Ma chérie

Chooga Pines a vu naître Gloria, Mercy, Hope Merriman "Gloire, Pitié, Espoir". le papa "avait eu la main lourde". Pas de chance, affublée d'un strabisme, de santé fragile dès la naissance, la gamine fût gratifiée d'un surnom vachard par les fillettes de l'école : Soeur Bigleuse !

De vilain petit canard, la jeune Gloria va devenir cygne : Miss Floride quelle revanche sur ses petites tortionnaires. Il n'y avait guère qu'avec Ben qu'elle était bien, à parcourir la mangrove, se crotter à la pêche aux écrevisses bleues. Soeur Bigleuse intrépide déjà, montait aux arbres plus vite que les garçons !

Des bleus, Gloria en a assez pris enfant ! alors lorsque G.Grayson, magnat immobilier du Miami huppé, l'enveloppe d'un Ma Chérie sucré, dans une vie de sultane privilégiée, elle se laisse porter.

Réveil brutal pour Ma Chérie. Fauchée, amies disparues, bébé à venir, vont la ramener à la mangrove, honteuse de devoir croiser le regard d'un père bucheron qui la considère comme la "poule" d'un homme marié. Gloria s'est perdue !

L'auteure nous permet de la voir grandir, prendre enfin sa vie en mains sans la confier à un homme, qu'il soit photographe ou escroc. Miss Bigleuse enfouie pendant des années va remettre Gloria sur les rails. Une rencontre va lui faire prendre conscience de la brutalité du quotidien de son époque -ségrégation, après guerre de Corée- des difficultés de vivre de ceux qui l'entourent désormais.

Vous vous dites encore une histoire romanesque, ce serait extrêmement réducteur ! Les héroïnes de Laurence Peyrin, Gloria comme Maggie, sont ancrées dans leurs sociétés, montrent que les femmes les ont fait évoluer. Des suffragettes comme Émily Davidson à Rosa Parks, toutes ont ouvert un monde des possibles.

Ma chérie apprend la difficulté de s'affranchir d'un avenir écrit, prend conscience de la réprobation de la bien-pensance, face à la mixité raciale comme pour Jack et Rose Merriman obligés de s'exiler dans un village reculé pour vivre leur amour. Ils auraient dû nommer leur fille Victoire car pour une descendante de Séminole épouser un Américain blanc était mal toléré.

Gloria ne se laissera pas imposer ses choix, ils s'imposeront à elle comme des évidences.

Laurence Peyrin a un style très cinématographique, je n'imagine pas qu'elle ne soit pas adaptée un jour.

Elle est une conteuse particulièrement douée : faire naître des images, des émotions, donner corps à des personnages fictifs de telle sorte qu'ils ne vous quittent plus, c'est chaque fois sa réussite.

L'histoire contée est l'occasion d'entrer dans une époque, choisie pour sa symbolique, portée par la destinée de femmes dont l'Histoire a fait des "héroïnes" devenues inoubliables à l'image d'Erin Brockovich-Ellis ou Rosa Parks.

Ce roman a été un rendez-vous réussi. Merci à Laurence Peyrin pour ce nouveau coup de coeur !

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Gloria Mercy Hope a quitté sa mangrove natale pour suivre une vie de strass à Miami. Habillée des grands noms de la couture, couverte de diamants, elle sirote du champagne autour des plus belles piscines. Quand son riche amant se fait arrêté, celle que tous appelle Ma Chérie est rattrapée par la réalité. Elle ne possède rien, elle n'a aucun droit sur la fortune de l'homme qui l'entretenait depuis 10 ans et elle n'existe plus au regard des autres... Elle rejoint alors ses parents, dans la maison de son enfance, au milieu des souvenirs et des anciennes pestes qui la surnommait Soeur Bigleuse...

Voilà le point de départ du fabuleux dernier roman de Laurence Peyrin. Fan depuis la première heure, toujours accompagnée par sa Zelda Zonk, j'ai dévoré l'histoire de Gloria, cette femme si fragile qui porte en elle la force et l'espoir d'un avenir meilleur.

Loin d'être aussi futile que le monde qu'elle est obligée de quitter, Gloria va devoir affronter le regard des autres et dépasser les rumeurs et les jugements.
Dans une Amérique où les lois raciales font encore rage, Gloria va être confronter au racisme, à la haine et surtout à la bêtise humaine. A la fois intelligente et naïve, cette jeune femme va devenir sous nos yeux l'incarnation du vivre ensemble...

Une fois encore, Laurence Peyrin nous offre avec son talent de conteuse, l'histoire d'une femme qui fait avancer le monde, à sa façon, silencieuse et modeste... Mais avec une efficacité implacable !!

