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EAN : 9782377220083
Jigal (18/05/2017)
4.02/5   24 notes
Résumé :
Ici, une banlieue tranquille, un quartier résidentiel et ses somptueuses maisons dans lesquelles le gratin de la ville coule des jours paisibles… À quelques encablures, une petite cité, grise et crasseuse. Avec sa bande de jeunes désœuvrés qui végètent du matin au soir. Deux univers qui se frôlent sans jamais se toucher.


D’un côté, il y a Kader, le roi de la glande et des petits trafics, Mélissa, la belle plante qui rêve d’une vie meilleure… De... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Vous l'aimez comment votre polar ? Noir et bien serré, je suppose?
Comme moi^^
Cool, donc vous aimerez le très bon polar de Philippe Hauret:
Je vous livre la recette de ce roman noir et serré...😎

Munissez-vous des ingrédients suivants :

1. Des hommes et femmes d'univers radicalement différents :

Un flic un peu désabusé : le lieutenant Franck Mattis,
Un jeune des cités, roi de la glande et des trafics à la petite semaine: Kader Arouf
Un riche héritier mystique et psychopathe Rayan Martel,
Son épouse, Rosine, une desperate housewive portée sur la bouteille et le sexe,
Mélissa, une jeune maghrébine belle comme le jour, cultivée, volontaire mais coincée dans sa cité et le fameux ascenseur social,
Dan, un flic adepte des méthodes du III Reich, partisan d'une justice expéditive et sans concession.
Une compagne en mal d'enfant, Carole.

N.B : Tous ces personnages ont un point commun : la frustration et la colère.

2. Vous les essorez bien en les sortant de leurs territoires respectifs : barre de cités pour les uns, quartiers résidentiels ultra-chic pour les autres et commissariats de police défraîchis.

3. Vous laissez Philippe Hauret les malaxer et les triturer en les mettant en présence pour X mauvaises raisons afin de ramollir leur jugement.

4. Vous les laissez mijoter 208 pages et vous comptez les morts au final.

Vous l'avez compris, tous ces personnages vont tous se télescoper pour former ce roman noir et serré.

Grâce… ou à cause de Franck Mattis....
Ce dernier croit en la réinsertion des jeunes de quartier et va imposer un deal au riche Rayan Martel. Il lui demande d'embaucher Kader pour le mettre au travail; en échange, il fermera les yeux sur ses excès de vitesse avec sa Porsche Panamera.
L'Enfer est souvent pavé de bonnes intentions et à vouloir jouer les bons samaritains, Mattis va générer les conditions des drames à venir.
La nature humaine est ainsi faite et forcément l'un des personnages va vouloir profiter et duper l'autre ou les autres.
Lequel? A vous de lire pour le savoir mais forcément cela va virer au bain de sang avec des victimes qui n'auront rien vu venir.

Mon avis :
Philippe Hauret fait partie des quelques auteurs que j'affectionne tout particulièrement.
Cynique ou sensible, peu importe, la frontière entre les deux traits est souvent mince mais cette particularité lui permet de poser une vision lucide et implacable sur la nature humaine. Tous ses personnages sont soumis à la colère, à la tentation et au pêché.
Philippe Hauret a un très bon sens de l'observation et pointe les petites lâchetés et avanies de nos congénères, toutes classe sociales confondues. Il les retranspose à merveille et la mise en présence de personnages aussi antagonistes permet d'ouvrir la boîte de pandore donnant un vrai ressort au roman. L'intrigue se met alors naturellement en place grâce aux clivages entre tous.

Que Dieu me pardonne passe tout à la moulinette : les jugements sociaux, le mépris de classe, les vieilles haines refoulées qui resurgissent dès que le vernis craque, la récupération des politiques dans les ZUP…
Vous apprécierez comme moi je l'espère, le passage relatif au petit politicard qui déboule dans la cité pour faire les photos nécessaires pour sa campagne et qui s'engouffre dans sa berline climatisée, sitôt celles-ci faites.
Le roman est court et efficace : cela m'a permis de le lire d'une traite. Une inquiétude pointe malgré tout à l'issue de cette lecture:

A quand le prochain?😃

Bref, je vous conseille mille fois de découvrir cette plume noire dont je suis devenue fan.
Pour info, Que Dieu me pardonne a reçu le Grand Prix du jury POLE ART- Plaine Haute.

