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Les mystères de Larispem tome 2 sur 3
EAN : 9782075081498
336 pages
Gallimard Jeunesse (25/05/2017)
4.04/5   220 notes
Résumé :
Au début du XXe siècle, les grands jeux de Larispem sont organisés. Carmine, Liberté et Nathanaël forment l'une des six équipes. Mais ils font aussi face à la redoutable comtesse Vérité, qui manoeuvre en secret pour s'emparer de la Cité-Etat. Ils doivent pour cela déchiffrer le livre de Louis d'Ombreville.
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Bianca et moi ayant adoré le premier tome, le sang n'oublie jamais, nous avons décidé de ne pas trop attendre pour lire la suite, toujours en lecture commune. Oserais-je ajouter qu'on ne change pas une équipe qui gagne, a fortiori pour un roman intitulé Les jeux du Siècle ? Et nous avons bien fait, ce deuxième tome confirmant tout le talent de l'autrice pour proposer une histoire captivante qui mêle avec habilité action, complot, amitié et ici, une petite pointe de romance. Ce sera d'ailleurs là mon seul bémol, n'ayant pas particulièrement apprécié les questionnements amoureux des personnages. Mais cela est un détail et présente un avantage non négligeable : rendre les personnages réalistes, après tout, ce sont encore des adolescents, et d'une certaine manière, très touchants.

Ainsi, Carmine qui tend à garder ses émotions pour elle-même s'ouvre un peu à Nathanaël, ce qui permet aux lecteurs de se sentir un peu plus proche de cette jeune fille d'une force de caractère impressionnante. Et du caractère, elle va en avoir besoin pour affronter un drame personnel et participer, aux côtés de Liberté et de Nathanaël, aux jeux du siècle ! Des jeux plutôt dangereux, dont on questionnera l'éthique, qui vont faire vivre aux personnages et aux lecteurs des moments intenses et forts en émotions. J'ai adoré suivre les personnages dans ces jeux et les voir faire face, avec plus ou moins d'aplomb, aux pièges qu'on a placés sur leur chemin. Je n'aurais clairement pas aimé être à leur place !

Le grand atout de ce tome est la manière dont l'autrice s'est arrangée pour réunir ses trois protagonistes qui vont devoir travailler ensemble pour gagner les jeux, ou au moins en sortir vivants ! Malheureusement, ce rapprochement n'empêchera pas deux personnages de prendre une décision que j'ai, à titre personnel, eu beaucoup de mal à comprendre. J'ai même été déçue qu'ils ne fassent pas preuve d'une plus grande confiance envers un autre personnage peut-être impulsif, mais qui, j'en suis persuadée, aurait réussi à comprendre. Mais force est de constater que ce mensonge par omission ajoute une certaine tension et du mystère à une intrigue qui n'en manquent déjà pas.

Car au-delà des jeux et d'une amitié pour laquelle on ne peut s'empêcher de frissonner, cette suite laisse de nouveau planer sur les personnages et Larispem une aura de danger de plus en plus prégnante et angoissante. La comtesse Vérité, une jeune femme absolument terrifiante, oeuvre et complote dans l'ombre pour assouvir sa vengeance et s'emparer d'une Cité-État soumise à de vives tensions internes, le pouvoir de la présidente semblant loin de faire l'unanimité. J'ai adoré la dimension politique avec des jeux de pouvoir qui se dévoilent petit à petit, mais surtout le côté complotiste amené par la comtesse qui, en plus d'être d'une fine intelligence, se révèle être une stratège hors pair.

Si l'on ne peut guère approuver ses desseins, et encore moins ses méthodes, difficile de ne pas comprendre son courroux face à ce qui lui est arrivé dans le passé, à elle et à sa famille. Cela rappelle d'ailleurs l'importance dans toute guerre de ne pas mettre complètement à terre l'adversaire sous peine d'une paix qui ne sera jamais assurée. Au fil des pages, on réalise également que le problème de Larispem ne se limite pas à la Comtesse et aux Frères du Sang bien décidés à rétablir leur rang, leur fortune et leur place au sein de la société. Il est bien plus profond, les révolutionnaires d'hier devenant les réactionnaires d'aujourd'hui qui jouent sans vergogne sur un roman national construit à leur gloire. Mais n'est-il pas contradictoire de prôner la domination d'une caste sur les autres dans une Cité-État construite sur des valeurs d'égalité ? Par et pour le peuple, un idéal qui semble petit à petit s'effriter sur l'autel de l'ambition politique de certains…

Bien que l'on reste dans une oeuvre de fiction, la question du terrorisme et de ses conséquences sur la stabilité politique d'une nation, en même temps que sur la confiance d'un peuple envers ses dirigeants, est amenée avec une certaine intelligence et sensibilité. On sent à quel point le peuple est effrayé par les attaques des Frères du Sang et que cette peur devient une arme aussi efficace que n'importe quelle autre… D'ailleurs, ce point parmi d'autres souligne toute la subtilité et l'intelligence de cette série. Si on peut y voir une simple oeuvre de fiction particulièrement rythmée, prenante et captivante, pour ma part, j'y vois une intrigue plus profonde qu'il n'y paraît. Peut-être pas dans la construction des personnages assez simple, mais dans les thématiques abordées, l'intelligence avec laquelle elles le sont, et la manière dont elles nous poussent à réfléchir à notre propre réalité et à certains événements traumatisants qui ont frappé notre pays.

