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Les enquêtes de Cicéron tome 7 sur 19
EAN : 9782372605113
249 pages
Palémon éditions (20/10/2017)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Un industriel qui pète un boulon, ça peut arriver... Mais quand c'est le roi du boulon, à qui tout a réussi, qui se tire une balle dans la tête - comme ça, pour rigoler, pour voir ce que ça fait - c'est plus difficile à avaler. 
La police a classé l'affaire puisque le bonhomme a revendiqué son geste dans une lettre voyageuse. Sauf que personne n'y croit. 
Alors, automatiquement, je me retrouve le nez dans ce merdier qui va me balader de Roseraie en Gol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Amis lecteurs ne cherchez pas ici la moindre objectivité de ma part car je suis addict de ce détective et de ses aventures.
L'auteur Claude Picq est aussi discret (en apparence 😉) que son héros est prolixe en aventures en tous genres.
Cicéron Angledroit a trouvé son écrin aux éditions Palémon et c'est un bonheur que je partage en offrant cette série, dont chaque volet peut se lire indépendamment.
Dans ce septième opus, notre détective est bien mari car son quotidien est bouleversé par l'hospitalisation du commissaire Saint-Antoine. Heureusement celui-ci va reprendre du service et notre détective préféré, itou.
Deux mois et treize jours plus tard… « Mais tout ça, c'est du passé. Il est bien là, devant moi, tout beau, tout neuf, le commissaire. Il râle parce qu'il ne trouve plus ses affaires qui sont désormais bien rangées… On le sent encore un peu convalescent. Vaness', coincée debout derrière son fauteuil directorial, me fait penser plus à une infirmière qu'à une poulette. Il a pas mal maigri et il fait moins DSK maintenant… Pas encore Clooney. Entre les deux, si ça vous évoque quelque chose. »
C'est autour de deux têtes de veaux et d'une pintade que les affaires reprennent, grâce à Bruno Bonichon, le roi du boulon dont la croissance l'a conduit droit au cimetière.
Mais le commissaire Saint-Antoine qui connaissait le défunt ne croit pas au suicide. Alors il confie cette mission à Cicéron qui sort ainsi de son chômage technique.
Il faut dire que certains points confortent la thèse du non-suicide. Mais Saint-Antoine est-il sain dans cette histoire ?
Ne nous égarons pas, sur le terrain notre trio infernale est reformé : « La « veuve » regarde, avec des yeux ronds, le nouvel entrant. Et c'est Momo qui, une fois de plus, nous sauve (presque) la mise :
- René, un stagiaire que nous imposent les quotas européens en matière de réinsertion.
Isabelle est perplexe.
- Je vous connais, c'est vous qui poussez les caddies à l'Inter.
- Pas du tout, c'est son frère siamois.
J'élude :
- Son jumeau. »
Pour l'enquête je ne vous en dirais pas plus, j'espère juste vous avoir donné envie de poursuivre.
Tome 7, je vous dirais que le sept est symbole du chercheur de vérité (ça tombe bien vous ne trouvez pas ?), « En conséquence, son objectif est consacré aux enquêtes dans l'inconnu, et à trouver des réponses aux mystères de la vie. », j'arrête mon tour de numérologie…
Autre chose Cicéron s'interroge sur l'origine de l'expression « comme deux ronds de flan » : d'après l'excellent Gilles Guilleron, pour certains il s'agit du flan, monnaie du moyen-âge, pour d'autres il s'agit bien de la pâtisserie, mais un troisième sens me paraît coller parfaitement à l'esprit de notre détective, il s'agirait d'une métaphore des fesses, ce qui expliquerait le nombre deux, les deux sphères qui font que, familièrement, vous en restez sur le cul.
Il faut dire que l'enquête prend une tournure inattendue, en effet le mort s'il n'était pas mort aurait été un concurrent des plus redoutables pour notre détective question batifolage galant.
L'écriture se fait plus sage, c'est-à-dire moins digressive, mais toujours affutée avec un maniement à fleuret moucheté de l'humour, de l'ironie et du paradoxe.
Un art difficile, exécuté une nouvelle fois avec brio.
Le final de Tout est bon dans l'boulon est comme une belle chute de rein.
Je terminerai en citant René Fallet : « Un petit coup de bonheur suffit pour considérer le monde au travers de lunettes de soleil. » bien évidemment ce romancier ne pensait pas à la littérature en écrivant cela mais plutôt aux femmes, mais lire Cicéron Angledroit est un « petit coup de bonheur » dont je ne me passerai plus.

