le sud existe dans la marge des mots
croûtés de sang et d’aventures
il y a des clés immenses
lourdes en fer noir
le sud regarde tomber le raisin dans les livres
caresse les dictionnaires comme on apprend à aimer
l’univers devient une fresque restaurée
autour voyelles et consonnes ont des avidités
de saisons vives
un amant à contre-jour de l’enfance
m’apprend la couleur de la neige
l’émeraude des chemins
ma cuisse quelques plis
la mélancolie
et ta main chaude inlassable
je refuse de mourir comme on détrousse les mots