Comme dans le premier tome, l'univers steampunk proposé et développé par l'autrice dans Les Jeux du Siècle m'a enchantée, d'autant qu'il est immersif tout en demeurant très accessible. J'ai adoré me plonger dans les recoins louches et sombres de la ville, découvrir des machines plus ou moins impressionnantes, en apprendre plus sur les pouvoirs du sang, et l'héritage de Louis d'Ombreville contenu dans un livre dont l'importance ET l'influence ne font aucun doute. Ce fut également un réel plaisir de me laisser emporter par la plume de l'autrice toujours aussi fluide et immersive. Cette autrice possède vraiment quelque chose qui rend la lecture de ses romans particulièrement addictive, peut-être un sens du phrasé qui permet de rapidement s'approprier son univers, à moins que ce ne soit une sensibilité propre qui permet aux lecteurs de s'attacher à ses personnages et ceci quel que soit son âge.

En conclusion, entre l'action omniprésente et haletante, des secrets qui menacent de diviser des personnages qui n'ont jamais autant eu besoin d'être soudés, et de multiples dangers intérieurs et extérieurs prêts à fondre sur Larispem, les pages défilent à vitesse grand V ! Pris dans les différents fils d'une intrigue plus complexe qu'il n'y paraît, les lecteurs n'ont pas d'autre choix que de se laisser guider par l'univers riche et immersif de Lucie Para Pajot, un univers steampunk qui mêle avec brio politique, complot, amitié et amour. Les jeux du siècle est un deuxième tome rythmé et captivant qui donne envie de se jeter sur une suite que l'on pressent riche en révélations, action et émotions.
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Dans ce deuxième tome des "Mystères de Larispem", les missions des trois héros vont se préciser.
Grâce aux jeux du siècle et surtout celui du jeu de l'oie, Liberté, Carmine et Nathanaël vont former une équipe soudée qui va gagner l'épreuve de la tour Verne.
Entre temps Liberté va pouvoir décoder le Livre avec le chiffre de Vigenère que les lecteurs pourront d'ailleurs utiliser pour leurs propres secrets en consultant la fin du tome.
La vengeance sera le moteur de Carmine la louchébem dont le père est mort des mains des Frères du Sang.
Quand à l'orphelin Nathanaël, il protègera la Présidente Lancien contre le conseiller Fiori qui désire le pouvoir.

Avec de nouveaux personnages qui entrent dans ce tome les intrigues se multiplient et les origines de Liberté et de l'orphelin se dévoilent.
Traîtrises, complots, manipulations, alliance malsaines vont se succéder et sans relâche le suspens continuer.
Un tome captivant et haletant où mon empathie pour ces trois héros badasses s'est déclarée.
En fermant le livre bien des questions se posent car les trois ados se trouvent séparés et Larispem doit être sauvé.: question de survie.
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Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tome deux que j'avais juste hâte de dévorer, à savoir celui des Mystères de Larispem ou la formidable saga signée Lucie Pierrat-Pajot. En tout cas, je ne suis pour l'instant absolument pas déçue de cette trilogie : le premier tome m'avait tout bonnement passionnée ; je l'avais trouvé pour ma part déjà très explosif et tout ce qu'il y a de plus prometteur, annonçant quelque chose de tout simplement é-norme pour la suite et je ne m'y suis résolument pas trompée. En effet, j'ai pour ainsi dire a-do-ré ce second tome, encore plus que le premier. Je l'avais pressenti que Les Jeux du siècle serait encore mieux que son prédécesseur, je le sentais, j'en étais convaincue et mon instinct, mon flair pour dénicher et prévoir les petites pépites littéraires, ne m'a nullement fait faux bond, bien au contraire ! Je suis si heureuse d'avoir pu continuer cette fabuleuse série livresque et je remercie pour cela les éditions Gallimard Jeunesse. Merci du fond du coeur pour ce somptueux envoi qui m'a résolument charmée et que j'ai savouré avec une authentique délectation !