Je remercie les éditions Palémon pour leur confiance et Claude Picq pour son amitié. Longue et belle vie à ce détective qui nous promène avec cocasserie dans un univers de banlieue qui prend vite des couleurs autre que le gris.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 13/11/2017
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Les personnes pour qui toute lecture se doit d'être sérieuse, passez votre chemin, merci. Ce livre a un double défaut à vos yeux, non seulement c'est un roman policier, mais en plus, il est drôle.
Pourtant, cela commençait mal, très mal : le commissaire Saint-Antoine a dû subir une opération du coeur. Il a survécu, il a vécu deux moins de convalescence, et a pu reprendre son poste mais en son absence, narrée en une très belle ellipse (et oui, pas de récit sans Saint-Antoine pour Cicéron Angledroit). Mais, en son absence, son remplaçant s'est contenté du minimum. le suicide d'un industriel ? Eh bien, c'est un suicide, ce n'est pas la peine d'aller enquêter plus loin, surtout si celui-ci a laissé derrière lui une lettre expliquant son geste. Tant pis si les circonstances dans lesquelles la lettre a été retrouvée sont un peu nébuleuse. Tant pis si les deux enfants ne sont pas d'accord – leur père n'avait aucune raison de mettre fin à ses jours. Tant pis si le commissaire, qui le connaissait depuis l'enfance, ne le croit pas non plus. J'entends les psys à deux balles qui hantent les réseaux sociaux et la réalité, ceux qui s'auto-proclament connaisseurs de l'âme humaine parce qu'ils ont lu deux/trois bouquins de développement personnel et pas mal de téléfilms de TF1 (parfait si vous voulez vous abrutir un bon coup ou rigolez, cela dépend de votre état d'esprit) : un suicide, c'est imprévisible. Justement : quand on annonce son suicide trois semaines à l'avance, c'est plus que douteux, et la théorie selon laquelle on est parfaitement heureux et l'on souhaite, du coup, mourir, je n'y adhère pas vraiment.
Le commissaire ne peut pas vraiment rouvrir l'enquête comme ça, ce serait compliqué. je vous laisse deviner à qui il fait appel, tout essayant d'être le plus discret possible dans ses démarches. Il est tant de choses que son remplaçant aurait dû faire : vérifier que l'arme du suicidé était bien celle qui avait tiré, par exemple, faire une analyse poussée de la lettre de suicide, interroger les proches, et pas seulement les enfants, rapidement. Ils sont d'ailleurs sympathiques, ces deux enfants largement adultes : leur père leur a cédé les rennes de la société, n'est pas sur leur dos pour leur demander des comptes, et vit sa passion pour le vélo sans les ennuyer. Il a quelques secrets – qui n'en a pas ? Et Cicéron de regretter de ne pas l'avoir connu : il aurait pu lui donner des conseils pour gérer sa vie privée ! Si vous ne connaissez pas le détective, vous saurez qu'il jongle entre plusieurs obligations personnelles, et que, si son agenda professionnel est un peu vide, son agenda personnel, s'il en tenait un à jour, serait extrêmement rempli !

Un moment de lecture policière très agréable. Que faut-il de plus ?
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Cicéron ANGLEDROIT : Tout est bon dans l'boulon.

Après deux mois et demi de chômage technique forcé, suite à l'hospitalisation du commissaire Saint Antoine, Cicéron Angledroit, auxiliaire officieux du patron du commissariat de Vitry, va pouvoir reprendre du service.

Le remplaçant du commissaire a tout réorganisé dans le service, une lubie et une spécialité de ceux qui prennent un intérim alors qu'on ne leur demande rien. Et lorsqu'il réintègre, après un triple pontage, ses locaux, Saint Antoine a perdu quelque peu de sa superbe et de son embonpoint. Il suffit d'une bonne petite affaire à se mettre sous la dent, et par la même occasion sous celle de Cicéron, pour que tout redevienne comme avant, ou presque.

Donc, Cicéron est mandé par le commissaire car celui-ci vient de perdre un ami, enfin une ancienne connaissance, un condisciple avec lequel il a usé ses fonds de culotte courte sur les bancs de l'école, et il est bien embêté. Alors qu'il se dirigeait tranquillement vers des études de droit, Bruno Bonichon devenait un industriel reconnu, reprenant la petite entreprise familiale de boulonnerie, et en serrant la vis, avait réussi à s'imposer, grâce à une main de fer et des idées en acier. Et il se serait suicidé d'une balle dans la tête.

C'est en dégustant leurs têtes de veau, oui au pluriel il y a deux assiettes, tandis que Vanessa se contente d'une pintade, non je n'ai pas écrit qu'elle était une pintade même si elle travaille comme poulette, que Saint Antoine narre cette malheureuse destinée à Cicéron qui n'en perd pas une bouchée.

