AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 313 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des fois je ne comprends pas, ou du moins je ne me comprends pas.

Ce roman avait pourtant tout pour me plaire.

Tout d'abord c'est un roman de capes et d'épées et j'adore ça. En plus l'un des personnages phare est Richelieu et j'ai un intérêt tout particulier pour cet étrange personnage historique.
Mais en plus de cela , l'auteur a ajouté a sa romance de la magie, des complots, des personnages attrayants, des dragons. Donc, je confirme bien que tous ces éléments auraient du faire que ce roman était fait pour moi.

Je ne peux pas non plus remettre la faute sur la façon d'écrire de l'auteur, car elle est plutôt très agréable et fluide. Et pourtant, je me suis ennuyée et n'ai pas plus accroché que cela lors de ma lecture.

Je me souviens quand j'ai lu Les salauds gentilhommes de Scotch Lynch, j'avais du m'y reprendre en deux fois. J'a commencé et je trouvais ce roman barbant a souhait. J'ai donc dit stop et repris ma lecture quelques mois plus tard.. et la je suis littéralement tombée sous le charme de cet auteur, de ses histoires et encore plus de ses personnages.

Par contre , ici, avec les lames du cardinal, malgré mon ennui , j'ai fini l'intégrale. je pense foncièrement que c'était une erreur.. car je reste convaincue que ce roman est fait pour moi. Je lui donnerais donc une seconde chance dans quelques années.

La seule explication possible, pour moi, reste que je n'ai pas du lire ce roman au bon moment.
Commenter  J’apprécie          7213
Les "Lames du Cardinal", de Pierre Pével, est un roman de cape et d'épée fantastique qui se situe, dans le temps mais dans un autre espace, peu après l'intrigue développée par Dumas dans les Trois mousquetaires.
Le Cardinal de Richelieu ordonne et contraint le Chevalier La Fargue à réunir à nouveau et à prendre le commandement des "Lames du Cardinal", une sorte de bande de mercenaires de divers horizons qui lui est vouée corps et âmes et qui mène, dans l'ombre, les missions qui protègent la France de Louis XIII des diverses menaces qui pèsent sur elle. Ces menaces sont représentées essentiellement par l'Espagne, pays ennemi qui vit sous l'égide de la griffe noire, c'est-à-dire des descendants des dragons et adeptes de la magie (noire bien entendu), mais bien sûr, les complots de Mme de la Chevreuse ou l'insoumission de la Lorraine viennent compliquer le paysage politique de la France. Souhaitant maintenir la cordialité des relations entre la France et l'Espagne, Richelieu confie aux Lames leur première mission : mettre la main sur un jeune chevalier Espagnol qui a disparu, et qui est cher au diplomate de ce pays venu négocier en France. Pendant ce temps, en plein coeur de Paris, la vicomtesse de Malicorne prépare en secret une opération qui devrait propulser sa carrière au sein de la griffe noire.

