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EAN : 9782350877631
192 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (08/04/2021)
3.84/5   29 notes
Résumé :
Robin, Rosa, Jeanne et les autres.
" Il y a des jours où le temps s'arrête pour une longue respiration. Laissant naître des bulles d'air sous le crâne. Des jours entre parenthèses où les draps blancs des fantômes ne couvrent plus le regard des vivants ".

Au coeur de l'été, dans un village du sud-est, Robin rejoint sa femme, sa fille et sa mère dans la maison familiale. Dans ce lieu gorgé de souvenirs, il va tenter de se réapproprier son corps... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Joli bonheur de lecture que de me plonger dans ce dernier petit livre de Diane Peylin. Elle signe ici un roman où l'écriture se veut musicale, caresse, solaire, la lune n'a qu'à bien se tenir car les étoiles dansent avec le soleil.

Robin, quarante-sept ans revient dans son village natal, à la villa des Ronces à Lomet. Après de graves problèmes de santé, il retrouve sa femme Suzanne, sa fille Jeanne et sa mère Rosa. le temps n'est plus au beau fixe. Profondément meurtri par ses maux physiques, il ne sait plus comment aimer, comment sourire encore à la vie, lui a qui frôlé la mort.

Pourtant petit à petit, au coeur d'une nature qui a toute sa place ici, ce petit monde va sortir du silence et délivrer les pierres qui alourdissent les coeurs. Les non-dits, les fantômes trop présents vont éclater au grand jour. Avec beaucoup d'émotions, on apprivoise les ombres de cette famille. Ce père Alexandre mort il y a dix-sept ans mais tellement omniprésent. C'est que ce père n'était pas tout à fait juste, adepte du fantasque et de l'extravagance, il en oubliait souvent comment aimer, au grand damne d'Elvis le frère aîné de Robin qui a préféré s'expatrier à Montréal.

Au milieu de ces absences, on danse, on se remémore les bals qui ont compté. Celui de Robin et Suzanne, celui de Rosa et Alexandre, le premier de la petite Jeanne. Parce que « le bal est fait pour ça, pour délivrer les rages indicibles et éloigner les peurs des têtes cabossées ». Parce qu'avant d'être malheureux, on a tous été heureux un jour. C'est important de se souvenir. Diane Peylin met en lumière cette juste place des souvenirs et des moments heureux.

Il y a dans ce livre une émanation lumineuse dans le portrait des blessures de cette famille. Une jolie façon de célébrer l'envers du monde, les têtes perchées, les fous heureux. « Alexandre était un clown, un homme extraordinaire qui faisait de la vie une fête. Il n'avait qu'une obsession, être heureux et pour cela il n'avait d'autres choix que d'être déraisonnable. Il avait une âme d'enfant, quelque chose d'éternel. »

Rosa quant à elle, elle aime « Quand les grands redeviennent des enfants. Elle aime quand le monde peint des pommes bleues sur des pommiers rouges. Quand l'endroit est à l'envers. »

Puis il y a la musique qui claque sur les fesses, du swingue des années 90 au son d'INXS, Madonna, Arno, Janis Joplin, Lou Reed, Queen, Maria Callas,… et aussi ces rappels d'un brin de poésie de Boris Vian , Je voudrais pas crever. Avant d'avoir usé. Sa bouche avec ma bouche. Son corps avec mes mains. le reste avec mes yeux. J'en dis pas plus faut bien. Rester irrévérencieux.

C'est un joli roman qui donne envie d'aimer, ce qui est sous nos yeux, qui nous rappelle que la vie n'est que folie passagère, qu'il faut pas s'endimancher avec des regrets, des jolis mots dans sa poche, des sourires muets, c'est un livre qui a pleins de petites choses délicates avec une ribambelle de mots qui dansent pour le plus grand plaisir des amoureux de notre si belle langue.
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Avec son sixième roman, le Bal, qui paraît aujourd'hui aux Editions Héloïse d'Ormesson, Diane Peylin m'a embarquée dans une valse, au coeur de l'Ardèche, celle des petits bals de l'été, des après-midis caniculaires, de feux de forêts et des maisons de famille. Une valse à quatre temps… Qui m'a fait tourbillonner sur une musique pleine d'émotions et d'amour.

Ce roman est de ceux où l'action est presque absente, car tout se joue en filigrane. Dans les regards, les sourires et les larmes, celles qu'on ne verse pas et celles qu'on ne contrôle plus. C'est un très beau texte qui vient chatouiller les coeurs et qui restera longtemps gravé en moi.

