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Paris steampunk

« Le sang jamais n'oublie » est le premier tome d'une trilogie steampunk, Les Mystères de Larispem, qui se déroule à Paris à la fin du XIXème siècle ; il a remporté un prix pour la jeunesse et sa qualité mérite amplement qu'il ait été réédité en poche dans la collection Folio SF.
Le Paris steampunk imaginé par l'auteure est tout à fait dépaysant : l'insurrection de la Commune de Paris, dans laquelle une ouvrière relieuse et deux garçons bouchers ont joué un rôle déterminant, a été victorieuse et Paris est devenu une Cité-Etat indépendante.
On assiste dans les rues à des représentations théâtrales jouées par de petits automates, on circule en vapomobile et on se rend à la cathédrale de Notre-Dame, qui a été transformée en aérogare (!), pour prendre le dirigeable.
Paris a été rebaptisé Larispem, nouvelle dénomination empruntée à l'argot des bouchers des abattoirs de la Villette, et ses habitants recourent souvent à cet argot pour s'exprimer.
Les trois héros sont des adolescents : deux jeunes filles, une apprentie mécanicienne et une apprentie bouchère, ainsi qu'un jeune garçon, « un orphelin au passé mystérieux »; ils vont se trouver impliqués dans la redoutable conspiration des « Frères du sang ».
Les aristocrates ont en effet pour la plupart quitté Larispem, mais quelques-uns sont restés et cherchent à renverser le pouvoir en place, notamment en se servant d'enfants dont le sang modifié enlève tout libre arbitre aux personnes qu'ils imprègnent du sang en question.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman : outre son univers tout à fait séduisant, les personnages sont attachants, l'intrigue prenante et le livre bien écrit.
Je lirai donc volontiers la suite !


Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Lorsque j'ai vu que ce roman avait gagné le deuxième concours du premier roman jeunesse je n'ai pas hésité à m'en emparer car La Passe Miroir a été un tel coup de coeur, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de ce deuxième lauréat.

Larispem est une cité-état, anciennement connue sous le nom de Paris. L'aristocratie n'y existe plus et la caste majeure de la société est celle des bouchers. L'éducation est une priorité et la ville est à la pointe de la technologie en cette fin de 19ème siècle. On y suit trois personnages principaux : Liberté et Carmine, respectivement technicienne et louchébem, mais également Nathanaël, un orphelin.

Ce premier tome est plein de très bonne chose, l'univers très réaliste, alternatif à notre monde tel qu'on le connait, est très prometteur. Tout est très cohérent du point de vue de l'environnement et même des personnages, même si de mon point de vue ils manquent un peu de relief.

Ce qui me dérange le plus avec ce roman c'est que l'on sent du début à la fin que celui sert de mise en place. Il ne se passe pas grand chose du point de vue de l'action, puisque celle-ci ne commence à prendre forme qu'à la toute fin du livre. Je ne reproche rien aux histoires qui se déroulent en plusieurs tomes, mais là.... j'ai eu l'impression d'avoir juste lu le début d'un plus gros tout et ça m'a dérangée, un peu comme si en lisant Harry Potter, le premier tome s'arrêtait au moment où Harry rentre à Poudlard. On a eu toute la mise en place et... et rien du tout, voilà c'est la fin du roman. Personnellement je trouve que ce choix n'est pas judicieux et ça m'a un peu gâché ma lecture.

