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3,63

sur 80 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre au bandeau accrocheur, fraîchement déposé sur la table de l'entrée d'une librairie de province … et un titre plus que séduisant pour la lectrice assidue que je suis : « Des hommes qui lisent ». Il faut pour autant avouer que l'auteur, me fait hésiter à prendre l'ouvrage : Edouard Philippe. Notre premier ministre.

Et pourtant, je ne regrette pas un instant, de m'être laissée tenter par ce petit livre intime et tout juste paru, qui n'a qu'un seul objectif (tout au moins déclaré), celui de démontrer combien la lecture et les livres, sont essentiels à l'élévation de l'âme, à l'ouverture au monde et à ses enjeux complexes, à la découverte de problématiques qui nous dépassent dans notre vie trop petite, car trop courte pour avoir tout vécu. Un outil irremplaçable de maturité et de réflexion pour tout un chacun.

Edouard Philippe avoue avoir commencé cet ouvrage en 2011 avec un objectif sans doute didactique, mais aussi politique : rédiger un essai sur la politique publique de la lecture, politique qu'il s'est essayé avec succès, à mettre en oeuvre dans la ville du Havre, dont il était maire. le fait qu'il paraisse en cet été 2017, alors qu'il est premier ministre, est un clin d'oeil auquel on ne saurait voir que l'effet du hasard, même si l'auteur, on ne peut en douter en fermant l'ouvrage, est un amoureux authentique, un lecteur assidu et un enfant émerveillé par ses lectures hétéroclites et variées.

L'ouvrage sert une conviction : « Que serait une vie sans lecture, sans cette sédimentation imparfaite et aléatoire d'expériences, de connaissances et de sensations qui s'additionnent et s'assemblent de façon unique pour s'y ajouter et pour l'embellir ? Lire c'est accéder à des expériences inconcevables – et bien souvent non souhaitables ! – et éprouver des sentiments extrêmes mais qui font partie de l'expérience totale de l'humanité. »

Sa bibliothèque, sans compter sa PAL (« Pile à Lire », terme bien connu des lecteurs compulsifs) n'a pas à faire rougir les plus érudits : sont évoqués tous les auteurs de style et d'époques variés qui ont jalonné son parcours d'homme, de fils (très bel hommage à sa famille et en particulier, à son père), de servant d'état et chose moins commune, d'ami fidèle. En effet, un chapitre entier est dédié aux livres offerts, cadeaux qui en disent plus long que les bouquets de fleurs ou autre boite de chocolat.
Edouard Philippe au-delà de servir son sujet en le démontrant parfaitement, donne envie de lire. Il n'hésite pas à convoquer, citer et raconter ses héros qui sont mythologiques (Dante, Xénophon, Virgile ou Homère), historiques (Blum, Churchill, De Gaulle ou Anatole France), académiques (Lucien Jerphanion, Fernand Braudel, Raymond Aron ou Marc Bloch), classiques (Chateaubriand, Victor Hugo, Maupassant ou Edmond Rostand – Oh cette éloge à Cyrano !!!), biographiques (Jean Lacouture ou John Keegan), politiques évidemment (Alain Juppé, Tony Blair ou Nelson Mandela) ou policiers (Robert Littell, John le Carré ou R.J Ellory sont érigés en maitres du genre), mais aussi plus contemporains (Laurent Binet ou Paul Auster). Les références littéraires émaillent l'essai, et deux listes concluent l'ouvrage : les livres de son panthéon, et la liste des livres qu'il lui reste à lire, promesse de moments délicieux à venir.

Cet essai est un doux moment pour amoureux de la lecture, un témoignage convaincant du rôle des livres dans le cheminement d'un homme, un plaidoyer réussi sur le pouvoir de la lecture dans toutes les dimensions humaines (fils, père, homme et acteur de la vie sociale et politique). Les multiples anecdotes racontées avec humour, complètent enfin notre regard qui finalement, se façonne au fil des pages, sur l'homme d'état, et l'homme tout court.

