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4,17

sur 193 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deux romans qui se suivent dans mes lectures et évoquent les enfants surdoués, E = MC² mon amour et le fils de l'Ursari. Ce dernier est également un très beau roman jeunesse. J'avoue, je ne connaissais pas la profession d'ursari. Peut-être plus un art qu'une profession, une passion à l'évidence. L'ursari et sa famille vivent au rythme de la nature et respectent l'ours. Ils partagent avec lui la dure vie des gens du spectacle, une vie de bohème sur les routes, accueillis parfois (souvent) par des villageois hostiles.
Ce joli livre raconte le déracinement des roms, chassés de leur pays (je ne dirai pas le nom car ils sont originaires du pays du vent et des nuages) et envoyés en France par une bande mafieuse qui profite de la misère humaine pour faire de gros bénéfices, la traite des êtres humains vue de l'intérieur. Arrivés en France ils sont parqués dans une zone sans nom, sans eau et sans toit, à la merci de ces voyous qui continuent à les exploiter pour rembourser le prix du voyage. Une somme qui ne cessera d'augmenter malgré les paiements et l'énergie que cette famille déploiera. Dans ces conditions de vie difficiles et violentes, une petite étincelle s'enflamme le jour où Ciprian, le petit garçon de la famille, découvre le jeu d'échecs. Une illumination, un déclic dans ce cerveau brillant. Une nouvelle vie ? Pas si facile.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous transporte dans des contrées lointaines (ou pas), où l'on côtoie un ours puis une baleine au grand coeur et qui donne une autre vision des gens que l'on peut rencontrer dans le RER, un bébé dans les bras, sollicitant un zorro.
Un grand merci aux éditions de l'École des Loisirs et à Babélio pour cette intéressante découverte.
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Comme Sophie lit nous a parlé de ce livre avec émotion, je l'avais mis dans ma pile de lectures prioritaires pour le défi Babelio malgré un sujet qui m'attirait moyennement. Lire une histoire sur une famille Rom immigrée en France m'intéressait beaucoup mais je redoutais toute la partie liée à la passion du héros pour les échecs... qui ne m'a finalement pas du tout dérangée ! Je me suis réellement attachée à toute cette famille, dont on apprend à comprendre les coutumes et le mode de vie, qu'il soit folklorique et nomade en Roumanie, ou en tant que migrants vivants de la mendicité dans les rues de Paris et dans un danger permanent. Ce sera grâce aux échecs, aux deux adultes qu'il observe jouer en cachette et à sa formidable mémoire que le petit Ciprian aura une chance de s'en sortir et de prendre un nouveau chemin.


Un très beau roman, aussi drôle que touchant, qui nous fait réfléchir sur notre regard porté aux migrants.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Ciprian est le fils d'un ursari, un montreur d'ours. Il vit dans une caravane avec sa famille, mais un jour deux hommes viennent les trouver et leur proposent de leur payer un voyage vers un pays fabuleux dans lequel il deviendront riches. C'est ainsi qu'ils arrivent tous les cinq en France, en ayant abandonné leur ours ainsi que la grand-mère qui refusait de partir. Alors qu'ils gagnent difficilement quelques euros, les envoyés des deux "bienfaiteurs" viennent ramasser tous leurs gains chaque jour.
Mais un jour, Ciprian s' aventure dans le jardin du Luxembourg et y découvre un monde nouveau, celui des joueurs d'échec. Ce jeu va révéler sa mémoire éiditique et son incroyable intelligence. Grâce à quelques amis rencontrés par hasard, il va changer sa vie et celle de sa famille.
Ce roman permet de découvrir le monde des sans-papiers, qui viennent d'un système différent du nôtre. Ciprian ignore son age et le lieu où il est né.
Cette histoire m'a beaucoup intéressée. Elle m'a donne envie de lire d'autres livres de de cet auteur.
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Xavier-Laurent Petit écrit bien. Il écrit toujours très bien. Son personnage principal, Ciprian, gringalet immigré surdoué, est attachant. le père aussi, ce grand costaud, bourru mais avec un grand coeur finalement. La soeur aussi, avec sa morgue et ses faiblesses. J'ai eu plus de mal avec la mère et le frère aîné, plus transparents. La voix de Ciprian apporte un peu de candeur à cet univers triste, glauque et violent.
Mais là où j'ai eu plus de difficultés, c'est avec madame Baleine, monsieur Enorme et compagnie. Ils sont adorables, pleins de bonne volonté. Trop en fait. Ils manquent de crédibilité. Pour être honnête, les personnages manquent tous de crédibilité. Mais Ciprian et sa famille relèvent bien plus de la fable, créant ainsi une distance qui permet cette liberté avec le réel : une famille de montreurs d'ours peut se permettre toutes les fantaisies ! Mais les autres, les Français du "Lusquenbour", sont trop proches de la réalité pour intégrer, à mes yeux, cet univers de fable.
Je dois avouer toutefois que cette lecture est finalement une bonne surprise. Quand je l'ai commencé, je me suis dit "oh non, je n'ai pas envie de pleurer, pas envie de lire sur la misère humaine en ce moment, pas la force". Je craignais d'abandonner le livre en route. Et finalement non, je me suis laissée entraîner par l'écriture.
Une fable douce amère, je dirai.
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Et voilà, le week-end arrivait et je n'avais toujours pas de livre prévu (même si ma PAL explose #logiquex1000) et mon choix s'est finalement arrêté sur ce livre même si le sujet ne m'emballait pas plus que ça.

