AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 459 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Coup de coeur pour ce livre qui pourtant ne fait pas partie de mon registre préféré, les romans noirs je trouve souvent long et ennuyeux à lire. Jusqu'à aujourd'hui et la claque magistrale que je me suis prise en lisant ce bouquin.

Je n'en reviens pas que cela soit le premier bouquin de l'auteur, un style qui vous prend aux tripes et un bouquin qu'il est difficile de lâcher. Une gifle, un uppercut voila ce que j'ai ressenti lors de ma lecture.

Ces deux personnages principaux que sont Roy et Guillemette complètement cabossé par la vie qui se retrouve complétement par hasard. Leur rencontre va être ponctuée d'obstacles de toute sorte et malgré leurs moments sombres (leur passé principalement) on retrouve à chaque fois des moments lumineux.

Je ne comprends pas que l'on en entende pas plus sur ce livre, l'ayant trouver pour ma part en nouveauté à la bibliothèque, un seul conseil foncez le lire!
Commenter  J’apprécie          684
Roy a une sale tronche mais un corps de colosse. Mal aimé depuis sa naissance il s'est fait une place dans la vie à coups de poing. Jusqu'au jour où il rencontre Guillemette, cabossée elle aussi, qui devient sa luciole, sa lumière, qui se fout bien de sa sale gueule. Quand l'ex de Guillemette veut violemment faire valoir ses droits de mari, la Bête en Roy se réveille.
Le récit est celui de leur cavale. Echapper à la police, échapper à Martinot et à ses sbires, se découvrir, se raconter, raconter les drames, raconter les personnes qui ont joué un rôle dans la vie de Roy : Bobby, René, Rita, madame Solange … et faire de nouvelles rencontres comme la très vieille Berthe au célèbre Luger, la petite Lili…
Je me suis régalée.
Certes, c'est brutal, c'est violent. Quand Roy se fâche, il vaut mieux décarrer rapido pour échapper à sa colère. Mais que c'est jouissif.
J'ai retrouvé avec un grand plaisir la gouaille que Philippon prête à ses personnages. J'ai adoré voir venir la rencontre avec la centenaire Berthe et je n'ai pas été déçue. D'ailleurs, quelle chance d'avoir lu Mamie Luger en 1er…
Et puis, comment ne pas craquer pour un Minotaure ou un Centaure, c'est selon, qui défend les femmes malmenées…
Commenter  J’apprécie          340
Mamie Luger m'avait mis au parfum alors je suis au jus (de chaussettes) pour ce qui est de là où j'engage mes arpions avec le bouquin cabossé que je tourne les pages de mes pinces délicates.

Je suis rencardé !

Je vais donc arpenter quelques plombes avec le gars qu'est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir, celui qu'avait fait la grasse mat et qui s'était pointé à la méga-bourre le jour où étaient distribués les neurones alors qu'y en navet déjà pas pour tout le monde.
Pas de bol, côté cervelle, c'est plus minitel que 5G, l'a pas la fibre…cérébrale.

C'est comme ça. J'ai choisi.

Coté photomaton, je sais itou qu'on risque pas de le gourer avec Brad Pitt ou what else, notre zéro. Avec lui, Hollywood, c'est que chewing-gum.
Il est pas canon, le couteau à beure, plutôt chair à canon, et après usage même, mais bâti comme un Leclerc, pas Michel-Edouard, mais le char du même nom qui connaît (et a connu) tous les champs de bataille que la terre elle compte (et a compté) de ce jour.

Sa bataille à lui, celle qui compte pour sa compotée de pomme de tarbouif, c'est la boxe. Et il en fout des gros gnons, le grognon, même quand il y met des gants.

Et sur un ring, c'est pas un bleu, Roy (Roy, c'est son blase au taurillon qu'est né à Clermont il y a 42 piges). Quand il marque un point, Le Roy, c'est pas « England one point' » comme à l'Eurovision mais un poing dans la tronche à qui lui a cherché des noises, et même sans faire de bruit (parce que noise égal bruit en rosbif)

Pourtant il a aussi un coeur qui tape, le big costaud, un coeur qui turbine dur dans son grand buffet stylé ‘fort des halles', surtout quand, sans ses deux poings, il ouvre sa Guillemette qu'est menue comme un moineau affamé mais jamais avare en assauts passionnels que ses hormones exacerbent quand elle voit son hercule qu'avance vers elle dard-dard, tout canon dehors, comme le char d'assaut qu'est pas un caddy Leclerc (Michel-Edouard cette fois-ci, pas l'engin de combat homologué ministère des armées, faut suivre)

Comme Guillemette, le décor est planté, on donne pas dans la dentelle de calais si appréciée des bourgeois du même nom.
Maintenant, on est rendu à Paname, pas en Bretagne non plus, il sort pas avec Nolwenn, Le Roy, mais avec Guillemette donc, belle comme un coeur, un coeur comme jamais il aurait cru avoir droit d'en avoir un, la vie, elle est bien foutue, finalement.

