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sur 542 notes
Joanne est l'américaine parfaite des années 70, telle qu'on l'imagine … Mariée très jeune à son amoureux, elle mène une vie parfaite et bien réglée aux côtés de celui qui est devenu chirurgien, dans une petite ville tranquille de la côte ouest: environnement douillet, avec beaucoup d'amis et de beaux enfants, belle maison et amour intact... rien ne la prédispose à la sortie de route ! Jusqu'à ce jour funeste où sa route croise celle d'un junky violent qui la tabasse pour lui arracher son sac . À partir de là , tout dérape...La force de ce roman c'est cette description intense de la descente aux enfers de Madame « tout le monde ».
Laurence Peyrin analyse ce mécanisme implacable qui transforme une personne équilibrée et heureuse en une pauvre femme paumée. Ce qui est intéressant c'est que l'on comprend bien qu'elle n'y peut rien , au lieu de se dire « qu'elle s'écoute » et qu'elle pourrait se reprendre.
Et puis il y a un suspense : jusqu'où ira-t-elle, parviendra-t-elle à « revenir »? Il y a également une galerie de personnages hauts en couleur qui vont lui éviter un naufrage total...
Vraiment chouette, j'avais beaucoup apprécié «  ma chérie », je n'ai pas été déçue avec «  les jours brûlants »
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Je n'avais jamais lu un livre de Laurence Peyrin, et j'en ai entendu beaucoup parlé sur les réseaux sociaux et aussi par les lectrices à la médiathèque où je travaille. Alors je me suis lancée enfin à découvrir son univers.

Une épouse Joanne vit une vie normale, jonglant avec une vie de famille, avec deux enfants et un mari aimant. Sa vie va basculer suite à l'agression par un homme, où elle est profondément bouleversée et ne comprend pas pourquoi c'est sur elle que ça tombe. Elle a prévenu son mari et ses enfants qui se sont inquiétés pour elle. Elle leur rassure que tout va bien, qu'elle s'en est sortie et qu'elle a eu de la chance. Quelques jours qui passent, elle n'arrive plus à mener sa vie normalement. Joanne enchaîne des maladresses, a envie de changement, s'énerve facilement, se met à boire. Et elle fait peur à sa famille… Elle décide sur un coup de tête de partir et d'abandonner sa famille. Elle arrive dans une nouvelle vie à Las Vegas où elle fait des rencontres atypiques. Elle va mener sa nouvelle vie avec d'autres personnes qui vont lui remonter le moral et de penser à autre chose. Elle trouve un travail qui lui plaît tant : servir des cocktails dans un bar…

J'ai aimé le contexte dans les années 70, où la liberté, le féminisme, la paix, la solidarité et l'amour sont mis en avant. Joanne est un personnage difficile à cerner au fil de l'histoire mais j'ai ressenti fortement sa souffrance intérieure, son besoin de retrouver la liberté et oublier rapidement l'agression. Elle va réussir petit à petit de se reconstruire grâce à la musique, aux rencontres, et devenir une autre personne. Las Vegas est la ville idéale pour se perdre et devenir la reine des cocktails. L'occasion pour Laurence Peyrin de nous faire partager le quotidien des danseuses, Beverley, Rita, Mandarine, Sally-Kim, Rosario, toutes secouées ont échouées dans ce club, brisées par leurs rêves perdus. Comme Joanne, on découvre le destin tragique de chacune, et puis il y a Silas Jones le jeune guitariste plein de délicatesse.
Le parcours de cette femme qui part à la rencontre d'elle-même est un vrai régal.

Laurence Peyrin porte dans ce roman une profondeur, un condensé d'émotions qui résonne en chaque femme. Des sentiments forts, violents, et une grande humanité. Des personnages intenses, touchants, ont des vies difficiles et montrent leur force incroyable.

