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Starsky & Hutch sans Starsky, sans Hutch, sans voiture lancée à toute blinde, sans ville. Mais la même impression trépidante/stressante pour le lecteur qui n'aime pas les polars nourris d'action et de courses poursuites.

D'autant qu'ici, l'intrigue est très diluée. Les personnages se traquent et se tirent dessus dans la forêt vosgienne, essentiellement à pied, sans arrêt et sans fin…

Dommage car les souffrances des adolescents Matthieu, Juliette, Lucas, dans les premières pages, m'ont touchée. Et le sujet central du livre m'intéresse : le lobby pharmaceutique, les ‘maladies imaginaires' lucratives, la complicité du milieu médical, les citoyens qui en sont victimes… * (problématique bien explicitée en postface, en revanche).

Comme dit Renaud, ‘La médecine est une putain, son maquereau c'est le pharmacien'… ♪♫ **

Je n'ai pas retrouvé la vivacité et le suspense présents dans ‘Aux vents mauvais' de cette auteur. Les dialogues sont moins percutants, plus gentillets, et la grand-mère de Leoni, avec ses leçons de (sur)vie, fait pâle figure à côté de la Colette des ‘Vents mauvais', autrement plus rock'n roll…

Je ne suis plus si pressée de découvrir le reste de l'oeuvre d'Elena Piacentini, désormais… J'en remercierais presque la librairie D., de Brest, de ne pas avoir eu d'autres titres disponibles – tandis que l'E.C. d'Edouard était mieux achalandé, lui ! 😉
_____

* sur le sujet :
• un livre 'La quatrième plaie', Patrick Bard (2004)
• un film (adapté d'un roman de John Le Carré, 2001) : 'La constance du jardinier' (2005)

** 'Etudiant, poil aux dents', 1982
https://www.youtube.com/watch?v=0bPM2WWBjco
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Enchantée de vous connaître ou plutôt de vous avoir lue Elena Piacentini, ce fut pour moi une belle découverte !
Le commandant de police Léoni un corse qui s'est vu attribuer la section homicide de la PJ à Lille, se trouve parachuté dans les forêts vosgiennes.
Il va mener une enquête bien compliquée, en compagnie de l'adjudant-chef de gendarmerie Bernard Gélinier, à la fois sur la disparition de trois jeunes pensionnaires de la maison de repos : Juliette, Lucas et Mathieu mais aussi la tentative d'assassinat de sa collaboratrice Fée et de plusieurs autres crimes.
Il embarque dans son aventure son amie (et maîtresse) Eliane et fait participer sa très sympathique grand-mère, Angèle.
Cette intrigue, bien que compliquée, est bien menée, on ne s'y perd pas un seul instant.
Est également inclus dans ce polar le procès de l'industrie pharmaceutique qui, pour faire du profit, n'hésite pas à continuer de commercialiser un produit aux effets secondaires connus et dangereux.
J'ai aimé l'écriture d'Elena Piacentini, l'aisance avec laquelle elle démêle les nombreux sujets qui font l'objet de ce thriller. Sa belle écriture nous emmène au fil des lignes dans cette belle forêt vosgiennes et nous fait participer avec minutie à l'enquête.
Je ne peux que recommander aux amateurs de thrillers mais aussi à ceux qui aiment la langue française bien rédigée, de lire ce bon bouquin.
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Une forêt vosgienne, des arbres à perte de vue. Nature omniprésente, à la fois si lointaine et si proche de celle de l'île de beauté dont est originaire le Commandant Leoni. Une forêt où les âmes aiment s'aventurer (ou se perdre).

Wissemberg, petite bourgade des Vosges et son centre psychiatrique pour adolescents en difficulté. Structure modèle ; l'arbre qui cache (l'effrayante) forêt. Une histoire où l'environnement prend une part prépondérante au coté de personnages qui ont du coffre et de l'épaisseur, bref de vraies âmes.

