Le speech? Une épidémie brutale d'un virus H5N1 menace le monde entier. Nous passons 3 jours avec Paul Thuillier, un chirurgien réorienté en virologie, qui se retrouve confronté à cette grippe à bord d'un avion. Afin d'endiguer l'épidémie, le docteur tente de convaincre le commandant d'atterrir en urgence, alors que les victimes se succèdent.
Je vais être franche, je n'ai pas du tout aimé. L'écriture ne m'a ni emballée ni déçue, c'est simple, peu rythmé. Par contre, les points de suspension à tire larigot m'ont exténuée très rapidement. Et surtout, le caractère du docteur Thuilliez est détestable : tantôt macho, tantôt grossophobe, tantôt sexiste, mais à coups surs hautain, pédant et même mégalo. Quel enfer. Ca m'a vraiment gâché la lecture.
J'ai quand même attribué 2* car la fin du livre est davantage rythmée et plus intéressante, et que l'intrigue est très plausible.
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ce livre m'a été recommandé chaudement, je m'y suis donc plongée, alors que le sujet ne m'intéressait pas trop; j'ai bien fait car, dès la 1ère page, j'ai été emportée par l'écriture fluide de l'auteur, les personnages attachants et l'histoire qui, finalement, m'a fort intéressée. Pas de meurtre ici, mais un serial killer d'un tout autre genre. Je le recommande à mon tour et me plonge immédiatement dans la suite
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J’ai l’impression d’être un « Atlas moderne » et de devoir supporter seul, la charge du monde, du moins celle de cet avion, sur mes frêles épaules ! Mon Dieu, éclairez-moi ! Dictez ma conduite ! Suis-je dans le vrai ? « Heureux les faibles d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient ».
Les laboratoires, en difficulté après l’effondrement économique lié aux sub-primes, n’avaient-ils pas accentué leur pression sur les gouvernements pour profiter de l’aubaine, fabriquer et vendre larga manu des litres de vaccins dits « pré-pandémiques », des tonnes de masques ? Hélène se retrouvait au centre de ce maelström, relais incontournable entre Roche et les pays anglo-saxons. Elle me prenait à partie sur ses altercations quasi quotidiennes avec son supérieur hiérarchique qui lui imposait de noircir au maximum le tableau, à savoir son rapport d’expertise sur la pandémie de grippe A H1N1. Il fallait faire peur aux gouvernements, les contraindre à l’attitude la plus prudente, selon le traditionnel « principe de précaution » attitude, induisant bien entendu les meilleurs profits pour son employeur.
La Peste. Quel sens donner à ce mot qui rappelle les horreurs moyenâgeuses, les crécelles, les séances de flagellation, les charniers à l’entrée des villes et des villages, la panique généralisée, l’ambiance de fin du monde et un clergé vengeur, attribuant ce cataclysme à la non-rémission des péchés de chacun. Un effluve « miasmatique », pénétrant, incontournable, irréversible, « pestilentiel », où se mêlent l’odeur salubre du bois brûlé et celle, épouvantable, de la chair humaine en décomposition, où seul le feu peut tenter d’effacer les suintements purulo-sanglants de ces corps entassés, amassés dans des fosses communes creusées à la pelle par des hommes épouvantés et peut-être déjà, eux-mêmes atteints.
Ma tiédeur, mon insatisfaction, mon rejet progressif de ce maudit virus et tout ce qui s’ensuit, les conférences, les voyages, les articles, les interviews, je ne supporte plus tout cela. Ce combat perpétuel ne me distrait plus. Dans ces réunions incessantes, je ne vois que propos répétitifs, ronronnements perpétuels de conférenciers, claironnant les dangers que nous courons, partageant leurs découvertes de laboratoire, passionnés à l’évidence par ce virus et sa mutation.
L’Amérique fait toujours rêver, du moins en Haïti et à Cuba ! Par ailleurs, le Nasdaq est en baisse de même que les bourses européennes. Madoff est déjà oublié. Au Moyen-Orient, la situation est stationnaire, pour employer un terme météorologique. Statu quo crispant entre Palestine et Israël, avec une bande de Gaza toujours soumise à la lutte permanente entre clans rivaux, se disputant la manne onusienne et européenne.
Philippe Le Douarec est l'invité de Philippe Goudé dans l'émission C'est à lire de France 3 Normandie.