Pas dans la dentelle, donc, ici c'est plus rustre, plus rêche, on pète pas dans la soie, mais on pète plutôt des gueules autour de soi, surtout celle du cave qui se dit être le régulier à la Guillemette, qui veut se la récupérer pour la torgnoler dans son deux pièces cuisine alors qu'elle, elle parle du divorce en instance.
Du coup, ça ping, ça pong, ça gicle, ça pisse le sang et ça étale la sauce blanche dans le caniveau (comprendre cervelle) un soir de pleine lune!

Alors il faut prendre la tangente, mettre les bouts, la poudre d'escampette et se faire oublier grave.

Ça va pas être crème ! Préparez le café.

On vient de passer de Roméo et Juliette (version X quand même) à Bonnie and Clyde ou Thelma et Louise (version mixte).

Ça va défourailler dur, alors jartez vos miches, Le Roy est dans la place !

Et que dire aussi des ‘seconds rôles' bien hauts en couleurs qui piquent les yeux:
- de la fiancée, belle comme une fleur de printemps mais…aveugle et cancéreuse,
-de la vieille et grosse pute déniaiseuse au coeur de beurre qui fond à la chaleur de sa vielle camionnette poisseuse,
-de la famille tuyau de poêle qui s'auto-trucide à qui mieux-mieux (du rififi à Clermont),
-du mari tortionnaire qui a l'intelligence moindre que celle d'un bulot sans sa mayonnaise,
-du rade miteux tenanciéré par une Ginette qui git net au passage des fuyards,
-de Mamie Luger qui, étant passée par là, repasse sans trépasser par ici,
-des truands pas tubulaires encore moins neuronés que Le Roy (c'est dire)
-et de la petite Lili, putienne de station service d'autoroute, sans torts mais au travers de la route des fugueurs comme un rayon de soleil coquin entre les deux pare-soleil du pare-brise dégueulsse de leur tire.

Alors bien sûr, soyons honnête, c'est un style particulier (euphémisme au carré).
Si les mots bite, couille, cul et baise vous révulsent, passer votre chemin, le lisez pas au plumard ce bouquin, c'est pas pour, vous risqueriez le haut le coeur voir le vomito à quasiment toutes les pages (j'exagère juste un peu) donc l'insomnie et la nuit blanche, paradoxal  pour un roman noir !

C'est fleuri, très fleuri même, comme une carte postale de Hollande (le pays, pas l'ex taulier du château).
Et c'est sombre, très sombre même, un peu comme du Zola mais réécrit par Frédéric Dard et dialogué par Audiard corrigé par Baffi, c'est dire.
Il y a du Blier aussi, celui des valseuses qui mettait également en scène une cavale qui déglingue à toute berzingue, mais à trois tètes (de gland décontracté), celle-là.

Autant dire que ça décoiffe et que Schwarzkopf n'y pourra rien pour vos bigoudis. C'est la tempête Ciaran de la littérature, des troncs vont tomber en pagaille. Vous êtes prévenus, venez pas me jouer les pucelles façon la Jeanne.

Mais si ces derniers points intégrés l'aventure vous tente quand même et que, comme moi, vous considérez ce style comme de la pure poésie de bitume (rassurez vous, ce langage n'est pas mon quotidien), alors vous allez passer un excellent moment de lecture au risque, tout de même, de vous faire un claquage, mais des zygomatiques uniquement,  tant nombreuses sont les occasions qui font le larron.
Le lardon c'est à coups de bastons (qui sont nombreux) qu'il est détaillé même si notre héros ne fait pas, lui, dans le détail mais plutôt dans le gros et directement à la sortie des abattoirs !

Une note positive, pour chlore ce résumé à désinfecter à la javel tant il a répendu de fluides, je vous jure qu'il y a de l'amour, qu'il y a de la tendresse, pas que du sang et de la barbaque !!

C'était ma première chronique de l'année que je vous souhaite excellente (l'année, pas la chronique), l'ai-je bien torchée (la chronique, pas l'année) ?
Bonne Année à tous !!
Commenter  J’apprécie          3111
À ma gauche, un mètre quatre-vingt-quinze de bêtise crasse pour cent dix kilos de vie de merde, triple champion du monde de la lose intégrale, j'ai nommé Roy le cabossé !