Cela ne retire en rien la qualité d'écriture de l'auteur, toute l'originalité de l'histoire et de l'arrière-plan choisi, ni le potentiel de ce roman. Mais j'ai eu plus l'impression de lire une bande-annonce, un extrait, qu'un roman à part entière. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce n'est pas abouti car on nous annonce un deuxième tome, mais j'aurais probablement préféré qu'il n'y ait qu'un seul roman qui regroupe toute l'intrigue.
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Ah! si les Communards n'avaient pas été massacrés...
Dans Les Mystères de Larispem, un vétéran de la Commune se demande au contraire:
«Si les Trois n'avaient pas eu l'idée d'utiliser les catacombes et les égouts pour prendre les Versaillais à revers et transformer en guérilla ce qui n'était qu'un massacre en règle, je ne sais pas ce qui se serait passé. Je suppose qu'il y aurait eu encore plus de morts, que Paris serait resté Paris et que les bourgeois et les nobles auraient continué à nous piétiner, des années et des années durant.»
Eh oui, on est dans un monde où les Communards ont gagné - Bon, après il ne faut y chercher ni une profonde réflexion politique ou historique, ni l'esprit de la Commune. Mais c'est un roman-ados sympa, une lecture agréable.
On se retrouve avec plaisir dans cette Cité-État nommée Larispem - Paris en argot des bouchers, à suivre trois jeunes héros plutôt attachants, deux amies, Liberté et Carmine, et un orphelin, Nathanaël, avec l'ingrédient romanesque efficace d'une société secrète d'aristos, Les Frères de sang, qui complote dans l'ombre sa vengeance...
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Avant de commencer cette critique, je tiens à remercier les éditions Gallimard jeunesse - on lit plus fort pour l'envoi de ce roman que j'ai vraiment tardé à lire. J'ai eu un a priori, rien qu'à la lecture de la quatrième de couverture. La science-fiction, les invention mécanique... tout ça c'est pas vraiment ma tasse de thé. Et puis je me suis lancée finalement dans cette lecture hier et en une journée, j'ai dévoré ce roman qui est finalement un coup de coeur. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences !

Nous sommes dans un monde bien éloigné du notre : La France a subit une deuxième révolution, tous les riches ont été assassinés, contraint a l'exil ou a vivre sans leur richesse.
"Les rayons n'étaient pas très fournis: beaucoup de livres étaient censurés par le gouvernement. Tout ce qui pouvait glorifier la noblesse, la bourgeoisie ou la religion avait été mis sur la liste des livres interdits. Les romans de Jules Verne, par contre, s'étalaient sur des mètres de rayonnage dans toutes les éditions existantes."
Paris n'existe plus et est devenue une cité état.
"Tu vois, Nathanaël, ce que je hais le plus chez les Larispemois, c'est cette façon de faire comme si Larispem était une cité entièrement neuve, née de leurs rêveries d'anarchistes. Voilà presque trente ans qu'ils changent le nom des rues, transforment les églises en club de discussion, en gares et en entrepôts. Pourquoi ? Pour que l'on oublie que Larispem n'est rien d'autre que Paris caché sous d'autres noms. "
Des inventions mécaniques sont présentes en grand notre dans le quotidien des habitants. Nous sommes en 1899 et dans 5 mois, on change de siècle. C'est dans cet univers incroyable que l'on suit trois jeunes adolescents qui n'ont pas grand chose en commun au départ de l'histoire mais que tout rassemble au fil des pages.

Je ne veux pas en dire trop au niveau de l'intrigue, pour ne pas trop en dévoiler, mais Lucie Pierrat-Pajot est en tout cas, une auteure qu'il va falloir suivre. le suspense est omniprésent et l'intrigue passionnante. Sa plume est belle et pour un premier roman c'est très réussi. Je reste malgré tout sur ma fin et j'ai vraiment hâte de lire la suite car le roman s'achève sans vraiment de fin à proprement parlé.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Je continue de lire de la fantasy pour préparer notre exposition à la bibliothèque en novembre et pourtant l'été n'est pas propice à ce genre. Mais il faut un coup d'avance pour proposer des thématiques aux lecteurs et donc me voilà dans ce monde imaginaire que j'apprécie beaucoup.

Je me suis plongée dans ce roman qui a gagné le concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard, Télérama et RTL. Et j'avoue que le choix ne dément pas le prix.
Tout de suite je me suis immergée dans l'univers de ce Paris nommé Larispem après la seconde révolution. Nous sommes en 1899 et les louchébems sont la classe dominante de cette cité -état.
Trois ados vont sortir de ce monde imaginaire: Liberté, une technicienne qui se trouvant au chômage va être employée par le gouvernement en place. Son amie Carmine , experte en couteaux, va voler avec Liberté un livre crypté convoité par les ennemis Les Frères du Sang.
Quand à l'orphelin Nathanël , son pouvoir l'attirera dans les filets d'un professeur de chimie qui désire le ramener à sa cause: reprendre les rênes de Larispem en faveur des aristocrates.