Pour commencer, l'une des qualités indéniables de ce livre, c'est qu'il se lit littéralement comme un rien, c'est-à-dire qu'une fois que vous l'avez ouvert, il en devient à proprement parler impossible à lâcher avant de l'avoir terminé. Les Jeux du siècle est en effet assurément addictif. Ses pages se tournent toutes seules et les différents rebondissements du récit s'imbriquent parfaitement les uns avec les autres, tout s'enchaîne sans anicroche, ce qui rend la lecture de ce livre extrêmement fluide et haletante. Qui plus est, l'univers délicieusement steampunk crée par l'autrice est à mon sens aussi fascinant que terrifiant, tout ce qu'il y a de plus approfondi, creusé et passionnant. On sent véritablement à chaque ligne que l'on lit l'implication directe et entière de Lucie Pierrat-Pajot pour donner à son intrigue et au monde alternatif au nôtre dans lequel évoluent les personnages une réelle consistance et crédibilité.

Un autre point fort juste flagrant de cette incontournable série livresque, ce sont ses divers protagonistes, que je trouve une fois encore tout à fait surprenants, épatants et que l'on prend un authentique plaisir à suivre dans les méandres de cette cité-état modernisée qui recèle bien des coins sombres. Et justement, même si l'on s'inquiète constamment du sort de ses habitants et autres individus qui y déambulent, on ne peut pas s'empêcher de vouloir accompagner ces personnages d'encre et de papier jusqu'au bout. le désir impérieux de braver tous les dangers qui pavent leur chemin à leur côté se fait in fine le plus fort ! Pour ma part, je ressentais avant ma lecture de ce tome deux une vibrante excitation et une impatience à peine contenue à l'idée de retrouver ma farouche et magnifique Carmine, mon adorable et tout aussi superbe Liberté ainsi que mon choupinounours adoré Nathanaël et ce que je pressentais et espérais de toutes mes forces s'est produit : les trois réunis forment ensemble un trio du tonnerre que j'aime tout bonnement d'amour. Voilà, ça, c'est dit. Ce qui m'a aussi agréablement surprise pour ce qui est du traitement accordé aux personnages dans ce tome deux, c'est le fait que l'autrice ait décidé de laisser transparaître la vulnérabilité, même une part infime, et la culpabilité que chacun d'entre eux a pu ou peut encore éprouver. On perçoit la fébrilité et le chagrin qui rongent la plupart des figures emblématiques de ce récit comme si on lisait dans un livre ouvert et ce choix de mise à nue de leurs coeurs, de leurs sentiments, de faire montre entre eux et envers nous lecteurs d'une sensibilité et d'une honnêteté désarmante (et également bien souvent tranchante comme un couteau), permet à mon sens de les rendre plus proches de nous, plus humains et palpables. Cela en rend l'empathie que l'on ressent à leur égard d'autant plus intense et sincère. Et ça vaut notamment en ce qui concerne les antagonistes de l'intrigue qui sont selon moi indéniablement charismatiques et extrêmement attirants. Ce qui est grandement appréciable avec eux, c'est que Lucie Pierrat-Pajot a évité de se précipiter dans le piège traditionnel du manichéisme trop facile et évident. Les nombreux (mais pas trop non plus pour éviter de se perdre, rassurez-vous) personnages sont ainsi en réalité tout en nuances et on a envie alors d'épouser autant les ambitions et projets des uns que ceux des autres. Tout est in fine uniquement question de fierté et d'acquérir du pouvoir, toujours plus de pouvoir, afin d'avoir main basse sur la ville et la population et ne plus jamais se sentir en situation de faiblesse et de rabaissement de soi. A vrai dire, ceux que l'on prend pour les grands méchants loups de l'histoire sont, d'une part, tout ce qu'il y a de plus intéressants et creusés psychologiquement parlant ainsi qu'au niveau de leur background, de leur histoire personnelle ; on comprend en effet, et d'autant mieux dans ce tome deux, la démarche qu'ils suivent, comment ils en ont arrivés là. Ils font certes toujours autant froid dans le dos, et, pour être tout à fait franche, je dirais même plus qu'avant ; néanmoins, cela ne nous empêche pas de vouloir compatir à leur pitoyable, en terme de perte d'humanité et de dignité morale, sort. D'autre part, ils sont loin d'être les seuls à représenter une véritable menace pour Larispem et l'état de paix et de progrès relatif de la dite cité-état et de son idéologie égalitaire. La situation dans Les Jeux du siècle est effectivement beaucoup plus compliquée qu'il n'y paraît car, une fois encore, les personnages et leurs agissements, leur façon de penser, ne sont pas ni tout blancs ni tout noirs mais plutôt d'une teinte de gris aussi affirmée et frappante que celle du crayon de Donatien Mary qui a donné naissance aux remarquables illustrations qui ouvre majestueusement chaque chapitre et qui donnent d'autant plus vie au récit. Encore un indubitable et imparable atout dans la manche de ce livre que je me permets à juste titre de souligner en passant. Pour en revenir à mon propos originel, je dirais que la plume de Lucie Pierrat-Pajot a brillé ici par son intelligence brillante et redoutable car l'intrigue de ce tome deux nous réserve en effet bien des surprises et encore, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Que ce soit au niveau de l'avancement de l'intrigue ou du développement des personnages, tout s'accélère, les tenants et aboutissants de la saga se précisent et le tout nous promet un ultime dénouement tout simplement détonant et époustouflant, mark my words.

