Les voisins étaient sortis de leurs maisons et les premiers secours arrivaient. On fit la chaîne des seaux et on envoya de l’eau sur les châssis et les issues, afin d’ouvrir une porte ou une fenêtre. L’entrée fut ouverte ce qui relança un moment l’ardeur des flammes, mais une dizaine de seaux plus tard, l’issue fut abordable. On continua d’arroser, mais l’air était irrespirable. Les pompiers d’une usine située à proximité étaient à pied d’œuvre. Une pompe arrosait désormais la bâtisse en flammes.
Je vous propose de suivre l’affaire, ce sera votre premier sujet. Vous êtes nouveau, vous allez tout reprendre depuis le début, et j’ai dans l’idée que vous avez envie de reconquérir votre honneur, votre droit à la parole. Je vous en donne l’occasion, saisissez-la !
Allons, rentrez chez vous, laissez la police faire son travail !
Mais cela ne semblait pas satisfaire les personnes et on sentait que le ton allait monter. Allaient-ils prendre le commissariat d’assaut ?
Avec son mari, ils avaient formé un couple de jeunes travailleurs, qui avaient toute la vie devant eux, jusqu’à l’accident. Aucun enfant n’avait pu naître de cette union, faute de temps.
(...) aux quatre coins de la ville, du Fontenoy à l’Epeule, du quartier du Moulin jusqu’aux Longues Haies, du Sartel à la Fosse aux Chênes