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Kostas Charitos tome 11 sur 14
EAN : 9782021420494
256 pages
Seuil (14/05/2020)
3.4/5   42 notes
Résumé :
Au retour d’un paisible séjour dans son Epire natale, le commissaire Charitos découvre avec plaisir qu’il est enfin promu directeur intérimaire de son service. Comble de bonheur, Katérina sa fille adorée attend un heureux événement.
Une atmosphère détendue bientôt troublée par un premier meurtre, suivi d’un deuxième, puis d’un troisième. Ces trois crimes semblent connectés : les victimes sont d’anciens professeurs devenus ministres.
Cette fois le proje... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Première rencontre avec Petros Markaris dont j'entends souvent parler mais que je n'avais encore jamais eu la chance de lire.

Le commissaire Charitos rentre de vacances et le voilà promu quand tombe une affaire bien complexe. Un ministre et ancien professeur d'université est assassiné, très vite un second meurtre est commis puis un troisième. La classe politique est en émoi et Charitos est dans une position inconfortable, entre son enquête au sein du commissariat et les journalistes qui lui mettent la pression.

J'ai aimé l'enquête que j'ai trouvée prenante et bien menée. Ce n'est pas le premier roman policier grec que je lis et j'aime cette espèce de lenteur qui les caractérise. Les policiers prennent leur temps, remettent au lendemain quand c'est possible (et c'est très souvent le cas !).

J'ai adoré découvrir la Grèce, loin des clichés touristiques idylliques mais avec ses vrais problèmes économiques, le milieu corrompus de la classe politique et le milieu universitaire.

La forme m'a un peu moins convaincu. Il y a beaucoup trop de dialogue et de personnage qui se succèdent. J'aurais aimé un peu plus de contexte, de narration pour saisir un peu mieux l'enquête et les enjeux du pays.

Je suis malgré tout très contente de cette découverte. Il me tarde de lire un autre roman de l'auteur et je reposerais mes valises en Grèce avec plaisir.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Si vous aimez les polars à l'adrénaline, un récit aux rebondissements façon uppercut, "Le séminaire des assassins" vous lassera très vite. Il faut dire que le commissaire Charitos manque d'un peu de tout pour en faire un personnage attachant. Une intrigue qui peine à éveiller l'intérêt, des dialogues sans saveur, ce polar à la grecque poussif et ennuyeux à au moins un mérite, il fait court. Déception donc pour moi ! Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cet envoi.
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Bien entendu, le séminaire des assassins est un véritable polar, avec trois meurtres successifs, dont ceux de deux ministres, et une résolution pas à pas par le commissaire Charitos, que les lecteurs de Petros Markaris connaissent depuis longtemps. Mais comme souvent chez l'auteur grec, ce n'est pas l'essentiel et, d'ailleurs, la solution de l'énigme peut sembler tiré par les cheveux, avec des coïncidences un peu forcées. Mais bon, cela n'a que peu d'importance car cette fois encore c'est la situation sociale de son pays bien mal en point qui intéresse Markaris et, en l'occurrence, l'état de l'université d'Athènes où les professeurs sont de plus en plus nombreux à déserter le navire pour peu qu'ils aient une chance de faire une carrière politique. En ce sens, on sent que le romancier, s'il n'approuve pas les criminels, a des circonstances atténuantes à leur accorder. le séminaire des assassins est un livre très plaisant, connecté à la réalité grecque contemporaine, avec des personnages extrêmement bien dessinés et une ironie tranchante, faite de lucidité un peu désolée. A l'instar d'un Modiano, Markaris est très précis dans la topographie de la capitale grecque, au rythme des déplacements de son policier à bord de sa Seat personnelle. Cerise sur la moussaka, le roman ne cesse de mettre l'eau à la bouche avec une description détaillée des bons petits plats que Charitos et ses amis dégustent à intervalles réguliers. Pour être complet, le livre aurait dû comporter une postface avec toutes les recettes évoquées. Ceci nous éloigne du polar ? Non, pas du tout, c'est un élément supplémentaire pour goûter la prose simple mais mais roborative du maître queux grec.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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J'apprécie toujours me plonger dans les enquête de Kostas Charitos et dans les rues grouillantes d'Athènes.