J'ai adoré les recettes de cocktails à chaque chapitre, cela me donne envie d'en préparer un !
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Comment la vie peut-elle dérailler si vite?
Laurence Peyrin, dans Les Jours brûlants, conte la vie bien plan-plan de Joanne, femme de médecin des années 1970, dans une petite ville de Californie dont la principale qualité est d'être la reine des cocktails pour les soirées entre amis. Un jour elle est victime d'une agression et à partir de là tout déraille. Cette petite agression assez banale entraîne tout un processus psychologique de perte de ses repères et de dénigrement d'elle-même. Sa vie idyllique, toute tracée, dont elle se satisfaisait sans plus y réfléchir, bascule. Il lui faut partir pour se retrouver et se reconstruire.
Si je n'ai pas admis que Joanne abandonne si facilement sa famille, Laurence Peyrin m'a fait subtilement réaliser que chacun de nous pouvait se retrouver totalement démuni après un tel traumatisme. Elle a su rendre son héroïne plausible dans sa complexité et émouvante. Sa difficile et lente reconstruction lui révèle qu'elle est beaucoup plus forte qu'elle n'aurait cru.
L'écriture est agréable, enlevée. Chaque chapitre commence par le nom d'un cocktail avec sa composition mais aussi son arôme qui révèle la tonalité de ce chapitre. C'est amusant et atténue la tension.
Je n'avais encore jamais lu Laurence Peyrin mais il est indéniable qu'elle possède un beau talent de conteuse. La fin est sans doute un peu trop romantique pour moi et je ne pense pas qu'à Las Vegas il soit aussi facile de tomber sur de bons samaritains mais j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
#Lesjoursbrûlants #NetGalleyFrance
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Un livre qui était dans une de mes PAL
Il était au-dessus d une de mes PAL canicule oblige pas envie de tout bouger donc je l ai ouvert.
J aimais laurence Peyrin je l aime encore plus en fermant ce livre
Quelle histoire , savez vous ce qu est le renoncement social ?
Il en faut peut pour renoncer et beaucoup pour tout rétablir dans la vie
Plein de phrases à recopier même dans l'épilogue et les remerciements
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Laurence Peyrin a un talent de conteuse. C'est le 4eme roman d'elle que je lis, et j'avoue que cette fois encore je ne suis pas déçue. Les jours brûlants montrent la descente aux enfers d'une femme agressée. Comment peut-on continuer sa vie lorsque en un instant, quelqu'un vous violente, vous humilié, vous fait perdre votre confiance en vous ? Cette histoire est aussi celle de l'entraide, de l'empathie, de la solidarité. La galerie de personnages est très variée, mais un petit quelque chose créé un lien invisible entre ces êtres parfois fantasques, parfois durs, souvent drôles. Un roman qui fait croire encore en l'humain.
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Chère Florence,
Si vous me lisez, faites un petit effort la prochaine fois que vous écrivez un roman qui se passe aux USA. Vous avez été journaliste, non ? Alors, renseignez-vous.
Il n'y avait pas de Walmart en 1976 en Californie, pas plus d'hôtel Bellagio à Las Vegas. L'hôtel Bellagio a été inauguré en 1998. Pas de chance : il n'y avait pas non plus de champs d'éoliennes sur la route qui mène à Vegas.
J'en passe car la liste des incohérences est longue…
Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai eu du mal à accrocher à votre histoire? Ça sonne faux du début à la fin. On ne croit pas deux secondes que l'action se passe en 1976, les descriptifs comme la caractérisation des personnages ne collent pas. On ne peut pas écrire n'importe quoi sans se renseigner un minimum, ce serait trop simple. Et où est le travail éditorial dans tout cela?

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Comprendre les raisons profondes qui poussent ceux qui disparaissent volontairement après un traumatisme. Tel était le voeu de Laurence Peyrin en écrivant « Les Jours brûlants. » Joanne Linaker est « la joie de vivre incarnée ». 1976, mariée avec Thomas, mère de deux enfants, elle vit à Modesto, petite ville dans laquelle il ne se passe pas grand-chose. Sa vie est bourgeoise, simple, minutée, rythmée par les soirées données par son époux dans lesquelles elle apparaît être « la reine de cocktails » en plus d'être une maîtresse de maison parfaite. Joanne est parfaite, « d'un bonheur simple, elle se faisait toute une fête. » Son quotidien semble idyllique, proche d'une certaine ataraxie.

Jusqu'au jour où, un événement traumatique va venir chambouler ce « bonheur inestimable de vivre au présent. ». Une agression dans un chemin de traverse. Un « ton sac, connasse » lancé lors de la chute du vélo, un oeil au beurre noir, un choc crânien. Celle qui « n'avait jamais expérimenté la violence ni verbale ni physique », celle qui était « la reine des cocktails » et l'épouse irréprochable commencent à se métamorphoser en quelqu'un d'autre… Une femme qui ne se ressemble plus, ne fait plus la cuisine, se fout que l'espace familial s'écroule, se met à piquer les chariots de courses des autres clientes dans les supermarchés comme une « brève possibilité d'être une autre femme que cette connasse et espèce de sale pute au visage défait… »