Ces quatre temps, ce sont quatre personnages : Robin, Suzanne, leur fille Jeanne et Rosa, la grand-mère. Au moment où l'histoire commence, Robin vient d'apprendre qu'il était en rémission après un an de bataille contre un cancer qui le laisse profondément meurtri et intérieurement bouleversé. Quand tout pourrait être beau et lumineux à cette simple annonce, l'horizon de Robin ne parvient pas à s'éclaircir, parce qu'il a connu la peur, parce qu'il re-connu la menace de la mort. Composer avec cette peur irraisonnée est un travail de longue haleine, surtout quand cette peur n'a jamais été vraiment inexistante.

Tout près, mais pas vraiment à côté de Robin, il y a Suzanne. Danseuse, émérite, maman de Jeanne, Suzanne s'éloigne peu à peu. Elle ne parvient pas non plus à se réjouir. Trop de nuages en elles l'aspirent, quand la joie devrait la pousser en avant. Les fantômes du passé, les non-dits, cette place très difficile de second plan, voire de troisième, derrière le mari malade et la fille à protéger à tout prix. Où est la femme derrière l'épouse ? Derrière la mère ? Quand se réveillera-t-on pour s'occuper d'elle qui s'occupe toujours de tous ?

Non loin de là, dansant en mesure, autant que faire se peut, il y a Jeanne, 17 ans. Fille-femme, entière mais jamais complète, à l'écart mais pas aveugle, inquiète mais pas intrusive. C'est pour elle un été splendide, celui de la découverte de l'amitié, de l'amour physique, mais elle n'arrive pas à s'y abandonner complètement. le manque est trop fort, le pressentiment est trop puissant. Comme ses parents, mais différemment, Jeanne a peur et elle est en colère.

Spectatrice engagée, derrière eux veille et danse Rosa. Rosa, la mère de Robin et Elvis, l'épouse du défunt Alexandre. Rosa qui chante, danse, fume, prépare des mojitos pour sa petite fille mais culpabilise aussi. A-t-elle été une bonne mère ? Comment aider ses enfants ? Comment sauver sa petite fille ?

Ce sera l'été de l'éclatement de la vérité et de la libération pour cette famille, ô combien attachante. Au rythme des bals des différentes années, au rythme du jeu « oui-non », au rythme des souvenirs, au rythme des pensées de Robin qu'il nous livre à défaut de pouvoir les prononcer, la vérité transparaît avant d'éclater à travers le chant des cigales et les chansons de Rosa.

Ce texte est touchant parce qu'il raconte la détresse d'une famille qui n'a fait que s'aimer, parfois maladroitement, mais toujours de façon sincère. A force de vouloir se protéger les uns les autres des épreuves imposées par la vie, ils se sont préservés, ils se sont tus et aujourd'hui, ils évoluent en parallèle, sans plus se croiser, alors qu'aucun d'entre eux ne le souhaitaient. de confessions indirectes en explosions nerveuses, les liens vont se retisser, les paroles seront prononcées et l'amour sera préservé.

C'est un roman de l'intime, c'est un roman de la nature, c'est un roman qui m'a profondément touchée. Je vous invite chaleureusement à vous rendre à ce bal, vous ne rentrerez pas de la nuit ! Je l'ai dévoré dans la journée, ce fut un coup de coeur !
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Il est des livres qui font remonter des réminiscences douloureuses… des souvenirs de silence, d'interdiction de pleurer, de musellement de la parole, d'absence totale du droit à la guérison. Il est des êtres meurtris dans leur chair aux cicatrices visibles, et des êtres meurtris dans leur âme aux balafres dissimulées par des sourires de façade. Il est des êtres qui portent le visible et l'invisible parce qu'ils font partie d'eux. C'est l'été, l'heure des retrouvailles dans la maison de famille. Chacun y vient avec son bagage émotionnel. Chacun médite sous le vieux mûrier. Chacun se souvient du bal qui a changé sa vie, d'autres vont vivre le bal qui va changer leurs vies. Entre les souvenirs et la vie qui s'apprivoise, Diane Peylin ouvre les boîtes des non-dits pour tendre la main vers la guérison. Robin a souffert dans sa chair et se remet lentement d'une longue maladie, sa femme Suzanne cache une blessure dont il lui est impossible de parler, leur fille Jeanne tente de maintenir la tête hors de l'eau en regardant ses parents s'enfoncer en eux-mêmes tous les jours un peu plus. Rosa, la grand-mère vit dans le souvenir de son mari facétieux, le grand Alexandre, celui qui rendait la vie un peu plus belle par ses mots et ses farces et que l'on célèbre, chaque année, entre les murs de la bâtisse, la villa des ronces, qui garde tous les secrets.

