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EAN : 9781023508889
112 pages
Seuil Jeunesse (11/05/2017)
4/5   12 notes
Résumé :
Pendant la Première Guerre mondiale, une véritable ville souterraine a été construite sous la ville d'Arras. De là, des milliers de soldats ont déferlé par surprise sur les lignes allemandes. Un officier anglais raconte l'interminable attente, puis l'assaut dans la boue, le froid et les éclats d'obus. Un récit illustré poignant et intimiste.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
: Je dois avouer ne pas avoir suivi l'impulsion d'achat classique et réfléchi. C'est surtout le coeur qui a parlé.

En effet, ayant aperçu quelques communications ci et là, n'écoutant que mon plaisir déja trouvé dans les autres ouvrages de l'auteure Dorothée Piatek, jetant un oeil plus qu'intrigué à l'illustration de première de couverture et enfin lisant le titre ( je songeais à respirer sa couverture et ses pages dans l'intimité) , j'avais envie d'en savoir plus sur cette peinture pariétale contemporaine laissée en nouveau témoignage. Cela promettait pour moi une belle histoire.

J'oubliais déja que Dorothée Piatek nous avait habitué à des histoires historiques très fortes.

Comment ai-je pu l'oublier?

Ainsi n'aurais-je conservé trace de tout cela que sur une lecture plaisir intense et bien écrite?


Si j'avais lu la quatrième de couverture, j'aurai su, d'emblée, qu'il s'agissait des correspondances imaginées d'un jeune officier à son épouse.

La couverture ne laisse aucun doute sur la guerre dont il s'agit, en regardant les casques des officiers, leur uniforme.

Quel rapport il y a t-il entre une grotte et des officiers (anglais)?

C'est dans une galerie, une ancienne carrière de pierre sous la ville d'Arras, que plusieurs centaines de militaires se trouveront ici confinés pour échapper aux bombardements des allemands.

L'auteure ne laisse hélas aucun doute, le héros est déja mort, dès le début, sa veuve le pleure et ne pense s'en remettre.

Nous opérons un retour sur, au travers de sa correspondance à son aimée, nous comprenons que son souvenir lui permet de s'échapper du huis-clos, de fuir l'horreur des tranchées en se remémorant des souvenirs intimes, en se rappelant des choses simples qui lui manquent, une compagnie familière, un rythme ordinaire, monter son cheval, déguster de bons plats en famille.

Dean Kingston se confie sur les transformations observées autour de lui, les chiens domestiqués sentent la violence ambiante et redeviennent sauvages, les jeunes soldats de 16 ans, trop insouciants de ce qui les attendaient, en reviennent lourdement, affreusement, sur leur service volontaire.

Dean parle de Billy, celui qu'il console comme un fils, comme un frère.

Les conditions d'hygiène et de subsistance sont décrites avec tact et sensibilité,  sans concessions mais avec douceur de l'écrit, ce qui préserve les jeunes lecteurs d'une ambiance anxiogène vécue par tous ces soldats et Dean lui-même.

Dean écrit, dessine, pour penser autrement, se raccrocher à des bribes d'humanités tendres, pour ne pas sombrer corps et âme.

Nous sommes évidement touché par le sort de Dean, par le sort de Jenny, sa veuve.

Nous sommes certain ici que cet amour l'aura maintenu le temps qu'il aura fallu.

D'autant que Jenny lui apprend qu'il va être papa dans une lettre parfumée.

Dorothée Piatek a bien décidé de nous faire pleurer, c'est poignant.

Le récit est ponctué de promesses, de souvenirs inoubliables, de prières, de réconforts entre soldats, de petites récréations au son du violon pour rendre l'attente supportable, ne sachant si un couperet tombera un jour ou l'autre.

Un portrait dédié à Jenny offrira un peu de souffle à ceux qui poseront un regard dessus, elle est clairement la lumière de Dean au bout du tunnel.

Et ainsi, que va t-il advenir dans cette carrière?

Un récit court mais à la narration très variée. 

Du concentré d'émotion.
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Je remercie les Éditions Seuil et Masse Critique de m'avoir offert l'opportunité de lire « La Demoiselle de Wellington » livre écrit par Dorothée Piatek, auteure française de littérature Jeunesse.

Pourquoi avoir choisi ce livre ? j'ai visité Arras il y a quelques années et j'ai découvert sous l'office du tourisme, les Boves, d'anciennes carrières de craie, accessibles depuis 1982 au public. Pendant la Première Guerre mondiale, à partir de 1916, des galeries ont été aménagées par les tunneliers néo-zélandais, pour relier les carrières entre elles et s'approcher du front.
Ces galeries étaient un véritable lieu de cantonnement capable d'accueillir 24 000 soldats. Les Boves furent également le point de départ de l'attaque surprise de la bataille d'Arras, déclenchée le 9 avril 1917. Les soldats ont pu surgir des entrailles de la terre, à quelques mètres seulement des lignes allemandes. Grâce à « La Demoiselle de Wellington », j'ai pu me replonger dans ces galeries, à la couleur blanche, à l'odeur particulière et reconnaissable, les parois marquées ici et là par des graffitis, des dessins et des sculptures.

Ce livre est rédigé comme un journal intime, excellente façon de garder trace des évènements du passé et de penser au futur. Celui-ci aide Dean Kingston à réguler son humeur et ses émotions lors de l'attente de la bataille d'Arras, en avril 1917. Dean écrit ce journal pour sa femme Jenny, le commence le 4 avril et le journal se termine avec sa mort lors de l'assaut des troupes britanniques sur les soldats allemands, le 9 avril.
Dean laisse de côté ses inhibitions et est vraiment lui-même. Il note tout ce qu'il voit et ressent, le positif comme le négatif, et veut partager cela avec sa femme.

