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EAN : 9782302090170
212 pages
Soleil (30/09/2020)
3.82/5   76 notes
Résumé :
Rameau est un petit être magique très curieux. Elle rêve d’aller dans le monde des hommes ! Un jour, elle dépasse les frontières de son village. Le conseil des anciens décide de l’exclure du bois et de l’envoyer vivre chez les humains. Elle ne pourra retourner chez elle qu’en répondant aux questions suivantes : pourquoi les géants ont-ils le cœur malade et font-ils le mal autour d’eux ? Pour y parvenir, elle est accompagnée du vieux magicien aveugle, Vieille Branche... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Le pays des Mille Feuilles vit paisiblement dans les bois des Costwolds, auprès des chênes et des champignons, suivant la voie imperturbable du destin et loin de l'agitation. Mais, il y a de cela fort longtemps, quelques jeunes refusèrent de participer aux activités communes et, fascinés par les géants, se rendirent dans la « Ville Monstre ». Ils y rapportèrent quelques objets, aussi improbables qu'inutiles. Si les vieux ne voyaient guère l'intérêt d'un tel voyage, tous fêtèrent leur retour. L'un des jeunes, Brindille, les invita à se rapprocher des petites pierres noires qu'il avait ramenées. Alors qu'il approchait une torche, une énorme explosion les surprit tous. Tristement, ils découvrirent que sept membres de la communauté y perdirent la vie. Aussi, fût-il décidé que plus personne n'aurait le droit de sortir de la forêt sans l'autorisation du Conseil. Tous promirent... Mais, un jour, la jeune Rameau, obligée par l'un des vieux d'aller chercher des champignons, se rapproche de la lisière et se rend sur la voie de chemin de fer. Là, elle récupère une grande image représentant une femme magnifiquement habillée. Alors qu'elle veut retourner dans la forêt, elle se fait repérer par un guetteur. Un procès a lieu et le verdict est sans appel pour Rameau : elle est exclue de la communauté des Mille Feuilles, vivra en exil et ne pourra réintégrer la forêt seulement si elle découvre pourquoi les géants qu'elle aime tant ont le coeur malade et font le mal autour d'eux...

Rameau, jeune rebelle intrépide qui en a marre des règles de la communauté, voit le verdict de son procès comme une aubaine et non une punition. Elle se réjouit de découvrir de plus près les géants et la Ville Monstre, autrement dit les Humains et Londres. Si ce voyage loin des siens la ravit, elle est loin de s'imaginer ce qui l'attend. C'est accompagnée d'un vieil ermite aveugle, Vieille Branche, et de sa grenouille qu'elle va s'aventurer dans les rues de Londres sous l'époque Victorienne. Ce conte initiatique, d'une richesse et d'une originalité incroyables, séduit aussitôt de par son scénario riche, dense, aux moult messages véhiculés (notamment via la sagesse de Vieille Branche), et de par son graphisme singulier et un brin magique. L'air de rien, Phicil nous livre une réflexion sur l'homme, sur sa consommation, son mode de vie. C'est aussi l'occasion de rencontrer des personnages connus qui ont façonné l'Angleterre, tels Oscar Wilde, William Morris, la Reine Victoria ou encore Jack l'Éventreur. Graphiquement, Phicil nous régale avec ses petits personnages au gros nez, ses planches variées, ses magnifiques décors travaillés et riches.
Une magnifique épopée...
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Beaucoup d'originalité dans cette bande dessinée qui voyage entre le fantastique et le réalisme à propos des travers de la société humaine et de toutes les inutilités qui l'encombrent.

Ce voyage de l'héroïne, Rameau, se fait à dos de truite, de carpe, de canard, de cygne, de chat et de chien, au fil de la Tamise et à travers les rues et parcs de Londres vers la fin du XIXe siècle. Rameau fait partie du petit peuple de la forêt, elle est vraiment miniature, elle a envie de beaux vêtements et d'objets de luxe qu'elle va découvrir à Londres. Elle est accompagnée d'un vieil homme aveugle, magicien à ses heures, guidé par une grenouille, et ce trio va s'adjoindre une chenille qui deviendra papillon.

Ce petit peuple pratiquement invisible grâce à sa taille va rencontrer bien du monde dans la capitale, quelquefois dans les rêves de célébrités, telles que la reine Victoria, Oscar Wilde, ou, plus réaliste, Jack l'Eventreur.

