On ressort de Céline avec une joie fantaisiste de l'atrocité, un grand enthousiasme, cette sensation de force qui, après tout, rassemble tout ce qu'on peut attendre d'un artiste. Toute oeuvre doit avoir l'air d'un rire. Céline a fait de sa misère (relative), hautement provoquée, le moteur stimulant de sa pensée, de sa création.
La mort est une brave fille : on a beau médire d'elle, elle ne nous en veut pas et vient quand même nous débarrasser de notre corps, comme une maîtresse de maison qui, à notre entrée, prend notre manteau et le jette sur le lit dans la chambre d'ami.
Si les pamphlets antisémites, jamais réédités, conservent un pouvoir de fascination d'autant plus pervers qu'ils sont inaccessibles , il semble qu'on puisse aujourd'hui lire et apprécier les romans (et la poésie d'inspiration parnassienne) de Céline en dehors de toute option idéologique. Ses aberrations politiques et racistes, ont été replacées dans leur contexte ; ce réexamen du délire célinien est allé de pair avec une diffusion très large de la véritable invention célinienne qu'est son écriture.
Mediapart 2012 - Ils ont tenu tête à Sarkozy : police et sécurité .Avec Yannick Danio, représentant syndical des gardiens de la paix (Unité police SGP FO), Lanna Holo, représentante à Paris de l'Open Society (Fondation Soros), et Philippe Pichon, policier mis à la retraite d'office pour avoir publié des fiches Stic