Personnellement, mon avis sur ces Lames du Cardinal est assez mitigé: il y a des choses que j'ai trouvées à la fois très bien et très intéressantes, et d'autres qui m'ont déplu ou ont gêné ma lecture.
Je trouve l'idée de départ excellente, refaire vivre, le temps de quelques pages, l'oeuvre de Dumas, avec une mise en contexte nouvelle. J'ai trouvé la reconstitution de Paris bien faite, et j'ai été absolument ravie de croiser, au détour de l'histoire, le noble Athos, et bien sûr D Artagnan.
Je n'ai en revanche rien trouvé dans cette intégrale de ce qui me plait tant chez Dumas : la description d'une autre époque et d'autres moeurs, l'humour (il y en a certes dans Les Lames, mais du genre : "T'as fini de cogner, alors c'est mon tour, et moi, je tape plus fort que toi !", alors ça lasse), l'interpellation du lecteur tout au long de l'histoire, et surtout, les valeurs comme l'amitié qui sont mises en valeur. Dans Pével, il n'y a quasiment pas de relations entre les Lames, à part se sauver la vie mutuellement ; on ne partage pas les petites joies et les petites misères, les serviteurs qui ont les qualités et les défauts de leur maitres, les occasions de ripailles ou d'action… Pas de naissance d'amitié, puisque les Lames se connaissent (du moins au début de l'ouvrage). Pas de difficultés non plus dans l'accomplissement de leurs missions, car ces héros hors du commun ont leurs entrées partout : chez la très recherchée Mme de Chevreuse, dans les maisons de jeu très sélect, et même dans le monde très secret des Châtelaines, ces femmes qui combattent avec l'épée et la magie les dragons. A vrai dire, nos Lames ont même le bon physique, qui permet à l'une d'entre elles de se faire passer pour quelqu'un d'autre. En plus de ça, ils ont une constitution hors du commun (chez Dumas aussi, je sais !), qui permet de les garder à moitié mort le temps qu'arrivent les secours, ou même de dévier les balles tirées en pleine tête (faut oser !!). En plus de ça, inutile de trembler : si nos personnages sont vraiment en difficulté, Saint Lucq est là pour les sauver ! Ouf !
J'ai aussi peu gouté les innombrables redites de l'auteur : oui, Paris puait en ce temps-là, mais le répéter sans cesse n'apporte pas grand-chose à l'intrigue ; oui, Rochefort est "l'âme damnée du Cardinal de Richelieu", mais si on lit "Rochefort" tout court, on comprend que c'est l'âme damnée du Cardinal même si ce n'était pas systématiquement précisé ! de même, de nombreuses actions sont "reracontées" à plusieurs reprises, et le premier chapitre du troisième volume est presque exactement le dernier du second tome… Bref, ça lasse !
Enfin, ce qui m'a le plus déçue, c'est l'exploitation faite par Pével de l'histoire de Dumas. Déjà, que D Artagnan, alors Capitaine des Mousquetaires, n'ait pas eu de rôle à tenir dans l'histoire, sachant que le trône, le Roi, et plus encore, la Reine, étaient menacés, me parait juste incompatible avec le personnage. Et puis, à qui veut-on faire croire que les Mousquetaires du Roi travailleraient main dans la main et en bonne entente avec des agents de Richelieu ?? Plus fort encore, Richelieu, celui de Dumas, ayant de quoi faire tomber en disgrâce Anne d'Autriche, se contenterait de tenir l'histoire sous silence ?! Faudrait voir à pas pousser Ellane dans les orties !!

Ceci dit, j'ai quand même lu l'intégrale de ces Lames du Cardinal, malgré ce que je considère comme des faiblesses. Pourquoi ? Parce que je trouve que Pével a du talent. Il nous amène à rencontrer "La griffe noire" et à la connaitre petit à petit, son fonctionnement, sa hiérarchie, ses buts, ses multiples factions, et tous ses visages. Et il le fait bien, au fil de l'histoire, aux bons moments, faisant entrer dans la danse de nouveaux et d'anciens personnages. D'ailleurs, l'importance de la griffe noire augmente au fil des tomes, et si j'ai pinaillé sur le premier tome et trainassé sur le second, j'ai quasi-dévoré le troisième. Si la construction du récit est trop rapide à mon gout (les chapitres ou sous-parties de chapitres sont vraiment très courts), elle n'en donne pas moins un bon rythme à l'intrigue. Et puis, sur la fin, des histoires dans l'histoire commençaient à émerger "pour de vrai" (Ballardieu et Agnès, Marciac et Gabrielle, ou même les états d'âme de Leprat, qui pour le coup, commençait à me faire penser à Athos) même si ça n'a pas été suffisamment exploité (à mon humble avis, hein…). J'ai beaucoup aimé les scènes qui se passent à Notre-Dame, les attaques, les replis, le siège, etc… même si j'ai trouvé un peu ridicule la grande scène de combat finale.
Bref, en conclusion, j'aurais tendance à dire que, pour cette histoire, l'auteur a voulu faire un bel hommage à Dumas en se faisant plaisir. Pourquoi pas ? Mais au final, ce que j'ai le plus apprécié chez Pével, c'est tout ce qui n'était pas originaire de Dumas. du coup, ça me donne envie de découvrir d'autres de ses oeuvres !
Commenter  J’apprécie          280
ATTENTION Pépite d'OR !