La lecture a été fluide et rapide. J'ai beaucoup apprécié ce journal, au langage un peu suranné, aux attitudes légèrement désuètes. L'amour de Dean pour sa femme transpire dans chaque page.

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Angleterre, 26 avril 1917. Jenny Kingston vient d'apprendre que son mari, Dean Kingston, est mort à la guerre, en France, lors de la bataille d'Arras. le capitaine Wilson, qui a annoncé à la jeune veuve la terrible nouvelle, lui a remis une enveloppe : « - Vous y trouverez quelques photos, un carnet, la plaque de matricule et les deux boutons de manchette de votre mari… ». Un carnet… Il contient le récit, au jour le jour, de ce que le soldat Kingston a vécu avec son régiment, caché dans les galeries d'une ancienne carrière, sous la ville d'Arras dévastée par les bombardements allemands. 

L'avis de Marion, 12 ans : Un livre magnifique… même si j'ai pleuré à la fin ! 

L'avis de la rédaction : Un roman émouvant, poétique et subtil, qui nous raconte un épisode de la Première Guerre mondiale.
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A travers ce livre illustré par Jérémy Moncheaux, nous plongeons en 1917 durant la première guerre mondiale, Dean Kingston, soldat tient un journal de bord dans lequel il raconte l'univers dans lequel il vit à sa femme Jenny. Dean fait partie de l'armée Britannique et prépare avec son régiment la bataille d'Arras caché dans la carrière de Wellington.

Dean Kingston met en exergue les conditions de vie déplorables dans lesquelles lui et ses camarades vivent : le froid, la faim, la peur, le bruit des bombes qui font rage font partie de leur quotidien. Loin de leur famille ils doivent combattre l'ennemi au prix de leur vie, l'horreur est permanente et est parfaitement décrite dans ce court récit.

Bien que l'histoire de Dean soit romancée par Dorothée Piatek, le lieu dans lequel il se trouve existe réellement puisqu'il s'agit de la carrière de Wellington situé à Arras. Aujourd'hui ouverte au public, cette carrière construite en dessous de la ville a été un atout majeur dans la préparation de la bataille d'Arras programmée pour le 9 avril 1917.

Les troupes qui se sont relayées ont laissé des traces de leurs passages notamment des écrits et des dessins témoignant de l'état d'esprit qui régnait, ces inscriptions sont toujours visibles et l'une d'elle en particulier à inspiré l'auteure, en effet au cours des recherches le portrait d'une jeune femme a été découvert dans cette carrière.

Une très bonne lecture qui nous ramène vers une période de l'histoire qu'il ne faut pas oublier, dans un lieu peu connu mais que personnellement j'envisage sérieusement de visiter.
Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour la découverte de ce court roman jeunesse !

Durant la 1ere Guerre Mondiale, des soldats anglais étaient cachés sous terre en attendant les combats. Dans la longue lettre adressée à sa femme, il raconte les conditions atroces de la guerre, l'attente interminable, les garçons bien trop jeunes pour être là, la manière dont les hommes essayent de survivre.

Le roman est court, incisif et intimiste. Si l'histoire racontée est assez vue et revue, la façon dont elle est racontée, le point de vue et les événements choisis sont judicieux, permettant à la fois de faire entrevoir toute l'horreur de la guerre sans s'attarder sur des passages vraiment atroces. C'est donc un livre vraiment adapté à la jeunesse, qui est instructif et émouvant. Les illustrations sont très réussies et permettent de nous plonger dans l'ambiance.

A conseiller à tous les jeunes. Et même les moins jeunes !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cette ville (Arras) est prise en étau sur trois côtés par les troupes allemandes. Meurtrie par les bombardements, elle n'est plus qu'un champ de pierre, de briques amoncelées, de charpentes de bois encore fumantes, de façades maintenues debout par des fils invisibles et de rues pavées menant à d'autres ruines qui se succèdent encore et encore. Toutes ces splendides maisons de grès et de brique, son hôtel de ville et sa cathédrale se sont effondrés tel un vulgaire château de cartes comme si un géant était venu y souffler des colères excessives. J'imagine les scènes d'effroi que les habitants ont dû vivre, terrés dans leurs caves, affolés par les bruits et la pluie des feux de l'enfer qui s'abattait sur leur ville. Entendre sa maison, sa rue, son quartier se réduire en cendre sous les tirs d'obus et esquiver la mort à chaque seconde. Et je ne te parle pas, Jenny, de l'air chargé de gaz, des fumées et de la chaleur des flammes qui devaient emplir leurs poumons, les menant lentement à l'asphyxie. Cette ville est détruite, et ses trésors anéantis.
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Il me tarde de te revoir. Tout l'amour du monde transpirera dans notre foyer. Je veux qu'à mon retour chaque soir nous nous embrassions en nous souhaitant bonne nuit et que chaque matin nous démarrions notre journée emplis d'amour que nous méritons de recevoir et de donner. Ne nous endormons jamais en ayant au fond de nous une rancoeur. Je veux être un homme heureux et te chérir à n'en plus finir.
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Avant d'aller visiter Arras je voulais lire des livres. J'ai trouvé celui-ci qui m'a bien illustré la visite des carrières de Wellington. Un soldat anglais passe une semaine dans ces carrières avant l'attaque surprise le 9 avril 1917 à 5h30 au delà de la ligne de front.
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Le rire n'a pas de drapeau et l'amitié pas de frontière.
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Vous y trouverez quelques photos, un carnet, la plaque de matricule et les deux boutons de manchette de votre mari…
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