C'est ma première incursion dans l'univers d'Elena Piacentini et de son commandant de police Pierre-Arsène Leoni, corse de son état et homme de convictions. Ne le découvrir qu'avec sa sixième enquête ne m'a à aucun moment contrarié, tant l'auteure à l'art de poser les bases de ses personnages avec une riche expressivité.

Oui, les personnages au pluriel, car ils ont tous cette consistance étonnante qui les rend si humains. Une humanité pleine de failles, dans une société qui perd ses valeurs. Scandale que Piacentini a le bon goût d'expliciter dans une annexe de son roman.

Le polar d'Elena Piacentini est d'une touchante profondeur, qui dénonce sans que jamais l'accusation ne prenne le pas sur le récit en lui-même ; une manière de montrer comme la fiction rattrape bien souvent la réalité.

Et puis il y a la plume de l'auteure, qui parle à l'âme, joliment poétique tout en étant si expressive. Elle sait décortiquer la psychologie sans jamais perdre le fil de son intrigue. Elle prend le temps de poser les bases et de construire les ramifications qui constituent une histoire solide. J'aurais peut être aimé juste un peu plus de rythme parfois.

Un sujet et des personnages forts et touchants, mis en valeur par une écriture de qualité et qui place toujours l'homme en avant. Des forêts et des âmes est une nouvelle belle plante plantée au sein de ce bosquet du polar français dans lequel prennent racine de sacrés bons auteurs.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Le commandant de police Pierre-Arsène Leoni, un Corse parachuté à Lille, veuf, orphelin, père d'une petite fille gardée par sa grand-mère, enquête dans nos belles forêts vosgiennes, où l'on croise même une voiture « estampillée » ASNL.

Une agent de son service, Aglaé Cimonard, surnommée Fée en raison de ses superpouvoirs numériques, a été victime d'une tentative d'homicide liée aux recherches qu'elle menait secrètement « contre » un centre de soins psy pour adolescents.

C'est ce centre, « sponsorisé » par un grand laboratoire pharmaceutique peu scrupuleux, qui se trouve dans les forêts vosgiennes. C'est ce centre qui met à mal le supplément d'âme de ses pensionnaires. D'où le titre : Des forêts et des âmes.

* * *

Leoni progresse pas à pas, au péril de sa vie. Droit, émouvant, motivant, réconfortant :
- Sa jeune collègue) Je ne sais pas si je vais pouvoir supporter ça. A la fin, tous ces visages, c'est un peu comme si on se trimballait en permanence avec son cimetière personnel, non ?
- (Leoni) C'est pas faux. Mais les morts auxquels on a rendu justice sont paisibles. Ce sont les autres qui nous hantent. Même dans les cimetières, il y a des allées gaies et des allées tristes.

* * *

C'est la très belle critique de @Michel69004 parue ces jours-ci sur un autre roman du même auteur, Les silences d'Ogliano, qui m'a poussée à emprunter Des forêts et des âmes. Je ne regrette pas.

Elena Piacentini nous questionne sur notre vigilance, surtout quand la santé de nos enfants est en jeu, ceux qui ont « un grain », ceux que la norme exclut. Ne faut-il pas « ouvrir son esprit plutôt que de mettre leurs cerveaux sous contrôle » ? « Si Mozart, Einstein, Van Gogh ou Hemingway avaient eu trois ans aujourd'hui, peut être auraient-ils été gavés de ces pilules du bonheur »...

Ce roman, c'est le procès, sans angélisme ni manichéisme, de la « chimie », utilisée à mauvais escient, sur nos enfants. Trois adolescents cabossés, patients de cette clinique, qui prenaient un « médicament » susceptible d'entraîner des « réactions paradoxales », ont disparu. La standardiste est retrouvée, sans vie. A qui profite le(s) crime(s) ?

