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EAN : 9782381670461
400 pages
Scrineo (25/08/2022)
3.51/5   39 notes
Résumé :
« Au sein de la cité des combattants, le véritable ennemi se cache parfois en nous. »

Robustia. Une cité où chaque métal correspond à une position sociale. Où le combat peut vous élever dans la
société.
Biann, conseillère d’Electrum, vient tout juste d’acquérir ce statut prestigieux en s’illustrant lors d’un tournoi. Mais la maladie qui la ronge à chaque cycle pourrait bien mettre un terme à sa carrière…
Kalel, conseiller d’Airain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 39 notes
Merci aux éditions ScriNeo et à Babelio pour cette masse critique privilégiée.
Trois personnages vont créer un conflit qui les dépassera
Biann qui vient de prendre la place de Khalel, en le combattant.
Khalel, qui se sent humilié et veut se venger.
Puis Aequo, qui a fuit la révolution et sa famille après certains actes qui l'ont déstabilisé.
Robustia est un univers violent où la force fait loi. Ils protègent les autres peuples en gardant les potwors, monstres dangereux, en échange de nourritures et autres biens.
Je ressors de cette histoire avec un avis mitigé :
C‘est une réflexion sur le pouvoir et ses échecs, sur l'interdépendance des peuples et les conséquences de leurs actes.
L'histoire en elle-même est longue à se mettre en place, j'ai surtout apprécié le dernier tiers.
Betty Piccioli possède un joli style mais s'est peut-être trop laissée porter par les diktats du moment.
À mes yeux, les littératures de l'imaginaire signifient s'échapper du quotidien et les descriptions du cycle menstruel ne font pas parti de ce que je recherche dans ce genre de récit. Laissons un peu de mystère aux femmes.
C'est pourquoi je vous conseille de vous faire votre propre opinion.
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Robustia est le second et dernier opus d'une duologie de littérature de l'imaginaire suivant Chromatopia, la cité des couleurs.
Robustia est une forteresse guerrière dont les groupes sociaux, très hiérarchisés, portent des noms de métaux.
Les sujets principaux du livre sont les luttes intestines pour le pouvoir, la guerre, l'aventure et parfois l'amour.
l'histoire se déroule à une époque indéfinie qui renvoie autant au moyen-âge par les techniques et les manières de vivre que notre époque par certaines réflexions.
Les rivalités politiques menacent l'équilibre des cités respectives Robustia et Chromatopia. Les personnages principaux, plutôt jeunes, construits sur un mode manichéen, représentent tantôt la force, la ruse, le courage, la vaillance, la démocratie alors que d'autres ne sont que félonie, trahison, agressivité, manipulation.
Le récit constitué par les rivalités politiques et la guerre dévoile largement les stratégies guerrières des clans engagés dans le conflit, elles sont plutôt intéressantes et transportent le lecteur.
Ceci est corroboré par les combats épiques entre humains et parfois monstres imaginaires et humains rappelant ainsi les récits médiévaux de chevalerie.
Les femmes ne sont pas avares de combats et s'avèrent être de vaillantes guerrières pour défendre les bonnes causes.
Cette guerre est un fléau qui ne fait que refléter les difficultés et malheurs de notre époque. En fin de livre, l'auteure nous apprend qu'il a été écrit pendant la pandémie et le début de la guerre en Ukraine, c'est vrai que ce récit nous y renvoie et on y pense tout au long de la lecture.
Les différentes castes quant à elles nous renvoient parfois à certaines inégalités sociales.
Le livre se lit bien et rapidement, l'écriture est très fluide, on est entrainé par les événements et on envie d'en savoir davantage, ceci d'autant plus que la construction du roman s'y prête : chaque chapitre est constitué par l'alternance des points de vue des héros de l'histoire, permettant de varier les points de vue, ainsi on ne se lasse pas, bien au contraire.
Ce livre m'a d'ailleurs donné envie de lire Chromatopia, le premier tome de cette duologie.
Il devrait plaire aux amateurs de la littérature de l'imaginaire, des dystopies, des romans d'actions.
Je remercie vivement l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Scrinéo qui m'ont permis de découvrir ce livre sympathique.