« Le bal » est un roman résolument positif où Diane Peylin rapproche les âmes fracassées par la vie, leur offre une brèche dans laquelle s'engouffrer, libère la parole même si elle est difficile et permet à un couple qui s'est aimé, mais éloigné de s'offrir une ultime tentative de rapprochement. Elle ouvre un sas de décompression où chacun peut panser ses blessures, ses cloques qui grandissent, ses escarres qui empêchent d'avancer. Au gré de la narration au présent, elle raconte le bal de chacun : celui de Robin le 15 août 1991, celui de Jeanne le 14 juillet 2018, celui de Rosa le 15 août 1964 puis celui de tous les protagonistes le 24 août 2018. « (…) dansons, le bal est fait pour ça, pour délivrer les rages indicibles et éloigner les peurs des têtes cabossées… »

Au rythme des chapitres s'égrènent des pages semblables à de vieux albums où l'on collait des photos : parfois, cette photo existe, parfois elle n'existe pas. Chacun y lira sa propre interprétation, mais la photo, visible ou invisible demeure dans l'esprit de celui qui la voit. Voilà une très jolie idée de narration imaginée par l'auteur qui nous permet à nous aussi de contempler un instant de vie, réel ou irréel, attendu ou imaginé.

L'écriture très musicale de Diane Peylin fait le reste. Elle touche à l'intime par les 5 sens. Des phrases longues, l'utilisation de nombreuses virgules permettent de toucher du doigt ce sublime silence qui ne demande qu'à s'exprimer. Quand la lumière touche les mots, c'est le corps tout entier qui s'embrase sous le feu des confidences autorisant l'apaisement des chairs et des esprits. le coeur des hommes palpite dans cette masure riche du souvenir d'Alexandre, et de la renaissance de Robin venu « combler les carences », « camoufler les vides sous sa carcasse. » Les liens négligés reprennent peu à peu vie, les murs construits se démontent progressivement, une « aube nouvelle » illumine l'obscurité des inquiétudes restées trop longtemps tapies dans l'ombre. « Robin a quarante-sept ans. Robin laisse les flots jaillir. Robin se recroqueville et s'engouffre dans cette faille, s'y perd pour s'y retrouver, crie enfin, crie du plus fort qu'il peut, et tremble pour ne plus trembler. Ne plus avoir peur que la terre s'effondre. Être en accord avec cette révolution. Ne pas lutter contre. Se pardonner même si pas coupable. Croire au nouveau jour. »

Alors, dans ce flot de traumatismes, de plaies béantes ou cachées, les barrières tombent et je ne veux garder en moi que cette sensation de paix libératrice qui m'a envahie à la fin, cette chance d'être en vie, cette rencontre entre des mots et des émotions. « Il n'y a plus d'alibis, plus d'excuses. Les souvenirs ont perdu leur apparat et désormais tout est visible. Les éclats de rire, la folie douce, les soirées merveilleuses, l'amour véritable, la complicité qui les unissaient, tout est là, leur quatuor a bien existé, unique, monumental, passionné. » « Le bal » est un cadeau dont il faut savourer chaque mot.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Juillet… Août…Maison familiale en Ardèche… Des souvenirs, des photos, des gestes, des moments saisis… le temps d'un été…
Le temps d'un été, c'est le temps d'un partage
Le temps d'un été, c'est le temps d'un pardon
Le temps d'un été, c'est le temps d'une passion
Le temps d'un été, sera-t-il suffisant pour que tous se retrouvent et parviennent à se (re)construire ?

