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Bruno Philip (Autre)
EAN : 9782849907597
Editions des Equateurs (28/04/2021)
3.45/5   11 notes
Résumé :
« J'étais arrivé à Sumatra sous un ciel couleur chiffon. La mousson. Dans les rues flottaient des odeurs d'épices, de pots d'échappement et de durian. L'Indonésie est un archipel à la nature rebelle, violente et déjantée. À l'histoire sanglante teintée d'opprobre. Un pays-continent chaleureux et disparate qui danse sur un volcan et tremble souvent de toute sa terre. Depuis son occident, je comptais voyager vers l'orient de l'archipel, aller d'îles en îles, passer de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
• « L'archipel des ombres : Un voyage en Indonésie » de Bruno Philip, publié aux Éditions des Équateurs .

• Ce roman m'a été offert à l'occasion du programme Masse Critique du mois de Juin 2021 : le Masse Critique Non-Fiction : une nouvelle aube. Je profite donc de l'occasion pour remercier encore une fois Babelio pour ce programme, mais également les Éditions des Équateurs pour le don, en échange d'une critique, de ce roman.

• Ce roman est constitué d'une série de reportages effectués en Indonésie de Bruno Philip, à l'époque correspondant du journal mondialement connu le Monde. le journaliste vagabond a pour l'occasion retravaillé ses textes pour nous offrir un roman. Cet état de fait n'est jamais réellement évoqué dans les écrits de Bruno Philip mais est précisé dans un coin de page précédent le début de ce roman. Bruno Philip est un homme singulier, allant de destination en destination, dans une quête éternelle de terres au passé alléchant peuplés de fantômes du passé. Ce que l'on retrouve dans ce livre, ce sont des histoires éteintes et vivantes à la fois, entre modernité et ancienneté, dans un pays plus mystérieux qu'il ne le semblerait pour des regards moins aguerri. C'est avec un certain oeil aguerri, que notre cher correspondant étranger nous décrit ce pays.

• le passé de l'Indonésie est, comme tout autre endroit au monde, terriblement saisissant, si l'ont sait où et comment chercher. Bruno Philip est de ces hommes qui savent trouver des lieux, des personnages et des situations d'intérêts. Ainsi, dans ces différents chapitres, au nombre de treize, nous avons l'occasion de découvrir une multitudes d'histoires bien différentes les unes des autres.

• Les chapitres qui m'auront le plus marqués sont ceux relatant les traditions pratiquées par les différents locaux des îles d'Indonésie, ainsi que ceux exposant la chasse aux ombres du passé. Les chapitres numéro huit et douze, notamment, m'ont fascinés dans la catégorie des traditions. On y découvre dans le premier un peuple pratiquant encore aujourd'hui des traditions pouvant sembler insolite, voir barbares sous notre regard d'européens modernes. le rapport à la mort des Torajas est véritablement saisissante et m'a quelque-peu troublé je dois l'avouer. Néanmoins, ce qui m'a le plus choquer est le massacre animalier découlant de ces pratiques.. Toutefois, je met un poing d'honneur à toujours respecter les pratiques et croyances d'autrui, même lorsque celle-ci me choque. Dans le douzième chapitre, c'est dans un tout autre registre que l'on retrouve le peuple de Boti. Ici, aucune violence, aucun excès, nous avons affaire à un peuple qui n'utilise pas l'électricité et qui ne boit pas d'alcool ! Bien que l'on ne découvre pas réellement ce peuple, la situation étant décrite par le roi de ce peuple et non par des habitants, ce genre d'endroit qui n'existe pour ainsi dire plus dans notre société connectés, est un rêve éveillé.

• La traque des ombres par monsieur Philip est certainement ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman. Je suis une personne adorant tout ce qui a attrait aux légendes et au mystère du monde, et donc ce genre d'histoires tentant d'amener des réponses à un passé semblant lointain et inaccessible ne pouvait que me contenter. J'avais par exemple, moi aussi entendu parler du fameux soldat japonais nommé Nakamura, qui n'avait jamais su que la guerre était terminée, et qui avait continuer à garder son poste dans la jungle pendant une vingtaine d'années. Cette histoire insolite m'avait émerveiller de part son côté romancier et inédit. Bien qu'invérifiables, les éclaircissements apportés par un habitant de la région sont un régal, tant ils semblent emprunt d'une réalité tacite, cassant légèrement le mythe, mais lui offrant une autre vision. La recherche d'un personnage créer par Joseph Conrad lors d'un autre chapitre m'a également beaucoup plu.

