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Ordures tome 1 sur 2
EAN : 9782754806756
72 pages
Futuropolis (06/02/2014)
3.41/5   11 notes
Résumé :
Parce qu'ils mettent les mains jusqu'aux coudes dans les poubelles de la vie, pour les autres Moudy, Alex et Samir sont des voyous, des vauriens, des racailles. Des « ordures ». Les deux premiers travaillent dans un centre de tri des ordures ménagères, justement, dans une riante banlieue. Le troisième survit en vendant des cigarettes de contrebande, sous le métro aérien, à Paris. Moudy aime les garçons. Le regard désapprobateur de ses « frères » lui fera quitter le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
East side Story ! Stéphane Platzszek et Olivier Cinna ont trouvé le ton juste, sans misérabilisme, pour mettre en scène dans une tragédie de notre temps, des jeunes de banlieue...Dans le 9-3, en marge de la grande ville, ils sont à la dérive. Quand ils travaillent, Ils sont éboueurs, trient les déchets d’une société de consommation dont ils sont exclus. Ils trafiquent des cigarettes, de l’herbe, volent, se battent, se prostituent, habitent dans des squats. Ils n’ont rien d’autre qu’une sorte de fraternité et des rêves...voir la mer, admirer les danseuses du conservatoire, être le «King des poubelles pour une semaine » au dernier étage d’un immeuble promis à la démolition...Ce roman graphique est un polar noir sur désespérance sociale en deux tomes. Dans ce premier volume, les auteurs posent bien le contexte de cette marginalité dont la violence annonce l’inéluctable tragédie, au détour d’une manifestation de sans-papiers. Les personnages sont esquissés , Alex, Moudy, Samir, le groupe de Gitans, les très discrets policiers qui n’ont pas le premier rôle. Le graphisme est sublime, du noir et blanc très contrasté, un tracé précis, une recherche esthétique dans les contrastes, des corps en mouvement comme en fuite, dans des friches industrielles déprimantes. Parfois les noirs sont blancs et les blancs sont noirs en jouant sur la lumière... le malheur des hommes est de la même couleur...A la fin du premier tome, je les trouve attachants mes trois héros, j’ai peur pour eux, ils sont un peu inconscients, je les suis dans le deuxième tome...vous venez avec moi ?


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Histoire de trois jeunes hommes un peu paumés vivant à Paris dans une situation précaire. Il y a Moudy, jeune noir vivant au départ en foyer. Son pote Alex qui travaille avec lui dans une déchetterie. Et puis Samir, qui va les rencontrer, sans-papiers, petit trafiquant de clopes et voleur pas très doué. Tous les trois tentent de survivre dans cette jungle urbaine où ils ont du mal à trouver leur place, parmi les poubelles de la vie.
Le dessin à l'encre noire illustre bien toute la noirceur de leur vie.
Sombre, réaliste, dur. Une réalité qui pue comme les ordures.
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On peut se demander à la lecture de ce récit quelles sont les véritables ordures. On descend dans les bas-fonds d'une mégalopole française pour se rendre compte que la pauvreté peut conduire à la violence. Les gangs se partagent désormais les ordures: quel beau magot !

Les histoires de vauriens qui pourrissent doivent effectivement trouver un public preneur. le dessin en noir et blanc ne va pas non plus faciliter la tâche. C'est vrai que je ne suis guère attiré par le sordide dans une voie sans issue. Entrée nord et sortie sud...

Cette oeuvre n'est certainement pas destiné à être jeté à la poubelle. Objectivement, on pourra trouver quelques qualités intrinsèques dans la description de la société des exclus et laissés-pour-compte. La racaille doit-elle être nettoyé au karcher ? le débat est lancé. L'auteur donne une autre réponse plus sociale...
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Moudy, Alex et Samir sont des vauriens, des petites frappes, des ordures qui n'ont pas demandé à pourrir dans un recoin de cette société qui ne fait aucun effort pour les intégrer. Les deux premiers travaillent dans un centre de tri de déchets ménagers, tandis que le troisième survit en vendant des cigarettes de contrebande et d'autres substances illicites sous le métro aérien des quartiers parisiens malfamés. Face au regard désapprobateur de ses « frères » du foyer africain, Moudy décide d'aller vivre son homosexualité bien loin de cet endroit où ils vivent entassés à dix par piaule. À la recherche d'argent pour financer les faux-papiers qui lui permettront de s'extirper de la clandestinité, Samir croise la route du jeune black et de son compagnon d'infortune…