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Ne vous laissez pas influencer par la couverture de ce roman . "Que Dieu me pardonne " n'est en aucun cas un livre sur l'occultisme , l'ésotérisme ou sur les rites sataniques .
C'est plutôt un conte moderne sur la relation flics - voyous mais avec un petit détail qui a son importance : l'un des flics est un type règlo qui a bon coeur , l'autre est un raciste pur jus ; parmi les voyous l'un est un jeune délinquant maghrébin qui habite un HLM l'autre un riche criminel qui cherche à obtenir la miséricorde divine pour tenter d'expier ses sanglants pêchés . Mais ces quatre protagonistes partagent le même désarroi , comme quatre brebis égarées qui cherchent à donner un sens à leur vie , pour le meilleur et pour le pire .
Philippe Hauret réussit un très bon roman noir et percutant qui nous parle et nous offre une belle leçon , une leçon de vigilance envers ceux qui ont vite fait de travestir la verité pour la transformer à leur avantage ou de juger un peu rapidement ceux qui sont différents , que ce soit à cause de leur couleur de peau ou leur position dans l'èchelle sociale.
Merci aux Editions Jigal et à Babelio pour cet envoi.
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De son dernier roman, nonobstant la fameuse phrase culte sur les enquêtes policières, je disais que « J'aurais aimé qu'il se lâche un peu plus, mais, encore une fois, c'est son premier roman. Et puis récupérer un vers de Louise Labé pour en faire une histoire, c'est bien. Arriver à tirer le portrait de ces existences perdues, pour te les rendre presque sympathiques, c'est bien aussi.
Comme tu vois, pas de twist hallucinant, pas de vocabulaire dictionnariant, juste tu lis et tu te fais plaize. »
Ben voilà. Il s'est lâché. Et pour me faire plaisir, pas vraiment d'enquête dans ce roman, juste des vies qui se téléscopent, qui se fracassent même, et qui te ramènent à celles que tu as sans doute croisées autour de toi. La dernière fois que t'as traversé la cité pas loin de chez toi, ou simplement celle où tu vis. Cette cité où d'autres vies se superposent, où des gens vivent ou survivent parfois.
On en revient à cette Série Noire (je mets des majuscules, t'as vu) qui m'a fait découvrir le roman du même nom. Pas celle de maintenant, dans laquelle tu trouves de tout, et souvent du n'importe quoi (je précise pas, tu vois ce que je veux dire), mais celle d'avant, quand tu pouvais tourner les pages d'un bouquin, te faire plaisir pendant quelques heures, et ne jamais regretter les francs que t'avais mis dedans (Ben ouais, c'était des francs…).
Bon, comme d'habitude, je cause, je cause, et j'ai encore rien raconté du bouquin.
Dedans, il y a Mattis, un flic qu'on a déjà rencontré dans « Je vis je meurs ». Il est sympa Mattis. Il veut faire le bien autour de lui, un peu comme Jésus, mais en moins connu.
Kader, un mec qui habite dans une cité, et qui est amoureux de Melissa.
Melissa, qui est sans doute amoureuse de Kader, mais qui sait aussi qu'il ne va pas pouvoir lui offrir la vie qu'elle espère, avec des iPhones et des grosses bagnoles…
Alors il y a Ryan. Lui, il peut. Il a de la thune, des grosses cylindrées, une belle villa avec une piscine, et tout ce que souhaitent les princesses qui attendent le fameux Charmant… Sauf qu'il cache des trucs, Ryan. Des trucs louches.