À ma droite, un mètre vingt-deux de vide sous cellophane, trente-trois kilos de viande molle, j'ai nommé Guillemette la Trépassée !

Toujours aussi sympa dans ses présentations, le Martino !

À quoi pourrait-on comparer ce roman noir lumineux ? À l'histoire de la Belle et de la Bête ! Sauf qu'ici, les deux personnages - Roy et Guillemette - se sont rencontrés via un site de rencontre, qu'ils couchent ensemble le premier soir, que leur première nuit est ponctuée d'orgasmes multiples et qu'ensuite, au lieu d'une histoire d'amour banale, ils seront en cavale. Mais toujours avec du sexe ! Bref, pas un Disney !

La Belle, c'est Guillemette, c'est une luciole, une petite femme fragile, que la vie n'a pas épargnée non plus. La Bête, le Minotaure, c'est Roy, encore plus cabossé par la vie, à croire que le Bon Dieu l'a oublié quand il distribuait les jolies tronches de bébé à la naissance.

Eux deux, c'est la môme Piaf et son boxeur Marcel Cerdan, sauf que notre ancien boxeur à nous, il fait presque 2 mètres et qu'il est bâti comme une armoire à glace normande, avec le caractère bouillant d'un volcan en éruption.

Beaucoup d'émotions dans ce livre ! C'est brut de décoffrage, l'auteur a un style qui n'appartiendra qu'à lui, mais dont il a dû emprunter à d'autres, ceux qui écrivent en maniant l'art de la métaphore à la truelle.

Ne cherchez pas de grandes envolées lyriques, vous n'en trouverez point. Ici, on aurait plus un côté Tontons Flingueurs dans les pensées des personnages ou dans les images utilisées par l'auteur pour nous décrire une situation ou une personne. La violence en plus parce qu'ici, messieurs, dames, on ne fait pas de la dentelle non plus.

Certes, on me dira que dans les réparties, ce n'est pas la Comédie Française ! Je le sais, l'auteur l'avoue lui-même dans son roman.

Sûr que quand un type te dit qu'il peut déchirer le cul de ta femme avec un fer à souder, tu sens bien que pour la politesse, tu repasseras ! Chez les Bisounours, ça détonnerait, ça te scandaliserait la mère ménagère de moins de 30 ans, mais ici, nous sommes avec des truands et il ne sortira pas des papillons arc-en-ciel de leur flingues !

Ici, les répliques, c'est pas du flamby, c'est même pas du Nain Agité, c'est des répliques au cordeau, à la Vlad P., en moins diplomate et en plus pire, c'est te dire que certains ont des flingues de concours et la puissance de feu d'un croiseur.

Mais c'est aussi une histoire d'amour improbable, des rencontres que tu ne ferais pas en une vie, des personnages tellement atypiques et des situations folles que certains pourraient dire que c'est exagéré. Mais non, ça ne l'est pas dans ce roman noir !

Et dans toute cette noirceur, il y a aussi du magique avec Lou, Bobby le prof de boxe homo, Mademoiselle Solange de la biblio, Rita la pute qui faisait dans l'humanitaire du cul, René le niaouké tout ridé, Iris l'aveugle, Berthe dite mamie Luger, sa luciole Guillemette et la petite Lili.

Des rencontres belles, des histoires qui nous font fondre, puis qui étreignent notre petit coeur. Des rencontres qui ont façonnées notre Minotaure Roy tel qu'il est. Des gens qui lui ont tendu la main, faisant fi de sa trogne de tomate écrasée.

Un personnage central de Roy que l'on devrait craindre, que l'on devrait ne pas aimer, un anti-héros total, mais un homme que l'on apprécie au fur et à mesure et que l'on suivrait jusqu'au bout du monde, parce que sous l'armure, bat aussi un coeur, cabossé lui aussi, mais un coeur.