Ce livre, ce sont des moments intenses, des sens encore plus en éveil pour Robin, un quarantenaire qui vient de guérir d'un cancer. La maladie a provoqué un grand vide en lui mais il est vivant et bien là. de retour pour les retrouvailles avec sa femme, sa fille et sa mère dans la maison de vacances familiale en Ardèche, Robin doit faire face à ses blessures physiques et intérieures. En retrouvant sa famille, il va surtout essayer de réapprendre à se sentir vivant. Suzanne, sa femme, Jeanne, sa fille et Rosa, sa mère, vont aussi devoir réapprendre à vivre de nouveau les uns avec les autres. Mais chacun porte en lui une fêlure, une blessure. Au fond, est-ce vraiment la maladie qui les a éloignés les uns des autres ?
La construction du récit, entre l'histoire familiale, le récit intérieur de Robin et l'oeil du photographe qui a inséré « des photos qui existent » et « des photos qui n'existent pas », on est littéralement happé par cette sorte de méditation en plein conscience en compagnie de Robin et de sa famille. Dans ce récit, une attention particulière est portée à chaque instant, aux gestes, aux sons, aux odeurs, comme si chaque instant était un émerveillement, comme si chaque instant était porté par le regard d'un enfant, un regard nouveau.
Et la musique, présente entre les lignes, permet d'être en lien avec la réalité du livre (et notre réalité puisque la playlist de livre est téléchargeable !)
"Le bal", c'est une invitation à vous laisser emporter par une bulle d'amour et de vie... le temps d'un été !
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[ le bal ]
de Diane Peylin
Éditions Héloïse d'Ormesson .
::..
[ Robin est en vie . JE SUIS EN VIE . Cette phrase est tatouée dans ses entrailles. Elle est dans chacune de ses respirations, dans chaque battements de paupières, dans chaque geste. Cette phrase le construit désormais et résonne ... là, partout, tout le temps. Elle est en lui. JE SUIS EN VIE . ]
..::
Les émotions contradictoires. La mort qui rôde, toujours. le souffle qui manque, parfois. le malaise qui ronge. Les sensations, à contenir. le besoin d'air, en silence. Les souvenirs, bons comme douloureux . Les secrets, bien enfouis.
::..
[ FIXER CES INSTANTS . Robin n'a plus cette idée en tête . Ça l'obsède. le maintenant est devenu sa priorité même si le passé s'accroche et disperse quelques images évaporées . Fugaces ]
..::
Une lecture d'espérance, d'espoir et de délivrance . Une ode à la nature . En senteurs, en odeurs, en couleurs. Une lecture qui sollicite nos sens. ( la rivière qui bouillonne, la rumeur des cigales, la douce langueur de l'été ... ) . Un bal à trois temps . La fragilité de l'amour. La tendresse, délicate . Un roman sombre et si lumineux en même temps .
Un joli moment .
::..
[ le bal est un cri d'amour poussé du sommet de la plus haute montagne ]
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il y a des jours où le temps s'arrête pour une longue respiration. Où les mâchoires se desserrent. Où les questions persistantes ne persistent plus. Laissant naître des bulles d'air sous le crâne. Des heures suspendues qui se balancent au gré des courants d'air en se moquant des nuages noirs qui se cachent derrière. Des jours entre parenthèses où les draps blancs des fantômes ne couvrent plus le regard des vivants.

p.97
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Les poissons ont beaucoup à dire
Ils ne voient pas la mer
Car la mer les encercle
Et ce cercle est silence
Et leur silence est vagues
Et la mer est saéée
Comme leur sang...

Le poète n'a rien à dire
Alors il prend des mots
Alors il les assemble
Alors ce sont des mots
Et ses mots ébranlent le monde
Ses mots pénètrent l'univers
Jusqu'au sang silencieux des poissons

Charles Simond, Quand enfant j'étais un autre et autres..., Champs Grands Éditeur.

p.98
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Pyromane. Tu as dans la tête des allumettes qui craquent. Crac. Étincelles meurtrières qui naissent sous ton crâne. Crac. Tu es possédé par une foudre démoniaque. Tu rêves de flambeaux et de bûchers. De braises et de briquets. Dragon de pacotille, tu craches et tu fuis quand tout flambe. Et tu cherches dans la nuit des lambeaux carbonisés. Trophées.

p.158
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Je prends conscience aujourd'hui de l'épaisseur de ce voile noir, son étendue, sa force, opacifiant les contours pour contenir notre tragédie, omniprésent. Mais il est bien trop dense, son encre sombre bave sur notre monde et nous isole.

p.82
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Cette libellule, cette mésange, ce parfum de terre, ce calcaire, ces roseaux, ces papillons. Tout cela demande la plus grande des attentions. Des trésors par dizaines. Être simplement là, réceptif, déconnecté de toute sollicitation parasite. Respirer comme on n'a jamais respiré. Shoot matinal. C'est bon, c'est extrêmement bon, ce n'est pas du chiqué, c'est du vrai, du cent pour cent. Robin se remplit de ces images, de ces sons, de ces odeurs. Il sent ses veines bouillonner et ses racines jaillir de toutes parts. Elles se déroulent telles des lianes pour animer chaque particule de vie. Elles captent l'essence de chaque chose et n'ont besoin d'aucun autre artifice. Tout est là, elles n'ont qu'à se servir. Et Robin, béat et immobile, se remplit.
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Videos de Diane Peylin (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Diane Peylin
A la rencontre de Diane Peylin (Juin 2016) TV07
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