Cette petite fable sympathique porte une morale sur la vanité des richesses et des biens matériels, elle n'est pas du tout décalée au XXIe siècle.

Les dessins sont très élaborés avec de grandes planches de la nature, des quartiers de Londres, des trains et d'autres plus petites qui valorisent très bien les différentes situations. Je retiens particulièrement le vol avec atterrissage en piqué du colvert, le refus du cygne d'aller jusqu'aux eaux malororantes de la capitale, les prouesses acrobatiques du chat et du chien.

Un beau voyage que celui de Rameau, empreint d'humanité.

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L'objet-livre annonce la couleur, cossu comme un salon victorien : format majestueux, couverture opulente avec des motifs dignes des tapisseries d'époque, titre imprimé en relief doré et dans le médaillon central, la petite Rameau et le chat Scotty sur fond de gravure londonienne…

Le prologue plante un décor de racines et de feuilles, de mousses et de champignons où l'on découvre l'existence du peuple des Mille Feuilles, communauté inséparable d'êtres minuscules mi-humains, mi-souris, fidèles au « grand tout », au collectif, à la famille. Une harmonie organique à mille lieux du monde des humains qui s'entassent dans la « Ville monstre » de Londres - un monde aussi effrayant que fascinant, dont les Mille Feuilles font le serment de se tenir à bonne distance. Jusqu'au jour où la jeune Rameau, qui rêve de liberté, de rubans et de belles étoffes, franchit la lisière du bois. Condamnée à s'exiler pour découvrir ces humains qui l'attirent tant, elle amorce un incroyable périple initiatique à travers l'Angleterre victorienne…

Toute la famille est sous le charme de ce mélange de rebondissements et de cascades, de dialogues tour à tour drôles et piquants, et de clins d'oeil à l'époque victorienne, de Lewis Caroll à Beatrix Potter en passant par Oscar Wilde et Jack l'Éventreur. À hauteur de Mille Feuilles, on descend la Tamise à dos de poisson, on survole le Château de Windsor à dos de canard, et on pose un regard neuf sur les travers des humains qui, hier comme aujourd'hui, oppriment leurs semblables, méprisent les animaux et se laissent obnubiler par les sirènes consuméristes… lorsqu'ils ne crèvent pas de faim.

Les graphismes (extrait via le lien ci-dessous) mêlent avec bonheur des clins d'oeil aux gravures et peintures de l'époque à un trait malicieux qui tire parfois sur le grotesque – ils peuvent faire penser à ceux de Claude Ponti (les arbres), de Gustave Doré (le décor) ou encore de Pef (le nez des Mille-feuilles !). Tenir cette qualité et un tel souci du détail sur 200 pages, cela force l'admiration.

Cette BD captive et divertit, mais elle n'en pose pas moins d'excellentes questions sur l'opposition très actuelle qui est faite entre liberté et solidarité, mais aussi sur le coût de notre « babiolite aiguë ». Une belle réussite !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Tu veux voyager dans le temps ? Remonter la Tamise et visiter Londres à l'ère victorienne ? Rencontrer Beatrix Potter, Oscar Wilde ou… Jack l'éventreur ?
Rien de plus facile : accompagne Rameau et Vieille Branche, tous deux du petit peuple, entre korrigan et gnome à la Pratchett. Elle, c'est une petite fille, fascinée par les belles robes victoriennes d'une page de journal. Lui est un vieux sage aveugle, guidé par une rainette (Vous la connaissez celle du monsieur qui arrive chez le médecin avec une grenouille collée sur la tête?)
Toi aussi, choisis ton moyen de transport : carpe, canard, chat…
Le scénario est très intelligemment construit. Les personnages sont charmants, les dialogues pleins d'humour mignon.
Le canard : "- Bah voyons, c'est le château de Windsor ! le château de notre très chère reine !
Rameau : - C'est la reine des canards ?"
J'ai surtout été émerveillée par la magnifique qualité des dessins, des décors champêtres, des beaux quartiers de Londres comme des bas-fonds.
Une lecture très agréable, un très bel album.