Si l'on en croit sa conviction que « lire, c'est prendre de la distance, acquérir une vision, se constituer tout au long de la vie », nous lui souhaitons de rester fidèle à cette philosophie de vie. Et enfin, en amoureuse convaincue des mots et de notre patrimoine littéraire, espérons qu'il continuera de traduire en actes, cette saine intention.
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L'auteur est un amoureux de la lecture tant pour le plaisir qu'elle lui procure mais aussi par son enrichissement, par l'influence qu'elle a eu sur son parcours, par le pouvoir qu'elle a de relier les hommes.
Le style est fluide, l'approche simple et démonstrative mais absolument pas prosélyte.
Il développe, entre autres sujets, la politique de la lecture qu'il a mis en place au Havre alors qu'il était maire. L'approche est simple : donner le goût de la lecture en ne faisant pas lire à tous prix.
« Mais, c'est justement parce que l'action publique instrumentalise souvent le fait culturel qu'il faut poser ce principe simple : la culture ne sert d'abord à rien sinon à elle-même. Si la culture est d'abord une rencontre entre un individu et une oeuvre, alors la politique culturelle devrait avoir comme objet premier de permettre une rencontre réussie entre ces deux-là. Et c'est tout. le reste, pourrait-on être tenté de dire, finira bien par venir de surcroît. »
« Accéder à la lecture, c'est se doter d'une arme formidable : le droit d'imaginer, le droit de penser par soi-même et le droit de savoir. »
L'auteur accentue également son propos sur le pouvoir de l'échange lié à la lecture. Il ne prête pas ses livres mais les offre volontiers, considérant qu'une lecture partagée participe à la construction et l'entretien d'une amitié, d'un lien familial.
« Et quel plaisir d'offrir à un ami un livre que vous avez aimé, qu'il ne connaît pas, mais dont vous savez qu'il lui plaira et qu'il suscitera un lien supplémentaire entre lui et vous ! Offrir un livre, cela signifie que l'on a (…) pris le temps de penser à quelqu'un : quels sont ses goûts ? Cela lui correspond-il ? Va-t-il l'apprécier ? Ou qu'on aime suffisamment pour avoir envie de partager avec lui ou avec elle, l'ouvrage qui vous a vous-même transporté, bouleversé ou simplement intéressé. (…) Offrir un livre, c'est transmettre une partie de soi. »
Bien sûr, il est aussi question de politique mais toujours au travers de la lecture.
Ce récit, débuté en 2011, a été marqué de son point final en janvier 2017 avec projet de parution au cours de l'été suivant. Une post face plus récente fait part de son émotion à dédier ce récit à son père, décédé, qui l'a initié à la lecture.
J'ai été émerveillée par cette lecture. Ce livre trouvera tout naturellement sa place dans ma bibliothèque à côté de Comme un roman de Daniel Pennac.
Un récit incontournable pour tout lecteur.

(Editions JC Lattès / Netgalley)
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J'ai adoré comme le dirait Gérard Collard.

Edouard Philippe a le même âge que moi et on a chacun notre cheminement dans les livres.

A travers son livre, j'y ai retrouvé mon enfance, mon adolescence...pourquoi je suis devenue accro aux livres. La peur de ne pas savoir, de comprendre surtout. Les livres imposés à l'école, les après midi bibliothèque, notre curiosité sur bien des domaines.

Pour lui, Il suffit d'un début de fil "Dante- l'Enfer" pour évider la bobine et se retrouver au paradis des bibliothèques.(moi ce fut "Le Rouge et le Noir de Stendhal... référence absolue)

Edouard Philippe nous raconte son parcours, celui de sa famille...un livre sincère où il raconte ses difficultés avec l'orthographe et qu'il cherche encore (en 2011 date d'écriture de ce livre) à combler. Aveu rare pour un homme politique d'une telle envergure. Ce qui pourrait encourager bien d'autres à combler leurs lacunes. Il n'est jamais trop tard.

Il nous raconte ses passions, les livres qui ont eu une importance dans sa vie. La place que devrait prendre la lecture chez chacun d'entre nous. Il y a tant de moyens pour arriver à ce but ultime.

Le petit plus...les deux bibliographies...une, évidemment de lectures conseillées et une autre bien plus désopilante ... Les rendez vous manqués (et il est le premier navré) avec tel ou tel auteur, ou livre...

