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Critique de Milllie
Je n'ai malheureusement pas retrouvé dans ce livre l'enthousiasme éprouvé à la lecture de Miss Cyclone de la même Laurence Perrin.
L'aile des vierges fait référence à la partie du manoir anglais de Sheperd House dans lequel sont logés les jeunes domestiques en cette année 1946 où le fossé qui sépare les nobles de leurs nombreux serviteurs est encore bien présent, même si l'après guerre s'apprête à bouleverser les choses. Dans cet univers compassé et semblant n'avoir pas changé depuis des siècles, Maggie Fuller, jeune veuve venant de se faire embaucher faute d'autre choix pour gagner sa vie détonne : élevée par une grand mère et une mère féministes et progressistes, elle n'a pas la langue dans sa poche et va très vite ruer dans les brancards.
J'ai trouvé que le début de ce livre était long à se mettre en place : il ne se passe pas grand chose, on ne découvre que peu à peu le passé et la personnalité de Maggie et j'ai eu globalement du mal à rentrer dans l'histoire. Et alors que les choses commençaient à bouger un peu et que l'opposition mise en scène par l'auteur entre cette jeune femme "moderne" et ses consoeurs tellement habituées à leur sort qu'elles n'osent se rebeller devenait intéressante, bim, changement de décor, Maggie abandonne son poste à Shepherd House et la suite du roman bascule complètement dans un autre univers. Pour le coup, je me suis sentie flouée : alors que je m'attendais à lire un roman portant sur cet univers so british, la seconde partie m'a parue beaucoup moins intéressante.
J'ai également eu du mal à m'attacher à Maggie et à comprendre son caractère : certes, l'auteur insiste beaucoup sur son éducation et sur les modèles que peuvent représenter pour elle sa mère et sa grand-mère mais certaines de ses réactions m'ont paru franchement incompréhensibles. J'ai eu plusieurs fois envie de la secouer pour la forcer à réfléchir et à arrêter un peu d'être si butée et intransigeante ! (je n'en dis pas plus au risque de vous gâcher la surprise quant à l'intrigue)
Enfin ce roman m'a paru assez bancal : en plus du changement d'atmosphère et de décor déjà évoqué, j'ai trouvé que l'auteur n'arrivait pas à choisir entre la romance (certaines scènes sont franchement guimauves), le roman historique très documenté et la dénonciation de certains travers de l'époque. J'ai trouvé ça assez inconfortable pour le lecteur, passant pour ma part de passages plutôt passionnants à d'autres où je tournais les pages avec agacement et en soupirant.
Globalement ce n'est pas une mauvaise lecture mais ce roman ne me laissera pas grand souvenir et aurait mérité à mon avis d'être mieux construit. Je me laisserai peut être tenté par un autre roman de Laurence Perrin afin de ne pas rester sur cette impression très mitigée !
L'aile des vierges fait référence à la partie du manoir anglais de Sheperd House dans lequel sont logés les jeunes domestiques en cette année 1946 où le fossé qui sépare les nobles de leurs nombreux serviteurs est encore bien présent, même si l'après guerre s'apprête à bouleverser les choses. Dans cet univers compassé et semblant n'avoir pas changé depuis des siècles, Maggie Fuller, jeune veuve venant de se faire embaucher faute d'autre choix pour gagner sa vie détonne : élevée par une grand mère et une mère féministes et progressistes, elle n'a pas la langue dans sa poche et va très vite ruer dans les brancards.
J'ai trouvé que le début de ce livre était long à se mettre en place : il ne se passe pas grand chose, on ne découvre que peu à peu le passé et la personnalité de Maggie et j'ai eu globalement du mal à rentrer dans l'histoire. Et alors que les choses commençaient à bouger un peu et que l'opposition mise en scène par l'auteur entre cette jeune femme "moderne" et ses consoeurs tellement habituées à leur sort qu'elles n'osent se rebeller devenait intéressante, bim, changement de décor, Maggie abandonne son poste à Shepherd House et la suite du roman bascule complètement dans un autre univers. Pour le coup, je me suis sentie flouée : alors que je m'attendais à lire un roman portant sur cet univers so british, la seconde partie m'a parue beaucoup moins intéressante.
J'ai également eu du mal à m'attacher à Maggie et à comprendre son caractère : certes, l'auteur insiste beaucoup sur son éducation et sur les modèles que peuvent représenter pour elle sa mère et sa grand-mère mais certaines de ses réactions m'ont paru franchement incompréhensibles. J'ai eu plusieurs fois envie de la secouer pour la forcer à réfléchir et à arrêter un peu d'être si butée et intransigeante ! (je n'en dis pas plus au risque de vous gâcher la surprise quant à l'intrigue)
Enfin ce roman m'a paru assez bancal : en plus du changement d'atmosphère et de décor déjà évoqué, j'ai trouvé que l'auteur n'arrivait pas à choisir entre la romance (certaines scènes sont franchement guimauves), le roman historique très documenté et la dénonciation de certains travers de l'époque. J'ai trouvé ça assez inconfortable pour le lecteur, passant pour ma part de passages plutôt passionnants à d'autres où je tournais les pages avec agacement et en soupirant.
Globalement ce n'est pas une mauvaise lecture mais ce roman ne me laissera pas grand souvenir et aurait mérité à mon avis d'être mieux construit. Je me laisserai peut être tenté par un autre roman de Laurence Perrin afin de ne pas rester sur cette impression très mitigée !