Lucie Pierrat-Pajot décrit un univers légèrement steampunk avec des aérostats dans le ciel, des vapomobiles côtoyant les chevaux dans des rues encombrées ( c'est toujours le cas en 2021).
Les personnages sont attachants : une énergie farouche et une audace transgressive les entraînent vers des missions périlleuses.
Même si ce premier tome n'aborde pas la thématique des robots ou des intelligences artificielles l'auteure utilise l'argot des bouchers pour nous plonger dans un Paris rétro où vit Jules Verne.

Des aventures palpitantes, des vengeances terribles s'annoncent.
Un futur riche en péripéties attend les ados épris de liberté qui devront combattre les adeptes de la magie noire.
Mais le cheval de Troie est en place chez les Frères du Sang.
Un premier tome efficace, convaincant et dépaysant.

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Et si on refaisait L Histoire ? ...
Et si la Commune de Paris n'avait pas été un échec ?
Et si à la suite de cette révolte les insurgés avait créé une ville-Etat dans laquelle des lois de refonte du langage, des rues et de l'Histoire (un peu à la 1984 d'Orwell) avait été mis en place ?

Avec tout cela on obtient le premier tome des Mystères de Larispem (petit clin d'oeil -si peu - déguisé au titre d'Eugène Sue ).
Un bon tome d'introduction dans lequel je me suis laissée emporter sans modération et que j'avais hâte de retrouver le soir en rentrant du travail.
Une uchronie à l'ambiance steampunk bien écrite et bien pensée - sans doute grâce aux lectures de l'auteur, ancienne professeur-documentaliste.

On se familiarise avec deux adolescents : Liberté et Nathanaël Janvier, un orphelin. En même temps que nous lecteurs, ces adolescents vont découvrir tout ce qui se cache derrière la propagande de ceux qui ont remporté la " Seconde Révolution" (=La Commune) et ainsi déchaîné la colère des "Frères de Sang" ( = les nobles, chassés de Paris après la Commune). Seulement, les anciens nobles, qui avaient Paris à leurs pieds ne comptent pas en rester là : alors vite, allons chercher le second tome pour savoir ce qu'il en est !
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La saga « Les mystères de Larispem » m'a été chaudement recommandée par Mikasa34 et, plus récemment, par Smoochybooks. Autant dire que j'y suis presque allée les yeux fermés ! Pourtant, j'ai eu énormément de mal à rentrer dans cet univers... Non pas qu'il soit inintéressant, bien au contraire, il est plutôt riche et original ! Mais je n'arrivais pas à m'attacher aux protagonistes et avais du mal avec le jargon des bouchers que je ne comprenais pas toujours. Étant donné que ce premier tome prend le temps de mettre chaque élément ou intrigue en place, j'ai également trouvé que les premiers chapitres/parties trainaient en longueur... C'est finalement lorsque j'ai compris comment le destin des personnages allaient se croiser que j'ai finalement adhéré au récit... J'en ai même redemandé et j'étais presque frustrée que l'ouvrage se termine ainsi. C'est surtout le dernier tiers du livre qui est dynamique ou rempli de révélations. C'est dommage que Lucie Pierrat-Pajot n'ait pas mieux distillé le suspense ou ses informations... On reste clairement sur notre faim. Toutefois, il faut avouer que l'univers est tellement riche qu'il est difficile de le survoler en quelques chapitres.