En effet, sur les conseils avisés et les renseignements obligeamment fournis par le commissaire, Cicéron rencontre les deux enfants du défunt. Lequel n'était pas indéboulonnable, pour preuve il avait confié ses affaires à Blondeau, le fils nommé directeur technique, et Isabelle, la fille promue directrice générale. Ou quelque chose comme ça. Si Blondeau est souvent à l'extérieur comme prochainement en Corée afin de vanter et vendre par la même occasion les produits de la firme Au boulon qui dure, Isabelle s'occupe activement du déploiement et de la vie de la Société qui n'est pas en péril.

Le plus intéressant réside dans les renseignements qu'elle fournit à Cicéron. Un père bricoleur, qui se promenait souvent en bicyclette, d'ailleurs il s'en était fait faire une, sur mesure, ainsi qu'un van capable de servir de transporteur pour son engin, d'atelier et de chambre à coucher afin de se reposer le cas échéant. Ce n'est pas tout. Il avait trafiqué l'arme à feu qu'il possédait, un Glloq 7,65 en version 9mm, les spécialistes apprécieront, et donc les balles, et non les trous, utilisées devaient également être modifiées. Enfin, dernière précision de taille, l'enveloppe contenant l'annonce de son suicide avait été déposée dans une sacoche du caddie du notaire alors que celui-ci jouait au golf.

Bizarre, vous ne trouvez pas ?

Malgré un appel téléphonique du ministre de l'Intérieur, qui est à l'extérieur, Saint Antoine propose à Cicéron d'enquêter, car son petit doigt lui dit que tout n'est pas clair. le dossier est mince, mais cela va évoluer. Mais comme l'affaire a été remisée au placard, Cicéron va devoir reprendre l'enquête, qui a été bâclée, et la jouer en solo. C'est-à-dire sans les renforts des forces de l'ordre, car ses amis Momo et René, dont l'un vend le Belvédère, journal pour les sans-abris, et l'autre est employé à l'Interpascher à ranger les chariots, vont s'immiscer dans son entreprise. le père Boulon, pardon Bonichon, et ses enfants, dont principalement la fille Isabelle, ne sont pas bégueules, et il leur arrivait souvent de les rencontrer.

Est-ce une relation de cause à effet, l'alliance de l'écrou et du boulon, que l'on pourrait définir comme les organes mâles et femelles d'un assemblage, mais le père Bonichon entretenait de nombreuses relations avec des personnes du sexe opposé au sien.
Lire la suite ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Toujours un aussi grand plaisir à lire cet auteur !
Avec ce roman, non seulement ma collection s'enrichit d'un 7ème opus mais maintenant j'attends son 8ème avec impatience.
Le commissaire Saint Antoine momentanément absent pour cause d'infarctus, est remplacé par Igor Baltringor qui se dépêche de classé l'affaire du suicide d'un riche chef d'entreprise, qui plus est le roi du boulon.
À son retour, le commissaire Saint Antoine, pote du suicidé, n'y croit pas. Alors il remet l'affaire et Vaness' sa fliquette dans les bras du détective Cicéron. Bien évidement, Momo et René sont de la partie. D'ailleurs pour ce faire, René se pare de ses plus beaux atours pimentés de son vocabulaire bien à lui !
Donc les voici sur une affaire comme qui dirait "non-officielle" qui va les amener à côtoyer du beau monde. Pour certains, pas si beau que ça d'ailleurs !
Avec ce roman, l'auteur confirme ce que j'ai remarqué depuis ses deux derniers romans.
À savoir : son récit a plus de consistance et l'intrigue à du corps. Non, ne rigolez pas les lecteurs assidus ! Quand je dis "corps", bien sûr il y a toujours, Vaness', Brigitte et Jocelyne (non, Monique est toujours en taille XL), ce que je veux dire c'est que toute la bande à Cicéron affirme et associe les compétences de chacun pour résoudre l'enquête. du coup, elle est bien ficelée et crédible.
Son humour décalé est toujours omniprésent, du coup c'est très sportif pour les zygomatiques et qui plus est un bon antidépresseur.
C'est génial de suivre un auteur et de voir sa plume s'affirmée roman après roman tout en restant égal à lui même !
Lien : https://imagesderomans.blogs..
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tout est atypique dans ce polar, les Ciceron Angledroit et comparses (hommes et femmes), le langage (fleuri) l'intrigue, l'humour. Je pense que Ciceron on adhère ou pas. Moi j'adhère. J'ai passé un excellent moment avec ce doux-dingue
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
René a le savoir-vivre d'un goéland affamé.
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Video de Cicéron Angledroit (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cicéron Angledroit
"Les Cinq Doigts de Dieu n'y vont pas de main morte" compte parmi les premières œuvres de Claude Picq, plus connu sous le pseudonyme de Cicéron Angledroit.
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