Mattis décide de faire embaucher Kader par Ryan, et c'est là que ça dérape. Je te raconte pas, tu verras.
Il y a Dan, aussi. Dan, c'est le flic que t'aimeras pas. le level numéro 10 du facho de compétition. Il est raciste, violent, et tout ce qui fait que parfois, les flics, on peut les détester. Philippe Hauret, il a parfaitement réussi à fabriquer ce type et c'est pas forcément évident de créer un personnage haïssable.
C'est pas vraiment un thriller, et c'est pas vraiment un policier, ce roman. C'est un bouquin dont tu vas tourner les pages pour avoir la suite de l'histoire. Et finalement c'est ce que je demande parfois aux romans sur lesquels je tombe. Pas de dico à portée de main, pas de lentes élucubrations sans intérêt comme celles que tu trouves chez certains auteurs. Il te raconte une histoire, une histoire d'aujourd'hui, une histoire qui pourrait se produire à deux bornes de chez toi, voire sur le palier juste à côté du tien.
Le style est sympa, le premier chapitre te met dans l'ambiance en deux pages, et finalement, tu te laisses entrainer jusqu'au bout des 200 qui restent sans aucun ennui, et ça, c'est bien.
Avoir osé planter une dimension quasiment mystique dans la tête d'un des principaux personnages, c'est pareil. C'était pas gagné, et pourtant ça passe tout seul, comme une évidence.
Ce qui n'était pas évident non plus, c'était de nous faire comprendre Kader, ce petit délinquant sans grand intérêt au départ. Nous le faire presque aimer, parfois, dans ses galères, lui souhaiter que ça marche pour lui, que Melissa finisse par l'aimer d'amour et qu'elle oublie la vie de princesse…
Alors, c'est juste une histoire ?
Non. Dans ce bouquin, il y a aussi toutes ces questions que se pose la société d'aujourd'hui. le fait que souvent, quand tu vis au milieu du béton, tu risques d'avoir du mal à t'en sortir. C'est un lieu commun ? Tu crois vraiment ?
Va te balader au milieu des immeubles de la cité. Jette un oeil sur l'avenir qu'on leur donne à espérer à ces mômes que tu vas croiser. Ceux qui vont te regarder avec parfois une ironie qui va te mettre mal à l'aise. Ceux qui voient leurs potes rouler en Cayenne et qui sont sûrs que le seul moyen d'y arriver c'est de rester à côté de la société « qui ne veut pas d'eux » …
Dis-moi que tu n'as jamais lancé un regard d'envie à ces gens qui gagnent en une demi-heure plus que toi en un mois…
Il parle de ça aussi, Philippe.
De ces idéaux que tu as rêvés, fracassés par la vie, et qui souvent, ne t'ont pas laissé le choix. Parce que pour t'en sortir, il faut faire un pas de côté. Juste un pas…
J'ai bien aimé, et j'ai passé un vrai bon moment.
C'est le but, non ?
Lien : http://leslivresdelie.org
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L'écurie, on la connaît, les éditions Jigal, du polar rien que du polar. Philippe Hauret, on le connaît aussi avec son premier roman Je vis, je meurs. On s'était d'ailleurs noté avec les trois petits points qui sont fait pour A suivre… Ce n'est pas le à suivre de au suivant, on passe à autre chose non c'est le à suivre de à repérer la sortie du prochain. Il est là.