Ce monde est assez particulier, puisque l'histoire se situe à Paris... Sauf que ce n'est pas la capitale que nous connaissons ! Par exemple, il n'y a pas de Tour Eiffel. En effet, l'auteure propose une uchronie où le peuple a remporté une bataille décisive contre le Gouvernement... Or, ces membres déchus oeuvrent dans l'ombre depuis plusieurs années, bien décidés à reprendre leurs droits grâce à un fameux plan incluant ceux que l'on appelle les Frères de Sang... L'idée est intéressante. D'ailleurs, il me tarde de voir ce plan mis à exécution... J'ai également remarqué un bel hommage à Jules Verne et à l'univers steampunk. En ce qui concerne les personnages, trois sortent du lot : Liberté et Carmine, deux amies voleuses, ainsi que Nathanaël, un orphelin. Comme je l'ai dit précédemment, je n'ai pas réussi à m'attacher ou à m'identifier à eux. Ce ne sont pourtant pas des personnages clichés... J'ignore ce qui m'a bloquée... le fait est qu'il faudrait que je lise le second tome pour davantage les découvrir ou me faire une meilleure opinion d'eux.

Malgré le fait que le début du livre comporte des longueurs, je reste sur une note positive, car l'univers est véritablement passionnant. de plus, l'intrigue révélée dans le dernier tiers est très prometteuse... Quant à la plume de l'auteure, je dois reconnaître que ses descriptions sont un régal et permettent aisément d'imaginer l'univers dans lequel les protagonistes évoluent. Je suis curieuse de voir ce que la suite nous réserve et espère un second tome aussi dynamique que la fin de celui-ci...

Lien : https://lespagesquitournent...
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Larispem ou Paris sous le joug des communards

Dès le début, j'ai accroché au Paris alternatif proposé par l'autrice : un Paris renommé Larispem et façonné par les communards, l'autrice nous proposant une uchronie dans laquelle ceux-ci sont sortis vainqueurs de leur insurrection. Un point de dissension avec la réalité historique qui a directement impacté la France et sa capitale devenue une Cité-État indépendante, de laquelle nobles et fortunés ont été chassés, du moins ceux n'ayant pas accepté de renoncer à leurs privilèges.

Dirigé selon un principe de transparence et d'égalité, Larispem n'est cependant pas une nation exemplaire : les croyances religieuses sont entravées, le savoir contrôlé, certains livres censurés… Des principes qui ne seront pas sans rappeler ceux que l'on retrouve dans toute dictature ! Il est néanmoins indéniable que le sort du peuple est bien plus enviable depuis la victoire des Communards, et notamment le sort des femmes qui sont traitées sur un pied d'égalité.

Toutefois, certaines personnes regrettent le Paris d'autrefois et semblent s'organiser dans l'ombre pour renverser le gouvernement et retrouver leur place et leur pouvoir d'antan. Toute l'histoire autour des Frères de sang, un groupuscule qualifié de terroriste par les autorités, m'a fascinée, l'autrice utilisant à merveille le mythe du sang bleu pour offrir une intrigue dans laquelle le sang noble est effectivement différent de celui du commun des mortels. À cet égard, ses propriétés, que je vous laisserai le plaisir de découvrir, font froid dans le dos et laissent entrevoir un complot de grande envergure et de multiples dangers que ce soit pour nos protagonistes ou la Cité-État même.
Des personnages complémentaires et attachants !

Si le roman est trop court pour permettre à l'autrice d'approfondir la personnalité de chacun, j'ai apprécié la manière dont elle a su construire des personnages différents et complémentaires, dont on découvre les forces et faiblesses progressivement. Ainsi, Liberté est une adolescente au grand coeur qui perd ses moyens devant son béguin, mais qui n'hésite pas à sauter dans la Seine pour lui sauver la vie ; une adolescente qui tremble devant la Présidente, mais qui est douée pour réparer les machines et autres automatismes même quand elle doit travailler sous pression… de fil en aiguille, la jeune fille gagne confiance en elle jusqu'à nous impressionner.

