Cet ouvrage de Urban Fantasy, légèrement saupoudré de Dystopie nous entraîne à la suite d'Anna qui comprenons-nous d'entrée de jeu est quelqu'un de particulier. Elle vit à Sona, un petit village tranquille où sa vie se déroule (pour son plus grand soulagement) de façon le plus monotone possible, en évitant le plus possible des liens trop profonds avec les autres. Jusqu'au jour où Vlad, un chevalier débarque sur le pas de sa porte… les ennuis commencent alors pour Anna…
Comment dire ?
J'ai adoré ce premier tome. L'univers d'Urban Fantasy se situe dans le contexte « post-ouverture-des-portails » (comme dit dans le résumé) ce qui lui donne cette petite touche légèrement dystopique très intéressante. On retrouve dans notre monde ravagé par les conséquences de l'ouverture des portails, plusieurs créatures que nous connaissons bien comme les métamorphes, fées, vampires mais aussi des castes humaines : sorciers, prêtresses, brigands, chevaliers et même des peu communs comme les chamanes. Les dieux ne semblent (dans ce tome) peu présents « physiquement » mais plus de façon plus onirique, en imprégnant certains personnages. Je n'en dis pas plus.
Ce que j'ai vraiment beaucoup aimé, c'est que les créatures sont à la fois dépeintes telles que nous les connaissons mais possèdent une personnalité propre à l'univers même, donc, différente de ce à quoi on peut habituellement s'attendre. C'était captivant. Par exemple, certains se retrouvent dealers, d'autres vraiment loin de nos contes féeriques de notre enfance, d'autres en revanche ont comblé mes espérances.
Les personnages sont passionnants. Rien de plus, rien de moins. J'adore Anna, son côté sarcastique. C'est une jeune femme forte, qui malgré son côté « je-n'aime-personne-et-c'est-très-bien » défend toujours les causes justes. Cela fait d'elle une héroïne d'une grande noblesse… mais ronchonne, avec une addiction un peu particulière. Alvyn est un peu à l'identique, avec son côté « papa poule bourru ». Ezra (les filles, vous pouvez baver à mort) est énigmatique. Clairement. On ne peut que tomber sous son charme. J'ai été moins convaincue par Vlad. C'est un boulet. de mon point de vue, il va sans dire. Mais honnêtement Anna le traîne tout le temps mais je ne sais pas, je crois qu'il y a encore des choses à découvrir à son sujet. Edward non plus je ne le sens pas. Là, cela vient sans doute du prénom (ceux qui me lisent vous comprendrez pourquoi). Cependant au moment où je m'attendais qu'il soit affecté par les évènements… ben c'est tombé à l'eau… du coup, cela m'a donné l'impression qu'il était tout de même un peu insensible.
Ersera est totalement badass. Bon, elle est flippante, terrible, j'ai eu envie de lui coller une bonne raclée moi aussi, mais elle est super dans le rôle qui est le sien et met une pression d'enfer aux protagonistes. Je ne parlerai pas des autres personnages, pour vous laisser tout le loisir de les découvrir, mais sachez que chacun d'entre eux est très bien construit que ce soit psychologiquement ou physiquement… juste un petit aparté pour Mélinda, la Reine des Fées, épouse de Baldwin (mon petit coeur était toute joie… team Mirage's Memories vous comprendrez bien évidemment) que je trouve excellente !
En ce qui concerne la trame, elle est bien ficelée. La quête d'Anna et Vlad pour se rendre à Washington (j'adore ce que
Jupiter Phaeton a fait de cette ville) est semée d'embûches. Clairement. Genre : ils ne peuvent pas faire un pas sans qu'il leur arrive quelque chose. Mais attention : je dis ça positivement. Ce n'est pas non plus la baston tout le temps (quoi que) mais il se passe toujours quelque chose : voyage, action, pause, révélation, action etc. vous avez compris le principe.
Si j'avais compris certaines choses dès le prologue (pas sûre que cet indice là était vraiment masqué) d'autres, au cours du récit (j'ai vu venir certains personnages avec leurs gros sabots) un détail que j'avais pris soin de noter mais que, prise par l'histoire j'avais un peu oublié (c'est là, tout le talent de l'auteure) m'est revenu en pleine face à un moment donné. Un détail de taille. Je n'en dis pas plus si ce n'est que c'est très bien joué de la part de
Jupiter Phaeton.
La trame de l'histoire est servie avec la justesse, la finesse de la plume de l'auteure. C'est captivant, cela nous immerge dans cet univers particulier avec des descriptions, encore une fois, justes et juste comme il faut. Ni trop. Ni trop peu.
S'il devait y avoir un bémol je dirai qu'il s'agit de la longueur de certains chapitres. Je ne savais pas où stopper ma lecture. C'est dommage car ces longueurs (en nombre de pages, j'entends) ont parfois ralenti ma lecture. Je trouve (c'est mon avis personnel et n'engage que moi) que des chapitres plus courts donnent un peu plus de rythme à nos lectures et nous permettent de mieux nous pauser (oui pauser comme faire une pause). Attention ! Cette remarque n'enlève en rien la qualité certaine de l'ouvrage.
En bref : une très belle découverte pour moi. Maintenant que j'ai « goûté » à la plume
Jupiter Phaeton, je ne demande qu'une chose : encore ! Vite, la suite !
Ma note ? 4.75/5
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