Et en effet, les premières pages, c'était pas folichon. Mais comme d'habitude, j'ai pas pu m'empêcher de poursuivre pour voir si je ne passais pas à côté d'une révélation.

Et j'ai bien fait car cette lecture s'est avérée être une bonne surprise ! En effet, passé les premiers chapitres, dès qu'ils arrivent en France, le rythme s'accélère et on rentre enfin dans le sujet.

Au fil des pages, on s'attache beaucoup aux personnages, surtout Ciprian, qui est vraiment super mignon comme enfant et on croit beaucoup en lui. Les autres personnages sont beaucoup moins approfondis et c'est un peu dommage.

Cependant, ils ont tous une personnalité assez forte et tous distincts les uns des autres même si parfois cela fait un peu cliché.

Au niveau de la plume, c'est très fluide et les courts chapitres facilitent beaucoup la lecture et surtout qui nous empêche de la lâcher.

Le seul gros bémol que j'ai remarqué est les facilités de scénario. Souvent, les problèmes ou les actions tombent un peu comme par hasard, c'est assez approximatif et on a du mal à y croire (Je pense notamment à la disparition d'un personnage dont on n'a pas les nouvelles même à la fin).

En bref, ce fut une bonne lecture malgré quelques couacs. Au départ, septique, c'est devenu finalement une agréable surprise !
Laura
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Le Fils de L'Ursari n'est pas un livre que l'on oublie facilement. L'histoire est touchante et on se rends compte des conditions de vie de ces personnes. Ils sont rejetés par la société, doivent changer d'endroit en permanence...Ou tombent entre les mains de "faux passeurs" qui ne sont intéressés que par l'argent. Je ne connaissais pas du tout ce métier et ses traditions liées, mais j'imagine qu'ils y a beaucoup d'ursaris en Roumanie (le pays d'origine de Ciprian), et dans d'autres pays. Ce doit être pour eux de trouver de trouver un autre travail. Je trouve ça bien que dans l'histoire, Ciprian et sa famille s'en sorte (plus ou moins). Cela montre qu'il y a de l'espoir, même si Ciprian doit surtout son salut à son talent pour les échecs (alors qu'il a appris à en jouer tout seul, ce qui est incroyable).
Artémise

Ciprian est un fils d'Ursari, de montreur d'ours. Comme toutes les familles Ursari, ce sont des nomades mal acceptés dans la société. Ils vont vivre à Paris où on leur a dit qu'ils deviendraient riche. Cependant, la vie n'y est pas si facile qu'ils le pensaient. Ciprian et son frère deviennent "emprunteur" de porte-feuille, sa soeur « mendiante professionnelle » et son père travaille de nuit. Une après-midi, alors qu'il "travaillait", Ciprian se retrouve dans le jardin du "Lusquembourg". Il découvre alors le jeu "tchèquématte » pour lequel il va alors se passionner…

