AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782370470652
650 pages
Akuma (29/01/2016)
4.02/5   21 notes
Résumé :
C'est la drôle d'histoire d'un cadre criblé de dettes harcelé par ses créanciers ; humilié par le juge du surendettement ; méprisé par sa famille mais chéri par sa maîtresse qui se décide à se lancer dans l'élimination de ses semblables...

C'est aussi la drôle d'enquête d'un commissaire qui traquant un monstrueux pourvoyeur de chair fraîche, croise la route d'un insaisissable tueur à gage...

C'est donc, mais pas que, la drôle d'histoir... >Voir plus
Que lire après Plusdeprobleme.comVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 21 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Achtung, pavé ! Bien pratique de l'avoir sous la main pour fracasser le crâne d'un importun. 620 pages et rien à jeter ! Bouquin énorme que tu ne vois pas défiler. Dans le genre prenant, Pichon sait y faire pour attraper le lecteur dans ses filets. (Pour ceux qui n'auraient pas capté la vanne piscicole, pichon signifie poisson en picard.)

Je ne sais pas trop par où commencer, tant ce roman est difficile à démêler.
Trois points de vue suivent Marc Segarra dans ses tribulations de cadre-endetté-tueur-à-gages, des flics dans leur(s) enquête(s) et des gangsters roumains dans leurs magouilles. Tu te doutes bien que tout est lié, mais tu n'imagines pas à quel point ! Chaque personnage, chaque élément, chaque événement se rattache à une foultitude d'autres. Tu vas me dire, comme dans beaucoup de romans. Oui, mais là, Pichon pousse le procédé très loin et avec une maîtrise qui laisse pantois.
Alors artifice, oui, si tu t'amuses à synthétiser le roman sous forme de schéma. La masse de liens entre les personnages dépasse de loin celle de l'IRL. Mais bon, il s'agit d'une fiction, on n'a pas inventé la licence poétique pour rien. Et artifice, non, parce que Pichon ne force pas comme un bourrin pour que tel élément colle à tel autre. Jamais on ne sent le truc bancal balancé par magie juste parce qu'il faut que ça rentre dans le scénario.
L'édifice repose sur un enchaînement logique parfait. Là tu vas me dire (mais arrête de m'interrompre, enfin !) que la perfection sonne faux, éloignée qu'elle est du monde réel. Tu te trompes, bonhomme. La structure du roman inclut les imperfections, les événements aléatoires et chaotiques, les grains de sable, les imprévus… Rocambolesque ne signifie pas n'importe quoi n'importe comment. Chaque élément a une raison d'être, une origine et des suites. Ex nihilo nihil, comme disait l'ami Lucrèce. Il n'y a rien d'anodin dans plusdeprobleme.com, excellente illustration de l'effet papillon et des mille et une théorie sur la causalité.

Il est amusant que cette maîtrise de la structure serve un roman dont le propos est l'absence de contrôle.
La situation passe son temps à échapper aux mains des uns et des autres, échecs et foirades s'accumulent, même les réussites tiennent pour moitié du miracle.
Prenons Marc, par exemple. Un de ses enfants est handicapé, ça, quand ça te tombe dessus… Il n'y peut rien, faut faire avec, personne n'a pas la main sur les “accidents” génétiques. Contrôle zéro. le Marc, surendetté, se retrouve broyé par un système qui le dépasse, la banque, les créanciers, la justice, les huissiers… Contrôle zéro aussi, bien aidé qu'il est par l'institution bancaire. Une belle *bip* qui n'a pas son pareil pour t'enfoncer la tête sous l'eau dès que tu commences à être ric-rac. Plus tu es dans le rouge, plus elle te pousse vers le cramoisi, et de façon exponentielle en plus. Marc plie, se révolte peu, son éducation lui impose un cadre de conduite on ne peut plus conventionnelle. Quand il réagit en se disant que tueur à gages, pour rentrer du pognon, pourquoi pas, va-t-il reprendre les rênes de sa vie ? Pas tant que ça. Il se retrouve à nouveau débordé, cette fois par son côté obscur. Son Passager Noir, pour reprendre la formule de Dexter, s'installe tranquille au volant. Bref, Marc contrôle autant sa vie que Fred Madison dans Lost Highway.
On en dira autant des autres personnages, qui croient maîtriser beaucoup de choses mais improvisent la plupart du temps. Même la Baleine, un Keyser Söze roumain, mister main de fer dans un gant d'acier, passe une bonne partie du roman à rattraper les bourdes de ses subordonnés.
plusdeprobleme.com dépeint l'inverse de son titre : une succession de problèmes, de boulettes, d'emmerdements, d'imprévus, de conséquences inattendues, en un mot la vie.

