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EAN : 9782749927626
605 pages
Michel Lafon (21/01/2016)
4.18/5   168 notes
Résumé :
Jacob, 18 ans, est atteint du syndrome d’Asperger et se passionne pour les enquêtes criminelles. Quand Jess, la jeune fille qui lui donnait des cours de socialisation, est retrouvée morte, tous les indices convergent vers l’adolescent. Lorsqu’il est accusé de meurtre, sa famille se décompose. Sa mère, divorcée et dans une situation précaire, trouve à peine de quoi embaucher un avocat débutant. Théo, son frère cadet, fugue pour demander de l’aide à un père absent, ac... >Voir plus
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Chaque roman de Jodi Picoult est pour moi un 5 étoiles.
Celui-ci ne déroge pas à la règle.
Cette auteure est bien plus qu'un coup de coeur. Son dada ? Les romans chorals !

Cela permet au lecteur de s'imprégner davantage dans l'histoire et ainsi se mettre dans la peau des différents personnages pour pouvoir avoir les différents points de vue avec la palette d'émotions qui vont avec.

Ici, il s'agit de Jacob, un adolescent atteint du syndrome d'asperger vivant avec sa maman et son petit frère.
Ne possédant pas le mode d'emploi de la communication sociale des neurotypiques, il est très vite mis de côté et suspecté lorsque son éducatrice est retrouvée décédé.

Cette petite famille se retrouve du jour au lendemain chamboulée et prit dans un tourment infernal.

Ce roman contient plus de 600 pages et je vous assure que je ne les ai pas vu passer. (hormis le poids et le volume du roman à tenir entre les mains) Jodi Picoult sait nous embarquer et nous toucher.

Que les personnages soient bons ou mauvais, qu'ils soient bourreaux ou victimes, l'auteure sait nous pousser à la réflexion et au questionnement sans rentrer dans le jugement. C'est une des principales raisons pour laquelle j'aime beaucoup cette auteure.

Ici, le petit plus est sans doute la remise en question de l'égalité face à un délit.

Sommes-nous tous égaux devant la justice ? Est-ce que certains peuvent-ils bénéficier de conditions adaptées en fonctions de leurs particularités psychologiques ?

Je me suis senti poussé dans mes propres retranchements, à devoir me forcer à me poser les bonnes questions face à cette lecture.

"Le coeur humain est pareil à une étagère. On peut y entasser beaucoup de choses, jusqu'au moment où tout dégringole et se casse en mille morceaux." ~ Jody Picoult
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Publié sous les titres “ À l'intérieur” et "À Fleur de Peau".

Depuis que j'ai découvert Jodi Picoult, je veux lire tous ses livres. Je trouve qu'il y a toujours quelque chose à apprendre. Avec “La Tristesse des éléphants” j'ai beaucoup appris sur le comportement de ce grand mammifère qu'est l'éléphant; Avec “Loup solitaire” j'ai appris sur les loups; Dans “À Fleur de Peau” c'est sur le syndrome d'Asperger … il y a toujours un suspense et de l'information, ce qui est très enrichissant.

Ici c'est un “who's done it” ? Nous sommes dans une famille monoparentale. Emma est la mère de deux garçons, Jacob l'aîné qui a été diagnostiqué comme Asperger (un syndrome sur le spectre de l'autisme), et Théo le frère cadet. Comme souvent dans les romans de Picoult, chaque chapitre est raconté par un des personnages. Il est d'ailleurs fascinant de lire les chapitres narrés par Jacob … cela nous ouvre la porte pour comprendre le syndrome d'Asperger.

Jess, engagée par Emma depuis quelques mois, enseigne à Jacob la façon convenable de communiquer avec les autres. Et voilà que le jour de leur rendez-vous Jess n'y est pas. Quelques jours plus tard, on retrouve son cadavre meurtri entouré d'une couverture appartenant à Jacob. Tout pointe vers Jacob qui nie avoir tué Jess. Qu'est-il arrivé ? et pourquoi ?

J'ai vraiment adoré ! 653 pages de plaisirs … Bonne Lecture !
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Je viens de vivre trois jours hors du temps, dans une bulle aux côtés de la famille monoparentale Hunt. Et le moins qu'on puisse dire c'est que la vie avec eux n'est pas de tout repos. Jacob qui a maintenant 18 ans accapare toute l'attention. Il faut dire qu'avec sa pathologie, il est un peu comme une bombe à retardement, susceptible de partir en crise à la moindre contrariété. Emma, la mère, sait comment gérer cela, mais il n'en reste pas moins qu'elle doit rester à l'affût 24h sur 24. Théo, son jeune frère de 15 ans, en pâtit terriblement. Emma obnubilée par l'Asperger de Jacob est complètement aveugle de cette souffrance. Ces trois personnages m'ont fait tout à tour rire et pleurer, j'avais le coeur qui faisait des bonds comme si j'avais été embarquée sur un grand huit.