Une très jolie histoire d'émancipation, du courage d'être soi, du courage d'aimer.
Surnommée Ma Chérie, Gloria Mercy Hope est un vilain petit canard devenu cygne, mais qui ne savait exister que pour le panache et la beauté. Elle découvre à ses dépends qu'il lui faudra trouver un autre chemin pour exister et que cette route-là n'est pas facile mais pleine de richesses. Elle se prend en main et forge son indépendance alors même qu'en ce début des années 60, on n'est jamais que la femme de et rien d'autre ou sinon pas grand chose. On assiste à l'éclosion d'une femme, à la fois forte et fragile, mais surtout attachante. Car Gloria rencontre Marcus, un homme Noir, et s'ouvrira à la lutte des siens, à leur combat quotidien pour se faire une place, lui renvoyant ce qui était alors la futilité et la vacuité de sa précédente vie.
Je n'en dirai pas plus pour ne pas ternir votre plaisir...

Comme cette histoire fait du bien ! Qu'il est bon de lire la gloire, la pitié et surtout l'espoir. J'ai adoré les personnages, la subtilité avec laquelle Laurence Peyrin amène le combat d'indépendance de la femme en vis-à-vis de celui mené par les Noirs-Américains pour leurs droits civiques.
J'ai aimé la douceur de cette histoire qui m'a beaucoup fait penser à Love Field, un film que j'avais adoré, avec Michelle Pfeiffer et Dennis Haysbert, qui reprend les mêmes ingrédients et que je vous recommande.

Beaucoup de sentiments et d'intelligence donc dans cette belle histoire d'amour, d'humanité et de fraternité qui nous transporte pour quelques heures dans une parenthèse enchantée.

Ce roman mériterait-il une petite place dans votre "to do list" ?
C'est la question que l'on pourrait se poser en considérant ce titre et cette gentille couverture eau-de-rose-midinette-arlequin qui pourrait lui causer du tort… En réalité, il n'en est rien !
Un grincheux pourrait prétendre que le style ne serait pas suffisamment académique ? Tant mieux car il est celui d'une confession à une amie et en cela, il est sincère.
Que le ton serait trop familier ? Fort heureusement, car j'ai souri, souvent. Soupiré, aussi. Et j'ai cru en cette histoire de A à Z.
Qu'il manquerait de profondeur ? Bien au contraire, les thèmes abordés – la ségrégation raciale, la dépendance et ses affections psychiatriques, les guerres et leurs névroses traumatiques – en font un singulier plaidoyer pour l'égalité entre les hommes et les femmes, entre les Blancs et les Noirs, les indiens Séminoles et tout un chacun.

Alors, j'ai voyagé. J'ai aimé. J'ai beaucoup aimé. J'ai pleuré et j'ai ri. Comme une midinette.

Amour, gloire, pitié et espoir pour se relever, vaincre, vivre et prendre soin de son corps pour que son âme ait envie d'y rester…

Un très beau portrait de femme dans les années 50-60 où les mentalités commencent à changer et où l'on peut espérer construire un monde meilleur : évolution de la condition féminine, retour traumatique de militaires après la guerre de Corée, déségrégation, …
L'auteure confronte les paradoxes et joue sur les oppositions pour dépeindre cette société américaine. Elle nous emmène au sud, en Floride et nous fait côtoyer aussi bien les bûcherons d'un village perdu dans la mangrove que le monde très privé de la jet-set de Miami.
J'ai beaucoup apprécié les personnages souvent ambivalents, pouvant montrer des visages différents d'eux-mêmes et sachant également évoluer. Aucun manichéisme ici et c'est tant mieux. Chacun compose avec sa vie, selon le moment, et elle n'est certes pas toujours facile.
Nous parcourons ainsi une grande page d'Histoire au travers de ce roman somme toute assez simple qui prend cependant une autre dimension de ce fait.
L'écriture est enjouée, on sent l'attachement de l'auteure pour ses personnages dont elle fait ressortir toute l'humanité.
A travers les drames, les doutes, les douleurs décrites, j'ai ressenti de l'espoir et une forme de foi en la vie. J'ai apprécié l'immersion dans cette époque notamment au niveau de la mode (vêtements et coiffures). J'ai aimé le style d'écriture.
Un roman qui m'a portée, lu très vite car on veut suivre Gloria si touchante de vérité.

Cette enfant unique, originaire du petit village imaginaire de Chooga Pines, en Amérique, parlait peu, elle avait un seul ami, Benjamin, ensemble ils faisaient les 400 coups. Et puis elle a grandit, jeune femme, elle a été remarquée par un photographe qui est devenue quelque temps son époux. Elle est devenue Ma Chérie, jusqu'à sa rencontre foudroyante avec le plus riche agent immobilier de Miami. Et de ce jour, quelle vie va t-elle vivre ? Je vous laisse le découvrir en lisant ce roman de Laurence Peyrin.

