Alison Pick s'est inspirée du parcours de ses grands-parents qui ont émigré au Canada durant la Seconde Guerre mondiale pour écrire ce roman historique. Campé en Tchécoslovaquie, plus particulièrement dans le protectorat de Bohême-Moravie décrété par le IIIe Reich lors de son annexion à l'Allemagne en 1939, le récit est narré par Lisa, une chercheuse qui collige les témoignages des survivants de l'Holocauste. Elle raconte, par le biais de Marta, la gouvernante de la famille formée par Pavel Bauer, sa femme Anneliese et leur petit garçon Pepik, la lente dégringolade de leur statut de citoyens juifs tchèques sous le tentaculaire régime nazi. Il est aussi question du Kindertransport par train vers la Grande-Bretagne des enfants qu'on souhaitait sauver d'une mort de plus en plus certaine. Cela m'a rappelé
Austerlitz, roman nostalgique à souhait, de
W.G. Sebald et les réminiscences de cette période troublée ne cessent de me toucher. Continuons à nous souvenir...