Le fameux bonheur conjugal de plus de 20 ans explose, les échanges sont plus mordants, les répliques plus cinglantes et les sous-entendus explicites. La graine de la révolte ménagère grandit. Elle se teint les cheveux en roux, ne demande l'avis de personne et surtout pas celui de son mari, refuse cette « colonisation » d'elle-même. Techniquement « Joanne Linaker, la connasse du chemin de traverse, n'avait aucune séquelle de son traumatisme crânien. » Si l'extérieur cicatrice, l'intérieur s'écroule, le vent se lève, la tempête est proche… pour ne pas dire l'arrivée d'un imprévisible tsunami. Son chirurgien de mari qui sait si bien réparer les gens, ne sait pas la réparer, elle. Lors d'une ultime imprudence, et de phrases assassines de son mari, Joanne décide de partir : direction Vegas !

Dites-moi, les mères de famille modèles, copies de Bree van de Kamp, reines du shaker et de la popote parfaite déposée avec un grand sourire sur la belle table familiale tous les soirs, laquelle d'entre vous peut se targuer de n'avoir jamais eu envie de se barrer ? Disparaître ? Coller sa petite valise dans le coffre de la voiture et mettre les voiles sur un fond de « Highway to Hell « ? À force de s'auto seriner n'être devenue qu'un « poison dans son propre foyer », la tentation n'est-elle pas immense de faire disparaître la « mère joyeusement sacrificielle » pour redevenir une femme ? le bonheur conjugal est-il une forme d'asservissement ? Est-il indispensable de renouer avec une certaine idée de l'adolescente qu'on était ? C'est tout le propos de ce livre.

À force de n'être présente que pour les autres, on finit pas s'oublier soi-même. Nos enfants, quelquefois fois bien cruels nous rappellent nos propres failles comme cette remarque de la fille de Joanne qui pourtant n'a l'air de rien, mais met en lumière toute la simplicité malsaine de n'être que ça…. une simple épouse : « Partout en Amérique les femmes se battent pour l'égalité et toi tu t'excites à la simple idée de servir des cocktails à des types en retard d'un siècle et à leurs simples épouses. »

Ce n'est pas tant la violence du choc qu'il est important de voir ici, certains pourront même le trouver dérisoire, c'est la déflagration verbale qui engendre l'explosion émotionnelle qu'il faut percevoir. La tentative désespérée du mari qui prononce les dernières phases inopportunes sonne le glas d'une volonté de disparaître pour d'abord protéger les autres. Sous ce couvert-là, c'est aussi la volonté de se découvrir soi-même que Laurence Peyrin nous raconte avec sourires, émotion et enthousiasme.

Il n'est pas toujours facile d'être mère, encore moins de se sentir reconnue dans cette fonction souvent ingrate et inique. Parfois, partir est le seul choix. Partir ou prendre la fuite, choisissez le mot qui vous sied le mieux, mais partir ça veut dire, avant tout, se donner la chance de se retrouver soi-même. Laurence Peyrin nous le montre très justement en narrant le chemin psychologique de Joanne, qui comme dans une thérapie, revient à la surface par l'exécution d'actions répétitives, une sorte de cure de désintoxication du quotidien. L'auteur embarque le lecteur dans ce voyage où la reconquête de soi devient vitale, au sens premier du terme. Puis elle nous entraîne sur le chemin de la reconstruction et mettant en lumière que les solutions sont finalement en chacune d'entre nous.

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai bien envie de me mettre « en récréation de moi-même », particulièrement en ce moment où « l'hémisphère droit de (mon) cerveau — celui des émotions. » travaille à plein régime. J'aspire à cette paix intérieure, à l'envie de laisser tomber toute responsabilité pour enfin penser à moi. Vous savez que je ne crois jamais au hasard des livres qui me tombent sous la main. Il semblerait, après le quatrième ouvrage lu cette année et traitant de disparition volontaire, que l'univers ait vraiment décidé de me transmettre un message…

Si ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas, ce qui se passe dans ce roman ne demande qu'à en sortir… de beaux portraits de femmes vous y attendent ainsi qu'une formidable histoire de renaissance.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Après une introduction musicale tonitruante, la partition du couple Linaker se joue avec souplesse et dynamisme, les deux musiciens campent un rythme de cristal et de perfection. Thomas est chirurgien, et Joanne joue le rôle de sa femme, élevant leurs deux beaux enfants. Une mélodie douce, un orgue de barbarie qui ronronne au milieu des années 70 en Californie, sur fond de féminisme volcanique.