Le ton du roman joue sur deux tableaux, le noir et l'humour. le noir, parce que le point de départ – le surendettement de Marc – fait partie de ces tragédies engendrées par la société moderne. Il y a toujours eu des pauvres et des endettés, mais aujourd'hui, il existe un système conçu exprès pour dépouiller les gens. On n'arrête pas le progrès ni la paupérisation… le vice poussé à un tel point qu'il a fallu un nouveau verbe pour marquer l'échelon XXL : on ne s'endette plus, on se surendette. Soyons fous ! Citius, Altius, Fortius.
L'humour, parce que c'est ça ou se tirer une balle. Les deux teintes se rejoignent souvent quand Pichon dépeint le monde de son roman, notre monde en fait. Satire sociale, piques et vannes caustiques, humour noir et rire jaune, autant de réalisme que de cynisme ou de dérision. le mariage fonctionne et accouche d'un vrai tragi-comique, pas d'un gloubiboulga qui oscille sans jamais savoir se positionner.

plusdeprobleme.com aurait pu s'intituler “plus c'est gros plus ça passe”, tant pour certaines situations que pour le volume de l'objet livre. Si tu aimes les gros engins, tu vas te régaler. Au cas où certains pavés t'auraient échaudé par leur néant étalé sur des centaines de pages, t'inquiète, celui-ci tu peux te l'enfiler en toute confiance. Chacune des 600 et quelques pages a lieu d'être. Il fallait bien ça pour déployer les intrigues croisées et les personnages qui vont avec.
Et quels personnages ! Ce que je disais de la structure du roman vaut pour les intervenants : du travail de pointe. Je ne vais pas détailler la galerie, vaut mieux la découvrir in situ. le plus marquant, chaque protagoniste apparaît comme humain, pas juste un héros de papier avec certains traits attendus selon qu'il grenouille dans le bon ou le mauvais camp. Même une ordure comme Balanescu peut jouer à l'occasion les grands frères protecteurs. Dans leurs qualités comme leurs défauts, leurs vices ou leur vertu, si les personnages ne sont pas tous attachants (La Baleine se livre au trafic d'êtres humains, dans le genre sympathique, on a vu mieux…), ça ne les empêche pas d'être tous intéressants, construits et pertinents.

plusdeprobleme.com offre une excellente variation sur le thème du tueur à gages. Ça change du porte-flingues doublé par son commanditaire lors du dernier-contrat-et-après-je-raccroche ou du briscard rangé des voitures dont la fille se fait enlever pour l'obliger (lui, pas la fille) à reprendre du service.
“Roman policier mais pas que…” noir et drôle, très rythmé, bien construit et bien écrit. Un sans faute.
Lien : https://unkapart.fr/plusdepr..
Commenter  J’apprécie          120
J'ai tenu dans les mains un superbe bouquin, je trouve que les rabats de couverture intérieure donnent un cachet certain.

Marc Segarra est criblé de dettes, il a pourtant un salaire confortable mais ce dernier doit faire vivre cinq personnes au sein de son foyer.
Une solution va devoir vite être trouvée, sans quoi notre personnage principal va devoir faire ses adieux à la maison familiale et son contenu...

Il nous est présenté un plan assez élargi de notre société, le quotidien de tout un chacun avec ses factures à payer, toujours plus salées, sans parler des gosses à assumer, le stress...
Et en parallèle, un mafieux roumain avec son trafic, ses putes, quelle différence, quel choc des cultures me direz-vous, là il est fait plutôt référence à la brutalité et aux flingues.
Tout ça pour vous faire comprendre que l'entrée en matière est différente du fil d'Ariane utilisé et suivi par les 3/4 des auteurs de polar.

