François Ier est un roi proche de sa mère Louise de Savoie et de sa soeur
Marguerite de Navarre, auteure entre autres de l'
Heptameron, amie de
Clément Marot. Dans l'intimité, il ne peut se passer des femmes. Ses favorites surnommées
les Salamandres du nom de son animal-emblême, vont l'accompagner tout au long de sa vie et de son règne.
Parmi elles, deux femmes se distinguent : la comtesse Françoise de Châteaubriant et la duchesse d'Etampes, Anne de Pisseleu.
L'une est brune et piquante, mais elle vieillit et surtout elle n'est pas aimée de Louise de Savoie ; l'autre est blonde, discrète et diaphane, et son ambition est grande, aidée dans sa conquête du monarque par la mère du souverain…
Les Valois ont été les rois de la Renaissance, et si les derniers ont tous disparus dans la fleur de l'âge, le premier d'entre eux,
François Ier a régné sur la France pendant plus de trente ans.
Si cette période n'est pas ma préférée, je suis très admirative de la cour de
François Ier qui a favorisé les arts, a donné asile à
Léonard de Vinci et où l'on pouvait croiser les poètes de cette époque,
Clément Marot en tête. Une période traversée par les guerres et par la folie de la pierre qu'avait
François Ier au point de vider les caisses de l'Etat pour bâtir les joyaux que sont les châteaux de la Loire.
J'étais donc très curieuse de découvrir
François Ier intime avec
Les salamandres mais je ressors déçue de ma lecture alors même que j'avais adoré Les escaliers de Montmartre du même auteur qui racontait la vie de Suzanne Valadon et de son fils Maurice Utrillo.
Je m'attendais en effet à un roman sur l'intime à travers ses deux favorites dont j'ignorais tout alors que l'auteur se borne à raconter par le menu le règne du dernier roi-chevalier.
D'un point de vue historique je n'ai rien à redire, on apprend une multitude de choses sur la scène politique de cette époque marquée par les guerres qu'a menées
François Ier contre son grand ennemi Charles Quint, ses alliances avec Henri VIII et Soliman le magnifique, les batailles perdues et gagnées, etc.
L'auteur revient aussi sur le calvinisme qui commence à faire des adeptes en France et notamment la propre soeur du roi qui va offrir l'asile aux Réformés, et L'affaire des placards qui va mener à de terribles répressions et aux bûchers un certain nombre d'entre eux.
Michel Peyramaure a bien travaillé son sujet et n'omet rien du règne du premier des Valois. Si vous avez peu de connaissances sur ce sujet, l'auteur va vous permettre de mettre vos pas dans ceux du souverain, en revanche, si vous connaissez déjà bien le règne, vous risquez de vous lasser de cet inventaire à la
Prévert.
Car c'est sur la forme que j'ai vraiment des bémols. Il manque pour moi un vrai souffle romanesque, je m'attendais à un duel entre favorites, à les voir évoluer au sein de la cour mais surtout au plus près du roi et il n'en a rien été.
J'ai vraiment eu l'impression tout au long de ma lecture de lire un compte-rendu sans âme, sans passion et que l'auteur a surtout travaillé son contexte historique au détriment de sa trame romanesque. Il est vrai que l'exercice est périlleux, il est difficile de proposer un roman crédible historiquement parlant mais aussi agréable à lire.
Lire la suite...
Lien :
https://deslivresdeslivres.w..