Moins présente, sa meilleure amie, quant à elle, possède une sacrée force de caractère, cette bouchère ne tremblant pas devant le danger. Intrépide, elle nous permettra également de nous familiariser avec un milieu particulier dont on découvre les règles de langage étonnantes, pourtant tirées de notre propre histoire ! Les deux amies forment un duo atypique dont on ne doute jamais de la complicité et de l'efficacité, notamment pour dégoter et revendre d'anciens objets… Une activité illégale et non sans danger qui va d'ailleurs permettre à Liberté de mettre la main sur un ouvrage spécial, dont elle ne semble pas réaliser la valeur ni son importance dans une guerre qui se prépare dans l'ombre.

En parallèle de ces deux adolescentes, on suite Nathanaël, orphelin timoré dont la vie va prendre une tournure inattendue quand il fera une découverte étonnante sur lui-même. Une découverte qui va le mettre sur la route d'une orpheline dont le jeune âge cache une puissance certaine et un professeur étrange qui va lui ouvrir les portes d'un nouveau monde. D'abord assez fade, Nathanaël va petit à petit prendre sa vie en main, gagner confiance en lui et apprendre à décider pour et par lui-même. Une évolution réaliste qui laisse deviner le potentiel d'un adolescent qui va devoir choisir entre le destin qu'on tente de lui imposer et l'avenir dont il a envie !
Une ambiance soignée, entre immersion, steampunk et mystère

Au-delà des personnages auxquels je me suis attachée, Les mystères de Larispem peut également s'appuyer sur son ambiance particulièrement soignée qui permet de s'imaginer visiter ce Paris alternatif, d'en parcourir les rues, de (re)découvrir des monuments parisiens emblématiques transformés dans l'esprit de la Commune… J'ai également apprécié les touches de steampunk apportant un certain charme au récit, ainsi que le clin d'oeil de l'autrice à un célèbre auteur souvent associé au genre. Un auteur qui a laissé son empreinte dans notre monde, mais aussi contribué à façonner le nouveau visage de Larispem… Son imagination semble d'ailleurs être toujours mise à contribution, assurant ainsi un certain rayonnement technologique à la Cité-État.

Quant à la plume de Lucie Pierrat-Pajot, je l'ai trouvée très fluide et agréable. Bien qu'elle soit travaillée, elle demeure assez accessible pour plaire à un large public, d'autant que l'autrice veille à introduire assez de mystère et de suspense pour donner à chacun l'envie de tourner les pages les unes après les autres, et de se laisser prendre au jeu d'une histoire plus complexe qu'il n'y paraît. La fin laisse deviner de multiples complications pour les personnages, a fortiori pour une adolescente qui semble convoitée sans avoir conscience de sa véritable nature, et un adolescent bien trop conscient de sa nature, et de ce que l'on attend véritablement de lui, pour son propre bien !

En bref, mystère, complot, révélation et organisation secrète sont au programme de cette uchronie menée tambour battant. Une uchronie qui, en plus de permettre aux lecteurs de rencontrer des personnages attachants, va leur faire vivre moult dangers et les entraîner dans une spirale infernale qui menace de redessiner le visage politique d'une Cité-État en avance technologiquement, mais pas à l'abri du chaos. Les amateurs de steampunk devraient, en outre, apprécier l'ambiance et ceux souhaitant s'initier au genre en douceur, la plume de l'autrice qui allie simplicité, précision et fluidité. Pour ma part, je lirai la suite avec plaisir, curieuse de découvrir comment des destins a priori très différents vont se télescoper et le rôle de chacun dans une guerre qui semble inévitable.
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"Les mystères de Larispem, tome 1 : le sang jamais n'oublie" est un roman qui m'a agréablement surpris, d'autant plus que je suis une grande amatrice de l'univers steampunk que je trouve incroyable d'ingéniosité et surprenant. Ce livre propose une histoire située dans un Paris alternatif du XIXe siècle, rebaptisé Larispem, où les codes de la réalité sont bousculés par l'imaginaire.

On se plonge rapidement dans un monde riche et bien construit, où l'on retrouve des caractéristiques propres à l'univers steampunk, où la technologie du 19e siècle est combinée à des éléments futuristes imaginaires. Cela crée une ambiance rétrofuturiste captivante, où l'esthétique victorienne est mélangée à des avancées technologiques surprenantes.