J'ai beaucoup aimé ce livre. J'avais du mal à accrocher au début mais quand on est lancé, c'est très difficile de s'arrêter. Ce livre m'a particulièrement plu car je trouve qu'il est assez actuel. En effet, la famille de Ciprian est une famille de migrants et on suit leurs problèmes de la vie de tous les jours dans un bidonville, en particulier avec ceux qui les ont fait passer en France.
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Ce récit nous plonge dans l'univers précaire d'une famille Rom. Après un jeu de circonstances, le cadet, Ciprian, se révèle être un génie du jeu des échecs. Mais un Rom a-t-il le droit de faire partie d'un univers d'intellectuels privilégiés? Un chouette roman qui interroge sur les stéréotypes et les préjugés sociaux. A lire!
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Une bonne lecture jeunesse pour aborder le thème de l'immigration en France, de la survie dans les bidonvilles d'un pays qu'on ne connaît pas et qui ne veut pas de nous. L'histoire est vraiment intéressante, je l'ai lue très rapidement.


Ciprian est un jeune garçon rom, qui vit avec sa famille dans une caravane. Ils ne restent jamais bien longtemps au même endroit, rejetés partout où ils posent les pieds, et subsistent en volant (en "empruntant" comme ils le disent eux-mêmes) et en offrant des spectacles de lutte contre un ours.

Un jour, deux hommes fortunés et ô combien louches, leur proposent de les faire passer en France, pour les aider (soi-disant). Mais pour ça, ils devront "travailler" pour eux jusqu'à ce qu'ils aient remboursé leurs passages, en comptant les intérêts (outrageusement scandaleux ! Mais il y a bien d'autres choses qui font grincer des dents)
N'ayant aucune attache, ils embarquent donc pour la France, le pays réputé pour défendre la liberté.

Nos personnages sont très très influençables. Normal, ils n'ont pas le bagage pour démêler les embrouilles paperassiales et contractuelles. Ils ne savent même pas lire, ils n'ont même pas signé le contrat qui est censé les contraindre à rembourser une somme astronomique, ils n'ont donc aucune obligation de se plier aux désirs de ces messieurs les escrocs contrebandiers.
Mais voilà, ils n'ont pas reçu l'instruction nécessaire pour savoir qu'on les entourloupe mais à un point...!

Et c'est par l'instruction et l'intelligence que le personnage principal arrivera à améliorer sa condition, à acquérir un statut d'humain aux yeux des autres. C'est horrible à dire, n'est-ce pas ?

Cette lecture fait réfléchir quant aux mesures qu'on pourrait (qu'on devrait ?) mettre en place pour que tout le monde soit gagnant dans l'immigration. Offrir une vie décente et possiblement heureuse à des gens qui n'ont pas eu d'autre choix que de quitter leur pays. Mais aussi instruire ces personnes. Elles n'en seront que plus autonomes, et du côté de l'État, il y gagnerait une ressource humaine plus qualifiée, il y aurait moins de marginaux, et son prestige en serait un chouïa plus lustré.

Ou pas me diront certains. D'autres me diront que c'est compliqué à mettre en place. Oui et non.
Mais ce qui est sûr, c'est que l'instruction est l'une des clés pour être maître de sa vie.
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Ciprian vit avec sa famille dans une caravane. Son père est montreur d'ours. La vie est difficile, les gens ne veulent pas d'eux dans leur village. Alors, lorsqu'on leur propose de partir à Paris où l'argent coule à flot, ils acceptent. C'est le début d'une vie faite de mendicité, larcins, violence. Tout ce qu'ils "gagnent", ils le reversent aux passeurs. Mais Ciprian découvre au jardin du Luxembourg, un jeu qui le captive et dont il mémorise chaque partie, les échecs. Il va alors faire la rencontre de Madame Baleine et Monsieur Enorme. Ils vont lui offrir une nouvelle vie.
Très beau roman sur un sujet toujours d'actualité, sur la prédestination, sur la bienveillance, sur les traditions.
Niveau : 12ans bon lecteur
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le fils de l'Ursari, Ciprian, est un jeune narrateur très observateur, il est aussi très intelligent. L'aventure est très accrochante et fait réfléchir sur le cas des migrants et de l'injustice envers eux. Nous avons aimez cette histoire qui est à la fois passionnante mais aussi originale.
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