Ma passion pour Alexandre Dumas m'a fait découvrir les arcanes de l'histoire de France -, il y a "fort fort lointain""...et là! J 'ai enfourché mon cheval et je me suis précipitée au triple galop avec délice dans l'ingéniosité de Monsieur Pevel qui a mélangé de la sorcellerie et l'univers fantastique dans ce roman de capes et d'épée où l'on retrouve avec bonheur Richelieu et ses fines lames ...
Ventrebleu c'est génial ! l'écriture est troublante de similitude avec Monsieur DUMAS père..les intrigues sont là -, les coupes gorges aussi, les espions, les belles courtisanes....le mystère et le rythme est éblouissante, une très belle potion magique que j'ai lu avec délectation !

Vous ne pourrez pas résister si vous commencez...pur moment de plaisir et retrouver son âme d'enfant !
Commenter  J’apprécie          192
Je m'attendais à une oeuvre exceptionnelle en entamant ce roman. Il a reçu deux prix et toutes les critiques que j'ai lues étaient dithyrambiques. J'ai été très déçue.

Rendons à César ce qui est à César et commençons par les qualités que je reconnais incontestablement à ce roman. L'auteur y mêle fantasy et capes et épées, draks et mousquetaires, Richelieu et des dragons. Cet entremêlement est fait de manière habile. le tableau d'ensemble m'a semblé cohérent, c'était bien pensé, bien ficelé, rien à redire. L'intrigue principale, de laquelle part toute une ramification d'histoires plus ou moins mineures, est maîtrisée, et j'avoue que l'issue finale, ces quelques trois-quatre lignes qui raccrochent à un vieux mythe de notre histoire française, m'a séduite (c'est même grâce à cela que je n'ai finalement pas mis juste deux étoiles…).

Par contre, je reste dubitative sur de nombreux autres points, et non des moindres.

Les personnages m'ont paru stéréotypés et sans grande profondeur. La femme moderne, le libertin joueur, le sang-mêlé ténébreux… Des figures de papier dont on ne fait ressortir les aspérités et dont on ne dévoile les facettes que pour faire progresser l'intrigue (ainsi du passé d'Agnès chez les Soeurs Châtelaines, par exemple). Certes, le fait de ne pas s'appesantir du tout sur leur psychologie permet un rythme trépidant mais ôte une certaine crédibilité au récit. Au final, je n'ai guère cru à ces Lames et je ne me suis pas attachée à eux.

Le résumé des déplacements des personnages dans Paris m'a ennuyée. Ils auraient pu être présentés d'une façon poétique, descriptive, « vivante », mais cela consistait plutôt en « ils passèrent telle rue pour déboucher sur telle autre, puis remontèrent celle-ci, etc ». J'ai trouvé que cela ne servait à rien, si ce n'est à mettre en valeur le travail de recherche de l'auteur sur la capitale au XVIIème siècle. Il est vrai qu'il s'est documenté sur beaucoup d'aspects de la vie à l'époque, dans la vêture comme dans le décor, mais encore faut-il que cela soit amené subtilement et pas assené comme ça au lecteur, en gros paquets d'informations brutes. J'ajouterai qu'en matière d'érudition, je ne m'attendais pas à ce que soient confondues comme mère de Louis XIII Marie de Médicis et sa lointaine parente, la reine Catherine de Médicis, qui vécut au XVIème siècle. le livre a failli m'en tomber des mains quand, par deux-fois, j'ai retrouvé cette occurrence dans le récit.

J'achèverai en évoquant le style de l'auteur. Je l'ai trouvé peu agréable à lire, pas très fluide, et j'ai trouvé qu'il soutenait mal l'action. J'ai eu l'impression d'un texte peu relu, peu corrigé, pas ciselé. Exemple : « Mais au fait, murmura-t-il... » au lieu de « Mais au fait… murmura-t-il. » Vous me direz que c'est un détail, mais quand ça se répète à toutes les pages plusieurs fois, ça me fatigue.

Voilà pour mon ressenti. Sans rancune aux fans de cette trilogie. ^^
Commenter  J’apprécie          40
Je vous avais déjà parlé de Pevel avec son cycle de Wieldstadt. Cette fois-ci, je me suis laissée tentée par une trilogie, toujours de type médiéval fantastique, mais située dans le Paris des mousquetaires du roi. Pour une ancienne amoureuse de Dumas (on est plus dans Vingt ans après là), c'était à ne pas rater.

