Et nous voici plongé dans une des grandes intrigues amoureuses
De Balzac.
Calyste est un jeune homme d'une vingtaine d'années, beau comme un ange, aimé par ses parents, pur et sensible.
Il est amoureux platoniquement de Félicité des Touches, de vingt ans son aînée. Une femme libre, qui écrit et s'adonne à l'art. A paris elle serait sans doute mieux à sa place qu'en province où on lui donne une réputation sulfureuse.
Un jour félicité invitera une de ses amie,
Béatrix pour un séjour chez elle, et c'est là que l'invitée déclenchera chez Calyste un amour dévastateur.
Le personnage de Calyste est ici décrit comme un homme enfant, sensible mais capricieux, voguant où le vent le pousse, sans esprit critique il croit en ses impressions et en fait loi.
Béatrix elle est la femme caprice. Elle va où ses intérêts la guident, se donne et se reprend. Elle n'a pour elle que la blondeur de ses cheveux et sa beauté, mais son tempérament fait le reste. Manipulatrice effrénée, sans morale il faudra le génie
De Balzac pour coudre autour d'elle un complot afin de libérer Calyste de ses griffes.
LIEUX : Guérande, Les Touches, Nantes, Paris
PERSONNAGES
–
Béatrix-Maximilienne-Rose de Rochefide : née de Castéran, elle impose son prénom
BEATRIX. Elle est tout aussi capable de perfidie que de sublimation. Elle abandonne son mari Arthur de Rochefide pour le compositeur italien (Gennaro Conti). C'est dans la « dernière partie » de son roman qu'elle cède à Calyste. Elle reviendra à son mari après un détour par La Palférine (
Un prince de la bohème). Elle hante les salons balzaciens ( Autre étude de femme,
Une fille d'Eve).
– Gaudebert-Calyste-Louis DU GUENIC est un « magnifique rejeton de la noblesse bretonne », fils du baron du Guénic, muré dans ses traditions, et de son épouse irlandaise Fannny O'Brien, une mère tendre.
– Sabine de GRANDLIEU : fille du duc et de la duchesse Grandlieu, épouse de Calyste. Une fraîcheur bretonne. Elle est brune, comme
Béatrix est blonde. Solide, elle nourrit son premier fils, et sans doute aussi l'autre enfant qu'elle attend à la fin du roman. Elle a trop d'amour pour Calyste, mais aussi des ressources, au point de faire parfois jeu égal avec
Béatrix.
– le marquis de ROCHEFIDE : voir
Béatrix.
– Aurélie SCHONTZ : c'est un nom de guerre pris par Joséphine Schontz - fille d'un colonel d'Empire, élevée à Saint-Denis avec les demoiselles de la Légion d'honneur - quand elle se lança dans la carrière de courtisane.
– Félicité des TOUCHES : connue d'autre part sous le nom de Camille Maupin (un écrivain véritable, et un écrivain à succès, ce qui est rare dans La société de l'époque. Une femme libre, qui choisit ses amants (dont Conti et
Claude Vignon), et tient au salon célèbre, faubourg
Saint-Germain, avant et après Juillet, sans marquer de rupture. Elle termine sa vie en se donnant à l'ordre de Saint-François de Sales.