La dernière marotte de Jacob, après les chiens, puis les dinosaures, c'est la criminalistique. Il pourrait donner des cours à tous les inspecteurs et même aux services techniques de la PJ, car tout ce qu'il lit, il le retient. Et il a tout lu, tout vu. En quête de nouvelles énigmes à résoudre, il traque grâce à un scan radio tous les échanges hertziens des différents services : ambulanciers, pompiers, policiers, et dès qu'il y a une scène de crime, il y est. Seulement, il agace... Alors, lorsque la dernière scène de crime concerne celle de son amie et qu'en plus, il est le dernier à l'avoir vu, il n'y a qu'un pas que l'inspecteur Rich saute.

La marotte de Théo, c'est grosso modo tout ce qui lui permet d'échapper aux tensions chez lui. Il rôde la nuit, le jour, autour des maisons des autres, observant les vies normales des familles banales sans frère Asperger. Parfois même il rentre dans ces foyers endormis pour mieux s'en imprégner, pour rêver. Il se sert un thé, s'installe au salon et se fait son film. Mais parfois, souvent, il ne peut s'empêcher de chiper un petit quelque chose.

Quant à Emma, la maman, elle n'a guère le temps d'avoir une marotte. Vivre avec toutes les contraintes imposées par Jacob l'occupe tout le temps. Par exemple, chaque jour de la semaine a un code de couleur qu'elle se doit d'appliquer que ce soit vestimentaire ou culinaire. Cela entraîne des scènes épiques ! Sinon, elle gagne sa vie en s'occupant d'une chronique dans un magazine. Elle est Tatie Em qui répond aux lecteurs, la rubrique courrier du coeur. Ironie du sort, elle qui a tant de mal à faire face à sa vie donne des conseils aux autres !

Lorsque Jacob va être accusé du meurtre de Jess, une nouvelle organisation va s'imposer au sein de la famille avec la présence d'Oliver Bond, le tout jeune avocat qui va s'impliquer corps coeur et âme pour défendre ce singulier "enfant". Son humour allégera un peu la situation et chacun va traverser ce long tunnel avec toujours au fond de sa pensée la question fatidique : coupable ou non coupable ?
Les chapitres sont courts, ils alternent entre tous les protagonistes Jacob, Théo, Emma, Oliver et Rich, l'inspecteur. C'est juste passionnant.

Décrit avec puissance et légèreté tout à la fois, cette immersion dans la vie de tous les jours aux côtés d'un gamin autiste Asperger fut pour moi une expérience inoubliable que je vous conseille vraiment de faire. Parce que toutes les facettes de cette pathologie sont abordées, décortiquées, expliquées. Parce qu'on comprend les difficultés du gamin atteint, mais aussi celles de son entourage. On voit les difficultés d'adaptation de la société face au handicap. Mais on comprend également que pour rien au monde les familles ne voudraient s'en décharger, parce qu'une fois qu'on a connu un Jacob, on ne peut que les aimer tous.
À l'intérieur est une superbe leçon de vie et de courage que je ne peux que vous conseiller. Immense coup de coeur.

Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Jodi Picoult une valeur sûre du contemporain, une auteure talentueuse qui a un don certain pour traiter des sujets de société complexes tout en simplicité, un vrai bonheur de retrouver son écriture dans ce nouveau roman.

Comme d'habitude, ce roman n'échappe pas à la règle, Jodi Picoult traite un sujet fort, mal reconnu et en général incompris : le syndrome d'Asperger chez un adolescent de 18 ans. de l'extérieur Jacob semble être une personne comme une autre alors qu'en réalité ses journées sont remplies de rituels, au lycée il n'arrive pas à se faire d'amis, il prend des cours de socialisation avec Jess pour faciliter son intégration et comprendre les codes sociaux que la vie en société exige pour se fondre dans la masse. Jacob à une grande mémoire, il peut mémoriser des textes entiers mais avant tout il est passionné par la criminalistique au point de mettre en scène de fausse scène de crime et de tout connaître par coeur le travail des policiers. Lorsque Jess est portée disparue et retrouvée morte quelque temps plus tard, Jacob devient le coupable idéal...

On ressort de cette lecture enrichi grâce à de nombreuses informations au sujet de ce syndrome autistique, de la criminalistique mais également au niveau de la justice. de manière très explicite Jodi Picoult nous démontre toute la difficulté de juger une personne atteinte d'Asperger car même en ayant de grandes capacités intellectuelles, ces personnes ont besoin de temps pour comprendre, décoder mais aussi s'adapter alors que toutes leurs habitudes sont chamboulées.

Comme dans tous ses romans l'auteure n'a pas changé son schéma narratif, les points de vue des personnages alternent, grâce à ça, nous faisons la connaissance du jeune frère de Jacob, et on comprend rapidement que pour lui la maladie de Jacob n'est pas une mince affaire, il a du mal à supporter ce frère qui ne lui impose que des contraintes et qui accapare sa mère sans cesse en tout et pour tout. Lorsque la maladie s'impose dans une fratrie, la jalousie est souvent de mise et j'ai trouvé très intéressant que l'auteure mette en lumière ce sujet qui peut se révéler parfois problématique au sein d'une famille.