Si l'on adopte un ton alerte c'est essentiellement pour éviter de trop assombrir notre propos. Pour tout vous dire on a dû faire fausse route. Comment est-ce arrivé ? Une intersection ratée dans cette banlieue entre la cité et le quartier résidentiel. Est-ce le manichéisme introduit par l'auteur qui a détraqué notre intêret pour cette histoire ? Pourtant les récits contrastés mettant en opposition le nanti au pauvre, le gentil flic à son collègue patibulaire sont légion. Sont-ce les réactions et les actes surprenants de certains personnages qui font perdre sa crédibilité au récit ? Pourtant l'auteur semble baigner dans un univers qu'il affectionne et dont il a les clés. Alors ? Un court résumé s'impose : le flic Mattis est de ceux - au contraire de Dan - qui préfère la prévention à la repression. Ainsi il propose à Kader de bosser chez Rayan - une façon pour les deux de racheter leurs écarts. Vont entrer en scène la belle Melissa et Dan le facho. Quand l'épouse de Rayan est retrouvée morte dans sa piscine rien ne va plus.

Bien sûr nous avons apprécié l'aspect sociétal, le rejet des préjugés - le mauvais gars est-il vraiment celui que l'on pense ?-, la magnanimité de l'un, le désir de trouver sa voie, de se faire une place des autres, autant de fils que l'auteur démèle aisément avec son style direct et tendu. Sans être préparés on est prêt à accepter la posture de Kader qui du statut de kaïra passe à celui de victime quasi exemplaire. Oui Kader est un personnage intéressant - on ne dira pas attachant - tout comme l'est Mattis qui tisse des liens tout à fait inédits avec ses clients. Mais que dire de Mélissa, la douce rêveuse qui cherche plus la fuite par tous les moyens possibles que l'affection dont elle manque. Dans le rayon des êtres épouvantables nous avons Rayan et Dan. Psychopathe mystique, le premier puise sa folie dans un passé douloureux, l'autre se satisfait de sa xénophobie débordante. C'est dans les interactions entre certains personnages que nous avons remarqué des interférences ainsi que dans certaines situations incongrues - un problème de connexion. A ce stade de notre chronique nous conseillons au lecteur qui souhaite éviter le spoil d'en rester là. Pour les autres, c'est un peu plus bas*.

Alors que ce roman semble avoir enthousiasmé de nombreux lecteurs, chroniqueurs, nous ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain mais émettons des réserves sur certains éléments (ce ne sont pas que des détails) de cette fiction noire. Peut-être n'avons-nous pas su nous laisser porter par son rythme et son ambiance qui, avouons-le, est l'un de ses points forts mais qui auraient peut-être engourdis notre attention. Ceci explique-t-il cela ? Lorsqu'une lecture est interrompue par des questionnements intempestifs, il est fort à parier que le ressenti final ne soit pas franchement positif. Désormais nous invoquons le ciel pour qu'il ne nous tombe pas sur la tête puisque Dieu est de la partie. Dans Que Dieu me pardonne nous retrouvons Mattis le flic désenchanté de Je vis je meurs. Cette fois-ci nous n'avons pas pu le suivre et, entre la barre d'immeuble et la villa de luxe, avons fini dans une impasse. Fatale. Nous vous souhaitons de trouver la bonne voie…

Mention : le titre choisi était-il prémonitoire ?
*Penny est mon assistante et amie. Elle intervient en introduction de mes chroniques.

« Que Dieu me pardonne », Philippe Hauret, éditions Jigal, parution : mai 2017, 208 pages.