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Décidément c'est un réel plaisir de replonger à chaque fois dans l'univers de Elena Piacentini avec son commandant corse, Pierre-Arsène Léoni exilé à Lille et toute son équipe tellement attachante, tout comme sa mémé Angèle qui l'a élevé et qui continue avec son arrière-petite-fille. Vraiment j'aime cet univers, et comme les intrigues et les enquêtes sont bien menées et souvent intelligentes, j'apprécie au plus haut point. Ici, il est question du domaine médical et plus particulièrement pharmaceutique et ses combines pour gagner toujours plus d'argent, au mépris de la santé des patients, ici des jeunes mal dans leur peau. D'ailleurs, je vous conseille vivement de lire à la suite du polar, le propos de l'auteure qui donne une synthèse de la situation actuelle dans cet univers impitoyable, cupide et particulièrement mercantile qui a servi de trame à sa fiction (les médiator et consorts!).
Bref, j'ai aimé cette lecture et je ne peux que vous en conseiller cette nouvelle aventure de Pierre-Arsène Léoni (j'adore ce prénom improbable).
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Ce que j'aime avant tout chez Elena Piacentini, ce sont les toiles de fond qu'elle utilise pour poser ses histoires.
Elle dénonce Elena. Elle parle à ses lecteurs de sombres affaires oubliées ou encore dans ce cas précis, de scandales sanitaires et de lobbies pharmaceutiques. C'est, entre autres choses, ce qui est fascinant dans les romans de l'auteure car il ne s'agit pas de simples enquêtes policières fort bien écrites : le fond y est authentique et le travail de recherche et de documentation qu'elle réalise est des plus remarquable.
C'est donc la toute puissance des laboratoires qu'Elena Piacentini dénonce dans « Des forêts et des âmes ». C'est du pouvoir de l'argent au détriment de la vie dont il est question. de la santé de quelques hommes ou femmes échangée contre quelques dollars ou euros.
Nous pourrions allez loin dans le débat. Nous pourrions parler ici du genre humain et de sa propension à vouloir toujours plus. Nous pourrions débattre de l'importance des choses. Oui, nous pourrions. Mais ce qui compte aussi dans ces quelques lignes et cette modeste tribune, c'est de pouvoir mettre en avant la qualité de l'écriture des romans d'Elena car chacun de ses ouvrages est empli de poésie.
C'est beau ce qu'elle écrit Elena. C'est beau ce qu'elle fait avec les mots. Ils ont une telle justesse qu'on y sent l'évidence de chacun d'entre eux. Tous les sentiments sont criants : l'amour, la joie, la tristesse. Tout est à sa place. C'est ciselé et ça va droit au coeur. En tout cas, ça va droit au mien.
Et puis il y'a l' innocence , extraite et transcendée pour la confronter à la violence. Elle réussit à faire ça Elena : parler du fil ténu entre l'amour et la haine, de la si petite frontière entre les deux, des paradoxes humains.
Chaque roman de l'auteure me procure un plaisir riche en émotions diverses. Ses personnages, son style, sa poésie : tout ce qui fait d'elle une romancière à part dans le paysage du roman noir francophone me séduit parfois au-delà des mots et me rappelle la fragilité de l'être humain.
Elena parle de l'âme des Hommes. En tout cas, elle parle à la mienne.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Des Forêts et des Ames
Elena Piacentini
Au-delà du Raisonnable 2014