Moins mordant que ses premiers romans, ce polar nous donne à voir la misère des universités grecques qui, sous financées, voient des enseignants retraités rester en poste pour que les étudiants aient cours. Des étudiants répartis en deux groupes, ceux qui veulent seulement un diplôme et ceux qui ont à coeur d'apprendre et de se former vraiment. Des groupes politisés gangrènent aussi les auditoires et tout le monde craint de parler en public afin de ne pas devenir une cible potentielle des rumeurs. Dans cette situation assez glauque, voilà qu'un professeur de droit est assassiné. Bientôt rejoint par deux autres cadavres. Et à chaque fois, une lettre de revendications est envoyée aux médias.
Qui donc peut bien se cacher derrière ces meurtres d'enseignants ? Et pour quel motif ? Simplement parce que ces trois professeurs ont quitté l'université pour embrasser une carrière politique ? N'y a-t-il aucune autre raison derrière ces meurtres ?

Charitos vient d'être nommé sous-chef par intérim après le départ en retraite de son supérieur, Guikas. Il marche donc sur des oeufs car il sait qu'on le surveille et qu'on attend qu'il fasse ses preuves à la tête de son département. Mais l'affaire s'annonce difficile.

Traduit par Michel Vokovitch, ce récit se lit vite. La forme est simple et fluide, l'enquête linéaire et on y trouve moins d'assertions économico-sociales que dans les précédents récits rédigés en pleine crise. Même l'humour qui caractérise Markaris m'a semblé moins présent.

Bref, j'ai passé un bon moment mais j'espérais mieux étant fan de sa trilogie de la crise.