Ce qu'est capable de faire un homme au fond du trou, ruiné moralement et financièrement est fouillé jusqu'au bout.
Je n'ai pas envie de vous en dire plus évidemment mais cela va sacrément pimenter le récit, il faut savoir parfois se mouiller pour sauver sa famille.
Toutefois attention à ne pas franchir la ligne, une fois de l'autre côté il est impossible de revenir...

En parlant de piment il fait chaud, très chaud dans PLUSDEPROBLEME.COM, les scènes érotiques sont parfaitement amenées, pas de vulgarité.

J'ai retrouvé l'écriture de l'auteur, une fluidité tellement agréable à suivre, ça s'est fait tout seul et j'ai totalement adhéré à ma lecture je me suis trouvée face à un excellent polar, particulièrement original comme je l'ai dit plus haut.
Sinon la vrai question à se poser serait et vous jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour sauver les vôtres?

Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
Commenter  J’apprécie          170
Salut ami(e) reader ! Tu ne sais pas quoi faire de ton été, les pieds en éventail, un verre de mojito à la main ? J'ai ce qu'il faut pour toi ! PLUSDEPROBLEME.COM de Fabrice Pichon. N'aie pas peur des 620 et quelques pages...ce polar se dévore, se déguste, se sirote. D'abord il y a ce pauvre Marc, criblé de dettes,qui ne sait plus comment s'en sortir. Puis il y a Walter son "super pote" qui lui montre la voie...Et il y a aussi Marie la commissaire qu'il ne faut pas trop chatouiller et le médecin légiste avec son humour ravageur. Au milieu de tout ça, une histoire de baleine mais je ne t'en dis pas trop.
Mais surtout, comme tu peux le lire sur la couv', c'est un polar mais pas que et ça c'est bon !
Allez, n'hésite pas, tu ne seras pas déçu(e) ! Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          90
Quand un homme ordinaire est au bord du gouffre, il peut parfois faire de mauvais choix. C'est ce qui va arriver à Marc, qui croule sous les dettes. L'idée qui lui vient pour se sortir de ce mauvais pas va certes lui rapporter de l'argent mais aussi de graves ennuis.

Fabrice Pichon mets en avant un mal sociétal que bien des gens connaissent, les crédits à la consommation. Ils sont nombreux ceux qui ont fait le grand plongeon, attirés par les sirènes de l'argent facile. Mais une fois pris dans ces filets, difficile de s'en échapper.

Pris dans une spirale infernale Marc se laisse entraîner par son coté obscur, qu'il nomme Walter, et aidé par sa maîtresse, Sylvie, il commets des actes irréparables. Les mafieux du coin ne vont pas tarder à réagir

La commissaire Marie Salvan et son équipe sont mis sur l'enquête de ces meurtres qui ressemblent fort à des règlements de compte.

Le moins que je puisse dire c'est que je ne me suis pas ennuyée et que l'intrigue m'a tenu en haleine jusqu'au bout. Fabrice Pichon nous brosse un portrait peu flatteur de notre société et ses personnages sont tous prégnants, avec leurs qualités, leurs failles, bataillant chacun dans leur univers.
Excellente lecture que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          60
Voici encore un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps. Et malgré la taille gargantuesque de ma PAL j'ai sorti ce livre très rapidement sachant que je l'ai acheté au salon d'Esquelbeck début juillet.

Ne vous fiez pas à la taille du bouquin et que surtout cela ne vous effraie pas car je peux vous assurez qu'il se lit tout seul et très vite! Et je dois me confesser... J'avais tellement envie de le finir que je suis allée m'enfermer aux toilettes de mon boulot pour pouvoir finir tranquillement! Oui je sais je suis un peu bizarre parfois!