Deux ans après La Fête des morts, Stéphane Piatzszeck (Tsunami) et Olivier Cinna (Mr. Deeds) s'associent de nouveau pour un polar social en deux tomes. Tournant le dos au décor exotique de leur précédente collaboration, ils plongent le lecteur dans une banlieue où les combines en tous genres, la criminalité et les flics ripoux sont légion. Dans cette décharge à ciel ouvert, Stéphane Piatzszek dresse le portrait de laissés-pour-compte dont le destin chavire en fin de premier volet. Gardant le gros de l'intrigue pour la conclusion de ce diptyque, il prend donc tout son temps pour mettre son histoire en place et installer une ambiance lente, pesante et pessimiste.

Les nombreuses planches muettes offrent à ce titre des moments de respiration qui démontrent que dans certains quartiers le temps n'évolue pas à la même vitesse qu'ailleurs, qu'il pèse sur le quotidien, comme s'il ne servait à rien de se presser quand le futur ne réserve rien de bon. Et quand il s'accélère, ce n'est jamais bon signe: des gitans armés aux basques, une manif de sans-papiers qui tourne mal… courir, s'enfuir, respirer, puis ralentir et revenir au traintrain journalier, qu'une vanne tente d'alléger, juste un instant… avant de replonger encore un peu plus bas. Olivier Cinna ne s'amuse pas seulement avec le rythme de cette (més)aventure humaine, mais imprègne également une atmosphère peu reluisante tout au long du récit. Un regard noir envers une attitude trop arc-en-ciel, des silences qui en disent parfois très long et un graphisme qui délaisse volontairement les couleurs, de peur d'embellir cet environnement riche en détritus, qu'il enveloppe volontiers d'aplats sombres, telle une ombre qui empêche ses habitants de briller.

À l'inverse des nombreux albums inutiles qui étouffent lentement le neuvième art, celui-ci a clairement sa place ailleurs que dans une poubelle. Malgré un titre qui ne laisse pas présager d'un avenir radieux, cette saga a en effet le mérite de s'intéresser à des jeunes qui ne croiseront probablement jamais notre regard dans la vraie vie, alors qu'ici, c'est l'envie de découvrir la suite de leur destinée qui domine en fin de lecture.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Voici un diptyque en forme de coup de poing, dont le titre révèle déjà la teneur.

C'est effectivement une "poubelle à ciel ouvert" que nous présentent Stéphane Piatzszek et Olivier Cinna : trois jeunes hommes, Moudy, Alex et Samir "survivent" dans une banlieue sordide, leur quotidien est bien sombre et leur avenir semble l'être tout autant.
Quelques vignettes, montrant la la jeune Cheyenne virevoltante et rayonnante puis la danseuse permettent une respiration dans ces deux tomes à l'atmosphère pesante, où l'accent est mis sur la violence à laquelle les trois jeunes sont confrontés à chaque instant.
le scénario et les traits noirs comme le destin des personnages nous tiennent vraiment en haleine. Même si on craint le pire pour eux, on se surprend à espérer que la roue tourne enfin en leur faveur.... Lecture à réserver à un public averti !
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critiques presse (4)
BoDoi
29 avril 2014
On brûle d’autant plus de savoir la suite que les auteurs nuancent subtilement le portrait de leurs jeunes racailles.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
28 mars 2014
Au niveau du graphisme, le dessin de Cinna, tout en noirs et blancs denses et âpres participe grandement à l’ambiance oppressante du récit. Un trait sans concession mené à grands coups d’encrages qui permet de peindre une société des laissés-pour-compte où la survie est l’affaire de chaque instant.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
18 février 2014
À l'inverse des nombreux albums inutiles qui étouffent lentement le neuvième art, celui-ci a clairement sa place ailleurs que dans une poubelle.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
20 janvier 2014
Avec ses « tâches » de noir qui en quelques coups de pinceau dessine un personnage et en saisisse l’âme, le trait de Cinna fait écho à celui d’Hugo Pratt sur les Corto Maltese entre Tango et La Ballade de la mer salée. Le dessinateur se démarque par la précision de ses cadrages aux accents de cinéma qui boostent le récit et lui donne un vrai punch.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Alors, Samir, de retour à la préfecture de Barbès ?
- Oui, j'ai mis pas mal de temps à vous trouver cette fois.
- La préfecture est itinérante. Ca évite les mauvaises rencontres. T'as l'argent ?
- Presque 700 euros.
- Pas assez.
...
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Chaque civilisation a les ordures qu'elle mérite.
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