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Ce roman m'a été proposé dans le cadre d'une masse critique. Babelio et l'éditeur Scrineo (que j'en profite pour remercier !) précisaient bien qu'il se situait dans le même univers que "Chromotopia" de la même auteure mais pouvait être lu indépendamment. Cela tombe bien parce que je n'ai pas lu "Chromotopia".
Sauf qu'Aequo, l'un des personnages principaux, vient de Chromotopia (la ville, mais aussi le livre dont il était l'un des héros) et que je n'ai pas compris les diverses allusions faites à son passé.
Il est extrêmement difficile dans ce genre de cas de communiquer au lecteur les informations essentielles tout en ne se répétant pas trop pour ceux qui en ont connaissance. Mais là, vraiment, j'ai l'impression qu'il me manque tout un pan de l'histoire. Plutôt agaçant !

Concernant "Robustia", l'histoire prend place dans un univers très inspiré de l'antiquité romaine (architecture, vêtements, titres latins...). La ville est organisée en castes basée sur les aptitudes physiques. Plus l'on est fort et apte à combattre, plus on a de pouvoir. Les faibles et les estropiés étant relégués à la marge de la société.
Cette cité a pour mission de protéger tout le continent de monstres destructeurs appelés potwor.
Et voilà que dans cette ville où la force physique fait tout, la jeune Biann atteint la plus haute sphère de commandement : l'Electrum. Ce faisant, elle prend la place de Kalel, qui ne supporte pas cette humiliation. Voilà pour nos trois personnages principaux.

Je dois dire que l'univers créé par Betty Piccioli est plutôt convaincant. Son organisation sociale inégalitaire tient la route et ses enjeux dramatiques sont variés.
Cependant, je n'ai pas été totalement convaincue par "Robustia". Des scories de vocabulaire (le personnage court "à s'en décrocher les poumons" à plusieurs reprises par exemple) et des répétitions ont gêné ma lecture. Comme page 313 "Soudain, l'ambiance change et devient électrique entre eux deux. Je crois bien qu'un conflit larvé persiste entre eux." ou encore 314, "Nous avons besoin d'être unis. Toutes les anciennes Nuances unies dans un même combat."
Ce n'est pas très grave, mais l'accumulation de ce genre de détails sur 408 pages est pesant. Il me semble que cette fresque guerrière aurait mérité une relecture plus attentive de la part du correcteur, qui l'aurait aidée à élever le texte au niveau de ses ambitions.
Si j'ai plutôt aimé les personnages de Alind et Jeremiah, les autres auraient aussi gagné à être un peu plus nuancés. Ici, les gentils sont très gentils et les méchants très méchants, sans qu'une bascule ne soit envisageable.

Par ailleurs, et c'est un avis tout à fait personnel, je ne suis pas très fan de l'utilisation des menstrues de l'héroïne comme ressort dramatique. Il est nécessaire d'informer sur l'endrométriose, et une maladie chronique est effectivement un handicap dans ce type de société, mais j'aurais préféré que l'auteure propose autre chose. D'autant plus que cette "faiblesse" n'est utilisée qu'une fois, alors que son caractère cyclique aurait permis de l'exploiter autrement.

Pour toutes ces raisons, j'ai eu du mal à aller au bout de ce roman. Mais je ne doute pas qu'il puisse trouver son public, notamment chez les fans de "Chromotopia".
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Électrum, Airain, Tellure.

Si le roman est présenté comme se déroulant dans le même univers que Chromatopia, il en est surtout sa suite. Si vous souhaitiez donc lire un jour ce premier tome, faites-le de préférence avant Robustia, l'autrice revenant ici allègrement et en détail sur les événements passés, si bien que l'histoire du tome précédent n'aura plus aucune surprise ni aucun secret pour vous tant il est riche en spoilers.
Ce qui permet néanmoins aux lecteurices ayant fait l'impasse sur Chromatopia de ne pas être perdu·e·s et d'en comprendre tous les enjeux et aboutissements, la cité aux nuances de couleurs ayant là encore un rôle important, surtout sur la fin.