• Je ne connais que très peu Arthur Rimbaud, je n'ai jamais lu un de ces livres, chose qu'il me faudra corriger à l'avenir, mais le chapitre m'a tout de même entrainé. Il est fascinant de voir à quel point un personnage historique de notre patrimoine, ayant traverser de façon marquante (pour nous autre français) les terres indonésiennes, peut être totalement anodine, voire inexistante aux yeux des habitants locaux.

• J'ai été déçu par un chapitre et un élément de la quatrième de couverture, légèrement mensonger sur son contenu, ou est évoqué une chasse aux voleurs de culottes. Mensonger dans le sens où il n'est en aucun cas fait la chasse à ses voleurs, et que ce passage est extrêmement rapide et bien moins affriolant que le laissait entendre la quatrième de couverture. Ce n'est pas vraiment un gros point négatif mais il faut avouer que lorsque l'on nous annonce ce genre d'événement insolite, on ne peut qu'être déçu du contenu final. Également, certains moments étaient légèrement longuets et j'ai terminé ma lecture avec un goût d'inachevé.

• Un bon roman sympathique, où l'on ne nous décrit pas le paysage de façon monotone et répétitive, mais où est présenter une Indonésie au passé trouble, violent, riche et envoutant. Bruno Philip n'est pas un conteur, mais un narrateur doué, sachant exactement de quoi parler, et ce qu'il faut laisser de côté.
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Vous aimeriez lire un livre qui vous fait voyager sans pour autant tomber dans la sempiternelle ennuyeuse carte postale préfabriquée ? Cette parution des éditions Equateurs sera pour vous. Direction l'Asie sur les pas de Joseph Conrad, d'Arthur Rimbaud et de ceux qui ont mis en ombre et en lumière cet archipel aux peuples et traditions multiples.

Habitué à séjourner en Asie, le journaliste Bruno Philip a parcouru un long périple en Indonésie depuis Medan jusqu'au Timor oriental en passant par les Moluques à la rencontre des habitants aussi divers que l'archipel compte d'îles, habitants qui sont tous sous les intempéries de la mondialisation et de ses affres les plus diverses, faisant disparaître les valeurs ancestrales pour laisser place, parfois, aux dérives les plus extrêmes.

Il y a un peu de Joseph Conrad dans Bruno Philip, prompt à ressentir les mêmes tourments, le même pessimisme ; pour paraphraser Joseph Kessel à propos de l'auteur de Lord Jim je dirais que dans la narration du journaliste du Monde, s'agitent des forces obscures mais qui finissent pourtant par se montrer victorieuses dans l'inévitable semence de l'encre… Une dualité entre l'inquiétude et cette capacité à pourtant mettre un peu de lumière dans les ténèbres, probablement en jouant sur le fil des émotions. de Joseph Konrad il en est d'ailleurs question puisqu'un chapitre est dédié au personnage de la Folie Almayer sur la façade orientale de l'île de Bornéo, un commerçant métis dans les troubles eaux des tourments s'appelant William Charles Olmeijer et qui, selon l'enquête menée par notre Tintin des temps modernes, serait enterré dans l'île voisine de Célèbes (Sulawesi) à Makassar exactement. Un peu plus loin vers le nord et en avançant vers l'Est, Bruno Philip repense encore à Konrad et son Lord Jim bien que l'écrivain polonais n'est jamais foulé le sol des Moluques mais toute l'ambiance est pourtant là, surtout quand il fouille les traces de ce soldat japonais oublié ou « l'énigme Nakamura ». Des Moluques, l'auteur rappelle les terribles affrontements à la fin des années 90 entre les communautés musulmanes et chrétiennes faisant plus de 10.000 victimes.

Autre lieu, autre écrivain. L'île de Java avec le passage éphémère d'Arthur Rimbaud qui laisse peu de souvenir aux habitants de l'archipel et à la ville de Semarang, lorsque le poète s'était brièvement engagé dans l'armée hollandaise avant de partir vers d'autres horizons. Une plaque apposée par l'ancien ambassadeur de France en Indonésie, Thierry de Beaucé, rappelle toutefois qu'un bateau ivre avait dérivé vers la région de Malang…

Mais pas que les célébrités qui sont évoquées, les différents peuples également, comme les Dayaks et leurs rivaux les Madurais et puis cette curieuse communauté du peuple Toraja qui fait cohabiter les morts avec les vivants, la mort n'étant pas une fin mais une prolongation de la vie. Alors, avant d'offrir une sépulture, le cadavre continue de « vivre » chez lui pendant un an, une momie avec qui on continue de partager le quotidien sur les hauteurs de l'île de Sulawesi.