Un livre hyper attachant, sincère (je me répète). On ne peut qu'apprécier un la présence d'Edouard Philippe, grand lecteur et défenseur de LF Céline et surtout quand on apprend que "Le Petit Prince" de Saint Exupéry n'est pas du tout sa tasse de thé. Pour le coup je me sens moins seule.


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Lire un livre d'Edouard Philippe, fidèle d'Alain Juppé pendant des années et actuel Premier Ministre d'Emmanuel Macron, voilà qui pourrait surprendre ceux qui connaissent mes opinions politiques. Toutefois, j'aime à croire que le sectarisme n'a jamais fait partie de mon vocabulaire.

Ce qui m'a attiré vers ce livre, bien plus que la personnalité de son auteur, c'est son thème : les livres et surtout la lecture. A travers le récit de sa "vie de lecteur", si j'ose dire, Edouard Philippe se raconte, parle de sa famille (ses grand-pères, son père, dans un homme émouvant) tout en rendant un vibrant hommage à la lecture, à tout ce qu'elle peut apporter à l'homme et à l'humanité. Pour l'amoureux de lecture que je suis, c'est un livre passionnant et touchant. L'homme politique derrière l'auteur apparait également quand il parle de censure en matière culturelles à travers l'exemple de Céline, mais aussi dans un chapitre passionnant sur la politique de lecture et des initiatives intéressantes à mes yeux qu'il a menées en tant que maire du Havre. Sans partager les positions politiques d'Edouard Philippe, je dois lui reconnaître une capacité de réflexion et de prise de recul, qui ne sont pas toujours les premières qualités de ses congénères.

Le livre s'achève sur deux listes d'oeuvres : celles que l'auteur a lues et qu'il conseille à ses lecteurs, et celles qu'il n'a pas encore lues, dans un effort d'honnêteté qu'il convient de noter. Je crois bien que je vais relire ces deux listes pour y relever quelques livres qui pourraient m'intéresser.

En refermant ce livre, qui m'a passionné et touché droit au coeur, j'avais en tête cette interrogation, dont je ne sais s'il s'agit d'une citation célèbre ou si elle vient tout droit de mon inconscient : un homme qui aime autant la lecture peut-il être foncièrement mauvais ?
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« Des hommes qui lisent » d'Edouard Philippe est un livre au style généreux comme on aimerait en voir plus souvent. S'il fallait le classer dans un genre, on pourrait mettre dans la case « Autoportrait en costume de lecteur ».
Dans cette catégorie sont déjà parus des ouvrages inoubliables, certains très remarquables comme « Une histoire de la lecture » ou « La bibliothèque la nuit » d'Alberto Manguel. Deux livres que j'invite vivement à lire car ils ont été écrits pour donner envie d'ouvrir une infinité d'autres livres. J'aime les auteurs qui donnent envie de lire d'autres auteurs : c'est pour cela (pour donner envie de lire Jules Verne, Jean de la Fontaine ou Boris Vian) que j'ai écrit « Ramsès au pays des points-virgules » et c'est la raison pour laquelle j'y avais inventé le personnage de l'oncle Sigismond, le bouquiniste qui veut donner à sa nièce l'envie de lire une foule de bouquins…

Ceci étant dit pour préciser pourquoi j'aime tant les « autoportraits en costume de lecteurs ».

Mais je n'avais jamais rencontré jusqu'à présent d' « autoportrait en costume de lecteur » écrit par un premier ministre.

J'ai lu « Des hommes qui lisent » avec enthousiasme, presque d'une traite, avec cette fébrilité joyeuse que l'on éprouve en découvrant la bibliothèque d'un ami. Edouard Philippe est un homme politique, depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, même, son nom est la une de tous les médias, il est notre nouveau premier ministre… À l'époque où il écrivait ce livre il était maire du Havre, un maire ouvert sur la culture, désireux de développer la lecture par une politique publique intelligente et novatrice comme savent souvent en mener les élus des collectivités territoriales quand ils prennent le temps d'y penser ou d'écouter celles et ceux qui y pensent : nous avons beaucoup de chance en France d'avoir des libraires et des bibliothécaires souvent passionnés par leur travail. En écrivant ce livre, il avait d'abord pensé écrire un livre sur les politiques publiques de la lecture. En cours de rédaction, cet ouvrage s'est transformé en un objet infiniment plus généreux et humain : un autoportrait en costume de lecteur mais aussi un hommage émouvant et magnifique à son père : Patrick Philippe, un enseignant, professeur de français puis principal de collège, passionné de littérature et particulièrement du poète florentin Dante Aligheri. C'est à propos de ce poète qu'Edouard Philippe raconte une scène d'initiation à la lecture particulièrement marquante émouvante et amusante qui est comme la première note d'un accord dont les résonances dureront longtemps après elle. Alors qu'il venait d'apprendre au cours préparatoire, son papa pour vérifier qu'il savait bien lire, lui met un livre entre les main : « La Divine Comédie » de Dante. Il lui demande de lire les premières lignes :