Un grand coup de coeur !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          280
Oh… my… god ! Ce bouquin n'est pas un coup de coeur mais un MEGA coup de coeur ! Ou plutôt un coup de poing, qui vous laisse K.O avec des étoiles plein les yeux.
Bizarre me répondrez-vous pour un roman noir et bien oui mais c'est le cas, croyez-moi.
« cabossé » est triste et dur mais pas que. Il est aussi une vraie bouffée d'air frais, de liberté, de vie.
Tout part de la rencontre improbable de Roy, colosse au coeur tendre et de Guillemette, petit brin de femme déglingué.
Leur 1er rdv est « tamisé » et idyllique. La suite un peu moins…
L'ex-mari de Guillemette tente de s'immiscer dans le bonheur des deux tourtereaux et là c'est le drame. La Bête, tapie au plus profond de Roy, va se réveiller et laisser l'ex-mari sur le carreau. Les deux amants n'ont d'autre choix que de fuir.
Commence alors un road movie inoubliable pour ces amoureux hors norme. Des hôtels miteux, des accrochages sévères mais aussi des rencontres extraordinaires et des câlins « caliente » à gogo !
Le style d'écriture est actuel et très cash. Les dialogues sont inouïs. B. PHILIPPON nous fait passer du rire aux larmes en une fraction de seconde !
Les qualités humaines qui se dégagent de ce livre sont multiples : la générosité, la bonté d'âme, l'amour, dans ce qu'il a de plus pur, et une vraie humanité, une réelle compassion.
« cabossé » s'engloutit comme un pain au chocolat tout chaud, avec délice et laisse une impression de chaleur et de réconfort très agréable.
Laissez-vous tenter !
Commenter  J’apprécie          286
Il y a des histoires qui vous touchent et des mots qui en disent long.
Oh ! Ce n'est pas de la poésie, ni de la grande littérature… et pourtant.
Cette gueule cassée, cette vulgarité à l'état pure ne m'ont pas laissée indifférente.


Extrait : « C'est pas la destination l'important, c'est le voyage. Et surtout avec qui on le fait. »

Je l'ai fait avec vous Mr Philippon ce voyage… Deuxième découverte de vos écrits, j'ai eu le plaisir de retrouver Mamie Luger et des personnages hors du commun, des visages cabossés et des grands coeurs crochetés.

Bonne lecture !


Extrait :

« Maintenant tu peux aller te palucher pour te congratuler de ta perspicacité à deux roubles, tu te laves les mains, tu reviens, tu reprends la lecture là où tu l'as laissée et t'arrêtes de la ramener…. »

« Trois petits points disent sans dire. Ils laissent planer le doute. Ou la suggestion. On voudrait révéler plus mais on ne préfère pas. On voudrait en savoir plus mais on préfère deviner. L'histoire est pas finie, même si elle en a l'air. Tout est encore possible même si tout semble verrouillé. Mais justement, c'est pas un point final, pas un point d'exclamation, ni même d'interrogation. Ces trois petits points lient le présent à l'avenir. Comme une corde fragile. Une perspective qui s'enfonce dans la brume. »
Commenter  J’apprécie          270
Ah ça, pour être cabossé, il est cabossé Roy – en vérité Raymond. La déception de ses parents en voyant sa tronche ! C'est sûr il a mal commencé dans la vie. Rejeté par ses parents, d'une force herculéenne, pas de métier bien défini. Enfin, si…

Alors vous pensez, avec les filles, c'est sûr, ça le fait pas. Jusqu'au jour où il décide de s'inscrire sur un site de rencontres. Et là, BINGO ! Il va faire la connaissance de Guillemette.

Tout cabossé qu'il est, il va tomber amoureux. Et sa petite luciole également. Mais voilà, ils sont en cavale… Tout ça parce que Roy y est allé un peu (c'est un euphémisme) fort. Ben oui, quoi, il supporte pas que l'on touche aux filles Roy, alors vous pensez ! l'ex de Guillemette qui lui met une tarte, ça a fait sortir la Bête qui est à l'intérieur de Roy. Et lorsqu'elle est lâchée, plus rien ne le retient. Allez-y doucement avec Roy, sinon, vous risquez de passer un très mauvais quart d'heure.

J'avais lu Mamie LUGER de Benoît PHILIPPON. Il m'avait tellement plu, que j'ai récidivé avec le premier qu'il a écrit. Et bien, je n'ai pas regretté. D'ailleurs, il fait référence à Mamie Luger dans celui-ci.

Allez-y, qu'est-ce que vous attendez !
Commenter  J’apprécie          260
Rencontres lumineuses

Un géant qui s'élève jusqu'au ciel.

Un Minotaure qui rencontre une luciole.

Il n'y croit pas. Après avoir perdu "sa lumière", une petite soeur trisomique avalée par l'ombre dans l'escalier.
Une bête en lui s'est réveillé.

Il a dû fuir, il avait 15 ans alors et sa petite soeur 4 ans et demie.

Mais on l'a rattrapé , hôpital psy 5 étoiles avec électrochocs à répétitions.
Et l'HP avait accouché d'un monstre "sans âme et sans espoir".

Guillemette a croisé sa route, deux cabossés de la vie en cavale après un meurtre "nécessaire".

Escale au troquet de Ginette, et chez mamie luger (7 cadavres dans sa cave) ; une mamie pas comme les autres avec qui ils vont se noyer au calva et faire une pose avant de reprendre la route.