D'autres curiosités vous attendent pour ce voyage livresque parsemé d'histoire, de références et de vie quotidienne. On croit s'enfoncer dans le coeur des ténèbres mais c'est une victoire à laquelle même peut-être Bruno Philip n'y croit pas.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Avant toute chose, je tiens à remercier chaleureusement les Editions des Equateurs pour l'envoi de ce très bel ouvrage ! Parti voyager en Indonésie au moment même où se déroule le présent récit, on comprendra l'intérêt qui m'a poussé à découvrir ce livre.
Un mot tout d'abord sur la magnifique couverture, où l'on voit une jungle s'ouvrir sur un assemblage de monuments hétéroclites : on reconnait la silhouette du Temple de Prambanan, qui côtoie des buildings et gratte-ciel démesurés, caractéristiques des villes d'Asie du Sud-Est. Cette illustration résume bien un des thèmes principaux du livre : la tension d'un monde en pleine mutation, où les traditions sont malmenées pour glisser inexorablement vers une mondialisation aseptisée. Cet état des lieux induit une inévitable mélancolie, sentiment auquel l'auteur confesse être prédisposé. Cette nostalgie est en quelque sorte l'angle d'approche utilisé par Bruno Philip pour détailler ses observations lors de son périple à travers les îles sublimes d'Indonésie (dont Sumatra, Java, Bornéo, Sulawesi...). Oui, le ton du récit est par moment celui d'un voyageur désabusé face à un monde assassiné par la globalisation. Mais à côté de cette nostalgie latente, le récit est animé par la soif de découvertes, la curiosité du voyageur qui part sur les traces de Rimbaud et de Conrad, qui débroussaille des tombes au fond de la jungle, qui découvre des rites ancestraux, qui croise la route d'exorcistes et de monarques insulaires sous ces latitudes exotiques.
À côté de la tristesse éprouvée face à un monde en disparition, la parole donnée à ceux restés en marge de la mondialisation, bien souvent ignorés du tourisme de masse. Bruno Philip nous fait découvrir les parcelles d'ombre de l'Indonésie, les recoins cachés d'un pays secoué par des drames sanglants, une histoire méconnue et peu abordée dans nos écoles. On notera aussi le nombre d'anecdotes surprenantes narrées par des personnages croisés souvent hauts en couleur qui parsèment le récit et lui donnent une saveur particulière ! le ton se fait alors plus enjoué et désinvolte, sans doute vaut-il mieux user de style pour observer un monde à la dérive. Un récit tant instructif qu'envoûtant, invitant à réfléchir sur une part de notre humanité.
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Aujourd'hui je vais évoquer L'archipel des ombres récit romancé de Bruno Philip. Ce journaliste est l'ancien correspondant du Monde dans plusieurs pays asiatiques. le sous-titre est Un voyage en Indonésie. Il s'inspire de ses reportages dans la région, remanie ses papiers et compose une divagation au long cours dans le coin à la recherche de rencontres originales et d'oubli des solitudes et des fantômes.
Le narrateur réalise son périple à la fin des années 2010, avant l'irruption de la pandémie de covid-19. Il expose ainsi son projet d'itinéraire : « je me disais que l'Indonésie tombait à pic : j'étais arrivé dans un archipel à la nature rebelle, violente et déjantée. A l'histoire sanglante teintée d'opprobre. Un pays-continent chaleureux et disparate qui danse sur un volcan et tremble souvent de toute sa terre. Je comptais, depuis Sumatra, voyager vers l'orient de l'archipel, aller d'îles en îles, passer de Java à Bornéo, gagner l'île Célèbes, jeter l'ancre dans les eaux des Moluques lointaines et terminer ma course en mer de Timor. L'Indonésie est un éternel tsunami dont j'apprécie l'intranquillité, le caractère sidérant de son monde en perpétuel déséquilibre. » L'archipel des ombres ce sont treize brefs chapitres comme autant d'instantanés de cette déambulation indonésienne. En début d'ouvrage une carte situe les escales et montre bien l'immensité de ce pays composé de milliers d'îles aux histoires entremêlées. Bruno Philip sort des sentiers battus, il n'offre pas une littérature de voyage classique ni un guide des meilleurs spots touristiques. Il s'intéresse aux populations locales, cherche le contact indigène et n'hésite pas à se promener dans des cloaques et des bas-fonds peu fréquentables. Il suit son inspiration pour composer ses escales successives. A aucun moment l'insécurité n'est un sujet, même s'il évoque les attentats dont a souffert le pays. D'ailleurs ce