Puis un choc. Une chute du manège. Une déchirure dans le manuel de l'orgue antique. Joanne percute le mal, en la personne d'un homme qui la frappe et lui vole son sac. L'illusion de perfection est brisée. L'instrument est cassé. Alors comment avancer, maintenant que l'on a intégré que la sécurité n'existe pas ? Joanne tente d'abord de se mouvoir dans son enveloppe devenue un peu étroite. J'ai savouré avec elle son challenge au Walmart, le supermarché du coin : piquer dans les rayons le caddie d'une cliente, et découvrir la surprise des articles, en s'engageant à tout utiliser. Cette partie du livre m'a vraiment offert un bonbon léger de transgression sans conséquences...enfin, qui aurait dû être sans conséquences. Mais la suite des errances de Joanne vont la mener à une confrontation qu'elle ne pourra supporter. Jusqu'à sa fuite, une disparition organisée, comme il en existe tant dans tous les pays, dans tous les milieux, fussent-ils riches et bien portants.

J'ai craint de tomber sur un nouveau roman feel-good, écrits à la chaîne pour moi, sur un modèle pré-collé. Il n'en est rien, et même si certains aspects sont un peu sucrés, l'idée de fond de la reconstruction, quelle que soit l'intensité du choc de départ, sans avoir à statuer sur la justesse des sentiments d'un personnage, m'a replongée dzns un autre roman sur ce thème de la disparition qui me marque encore, plusieurs années après sa lecture : Disparaître de Mathieu Ménégaux, un livre que je relirai certainement.

Laurence Peyrin réussit à nous partager un roman léger sur un thème très sérieux, dans un décor de cocktails et de musiques de seventies. Un très bon moment de lecture !
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Voici un cocktail préparé et offert par Valérie Peyrin. Un cocktail qui raconte ce moment dans la vie d'une femme où, alors qu'elle pensait être à sa place, avoir choisi son existence, tout bascule. L'incident qui casse la coquille, qui détruit d'un seul coup le cocon protecteur patiemment entretenu pour que surtout nul grain de sable de vienne s'y insérer.
Mais le grain de sable est là. Comme un petit caillou dans la chaussure, qu'on ne peut oublier. Alors la tentation est grande d'aller voir de l'autre côté du cocon ce qu'il s'y passe. de tout envoyer balader, car ce qui semblait protéger agace, chatouille, gratte et grince. Alors notre héroïne part. Elle part vérifier ce qu'il y a dans le monde pour s'assurer qu'elle est à sa place dans sa vie.
S'en suit avec le talent de l'auteur, des rencontres inattendues avec des personnages savoureux.
Certes, je n'y ai pas retrouvé la magie et l'empathie totale que j'vais ressentie à la lecture de Miss Cyclone, mais ce fut malgré tout un bon moment de lecture. Rien ne manque pour faire de se roman un cocktail réussi : les ultra gentils qu'on trouve là où on aurait imaginé des méchants, les filles plus paumées que l'héroïne, le gentil beau gosse qui flirte gentiment entre amour et amitié. On regrette juste un soupçon de vraie surprise, le petit truc original en plus qui aurait fait de ce cocktail un chef d'oeuvre.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Ne serait-ce que pour réviser quelques cocktails. Je vous recommanderais quand même Miss Cyclone en priorité. de mon côté, j'en relirai d'autres…
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Dans les années 70, Joanne, mère au foyer de 37 ans vit dans une petite ville de Californie avec son mari et ses 2 enfants.
Après une agression assez violente, elle perd pied. Elle fait peur à son mari et ses enfants.
Elle décide de mettre les voiles, direction Las Vegas. Là-bas, une main va se tendre. Comme quoi, la bienveillance existe. Mais sera-t-elle suffisante pour Joanne ? Pourra-t-elle reprendre le cours de sa vie ? Se reconstruire ?

Je découvre l'auteure grâce à son dernier roman mais je sais que, de manière générale vous aimez beaucoup ses livres.

Je me plonge donc avec délectation dans cette lecture.

Une lecture magistrale.
L'histoire me plaît énormément. Elle m'émeut et me transporte. Joanne est attachante et j'aime les personnages, parfois originaux, que je rencontre.

Au début du livre, j'ai eu un petit arrière-goût de Desperate Housewive qui s'estompe doucement au fil de ma lecture et des événements qui s'enchaînent. Cela ne me gêne pas.

L'auteure écrit avec émotion et sensibilité, j'aime beaucoup sa plume fluide. J'ai l'impression d'être avec Joanne, de suivre son périple.

Cette lecture est bouleversante et marquante. Je ne risque pas de l'oublier de sitôt.

Je vous recommande vivement cette lecture.
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