Encore un sans faute pour Jodi Picoult qui depuis plus de 10 ans fait partie de mes auteur(e)s préféré(e)s, une fois de plus c'est avec regret que je termine ce roman, mais avec impatience que j'attends le suivant !

Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Un roman bouleversant sur l'autisme.

Le personnage principal est Jacob. Il a 18 ans, il est atteint depuis l'enfance, d'une forme particulière d'autisme, le syndrome d'Asperger. Contrairement aux autres autistes, enfermés dans leurs bulles, indifférents au monde qui les entourent, Jacob est un autiste très verbal, d'une intelligence prodigieuse. Il est passionné de criminalistique. Il est accusé du crime de sa monitrice de socialisation.

Mon héroïne est incontestablement sa mère, Emma. Lâchée par son lâche de mari, qui a refait sa vie ailleurs, elle a renoncé à mener une vie normale, a volontairement sacrifié son avenir, a renoncé à toute opportunité personnelle afin de faciliter le quotidien de son fils, sans jamais s'apitoyer sur son sort. le plus gros de son salaire part dans les médicaments de Jacob, non couverts par l'assurance. Elle s'est battue bec et ongles pour que Jacob ne sombre pas dans l'enfer, pour qu'il suive une scolarité normale, pour que les autres le voient comme quelqu'un de juste « différent » et non de « monstrueux ». Elle est rongée par l'inquiétude de savoir ce qu'il adviendra de lui durant et après le procès, et plus tard quand elle ne sera plus là.

Le roman est certes long mais cette longueur n'est pas un handicap ; bien au contraire, elle permet une immersion plus profonde dans le monde de l'autisme.

Une lecture hautement recommandée.
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
On dit que le syndrome d’Asperger touche la famille tout entière.
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Je n’ai pas d’amis. On a commencé à me montrer du doigt à la maternelle, quand j’ai eu mes lunettes. La maîtresse a demandé à un gamin populaire de porter des fausses lunettes, pour que j’aie quelqu’un avec qui me lier plus facilement. Or ce gamin n’avait aucune envie de savoir si l’archæoptéryx était un dinosaure ou un oiseau préhistorique. Notre amitié a duré moins d’une journée. Maintenant, j’ai l’habitude d’être exclu. Personne ne me téléphone jamais le week-end. Je ne comprends pas les codes sociaux. Quand je parle à un élève de ma classe et qu’il me dit : « Punaise, il est déjà 13 heures ? », je regarde ma montre et je lui confirme que, oui, il est déjà 13 heures, sans saisir qu’il cherche un moyen poli de se débarrasser de moi. Je ne comprends pas non plus pourquoi les gens ne disent pas ce qu’ils pensent. Je suis comme un immigrant qui apprend la langue de son pays d’accueil et ne sait pas encore déchiffrer les expressions idiomatiques.
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Personne ne demande jamais à Superman si la vision aux rayons X est un handicap, s'il souffre de voir à travers les murs des gars qui frappent leur femme, des pauvres filles qui se prostituent ou des losers qui surfent sur des sites porno. Personne ne demande jamais à Spider-Man s'il a le vertige. Pourtant si leurs super-pouvoirs se rapprochent des miens, pas étonnant qu'ils n'arrêtent pas de se mettre en danger. Ils espèrent sûrement mourir vite.
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Certaines personnes vivent des situations très tristes, comme cette dame que son mari avait quittée et qui ne savait pas comment l’annoncer à ses enfants. Ou cette jeune maman qui allait mourir d’un cancer du sein et qui avait écrit une lettre pour sa petite fille, quand elle serait grande, où elle lui disait qu’elle aimerait être là pour fêter ses diplômes, ses fiançailles, la naissance de son premier enfant. Mais la plupart des gens qui écrivent à ma mère sont des idiots qui ont fait de mauvais choix. « Je regrette d’avoir trompé mon mari, comment le reconquérir ? » Il aurait fallu être fidèle, madame. « Comment se faire pardonner d’un ami que l’on a vexé ? » Évitez les remarques désobligeantes.
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" ÉTUDE DE CAS N#2 - Des études scientifiques ont démontré que l'amour ne sollicite qu'une infime partie du cerveau. Alors que l'amitié stimule des récepteurs dans tout le cortex cérébral, l'amour active seulement les zones associées aux émotions telles que la peur ou la colère. ( ... ) En gros, le cerveau d'une personne amoureuse ne fonctionnen pas comme celui d'une personne en proie à de profondes émotions. Il fonctionne comme celui de quelqu,un qui a sniffé de la coke." p.497
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11 avr. 2023 #litterature #jodipicoult L'auteure de *Mille petits riens* revient avec un roman qui donne littéralement une bouffée d'oxygène ! 📘 **J'aimerais tant que tu sois là**, en librairie le 3 mai !
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