« Au milieu du chemin de notre vie,

Je me retrouvai par une forêt obscure… »

Quelques dizaine d'années plus tard, Edouard Philippe raconte à son tour, au milieu du chemin de sa vie son parcours dans la forêt des livres, un parcours qui l'a construit comme homme, homme de culture et de convictions, devenu homme d'action, décideur politique…

Ce récit de voyage dans un monde de livres est un récit généreux car il est un partage, une invitation à lire, à voyager, à penser mais aussi à agir et à écrire. Ce livre est un questionnement : comment peut-on transmettre le plaisir de lire ? Qu'est-ce que cette lecture par laquelle chacun d'entre nous se construit ? Comment se prépare cette ascension dans des montagnes de livres ? Edouard Philippe ne prétend pas que ce voyage dans les mots soit facile, il a la modestie d'avouer qu'avant de devenir lui-même auteur, il a dû franchir des obstacles. Il n'était, paraît-il pas un champion d'orthographe lorsqu'il était enfant. Mais il raconte comment, lorsqu'il était étudiant à Science-Po son professeur d'histoire, africain d'origine Zaïroise : Elikia M'Bokolo a su le convaincre qu'être soucieux de son orthographe était une politesse adressée au lecteur. Il raconte aussi comment ce même Elikia M'Bokolo avait su l'inviter à une lecture passionnante de « L'idée coloniale en France de 1871 à 1961 » de Raoul Girardet. Une lecture qui avait su lui ouvrir l'esprit au fait que l'on est obligé d'envisager le monde et son histoire dans ses complexités qui ne peuvent se résoudre à des simplifications binaires. Aujourd'hui, Raoul Girardet peut remercier Elikia M'Bokolo et Edouard Philippe, après avoir lu « Des hommes qui lisent » j'ai une immense envie de me plonger à mon tour dans « L'idée coloniale en France de 1871 à 1961 » et ce n'est qu'un parmi les nombreux autres livres encore cités par Edouard Philippe (et cela va de Raymond Aron à Alexandre Dumas en passant par Robert Littell l'auteur de « Requiem pour une révolution »)
Lien : https://pierrethiry.wordpres..
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Édouard Philippe livre un essai vibrant sur la littérature. Il relate son parcours à travers les livres qu'il a lus. La manière dont les livres l'ont construits en tant qu'homme, citoyen et père ainsi qu'orienté son parcours politique qui a manifestement changé depuis sa jeunesse.

J'ai beaucoup pris de notes durant cette lecture, il y a beaucoup d'idées de lecture à glaner, souvent classiques telles que Dante, Céline, Milton, Semprun, Hugo, Cendrars mais aussi plus récentes comme Laurent Binet ou Gilles Boyer.

Cela fait plaisir que dans la classe politique, il y ait des personnes passionnées et qui offrent à la culture une place privilégiée dans la vie publique - peut être pas au niveau national, j'en conviens !
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"Des hommes qui lisent". 5 juillet 2017. Postface.

Ce livre doit beaucoup à mon père. Lorsqu'il est mort, en 2014, il ne savait pas que je l'écrivais…

J'ai commencé ce livre en 2011. Je pensais écrire un essai sur une politique publique de la lecture. J'imaginais le terminer rapidement et le publier aussitôt. Et rien ne s'est passé comme prévu. Parce que réfléchir à la lecture, c'est penser à des livres, c'est comprendre progressivement pourquoi ils comptent, les bases qu'ils ont posées et les liens qu'ils ont tissés, la part qu'ils ont prise, sombre ou lumineuse.

