Henry Peyronie a écrit cet essai dans la collection Portraits d'éducateurs chez Hachette éducation dans le cadre du centenaire de la naissance de
Célestin Freinet fêté en 1996. C'est donc un bel hommage que le philosophe a rendu à l'instituteur pédagogue qui a vécu de 1896 à 1966. Il est pour moi une référence car sa pédagogie s'est élaborée pendant les années 20 et 30 et s'est développée tout le long du 20e siècle en étant l'oeuvre d'acteurs de terrain.
Célestin Freinet et un homme simple et plein de bon sens. Il va créer un réseau coopératif d'éducateurs mais surtout construire une pédagogie sur un ensemble ouvert d'idées et de techniques. C'est cette ouverture de l'école qu'il faut louer.
On lui doit des nouveautés comme les sorties scolaires, les promenades pour observer l'environnement, le travail en groupe, l'imprimerie à l'école et la création du "livre de vie" qui deviendra
le journal scolaire, la correspondance scolaire et autres pratiques qui permettent de provoquer le désir de connaitre.
Sa femme Élise a également eu un rôle essentiel notamment pour le développement de l'expression artistique. Ils sont tous les deux engagés et ne se feront pas que des amis. Ne pouvant plus exercer au sein de l'école publique, ils vont créer l'école de Vence. Ils pourront y mettre en oeuvre les techniques pédagogiques qui caractérisent une classe Freinet mais aussi ses principes, au coeur de la théorie psychopédagogiques des apprentissages : le tâtonnement expérimental, la libre expression et la méthode naturelle.
Cet essai est passionnant et permet la réflexion sur l'école moderne et son évolution et on en a besoin aujourd'hui devant les difficultés grandissantes des professeurs face à leurs classes. de plus, il est très bien construit.
Henri Peyronie propose une biographie de
Célestin Freinet ainsi que des extraits de ses écrits puis une bibliographie, le tout dans un petit livre constructif et très plaisant à lire.