On y retrouve l'amour de Pevel pour un monde de cape et d'épée, mais sans trop de lourdeur lexicale (ouf). Il faut dire que ses personnages sont bien moins aristocratiques que dans le cycle précédent. Ils sont aussi plus nombreux, variés et attachants. Ce que j'avais considéré comme un défaut de rythme de narration persiste. Que de longueurs... pour une fin, des plus intéressantes, mais bâclée comparée au reste du récit. Là encore, quelques coupes éditoriales auraient pu être utiles. Et toutes ces questions qui restent en suspens, comme appelant une suite... Point positif cependant, il y a moins de redondances entre les volumes, moins de discours pédagoqiues aussi. Il faut dire que l'auteur a réussi avec succès à placer ces romans sous le signe de l'action et moins de la recherche de soi. C'est très divertissant.

Beaucoup de thèmes sont abordés de façon détournée. Ceux qui m'ont le plus marquée sont la fidélité (à soi-même, à des valeurs, à une équipe), l'éthique et bien sûr le don de soi (parfois tout relatif). L'approche homme / race draconique / dragon est originale et très bien utilisée. Les intrigues de palais sont dignes des récits du siècle. Et les personnages, même secondaires sont toujours aussi bien campés.

Ce monde fut pour moi une très belle découverte. le cycle n'est pas transcendant, mais bien accrocheur. Je l'ai dévoré. C'est je pense une très bonne évasion de vacances.

[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
Commenter  J’apprécie          40
Après en avoir tant entendu parler et l'avoir croiser à de multiples reprises au sein de librairies et de médiathèques sans faire le geste de l'acheter/emprunter, c'est tardivement que je me penche sur cette trilogie de Pierre Pevel. « Les Lames du Cardinal » a le bon goût de mélanger le roman de cape et d'épée avec le genre fantastique.


Bien entendu, le contexte historique et géographique ainsi que les personnages rappellent forcément « Les trois mousquetaires » de Dumas. J'ai trouvé d'ailleurs cette référence trop présente dans le roman de Pevel et ce qui, selon moi, aurait pu être un mélange des genres intéressant et surtout original n'a pu se détacher de ces vieux codes usés tant par la littérature que le cinéma.


Au final, ces trois histoires m'ont semblé bien trop convenues avec son lot de clichés et de passages abracadabrantesques. Leur lecture ne fut pas non plus une torture, loin de là. Pevel a un style suffisamment fluide et dynamique pour maintenir un minimum l'intérêt du lecteur malgré de nombreuses répétitions de description assez lourdes.


En bref, Pevel nous livre un roman de prime abord prometteur mais qui n'est finalement qu'une banale aventure dont les principales bonnes idées peuvent se retrouver en lisant la quatrième de couverture. J'en attendais plus que cette lecture qui, aussi agréable soit-elle, ne me laissera guère de traces.
Commenter  J’apprécie          12
J'admets être embêtée d'avance car j'ai pas mal de reproches à faire à cette lecture, des récriminations qui seront bien plus longues à exposer que les points positifs. Pourtant, que l'on soit bien d'accord, j'ai apprécié ma lecture – je n'aurais pas avalé ainsi l'intégrale si ce n'était pas le cas – et mon sentiment reste majoritairement positif en dépit de quelques défauts.

Intrigues, complots, trahisons, manoeuvres politiques, enquêtes, passes d'armes… pas de doute, nous sommes bien dans un roman de cape et d'épée. Si le début de ma lecture fut un peu difficile du fait des changements de points de vue très rapides, laissant à peine le temps de se familiariser avec les protagonistes, je m'y suis accoutumée et le roman a alors gagné en efficacité. le rythme se fait dynamique, la curiosité est attisée. On mène alors l'enquête avec les Lames, on cherche les traîtres et on se plaît à faire les liens avant eux grâce aux points de vue multiples portés à notre connaissance. J'aimerais dire que j'ai été souvent surprise par les rebondissements, mais il faut avouer que l'on voit venir les sauvetages de dernière minute ou les traîtres qui n'en sont pas vraiment. J'admets que j'aurais apprécié une intrigue plus approfondie, avec davantage d'inattendu et un développement plus présent des antagonistes.
La fantasy se fait plutôt légère : certes, la race draconique se décline en dragonnets, vyvernes, dracs et autres sangs-mêlés plus ou moins visibles dans ce Paris alternatif, mais elle s'entremêle avec subtilité dans la réalité, d'une manière que j'ai trouvée très réussie.
Pierre Pevel nous immerge dans le Paris du XVIIe d'une plume élégante et fort jolie. Il nous emmène tourner dans les rues, visiter les lieux incontournables, se faire bousculer dans la foule grouillante et diverse et humer le doux fumet de la boue parisienne.