L'auteur, Lucie Pierrat-Pajot, explore ingénieusement cette cité, place les premiers jalons de son intrigue, ce qui donne à l'ensemble une dimension encore plus fascinante. Larispem est une Cité-État indépendante où les bouchers constituent la caste dominante, une inversion des rôles traditionnels qui ajoute une couche de mystère à la société de Larispem. C'est d'ailleurs un fait intéressant par rapport à beaucoup d'ouvrages où on garde une hiérarchie codifiée qui se ressemble beaucoup.

Ce premier tome sert principalement d'introduction, et qui dit introduction, dit prendre le temps de placer le début des intrigues, les personnages, les lieux, les liens importants. de ce fait, quelques passages manquaient de rythme et prenaient du temps pour en comprendre les enjeux. Bien qu'il puisse y avoir quelques longueurs, j'ai apprécié de me laisser porter par l'histoire. L'auteur prend son temps, oui, ce qui m'a permis de m'immerger complètement dans cet univers alternatif.

Les personnages principaux, Liberté, Carmine et Nathanaël, se distinguent par leur originalité et leur intégration réussie dans l'univers steampunk. Chacun d'eux possède une palette de caractéristiques, d'aspirations et de failles qui les rendent exceptionnellement captivants. Ce qui les rend encore plus attachants, c'est leur complexité et leur psychologie bien développée, loin des stéréotypes parfaitement lisses. Ils exhibent des traits de caractère distincts, ce qui crée un réalisme appréciable. L'amitié entre Liberté et Carmine, mise en évidence lors de leurs expéditions nocturnes, ajoute une dimension dynamique à l'histoire, renforçant ainsi l'attachement du lecteur à ces personnages singuliers.

L'intrigue, quant à elle, s'éveille véritablement vers la conclusion du livre, lorsque la découverte fortuite d'un livre énigmatique ouvre la porte à une série d'événements mystérieux. Cette révélation marque le point de départ d'une intrigue qui promet de se dévoiler progressivement au fil des prochains tomes, stimulant ainsi la curiosité du lecteur et le maintenant en haleine.

En bref : malgré quelques longueurs, ce premier tome parvient à établir de manière solide les fondations de l'histoire, tout en maintenant un intérêt soutenu du lecteur pour la suite. L'auteur a accompli la création d'un univers steampunk fascinant et de personnages intrigants, et j'attends avec impatience de voir comment l'intrigue évoluera dans les prochains volumes. Ce livre offre une expérience immersive et prometteuse pour les amateurs du genre.
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Je suis très heureuse de découvrir cette série qui m'a enchantée!
En 1899, à la veille du Nouveau Siècle, Carmine, apprentie Louchebem et Liberté, jeune mécanicienne, dérobent des objets anciens pour les revendre. Elles mettent la main sur un livre plutôt étrange...
Dans cet univers, Paris n'est plus Paris mais Larispem, citée prospère et indépendante construite à la place de l'ancienne capitale. Après la Révolution de 1870, le peuple a mis dehors tous les aristocrates et a pris le pouvoir, mettant à l'honneur les Bouchers, que tout le monde admire et craint.
Les Bouchers possèdent un langage propre que le lecteur s'approprie bien vite.
Ainsi, la première lettre du mot est remplacée par L. Puis cette première lettre vient se placée en dernière position et on ajoute un suffixe au choix: em, oc, etc. (Paris; Larisp; Larispem)
Mais dans cet univers rétro-futuriste, un complot n'est-il pas en train d'être préparé? Les "Frères du sang" ont de bien étranges pouvoirs...
L'univers Créé par Lucie Pierrat-Pajot est bien pensé, original et palpitant! J'ai très vite été plongée dans cet univers de bouchers où la viande est partout!L'intrigue est très bien menée alternant tour à tour les périples de Liberté et Carmine puis les (més)aventures de Nathanaël...
C'est parti pour le tome 2
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