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Dès le départ, je suis conquis par le graphisme d'Alfred.
Une ville, La Braila de Panait Istrati, Constanta, Sebastopol, Dubrovnik ? Une époque, début du XXe siècle ? Rien n'est dit mais l'atmosphère est parfaitement rendue, les représentations de la ville sont magnifique, justes et sans fioritures inutiles. Jozef oscille entre l'amour sage et l'amour impossible, et il y a les milices, des espèces de fantômes tout noirs, l'ambiance est inquiétante, la guerre civile menace. On est pas loin de Tolstoï, Dostoïevski, épique, poétique, romantique, tragique, tout cela rendu efficacement par le graphisme et la couleur. Un premier tome qui met déjà la barre très haut !
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Avis après lecture des tomes 1 et 2 :

Je ne ferai pas de concession : 5 étoiles, pas moins ! le désespoir du singe offre tout ce que j'aime dans la littérature et la bande dessinée.

Le scénario possède une force, un vrai souffle. Une tragédie romantique sur fond de fresque révolutionnaire, émouvante, exaltante et intense, où chaque vie soudainement bouleversée par les convulsions sociopolitiques d'un état répressif revêt les apparences implacables du destin. On ne pourra que vibrer pour ces personnages d'emblée séduisants dont les chemins imprévisibles vont se fondre ou se heurter au gré des menaces puis bientôt des drames, hasards révélateurs qui les rendront profondément attachants. Un canevas aux rapports humains subtils et si bien exhibés : troublante justesse dans la tonalité des dialogues et virtuosité étourdissante d'une narration qui passe avec brio de la furie de la guerre civile à l'imperceptibilité des sentiments, de la colère tumultueuse du peuple aux doux murmures des tête-à-tête. Une figuration romanesque et quelque peu dramaturgique de l'Histoire qui laisse percevoir à travers ses planches l'aura d'un certain Monsieur Tolstoï.

À l'image de la plume, le pinceau s'exprime en maestro. Une ligne caméléon qui varie le style et les effets pour faire totalement corps avec le récit. Précise, élancée ou ample, elle est affective dans les instants d'insouciance ou de romance, mais se montre beaucoup plus instinctive, torturée et confuse dans les moments difficiles et les visions angoissantes. Capturant l'émotion juste dans chaque situation, elle la restitue intacte dans une éloquence graphique à couper le souffle. En prenant des accents d'expressionnisme dans sa schématisation de l'appareil policier (ombres caricaturales aux yeux rouges), voire de symbolisme dans cette locomotive démesurée ou dans les sensations antinomiques qu'offre la visite de ce désert d'épaves (magnifique spectacle d'une catastrophe écologique), elle ajoute une dimension poétique qui permet d'amadouer un ensemble souvent violent et cruel. Un esthétisme sans fioritures exacerbé par une colorisation en aplats très inspirée, belle et puissamment évocatrice. le résultat est magistral.

La suite de l'oeuvre sera-t-elle du même acabit ? En l'espérant, je lui réserve la place d'honneur de ma bibliothèque.
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
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Une romance colorée en bande dessinée entre Joseph, un jeune homme doué qui aurait souhaité devenir artiste et Vespérine, une mystérieuse brune avec entre les deux, Joliette. La nuit des lucioles fait bien sur référence à la nuit des longs couteaux avec l'attentat contre le parlement.
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Un groupe de jeunes gens ouverts d'esprit évoluent dans un monde bridé, difficile à placer du point de vue de l'époque, de la géographie et du genre. La révolte gronde. Dans ce climat de tension, un amour naît, celui entre Josef et Vespérine. On devine dans ce premier tome que plusieurs drames se nouent et en même temps, beaucoup de poésie se dégage du scénario et des dessins. C'est une lecture pleine de charme et d'intérêt.
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Un non lieu, un futur (ou un présent? un passé?) dévasté. Une nature "amputée". Une petite ville au bord d'une mer intérieure. Des bateaux semblables aux nôtres. Des maisons semblables aux nôtres. Des habitants. Un air du XIXe siècle, du XXe siècle. Des robes longues. du cubisme. Un air de Turquie, aussi. Et une milice, créature mi-humaine, cruelle, terrifiante avec ses dents pointues, ses yeux rouges perçants. Des airs de dictature...
C'est dans ce décor, à la fois beau et hostile, que Josef évolue. Jeune et vigoureux, il hésite encore à prendre la relève de son père dans l'entreprise familiale de bateaux. Il hésite aussi à s'engager véritablement avec Joliette. Il noie ses doutes et ses peurs dans l'alcool, auprès de son meilleur ami, Lazlo, et de sa cousine, Edith, deux esprits libres, ouverts, provocateurs, avant-gardistes en somme. Alors que la répression se fait de plus en plus dure, que les révoltes contre le pouvoir en place se durcissent elles aussi, Edith, Lazlo et Josef se retrouvent pour une chasse aux lucioles. Josef rencontre alors Vespérine, belle intrigante et rebelle... le coup de foudre est réciproque, mais leur amour impossible.