Les personnages sont sympathiques, mais, pour une fois, j'aurais du mal à les qualifier d'attachants du fait qu'il y a une certaine distance qui ne s'abolit jamais vraiment, une superficialité qui persiste en dépit des détails. J'ai aimé découvrir leurs histoires, leur passé, leurs liens avec d'autres personnes, c'est ce qui les a rendus intéressants à mes yeux. Même intérêt pour toutes les fois où leurs liens, leurs interactions au sein du groupe étaient mises en avant, les dialogues de Pierre Pevel étant vraiment plaisants à lire. L'aspect humain, relationnel me séduit davantage que leurs exploits.
A côté de cela, puisqu'ils sont exceptionnellement doués au combat (et dans l'espionnage et le sauvetage et toutes ces choses) – c'est le principe de l'unité d'élite – il n'y a guère de suspense lorsqu'ils et elle croisent le fer. Même si l'auteur ne cesse de les confronter à des adversaires « à leur mesure », où ils sentent qu'ils sont à égalité, que leur habilité se vaut, ils sont toujours un peu plus forts, ou un peu plus doués, ou un peu plus malins. du coup, tout semble un peu trop facile pour eux et il est difficile de réellement s'inquiéter pour eux : c'est l'inconvénient de convoquer les meilleur·es. Même si l'on se doute que certaines Lames périront – l'un a sa mort quasi annoncée dès le début du premier tome – ça ne m'a pas bouleversée ou même émue plus que ça. Peut-être parce que l'on sait que cela sera inéluctable (histoire de pimenter un peu le récit).

Détaillons tout de même deux points négatifs m'ayant fortement lassée.
Premièrement, les femmes sont toutes plus belles les unes que les autres. A l'exception des plus âgées – bizarre ! –, pas une n'échappe à la mise en avant de son physique et à l'inventaire de ses atouts de la tête aux pieds. Et en prime, l'auteur nous le rappelle presque à chaque apparition de ladite demoiselle. Arrivée à une énième description de chevelure soyeuse, de lèvres pleines, de « charmant minois », de lourdes boucles et de corps souples, j'étais écoeurée de tant de magnificence féminine. Sont-elles obligées d'être toutes parfaites ? Ne pourraient-elles pas présenter quelques défauts – qui n'entameraient pas nécessairement leur charme ? Au moins une ? On est au XVIIe siècle, mais elles semblent toutes sortir d'un institut de beauté. Physiquement, c'est bien simple, j'ai l'impression qu'elles se ressemblaient toutes, si ce n'est pour leur couleur de cheveux. A vouloir trop de beauté, on tombe dans une uniformisation totalement dénuée de charme et de personnalité…
(En parcourant ma chronique du Paris des Merveilles, je m'aperçois que ces descriptions physiques rabâchées m'avaient déjà agacées, serait-ce une manie de l'auteur ?)
Concernant les hommes, l'effet n'est pas le même. Certes, ils n'échappent pas aux redites, mais c'est davantage leur allure qui est mise en avant – La Fargue et son côté « vieux chêne inébranlable », Marciac et sa nonchalance, Saint-Lucq et sa mortelle efficacité, etc. L'on peut se dire que Marciac, irréductible séducteur, ne doit pas être trop vilain, pourtant l'auteur se contente de dire qu'il était « bel homme » et semble oublier de nous détailler ses muscles saillants, ses fières pommettes, ses boucles lumineuses ou ses fesses bien fermes… étrange, non ?