Progressivement, à force d'écriture mais aussi de discussions, ce livre s'est transformé en un récit. Il est devenu une partie de ce que je suis, comme un juste retour des choses tant ce que nous sommes est, en partie, le fait des livres.

Lorsque j'ai achevé la rédaction du manuscrit, en janvier dernier, et que mon éditrice m'a indiqué qu'il serait publié au cours de l'été, je n'imaginais pas une seconde que la vie politique offrirait l'occasion à un Premier ministre de dédier un livre sur les livres à son père, le premier des Philippe à avoir obtenu son bac.

Peut-être, si l'au-delà lui a été favorable est-il en train de lire. Peut-être sourit-il. de son sourire si doux, mélange de la fierté qu'il éprouvait pour les siens et de l'ironie avec laquelle il regardait le monde. Un sourire qui encourageait les progrès mais disait aussi les imperfections. Un sourire qui me manque, alors même qu'il ne me quitte pas.

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«Car la lecture est une respiration. Elle est tout à la fois une sortie du monde, et une façon d'y entrer plus fort. »

C'est sur cette citation que j'ai décidé de commencer ma chronique. Car je ne saurais rendre hommage à ce livre. C'est impossible. Je ne m'y attendais pas. Ce qui devait être un essai sur la politique de la lecture s'est transformé en un hommage de notre Premier Ministre à son père, plus généralement à sa famille. Édouard Philippe nous présente son histoire (familiale, politique et personnelle) à travers ses réflexions sur la lecture. Et comment ne pas tomber sous le charme lorsqu'on est, comme lui, passionné ?

Certains reculeront peut-être, pensant qu'il s'agit d'un ouvrage hautement politique. Normal, étant donné qu'il est écrit par le Premier Ministre, qui l'a commencé en 2011, alors qu'il était maire du Havre. Mais il n'en est rien. Certes, Édouard Philippe nous parle de politique, mais à travers les livres. Il nous raconte la politique mise en place au Havre, notamment. Il déplore le fait que les politiciens ne prennent plus le temps de lire. Rien de barbant, écrit avec une plume fluide, agréable et pleine d'humour.

«Accéder à la lecture, c'est se doter d'une arme formidable : le droit d'imaginer, le droit de penser par soi-même et le droit de savoir.»

Des hommes qui lisent, c'est aussi l'hommage d'un homme à sa famille, notamment à son père. Des souvenirs touchants, souvent liés aux livres. le thème principal de l'ouvrage, donc. La lecture, l'amour des livres. Et en quels termes ! Édouard Philippe est amoureux des livres, en tous genres. Romans, essais, manuels, tout y passe et le lire nous raconter ses plus belles lectures est un pur délice. le Premier Ministre est même amateur de polars, mot qu'il choisit précisément et son explication est savoureuse.

Je me suis beaucoup reconnue dans les pages de ce livre, et, au vu des blogs que je suis, je pense que beaucoup s'y reconnaîtront à leur tour. Édouard Philippe ne se sépare pas de ses livres, ne les donne ni ne les prête. Quand bien même il s'agirait de livres qui ne lui plaisent pas ou qu'il n'a pas réellement envie de lire.

«Ils sont là, avec moi, et j'entends bien ne jamais m'en séparer. le fait d'être assuré de leur présence est profondément rassurant. Qui dit que je n'aurai pas bientôt besoin de lire cet ouvrage dont je n'ai jusqu'ici parcouru, faute de temps, que la quatrième de couverture ? Qui dit que je n'aurai pas envie, un jour, de reprendre enfin le roman qui, il y a quelques années, m'était tombé des mains ?»

Grâce à Édouard Philippe, j'ai envie de découvrir Céline, Si c'est un homme (Primo Levi) me fait moins peur (la peur d'être trop bouleversée…), j'ai envie de lire des livres qui sortent de ma zone de confort. Et je dirais même que j'ai encore plus envie (et besoin) d'écrire.

Plus qu'un simple essai, ce livre est un récit, le récit d'un homme féru de lecture, qui partage sa passion avec nous, nous permettant ainsi de mieux le connaître et de partager ses pensées et réflexions. Édouard Philippe nous offre ce livre, et, comme il l'a si bien écrit : «Offrir un livre, c'est transmettre une partie de soi».
Lien : https://uneviedeslivres.word..
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