Challenge Bande dessinée 2023
LC thématique septembre 2023 : "Première rencontre"
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La première chose qu'on constate, c'est que le livre est déjà un bel objet, grand format, très épais, 200 pages, dorure en gaufrage sur la couverture. Les illustrations sont grandes, avec certaines inspirations de l'art de la fin du XIXe siècle. C'est une histoire de farfadets ou de lutins à queue de rat, qui vivent dans la forêt anglaise vers 1888. Rameau est bannie de sa tribu, et part réaliser une quête dans le monde des humains, dans la ville de Londres. Quête merveilleuse dans l'Angleterre Victorienne, voilà un programme alléchant. Mais c'est le risque, en mettant la barre trop haut, c'est que le récit n'atteigne pas les attentes. Nous allons rencontrer dans cette histoire plusieurs personnages réels qui vont participer à cette quête, La Reine Victoria, Beatrix Potter, William Morris, Oscar Wilde, Jack The Ripper, et l'on va découvrir quelques endroits emblématiques du Londres de cette époque. Mais voilà, on ne s'attarde pas vraiment sur tout ça, on ne fait que les survoler comme dans un guide touristique, je n'y ai trouvé le moindre intérêt dans ces rencontres. Si l'histoire est belle et sympathique, elle reste assez simple, trop superficielle pour les acteurs qu'elle y fait intervenir, et même pour la ville qu'elle veut nous raconter, et finalement loin de ses ambitions. j'en attendais beaucoup plus.
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critiques presse (4)
Bedeo
24 novembre 2020
Conte moderne, voyage initiatique aux allures de réflexion qui mêlent beaucoup d’enjeux contemporains, comme ceux féministes et écologiques, Le grand voyage de Rameau est celui d’un petit être comique qui est allé au bout de sa curiosité.
Lire la critique sur le site : Bedeo
FocusLeVif
18 novembre 2020
Une créature des bois brave les interdits et s'en va découvrir les géants de l'Angleterre victorienne. Un univers et un auteur à découvrir.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
LigneClaire
13 novembre 2020
Phicil, que ce soit par la narration, le dessin, la confrontation des deux mondes à la fin d’un XIXe siècle où sévit à Londres un tueur en série bien connu, signe un vrai bonheur de poésie, de références à des grands noms de la littérature. Un voyage enchanteur et initiatique.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
07 octobre 2020
Le Grand Voyage de Rameau est une très belle histoire pour petits et grands, regrettons seulement une protagoniste assez peu charismatique.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Sur le côté qui jouxte Big Ben, vous pouvez apercevoir le palais de Westminster.
- Impressionnant !
- Ce bâtiment abrite le Parlement des humains.
- À quoi ça sert ?
- Pff... on s'en moque... je ne suis jamais entré dedans, mais un ami m'a expliqué ce qui s'y passe. Le Parlement est constitué de deux Chambres. Si vous portez une perruque, c'est la Chambre des Lords. Si vous n'en portez pas, c'est la Chambre des Communes. Comme son nom l'indique, ces Chambres servent de dortoir à de nombreux humains... mâles et plutôt âgés. (…) On ne sait pas pour quelle raison, très souvent, l'un de ces géants, pris d'un coup de folie, se lève et se met à parler très fort dans la Chambre...
- Peut-être parce que son voisin ronfle trop fort ?
- Peut-être...
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- Magnifique ! Quel thème étrange !

- Oui, si mon livre déploie un esthétisme abouti qui choque la pudibonderie de botre chère société victorienne, j'en serai ravi !
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Le parlement est constitué de deux Chambres. Si vous portez une perruque, c'est la Chambre des Lords.
Si vous n'en portez pas, la Chambre des Communes.
- Zzz.
Comme son nom l'indique, ces Chambres servent de dortoir à de nombreux humains...
...mâles et plutôt âgés.
- Mais pourquoi ces vieux aiment dormir en groupe ?
- Certainement pour se tenir chaud.
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Leur vie était calme et paisible, et suivait la voie imperturbable du destin, comme l'eau de la rivière sombre suit son cours jusqu'au lointain.
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L'industrie moderne, en d'autres termes, notre société comprend une grande masse d'esclaves qu'il s'agit de nourrir en esclaves, de vêtir en esclaves, de loger et de divertir en esclaves... Leurs besoins quotidiens les contraignent à fabriquer les marchandises d'esclaves dont l'utilisation même perpétue leur esclavage...
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Phicil en interview sur planetebd.com
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