On retrouve d'ailleurs Aequo, l'un de personnages centraux de Chromatopia, qui débarque – pour une raison assez artificielle – dans cette nouvelle ville qu'est Robustia.
Une Robustia qu'on n'explore pas assez à mon goût, et dont le concept n'est pas pleinement exploité. J'ai eu l'impression de rester trop en surface, que le tout n'était pas assez développé. Peut-être parce que les deux autres personnages principaux, qui partagent les points de vue du roman, appartiennent peu ou prou à la même caste, celle de la haute société robustienne, et que le reste de la cité n'est qu'évoquée. Cela donne l'impression que Robustia n'est qu'un décor pour la lutte et les conflits d'influence entre Biann et Kalel, qui font la part belle d'une bonne partie du roman.

Biann, la jeune prodige promise à un grand destin, semble n'être au final qu'une figure archétypale dans ce genre de récits young adult, dont bien peu d'éléments viennent donner du relief. Certes, elle doute parfois d'elle-même, et est percluse de douleurs lors de ses menstrues – c'est d'ailleurs appréciable d'enfin voir abordé ce sujet dans un roman, qui plus est jeunesse – mais cela n'a pas suffit pour moi à lui donner une vraie personnalité qui la démarque.
Au final, c'est peut-être Kalel que j'ai trouvé le plus intéressant, pétri dans ses certitudes, macérant dans sa jalousie qui se transforme en haine, se dévoyant peu à peu, prêt à tout pour retrouver son statut. On adore le détester, on le prend presque en pitié par moments, notre rapport à lui est ambigu et c'est plutôt bien fait.
Comme souvent avec l'autrice, on trouve des personnages diversifiés, avec de la représentation, c'est chouette à lire.

Le style est fluide, limpide, mais trop simple à mon goût par rapport à ce à quoi je m'attendais. Trop lisse, avec quelques phrases toute faite, manquant de personnalité. Peut-être l'autrice visait un public plus jeune que je ne le pensais ? Reste que le roman se lit évidemment très bien, enchaînant les pages sans déplaisir.

L'histoire se déroule sans accroc mais sans véritable passion non plus, on reste dans un carcan assez classique et linéaire pour le genre.
On finit par quitter les murs de Robustia qu'on aura bien peu foulé finalement, pour retourner à Chromatopia où l'on y retrouve des têtes connues, pour un final explosif. La fin, plutôt haletante et tendue, se dévore d'une traite, même si certaines idées intéressantes semblent avoir été abandonnées ou oubliées en cours de route. Si la résolution est attendue et ne nous réserve pas de grandes surprises, elle reste assez efficace.

Bien que loin d'être mauvais, Robustia ne m'aura donc guère convaincu, soit que je ne sois pas le public cible et qu'il n'ait pas réussi à m'embarquer quand même, soit qu'il soit trop classique, pas assez développé, et qu'il n'ait pas assez d'éléments qui le démarque de la pléthore d'autres récits du même genre.
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J'étais très emballée à la réception de ce livre... Pour autant, je n'ai pas du tout accroché.

Je dirais que la faute revient à plusieurs facteurs qui ne tiennent pas nécessairement à l'intrigue, dont le ressenti reste subjectif.

En effet, l'univers est assez plausible et bien construit, basé sur une organisation sociale inégalitaire, il est assez cohérent, bien exploité, et largement inspiré de la Rome antique.

Peut-être m'a-t-il manqué la lecture du premier livre dans le même univers, mais il est présenté comme pouvant se lire indépendamment de Chromotopia, sauf que l'un des personnages revient très largement sur la ville d'où il vient, Chromotopia, donc le premier livre ! Et je n'ai donc pas compris toutes les allusions qu'il faisait et il m'a manqué un pan entier de l'univers construit par l'auteur, ce qui est franchement frustrant et dommage.