Les emmerdes vont les rattraper, des obstacles sanglants vont jalonner leur route.
La bête va se réveiller.

Roy aura fait de belles rencontres malgré sa tronche de "tomate écrasée".

J'ai adoré cette montagne de muscles, avec des paluches de géant, une gueule à faire peur mais une douceur incroyable.
Le personnage m'a fait penser à Lennie dans le livre de Steinbeck dans "Des souris et des hommes".

Un coeur tendre et plein d'amour dans une carcasse de Centaure ; dont le système a en partie bousillé le cerveau.

Pour finir trois cabossés de la vie sur un chemin incertain, éclairé par une luciole et une lilliputienne.

Belle histoire de destins fracassés.
Commenter  J’apprécie          254
Après avoir lu Mamie Luger je me devais de découvrir cabossé, pourtant paru avant ce dernier. Mais les 2 peuvent se lire indépendamment car Mamie Luger est en réalité une sorte de spin-off de cabossé.

Bref, ici on suit Roy un homme cabossé aussi bien physiquement que psychologiquement. Oui la vie ne l'a pas épargné. C'est une brute épaisse, impulsive et divinement laide qui a mis son physique au service des truands. Un jour, sans savoir pourquoi il décide de s'acheter un téléphone portable, y faire installer une application de rencontre et l'utiliser… et là ça matche ! Ça matche avec une certaine Guillemette.

Benoît Philippon nous sert ici un Bonnie & Clyde à la sauce franchouillardo-américaine. Un moment de lecture qui encore une fois m'a fait rigoler, m'a mis en émoi et encore une fois l'auteur nous assène d'uppercuts violents en abordant des sujets profonds avec une plume rugueusement maîtrisée.

C'est désormais certain, je vais continuer de suivre cet auteur.
Commenter  J’apprécie          173
Ma critique de ce roman pourrait être très courte et se résumer à : « Ce livre est une claque magistrale, lisez-le ! ». Mais comme j'ai conscience que certains ont besoin d'un peu plus d'arguments pour être convaincu, je vais essayer de développer.

Roy et Guillemette, c'est Bonnie et Clyde dans un mini road-trip, à la sauce franco-amerloque. Je parle de mini Road-Trip, car Paris-Cantal, ce n'est pas la traversée des States, et d'ailleurs l'auteur joue avec ce parallèle.
Ca faisait un sacré bout de temps que je n'avais pas lu une histoire qui m'avait remuée les tripes à ce point là. En ouvrant ce livre, vous entrerez dans un monde dont vous ne ressortirez pas indemne. Toutes les émotions y sont très intenses, renforcées par toutes les contradictions que l'auteur a brillamment maîtrisées. On y trouve autant de clichés que de pensées profondes, mais aussi une incroyable violence à côté d'un amour pur, à la limite du fleur-bleue. L'humour côtoie très souvent les larmes. le style est rempli de poésie, mais dans un français oral, donc pas très à cheval sur la syntaxe.
Les personnages, que ce soit les 2 principaux ou ceux que l'on rencontre en chemin, sont hauts en couleurs et nous donnent envie de les aimer, de prendre leur défense, même s'ils sont loin d'être des anges. Ils sont cabossés par la vie, et ça leur donne toutes les excuses du monde pour leurs actes. J'ai d'ailleurs souvent eu envie de verser une petite larme pour eux. Je décerne également une palme spéciale pour le personnage de Mamie Luger, qui m'a fait rire aux éclats.
D'ailleurs, ce livre, c'est tout simplement ça. On passe du rire aux larmes, de l'espoir au désespoir, de l'amour à la haine, et j'en passe. L'auteur ne fait pas dans la dentelle, et il le fait bien. Cabossé, c'est les montagnes russes des émotions. Je dois dire aussi que même si j'aurais aimé garder les personnages avec moi encore un peu plus longtemps, j'ai adoré la façon dont l'auteur a terminé son livre. Bien sûr, je n'en dirai pas plus, il faudra le lire si vous souhaitez savoir.
Pour un premier roman, c'est donc un coup de maître pour Benoît Philippon. Il va être intéressant de voir la suite de ses écrits.
J'attribue donc 4 étoiles, car je n'ai vraiment rien à redire sur le style, les personnages et l'histoire. La quatrième étoile est bien entendu pour la recommandation. le livre étant un ebook, il n'aura pas la cinquième pour la version papier, mais entre-nous, il en mérite bien 2 pour la recommandation…
Lien : http://lesnouvellesplumes.ov..
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (1006) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2860 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}