Roman policier mais pas que....
Donc voici un nouveau polar, encore un polar me diriez vous mais je l'ai trouvé différent de ce que l'on peut lire en général. Et comme vous commencez à le savoir j'aime le changement.
Ici nous avons le point de vue d'à peu près tous les personnages et surtout on connaît d'entrée de jeu qui fait quoi et comment. Qui tire les ficelles, et les marionnettes sont les forces de l'ordre : Marie Salvan commissaire de Police et sa hiérarchie. Plutôt futée notre commissaire, et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit.

La cause au système...
Fabrice Pichon nous embarque dans une drôle d'aventure où il dépeint notre monde de manière très cynique mais d'un côté très vrai : les problèmes du quotidien qui s'accumulent, comment finir les fins de mois, comment gérer sa famille, ses enfants, son travail où l'on nous en demande toujours plus.

Son personnage principal Marc, s'est endetté. Malgré une bonne situation professionnelle il s'est laissé tenté par le système, l'argent facile sauf que maintenant l'heure est au passage à la caisse et les fonds de tiroirs sont vides! Et rien ne va être facile, ni le Juge, ni ses enfants.... Seulement sa maitresse Sylvie, une jeune prostituée. Il va avoir la solution idéale pour régler tous ses problèmes.
Puis il y a la Baleine, un baron de la prostitution Roumain dont tout le monde entend parler mais que personne n'a jamais vu. Quel est le lien entre ces deux histoires? Je ne vous dirais rien de plus! Ce que je peux seulement vous dire c'est que Marie Salvan se retrouve avec des cadavres à ne plus savoir qu'en faire et un gros sac de noeud à démêler. Quelles sont les points communs entre toutes ses victimes? Nous avons de la chance car nous lecteurs savons tout avant Marie. Mais ne vous inquiétez pas l'auteur nous réserve quelques surprises tout au long du livre.

Un polar addictif tant on veut connaître la fin et un polar qui change de ce qu'on peut lire habituellement où des personnes comme vous et moi peuvent tomber dans le côté obscur...
Lien : http://livresaddictblog.blog..
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La banque vous explique qu'elle rejette le prélèvement de neuf euros de la cantine parce que vous allez être à découvert d'un euro et que vous n'y êtes pas autorisé. Mais elle creuse votre déficit en prenant dix euros de frais et comme votre situation est sous la surveillance d'un service très pointu, trente euros de plus pour vous le rappeler. Sans oublier qu'il faudra bien régler la cantine, et avec les pénalités. Bilan de l'opération, quarante euros pour la banque, neuf à devoir à la cantine et un découvert de trente et un euros.
La banque ne perd jamais !
Commenter  J’apprécie          70
Même les infos ne parlaient plus du triple assassinat. Une actualité en chassant une autre, les reportages sur les destinations de vacances occupaient tout l’espace des journaux télévisés.
Les parlementaires profitaient de cette période pour faire passer les lois les plus impopulaires. La populace n’avait qu’à profiter de de la chaleur et des plages et laisser les politiques les mener par le bout du nez.
Commenter  J’apprécie          20
Ma petite entreprise venait d'entrer sur le marché restreint des résolveurs de problèmes. C'était plus politiquement correct qu'entreprise de tueur à gages.
Commenter  J’apprécie          60
Elle avait envers moi une espèce de condescendance presque agaçante. Mais elle avait raison sur deux choses : j'avais merdé, et la justice ne me lâcherait pas. Intérieurement je maudissais Walter et son arrogance. Intérieurement, j'avais envie de lui avouer que c'était l'autre, que je n'y étais pour rien... J'ai fermé ma gueule naturellement, et j'ai continué à faire profil bas.
Commenter  J’apprécie          10
Il paraît que la nuit porte conseil. La mienne fut blanche, mais chaque nouveau morceau assemblé était comme un pas en avant. Une excitation naissait à chacun d'eux. Impossible de trouver le sommeil.
La solution était à portée de main !
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : tueur à gagesVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Histoire et généralités sur la Normandie

TOUS CONNAISSENT LA TAPISSERIE DE BAYEUX, QUI EN EST LE HÉROS ?

RICHARD COEUR DE LION
ROLLON
MATHILDE
GUILLAUME LE CONQUERANT
GUILLAUME LE ROUX

20 questions
70 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire , célébrité , économieCréer un quiz sur ce livre

{* *}