Encore une belle découverte! L'histoire est prenante, riche en rebondissements et en émotions. On ne lit pas seulement une histoire d'amour, mais aussi...
La suite, sur mon blog...
Lien : http://www.carabistouilles.c..
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Lecture inattendue d'un ouvrage que j'ai chiné lors d'une balade en braderie dans les hauts de France.


Au bord d'une mer intérieure menacée de disparition, une ville est agitée par un vent révolutionnaire. Josef, fils de commerçant, va se fiancer. Son amie Édith, peintre et femme libre, lui présente Vespérine, épouse d'un opposant politique paralytique, au charme troublant. Quand la répression s'abat sur la ville, les destins de Josef et Vespérine basculent et c'est alors que l'histoire commence enfin...

Et c'est un peu le truc qui m'a légèrement dégoûté en terminant cette bande dessinée. J'espère ainsi pouvoir trouver la suite de ce 1er tome que j'ai dévoré sans difficulté.
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Le désespoir du singe, titre métaphorique d'une série prévue en quatre tomes et qui parle de sentiments dans un environnement à la politique instable.

Un environnement que l'on a du mal à situer, une époque que l'on sent révolue, mais pas nécessairement passée. Une ville de pêcheurs dont la mer disparaît lentement, ainsi que l'espoir. Une ville où le pouvoir en place doit faire face à la rébellion et aux attentats des ‘francs-battants'. Un conflit qui offre un cadre politique à l'amour impossible entre deux personnes dont l'attirance inopinée contraste admirablement avec la haine et la violence qui les entoure.

Un contraste qui se retrouve également dans le dessin d'Alfred qui use admirablement de différents tons pour les scènes de passions amoureuses, celles de foules en ébullition ou lors des apparitions de la milice représentée par des monstres noirs.

Une romance impossible au sein d'une révolution qui gronde, de la poésie dans un monde de brutes. Très beau et assurément à suivre.
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J'avais toujours vu la BD comme un divertissement. On ouvre le livre, on regarde les images, on lit vite, on referme, on range, on a passé un bon moment, point.
C'est avec le désespoir du singe que j'ai vraiment découvert et compris que la BD pouvait aussi être un art. Tant au niveau du scénario, des dessins et des couleurs, des messages et des émotions véhiculés, cette série (3 Tomes) est absolument magnifique, et mérite qu'on s'y attarde sur chaque page.
Lien : http://toccacieli.wordpress...
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J'aime beaucoup le travail des deux auteurs (et surtout grandement celui de Peyraud). Cette album (comme les suivants d'ailleurs) est vraiment bien mené, les héros attachants, l'histoire cruelle et qui (surtout dans le tome 2) laisse sans voix. Cependant, je trouve que les clichés abondent un peu trop (surtout la dernière scène du tome 3) et que je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dans ce récit et dans cette quête de liberté aussi bien politique que sentimentale (avec son lot de déconvenues...).
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Une bande dessinée sympathique... Mais je ne m'attendais pas à ça. Au vu de la couverture et du résumé, je pensais lire une histoire d'amour. Je suppose que l'histoire tend vers ça, toutefois pour l'instant il s'agit surtout du début d'une révolution.
Au final, j'ai été accrochée tout de même, mais avec le sentiment d'avoir été flouée.
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