Deuxièmement, faisant un peu écho au premier point, j'ai trouvé qu'il y avait énormément de répétitions de manière générale. Les choses sont répétées des dizaines de fois. Par exemple, combien de fois a-t-il été répété que le chevalier d'Ombreuse, Garde noir, avait disparu pendant une expédition en Alsace depuis les faits racontés dans le prologue du second tome ? Et ne pensez pas que les répétitions se retrouvent seulement d'un tome à l'autre, histoire de rafraîchir la mémoire de qui n'enchaînerait pas les trois tomes. Elles sont aussi multiples au sein d'un même volume. Athos (quelques célèbres mousquetaires viennent faire un clin d'oeil, oui) vient expliquer quelque chose à l'une des Lames : quelques pages plus loin, un récapitulatif sera fait de ce qui a été dit. Ça m'a vraiment exaspérée ; combien de fois ai-je eu envie d'hurler – aux personnages, à l'auteur, à quelqu'un – que je savais déjà telle ou telle chose parce que, surprise, j'avais lu les pages précédentes ?!
(Peut-être n'aurais-je pas dû enchaîner ainsi les trois tomes…)

La nouvelle inédite, La Louve de Cendre, est sympathique dans le sens où elle permet de retrouver Agnès (la seule femme faisant partie des Lames du Cardinal) un petit coup, mais elle semble plutôt constituer un début d'aventure plutôt qu'un récit complet. L'antagoniste – l'adversaire « le plus terrible qu'il [leur] sera sans doute donné d'affronter depuis longtemps » (alors que trois moins plus tôt, Agnès affrontait un dragon qui menaçait d'incendier la capitale… du coup, n'aurait-il pas fallu écrire un roman autour de la Louve de Cendre ?) – s'enfuit et laisse présager d'autres péripéties et dangers pour le royaume de France. Pour être honnête, je suis restée un peu perplexe face au pourquoi de cette intrigue ébauchée, si ce n'est qu'elle permet de voir de l'intérieur la vie menée par Agnès après les événements de la trilogie.

Je ne peux pas nier que ce ne fut pas du tout le coup de coeur espéré après cette énumération de défauts (oups, j'allais oublier les portes ouvertes sans être fermées et les questions non résolues). Néanmoins, ce fut une bonne lecture, un bel hommage aux romans de cape et d'épée, avec un côté quelque peu flamboyant, des personnages que j'ai eu plaisir à rencontrer et une plume fine et précise. Ça ne vaut pas le Paris des Merveilles, ce n'est pas un indispensable à mon goût, mais cela reste un bon divertissement, globalement prenant qui m'a fait passer un bon moment.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          00
La France au XVIIème siècle, vue à la manière de Dumas, n'étaient les dragons omniprésents ainsi que leurs dérivés, dragonnets de compagnies, vyverne en guise de montures ailées, Dracs musclés, des hybrides et des dragons ayant pris l'apparence d'humains au sein de la société occulte de la Griffe Noire détentrice d'une magie sombre et puissante. Richelieu va rappeler à son service "les Lames du Cardinal", compagnie formée de bretteurs hors pairs, inventifs et quelque peu indisciplinés afin de déjouer les complots.


Richelieu, les mousquetaires, Dumas est passé par là, dommage que l'auteur alourdisse son récit par ses à-côtés historique, façon guide touristique, descriptions longuettes et décalées par rapport à l'action et n'ajoutant rien à l'ambiance, bien au contraire, il aurait été possible de décrire les lieux de manière plus vivante et intégrée au récit, l'énumération de noms de rues, églises et autres devient vite lassante. le style un peu ampoulé pouvait passer afin de coller à l'époque, les commentaires historiques nous empêchent de nous immerger, nous permettant juste de survoler l'action.
Les personnages prennent vie et le contexte politique se développe lentement, cependant le procédé littéraire alternant les personnages dans de courts chapitres empêche de s'immerger et des longueurs et redites alourdissent le récit qui se termine en accélérant le rythme de manière abrupte à la fin de chaque tome afin d'inciter à enchaîner sur le suivant.


Un roman historique mêlé de fantastique un peu simpliste et pas vraiment prenant, un livre quelconque dont on peut se passer …
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (821) Voir plus



Quiz Voir plus

L'univers de Pierre Pevel

Dans le premier tome des Lames du cardinal, quel roi gouverne la France ?

Charlemagne
François 1er
Louis XIII
Louis XVI

5 questions
57 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre PevelCréer un quiz sur ce livre

{* *}