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil qui m'ont permis de gagner ce roman via Masse critique.
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C'est ma première incursion dans l'univers de Petros Markaris et de son personnage, le commissaire Charitos en plein Athènes. Revenant d'Athènes, j'ai pu plus facilement reconnaître les rues principales en refaire mentalement le chemin dans ma tête. C'est une ville très embouteillée par les voitures et un nombre incroyable de deux-roues pétaradants donc très polluée aux hydrocarbures.
Le roman est en quelque sorte en caméra subjective. Nous suivons le commissaire dans tous ses déplacements, dans ses réflexions sur cette enquête des plus singulières. Tout d'abord, on le trouve en vacances en Epire, sa région natale où sa femme a rencontré des amies chez qui on ira dîner tour à tour et que le couple a baptisé « les trois Grâces ». Comme chez Mankell, la vie familiale a son importance sauf qu'elle est plus sereine pour Charitos qui n' a pas envie de sortir après une dure journée à enquêter. Les dîners ont une grande importance, la façon de faire la cuisine. Chez Markaris, les personnages - et le commissaire en particulier – « se jette » sur la nourriture et commente les plats.
Trois meurtres sont au programme reliés par un seul point commun, et pas des moindres, ce sont trois professeurs d'université qui ont dû abandonner leurs cours pour une carrière politique. Certains y sont restés, d'autres sont revenus dans cette université qui va mal, où les cours ne sont plus assurés régulièrement lésant gravement les étudiants d'autant que les trois victimes étaient des sommités et d'excellents professeurs. Les assassins revendiquent ces meurtres par des déclarations qui se résument ainsi : on n'abandonne pas l'université pour partir en politique et revenir dans cette même université comme si de rien n'était. Bref, on n'abandonne pas ses étudiants au milieu d'une thèse ou d'un mémoire.
Le commissaire Charitos vient en plus d'être promu à la faveur de la retraite de son chef direct. Les responsabilités sont lourdes et, - comme il s'agit du meurtre de ministres ou secrétaires d'état – il rencontre souvent son ministre de tutelle qui veut des résultats rapides.
Ce qui différencie de polar d'autres de notre époque, c'est que Markaris ne force pas le trait « noir » : tout va bien dans sa famille, il est complice avec sa femme, sa fille attend un heureux évènement et ses chefs sont contents de son travail qu'il fait avec rigueur et compétence. Ce n'est pas un franc-tireur rebelle à l'autorité comme trop de policiers de roman. Seule l'enquête importe. Et celle-ci piétine comme il se doit.
J'ai eu l'impression de lire un aide-mémoire du commissaire, une sorte de journal de sa vie familiale et professionnelle et c'était reposant, sans grandiloquence, de traits forcés ou de violence gratuite. Un auteur que je vais suivre.
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critiques presse (1)
Liberation
31 juillet 2020
Avec son dernier roman, Petros Markaris met en lumière la misère des universités grecques.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
-Les choses de l’esprit, aujourd’hui... les travailleurs de l’esprit n’existent plus, monsieur le commissaire, nous n’avons plus que des intellectuels.
-Quelle est la différence ?
-Les travailleurs de l’esprit sont dans les bibliothèques, ils se consacrent à l’étude, à la science. Les intellectuels sont spécialistes en généralités sur tous les sujets. Les travailleurs de l’esprit ont des connaissances, les intellectuels ont des points de vue qu’ils aiment exposer à la moindre occasion.
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"nous avons affaire à un acte terroriste impliquant du parathion, monsieur le ministre, dit le chef, alors nous
pouvons être fiers. La Grèce aura gagné une fois de plus le premier prix d’originalité. "
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– Les choses de l'esprit, aujourd'hui... les travailleurs de l'esprit n'existent plus, monsieur le commissaire. Nous n'avons plus que des intellectuels.
– Quelle est la différence ?
– Les travailleurs de l'esprit sont dans les bibliothèques, ils se consacrent à l 'étude, à la science. Les intellectuels sont spécialistes en généralités sur tous les sujets. Les travailleurs de l'esprit ont des connaissances, les intellectuels ont des points de vue, qu'ils aiment exposer à la moindre occasion. La présentation du point de vue est liée à deux éléments d'origine sexuelle.
– Sexuelle ?
Je n'en crois pas mes oreilles. Seferoglou a certainement décidé de me rendre fou.
– Eh oui, sexuelle. Il y a d'abord la volupté de l'analyse. Ils analysent tout. Ils souffrent d'une maladie qui n'a pas encore trouvé de thérapie : l'analysiomame. Ensuite, il y a le plaisir de l'autoécoute. S'écouter parler les ravit.
Il hoche tristement la tete.
– Et de même, il n'existe plus de professeurs d'université, monsieur le commissaire.
– Plus de... ?
Je suis sidéré. Avec qui ai-je donc parlé tous ces jours-ci?
– Il y a des universitaires, de même qu'il y a des
employés du fisc, des banquiers, des policiers comme vous, des militaires comme mon père. Les professeurs d'université se sont agrégés aux universitaires et les travailleurs de l'esprit aux intellectuels. La boucle est bouclée.
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Les travailleurs de l’esprit ont des connaissances, les intellectuels ont des points de vue, qu’ils aiment exposer à la moindre occasion. La présentation du point de vue est lié à deux éléments d’origine sexuelle.
- sexuelle ?
J’en crois pas mes oreilles Seferoglou a certainement décidé de me rendre fou
-Eh oui, sexuelle. Il y a d’abord la volupté de l’analyse. Ils analysent tout. ils souffreNe d’une maladie qui n’a pas encore trouvé de thérapie : l’analysiomanie. Ensuite, il y a le plaisir de l’autoécoute. c’écouter parler les ravit.
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Même si nous choisissions une île éloignée, ou la montagne, nous subirions le martyre du départ et du retour, les routes bloquées par les bouchons et Adriani s’écriant « sois prudent » chaque fois que je fais démarrer la Seat.
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Vidéo de Pétros Márkaris
Pétros Márkaris - Liquidations à la grecque .À l'occasion du Festival International Quai du Polar, Pétros Márkaris vous présente "Liquidations à la grecque" aux éditions Seuil. Traduit du grec par Michel Volkovitch. Lauréat du prix le Point du Polar européen 2013. http://www.mollat.com/livres/petros-m%C3%A1rkaris-liquidations-grecque-9782021053517.html Notes de Musique : "Morning Emerges From Night" by Ergo Phizmiz (http://www.ergophizmiz.net)
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