* Il nous est très difficile d'accepter que Mélissa sombre dans les bras de Rayan après les événements précédents. Tout comme nous avons du mal à admettre que cette jeune fille qui rêve de fuir l'univers qui l'entoure se laisse attirer par Kader le délinquant - même s'il montre son désir de changement. Il est vrai que nous ne nous chauffons pas du même bois.
De plus, comment peut-on accepter que Rayan organise un raout d'enfer dans son parc en invitant ses amis - et que ceux-ci y participent - alors que son épouse vient de mourir.
Peu d'enquête, le récit s'intéresse aux personnages. Mais il y a une morte, on l'oublie presque.
Dan représente l'anti Mattis… et c'est tout. Qu'apporte-t-il de plus ? Ici le dualisme nous a semblé trop lourd, superflu.
Par contre Mattis et Kader, les personnages centraux, assument un rôle irréprochable du début à la fin du récit. C'est sur eux que repose l'équilibre du roman.
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Je remercie les Editions JIGAL et Babelio pour cette jolie découverte. Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais le résumé était très alléchant.
Les personnages de ce polar sont assez cliché, on a le Duo de flics et les voyous. Un des flics est facho à mort, violent. Pour les voyous on joue les contrastes, on a Kader qui vit dans une cité, famille monoparentale, et Rayan, riche orphelin qui ne vit pas trop loin dans une villa cossue. Ah oui j'allais oublier Melissa, la jolie jeune fille qui fait rêver Kader depuis qu'il est tout petit.
Tout ce beau monde va finir par se croiser et se confronter. Il y aura des coups et un meurtre. Il y aura de la prison mais aussi des sentiments.
On ne s'ennuie pas une seconde, tout est bien ficelé, tous les personnages sont intéressants. Et puis il y a une sorte de morale, en lien direct avec la société actuelle et les différences, les préjugés.
Une excellente lecture, de très bons ingrédients et une recette efficace !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les gens ne se rendaient pas compte... Il fallait posséder un sacré mental pour passer une vie entière à buller ! L'argent n'évitait pas l'ennui, on pouvait même dire qu'il le favorisait. Que restait il une fois que vous aviez effectué le tour du monde 5 fois d'affilée, parcouru les greens les plus réputés, que vous vous étiez empiffré des mets les plus raffinés, aviez bu les crus les plus onéreux et aviez sauté toute une colonie de mannequins rachitiques ? En général, un sentiment de grande lassitude commençait à poindre, jusqu'au moment où il gangrenait votre cerveau, vous plongeant dans un état de catatonie absolu dont il était difficile de sortir autrement que par la drogue ou l'abus de boisson.
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Il en était là de ses considérations quand une Porsche 718 Cayman S bleu Miami le doubla en trombe. Mattis soupira. Encore ce petit bourge de Rayan Martel qui s’amusait à se faire peur. Tout le monde dans le coin connaissait sa voiture et le lieutenant l’avait déjà intercepté à maintes reprises pour divers manquements au Code de la route, mais il fallait croire que les amendes et les multiples retraits de points sur son permis ne suffisaient pas à dissuader ce barjot. Il hésita néanmoins quelques secondes avant de décider s’il voulait jouer à Starsky sans Hutch… Sa conscience professionnelle prit le dessus. Il plaqua son gyro sur le toit de sa Clio et enclencha la sirène deux tons. Mattis poussa ensuite les rapports au maximum pour tenter de regagner du terrain tout en sachant qu’il n’avait aucune chance de rattraper une cylindrée aussi puissante. Il n’eut pas besoin de faire sortir les tripes de son moteur, le bolide décèlera puis se gara sagement sur le bas-côté.
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Il se concentra , certains mots lui semblaient familiers . De l'arabe ! Ils parlaient en arabe ! Sa mére avait donc raison .Allah existait et il venait de dépêcher des émissaires à sa rencontre .Kader espérait juste qu'il se montrerait magnanime . Car vu toutes les conneries qu'il venait d'accumuler durant sa courte vie , Allah pouvait très bien décider de l'envoyer moisir quelques centaines d'année au fin fond d'une loingtaine galaxie...
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Epaulé par ses deux gardes du corps , le candidat à la prochaine élection munucipale descendit de voiture . Distancé dans les sondages il avait dû se résoudre à venir prospecter au-delà des quartiers pavillonnaires .
Il se présenta , à la cool , en bras de chemise , cheveux lissés , sourire éclatant , avec le teint légèrement orangé de ceux qui abusent de la lampe à U.V. , arborant une grosse horloge dorée au poignet . On aurait pu le confondre avec un mac , ou un banquier.
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Et les années passent , l'enfant grandit , sevré de tout, la tête vide de culture , d'éducation, d'hygiène et d'estime de soi- même. Mais pas le choix , faut avancer , enfin , façon de dire , car à bien y regarder , on parlerait plutôt de piétinement ou d'enlisement. Un avenir mort-né, une vie pour rien , une pierre jetée au fond d'un lac , plouf , c'est fini , au suivant.
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