Le prix de la liberté: Libye, les coulisses d'une négociation

Voici un livre-document qui ne traîne pas en longueur!
C'est le récit exemplaire d'un sauvetage et d'une réhabilitation menés de main de maître par une équipe décidée à mettre un terme serein et définitif à une infamie.
Marc Pierini détaille mais n'alourdit pas, ne juge pas. On lit la prose d'un haut fonctionnaire habitué à la rédaction de notes de synthèse destinées à renseigner, informer et éclairer les gouvernements.
Pour sortir les six infirmières bulgares et le médecin palestinien de ce piège lybien, il fallait amener une coopération médicale européenne et affronter les familles de victimes en colère avant d'obtenir leur pardon!
La nouvelle approche et la stratégie mise en oeuvre à partir de fin-2004 devaient prendre un tour davantage consensuel et compassionnel.
Dans cette stratégie appliquée, il faut être tenace et extrêmement vigilant.
Que de réunions, d'attentes, de confrontations, de montages...
Comme dans un marathon, la course n'est gagnée qu'une fois franchie la ligne d'arrivée: on ramène tous le monde à la maison.
Du beau boulot.
Marc Pierini fait allusion à l' album de Tintin le sceptre d'Ottokar et ses costumes de la garde royale qu'il trouve similaire aux tenues bulgares!
J'ai trouvé une autre similitude intéressante, entre Marc Pierini et le reporter à la houppe: le premier sera décoré par le président bulgare de la médaille de l'ordre du Cavalier de Madara, tandis que le second s'était vu décerner l'ordre du Pélican d'or par le roi Muskar XII de syldavie!