J'ai lu plusieurs romans de cette auteure et j'affectionne les histoires qu'elle nous raconte avec talent, chacune ont le don de vous saisir, vous attendrir, elles sont des enchantements de lecture. Ici, je me suis attachée au fil des pages à Ma chérie. L'auteur donne vie à une femme plutôt attirée par le beau, le luxe et au fil de l'histoire, son devenir change, se métamorphose et tout cela grâce à une rencontre. Après le désespoir, la bien nommée Hope va lentement faire basculer tous ses préjugés sur elle-même et sur la société. Des thèmes très sensibles et forts sont abordés sous la plume délicate de l'auteure.

Merci Laurence Peyrin pour ce joli voyage au coeur de l'Amérique des années 60, merci de nous rappeler à travers ces personnages fictifs combien des gens se sont battus pour faire reconnaître les droits pour ceux qui aux yeux des blancs n'avaient aucun droit, de faire résonner les mots de cette grande dame dans cette lutte contre la ségrégation raciale : Rosa Parks

" Je voyais passer le bus chaque jour.

Mais pour moi, c'était comme ça. Nous n'avions d'autre choix que d'accepter ce qui était notre quotidien - un très cruel quotidien.

le bus fut un des premiers éléments par lesquels je réalisai qu'il y avait un monde pour les Noirs, et un monde pour les Blancs. "

Je suis ravie d'avoir d'autres livres de Laurence Peyrin dans ma PAL, parce que jusqu'à maintenant, les deux lus (L'aile des vierges et Ma Chérie) sont de très belles lectures. Toujours un personnage féminin fort, bien construit, hyper attachante et qui est en marge des idées préconçues et des standards de la société dans laquelle elle vit. Même si au départ, on peut penser que Ma Chérie est une fille un brin superficielle, de par son amour du luxe, de son apparence soignée, de son statut d'amante d'un homme riche, on comprend vite que tout cela cache des blessures et une envie de se protéger, de se préserver. Un beau roman sur l'ouverture à l'autre, peu importe la couleur et ce qu'en pense les autres... J'ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture et je vous la recommande vivement !

Sous des dehors légers, un véritable playdoyer contre le racisme. Très beau livre!
Je ne m'étends pas plus que ça car les autres chroniques résument très bien l'histoire...

On me parlait souvent de Laurence Peyrin et de la qualité de ses romans. Je la découvre enfin avec Ma Chérie et je rejoins les avis positifs !
Nous découvrons Gloria, une jeune fille chétive après une naissance compliquée. Elle grandit sous les moqueries des enfants de son entourage, dans la petite bourgade de Chooga Pines. Quand vient le temps de l'adolescence, Gloria s'épanouit et voit un monde de paillettes s'ouvrir devant elle après sa rencontre avec un photographe : elle quitte Chooga Pines pour devenir Miss Floride en 1952 et mener ensuite une vie de luxe à Miami. Et pourtant tout bascule un matin de 1963. A 30 ans, celle que tout le monde surnomme Ma Chérie est contrainte de rentrer chez ses parents, sans argent. Dans le bus : une rencontre avec un jeune noir.
J'ai beaucoup aimé la personnalité que Laurence Peyrin a donné à Gloria, ainsi que l'évolution de son personnage. Une femme qui accepte la vie simplement, naïve mais qui tire finalement de cette naïveté une certaine force, dont elle n'a pas conscience. Lorsque les embûches se présenteront sur sa route, elle les acceptera, avec une certaine résignation, sans pour autant ne rien ressentir : colère et tristesse seront bien sûr sur son chemin, mais petit à petit, elle décide de laisser derrière ce qu'elle ne peut pas changer, d'accepter simplement les jours comme ils viennent. Elle n'hésitera pas, par la suite, à affronter ses interrogations, à y trouver des réponses, surtout dans l'Amérique des années 60 en plein bouleversement social.
Un beau portrait de femme dressé par Laurence Peyrin dans ce roman qui m'a vraiment émue sur la fin. J'ai à présent hâte de lire un autre roman de l'auteur.

Gloria adolescente insignifiante devient une très belle jeune fille et lorsqu'elle devient miss Floride en 1962, elle sait que pour elle l'occasion qui se présente de quitter sa petite ville pour les lumières de Miami. Gloria devient Ma Chérie, elle vit dans les palaces, s'achète vêtements de luxe et bijoux, et ce grâce à son richissime amant. Mais quand celui-ci est arrêté pour escroquerie, elle n'est plus rien. Elle n'a d'autres choix que de retourner dans sa famille et ce bien à contre coeur. Son voyage dans un car lui fera rencontrer une personne qui va bouleverser sa vie et sa vision des choses.
Premier livre lu de Laurence Peyrin et aucune déception tant par l'écriture que par le récit.