pays composite multi confessionnel est une mosaïque turbulente avec des métropoles gigantesques (il évoque les embouteillages nombreux sur les routes et dans les villes) et des campagnes riantes. Les volcans peuvent à tout moment entrer en éruption et modifier les paysages. L'auteur est parfois la caricature d'un journaliste solitaire accompagné de verres d'alcool pour oublier la solitude nocturne, la nostalgie ou le chagrin. Sur sa route (c'est-à-dire aussi souvent sur les eaux océaniques) il croise Arthur Rimbaud et Joseph Conrad ; il rend visite au sultan de Ternate et à son rival affadi de Tidore ; il ressuscite Nakamura le soldat japonais d'origine taïwanaise qui sur l'île de Morotai pendant trente ans, isolé dans la jungle (même s'il déconstruit la légende), n'a rien su de la fin de la seconde guerre mondiale. le lecteur découvre les insulaires de Bornéo et leurs coutumes ainsi que le rapport à la mort et au sacrifice bestial en pays Toraja à Sulawesi. Les descriptions sont fidèles à l'environnement, le lecteur familier de l'Indonésie reconnait l'atmosphère, les odeurs et la topographie (par exemple avec le gunung Api à Banda Neira)
L'archipel des ombres est une formidable introduction à la diversité indonésienne loin du cliché des sourires, des temples et des plages balinaises. C'est une découverte d'îles lointaines et rebelles, parfois insoumises à Jakarta et à la domination de l'islam. Après ce livre le formidable Revolusi de David van Reybrouck permet d'aller plus loin dans la compréhension de l'Indonésie.
Voilà, je vous ai donc parlé de L'archipel des ombres de Bruno Philip paru aux éditions Équateurs.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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La carte au début du livre donne une idée du voyage : un tour de l'Indonésie, archipel aux 17 000 îles étendues sur une surface presque aussi vaste que celle des Etats-Unis.
Mais avec Bruno Philip, on sort des sentiers battus. Il s'agit davantage d'un voyage anthropologique que touristique. On y découvre par exemple l'histoire de ce Chinois de Bornéo qui a dû se cacher dans la jungle pour échapper, en 1965, à la Saint-Barthélémy anti-communiste indonésienne. On y découvre aussi le peuple Toraja, sur l'île de Célèbes, dont les rituels funéraires nous laissent éberlués. Ou Anda, un pauvre hère qui vit dans un quartier de Jakarta voué à la destruction et dont le « futur, s'il en a un, est antérieur ».
On marche aussi sur les pas de Conrad à Bornéo et de Rimbaud enrôlé dans l'armée batave à Java. Un vrai grand voyage qui cherche à saisir ces ombres, ces disparus ou ces hommes en voie de disparition qui peuplent encore ce pays en pleine mutation.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La tristesse n'émanait pas tant de ce monde, palpable, en train de se recomposer au vu et au su de tous, que de celui, désormais invisible, d'un univers dont certaines traces démontreraient l'existence, mais qui avaient cessé d'être. Les choses s'étaient passées, des événements avaient eu lieu et puis tout s'était évaporé, ou presque. Était-ce mieux, pire ? Comment savoir ?
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En le quittant dans l'obscurité du salon, toujours observé par le regard énigmatique du poisson-dragon, je me disais que le vieux Chinois avait acquis, renforcé par le poids d'une inguérissable souffrance, un statut assez singulier : il avait tellement souffert qu'il était passé de l'autre côté du miroir ; il avait gagné sa part d'éternité.
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Ici, comme partout, les grandes douleurs étaient muettes et les traumatismes passés se digéraient en silence.
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La mort, quelle aubaine après la folie du monde.
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L'Indonésie prédisposait-elle à l'errance ? Peut-être. Je crois qu'ici tout voyageur ne tardait pas à sentir que l'archipel chantait de mer en mer une ode à la fuite.
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Vidéo de Bruno Philip
http://www.librairiedialogues.fr/ Marion de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Sciences humaines: "Aung San Suu Kyi, l'icône fracassée" de Bruno Philip (Équateurs), "Les aventures de Kawi" de Guillaume Alemany (L'Harmattan) et "Au temps des Vikings" d'Anders Winroth (La Découverte). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Élise le Fourn.
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