Pierre-Arsène Leoni, commissaire corse égaré à Lille, est un homme de fidélités. On l'a vu souffrant mille morts dans les romans le mettant précédemment en scène. Perte de son amour, craintes pour sa grand-mère et sa fille… Taiseux, solide, intuitif et bosseur, Leoni incarne un personnage aux antipodes du flic dépressif et alcoolo, et s'il affronte des cinglés, ceux-ci gardent une dimension abordable. Pas de psychopathe dont les victimes formeraient de tristes troupeaux…Ses adjoints, sa maîtresse et sa famille restreinte représentent pour cet homme l'alpha et l'oméga de ses assises affectives et intellectuelles.
Aussi, Leoni se sent touché quasiment dans sa chair quand Aglaé Cimonard, dite « Fée », la spécialiste informatique de son équipe, se trouve gravement blessée, renversée par une voiture qui a pris la fuite. Se rendant chez son adjointe pour rapporter quelques affaires à la jeune femme plongée dans le coma, Leoni découvre que les lieux ont été visités. Il comprend que le hasard ou la malchance n'ont rien à voir avec ce qui devient donc une tentative d'homicide.
Fée, jeune femme d'origine asiatique exemplaire de discrétion, fuyant les contacts, cache de lourds secrets dans son passé. Malgré sa répugnance à violer l'intimité de la jeune femme, Leoni et ses gars vont décortiquer la vie de leur collègue pour comprendre.
L'enquête va les mener sur les pas discrets de la jeune enquêtrice, et dans le sillage laissé par ses déplacements dans les Vosges pendant quelques jours de vacances. Ils vont mettre au jour des événements étranges, dont la disparition de trois patients d'un centre pour jeunes en difficultés. Mathieu, Lucas, Juliette, dont l'incipit raconte le passé poignant.

Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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L'agent Aglaé Cimonard est dans le coma. Pour l'aider, le commandant Leoni se rend dans les Vosges, dans un centre de soins psychologiques pour adolescents où une amie de son agent est standardiste. Trois pensionnaires sont dans la même situation. Il pourrait y avoir un lien avec le laboratoire pharmaceutique qui finance la clinique, leader sur le marché des antidépresseurs.

Une écriture pleine de justesse et de finesse. Une découverte d'une auteure de talent qui sait, d'une part captiver par son intrigue très poussée mais qui aussi alerte et informe sur les dangers de certains médicaments. Sa prose est à la fois précise et pleine de poésie. Je pense qu'il est dommage qu'elle ne soit pas plus reconnue. J'ai beaucoup aimé ses personnages attachants, simples et vrais ! Je pense que je vais continuer avec cette auteure qui m'a prise dans ses filets !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Je découvre cet auteur qui nous a offert un roman policier bien construit sur la thématique des firmes pharmaceutiques et de leur abus.

Roman de 400 pages, qui n'est pas un thriller à mes yeux.

Certains personnages sont plus attachants que d'autres plus originaux mais dans l'ensemble, il s'agit d'un bon mélange de personnalités diverses.
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L'un des agents du commandant Leoni, Aglaé Cimonard, se retrouve dans le coma après avoir été renversée. Leoni part donc sur ses traces, retraçant les jours précédents pour découvrir une affaire bien plus importante qu'il n'y paraît…
C'est un thriller qui prend le temps de se mettre en place. L'auteur nous présente tout à tour des personnages typés, hauts en couleur qui chacun à sa façon, va apporter sa pierre à l'édifice. J'ai même eu un peu l'impression que certains d'entre eux tendaient vers la caricature par moment. Sinon, comme je l'ai dit, l'intrigue progresse lentement, se mérite, et il faut de la patience pour le lecteur. Quand enfin tout accélère, toutes les pièces tombent les unes après les autres, comme un gigantesque motif dessiné par les dominos, révélant une autre figure une fois à terre. Failles psychologiques, paradis créé de toutes pièces, passés difficiles, tout se mélange pour créer un univers plus insaisissable et bien différent de ce qui se présente à la première approche.
L'intrigue est solide. le vocabulaire est aisé, avec un souci du respect de l'oralité pour les dialogues, et les insertions en corse donnent un cachet supplémentaire. Les chapitres sont courts, ce qui donnent la sensation d'avancer vite au lecteur, tout en sautant d'une scène à l'autre, comme dans un film où on suite les différents protagonistes à des moments quasi identiques.
Même si je ne suis pas forcément fan des policiers et des thrillers, celui-ci a donc su m'accrocher jusqu'au bout en évitant les écueils qui auraient pu me faire lâcher prise. Il n'y a pas non plus d'énormes surprises, mais s'y attendait-on ? Ce roman est sans prétention et répond bien aux codes de son genre.
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