Certains personnages manquent de profondeur et leur psychologie aurait pu être plus nuancée. Ils sont soit méchants soient gentils ! Ce qui rend la lecture assez plate et ennuyeuse au fil des pages.

Au-delà de ces aspects liés à l'intrigue et l'univers, j'ai trouvé qu'il manquait un bon travail de correction. Cela aurait pu éviter certaines erreurs ou contresens bien dommage pour une maison d'édition de cette envergure. Le texte est parsemé de répétitions, qui auraient pu être évitées, pour alléger le texte. 
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
A Robustia les citoyens sont répartis en six catégories, qui tirent leur nom de différentes espèces minérales que l'on retrouve à l'état naturel dans les roches de nos montagnes.
Cinabre, le sulfure de mercure, pour le peuple bien portant.
Galène, le sulfure de plomb, pour le peuple mal portant, protégé par les plus gros remparts de la cité. Hématite, l'oxyde de fer, c'est pour les guerriers et les soldats de la cité...Et puis il y a les citoyens conseillers démocratiques.
L'Airain, un alliage de cuivre désigne les élus du conseil d'Airain, qui prennent toutes les décisions de la cité. Enfin, l’Électrum, dont je fais partie du nom d'un allliage d'or et d'argent. Ce sont les cinq conseillers qui ont gagné le grand tournoi annuel.
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Je savais que la mère de Biann était morte, mais je ne savais pas comment, ni quand. Alors la guerrière n'a jamais connu sa mère. Nous sommes orphelins de mère tous les deux, mais notre expérience n'a pourtan rien en commun. Elle n'a connu qu'un vide à la place de cette figure maternelle, n'a pas de souvenir à chérir, d'odeur à se rappeler, de caresse à réprimer, de trou au milieu du cœur qui se remplit inlassablement de poussière etde douleur. Et pourtant, elle lui a sûrement manqué. Je ne peux que deviner les traces qu'elle tente de suivre.
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J'ai vu un monstre un vrai. Pire, un monstre a tenté de me tuer.J'ai couru comme jamais dans ma vie, la peur chevillée au plus profond de meschairs. L'ombre de son corps immense derrière moi, son souffle à chaque pas, le bruit des arbres qu'il écarte sur son passage, et ce cri, ce rugissement aigu, quelque chose que je n'avais jamais entendu auparavant, que j'espère ne jamais plus entendre.
_ Aequo, je t'ai dit de te presser ! On a perdu du temps en cherchant ton sac !
Sa voix me sort de ma torpeur. La fille qui m'a sauvé la vie.
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_ Ça va bien se passer. Tu vas chercher un nouveau groupe de conseillers auquel t'intégrer, et tu travailleras avec eux. Est-ce que tu as déjà choisi ? Tu sais vers quelle tendance politique tu vas tourner ?
_ Je pense rester neutre et indépendant. Je n'ai jamais aimé être mis dans une case.
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J'ai l'impression d'assister à un spectacle surréaliste. Même si j'ai été moi-même attaqué par l'un de ces monstres, je me demande ce qui justifie qu'ils soient ainsi parqués et traqués, sans réelle chance de s'en sortir , Ce déchaînement de violence, de cruauté et de joie mêlées me donne la nausée. Déjà, les cinq combattants quittent la clairière à la recherche de leur prochaine victime.
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Vidéo de Betty Piccioli
Festival des Utopiales à Nantes.
L'aire de la gravité
Jadis presque obligatoirement cantonnée dans les sujets consensuels, édifiants ou pédagogiques, et encadrée par la loi de 1948, la littérature jeunesse a su peu à peu s'affranchir de ce carcan moral. Ce-faisant, elle n'a pas craint d'aborder des thèmes durs, parfois traumatiques. Vers une littérature jeunesse noire ?
Avec : David Bry, Mel Andoryss, Betty Piccioli Modération : Estelle Blanquet
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