Avant de clore cette chronique, je souhaiterais juste consacrer un paragraphe à part à celle qui à mes yeux a vécu le plus impressionnant des glow up (terme anglophone qui désigne une incroyable transformation physique et/ou psychologique, ce qui est le cas ici pour la seconde catégorie), à savoir Liberté. Dans le tome un le sang jamais n'oublie, elle était déjà ma petite chouchoute, mon personnage favori entre tous, mais là, elle m'en a franchement bouché un coin tant elle est parvenue à me faire passer par une pléthore, notez la magnificence du mot employé, et ce n'est pas à la légère, d'émotions si complexes et électrisantes que j'en suis ressortie véritablement toute retournée. Je trouve que Lucie Pierrat-Pajot a réussi à faire vivre à cette héroïne qu'on n'apprécie pas suffisamment à sa juste valeur, et la principale concernée est elle-même la première à commettre cette impardonnable bévue, une évolution absolument in-cro-yable. Très sincèrement, les mots me manquent pour décrire l'ahurissante métamorphose de Liberté qui, au fil des pages et des épreuves des fameux Jeux du siècle, qui se trouvent être résolument à la hauteur de l'engouement qu'ils suscitent, passe d'une nature assurément prudente et réservée à déterminée à une autre sous le signe d'une détermination, d'un culot et d'une insoumission frondeuse et on ne peut plus contagieuse. En clair, Liberté porte plus que jamais bien son prénom au vu de son attitude flamboyante et extrêmement courageuse tendue vers un souffle nouveau, un besoin viscéral d'assumer son identité et de ne plus jamais se laisser manipuler, ni marcher sur les pieds. Il me tarde avant toute chose de savoir ce qu'il va advenir d'elle dans le troisième et dernier tome. Une chose est sûre, elle a tout mon soutien et mon approbation et je serai toujours de son côté, il n'y a pas à en douter !

Pour conclure, je dirai simplement que Les Jeux du siècle m'a pour ainsi dire littéralement laissée sur les fesses. Je ne vois pas très bien ce que je pourrais ajouter à tout ce que j'ai déblatéré de positif dans cette chronique, à part de foncer sans hésiter sur cette saga steampunk, thriller politique et fantastique (oui, tout ça à la fois) qui en vaut sacrément le détour. Pour ma part, je suis bien heureuse d'avoir le troisième opus, L'élixir ultime, en ma possession afin de pouvoir le dévorer séance tenante ! Même si cela signifiera que j'aurai alors terminé la saga et je ne suis absolument pas prête à faire mes adieux à Larispem, croyez-moi !
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" Les mystères de Larispem" est, sans contests possible et encore une fois, une aventure originale tout en mélangeant nos références, refaisant l'Histoire et créant une nouvelle culture de cette réalité alternative.

Lucie Pierrat-Pajot avait connu le succès, son premier tome fut primé avec sa présentation d'un Paris aux codes inversées et où la classe ouvrière et populaire devenait la Noblesse de cette société.

Nous nous habituons finalement au nouveau langage populaire imposé depuis le 1er tome et cela coule tout seul.



Rappelez-vous cet étrange Paris d'une autre réalité, renaissant des cendres de la Commune, se relevant de la chute des "sangs bleus" comme au temps de la Révolution, sang bleu au sens propre comme au figuré d'ailleurs (les lecteurs du premier tome voient de quoi je veux parler).



Paris, à présent Larispem, est gouverné par trois représentants des différentes classes sociales, une présidente ouvrière, un conseiller boucher et un conseiller scientifique (Jules Verne). L'équilibre tiendra t-il?

Larispem s'enrichit de ses prises d'insurrection de grande valeur, brille de ses répartitions égalitaires qui ont amélioré le niveau de vie du peuple. Elle est propulsée au sommet par ses réussites scientifiques guidées par Monsieur Jules Verne, obtenant des brevets industriels pour de fameuses inventions. Elle devient un nouvel État, enclavé dans l'état français et on lui envie sa prospérité et ses sources de rayonnement.



Il faudra sans doute prévoir de ne pas tomber sous les jalousies extérieures. et encore une fois, la cohabitation à trois reste très fragile, on le voit.



Ce qui nous intéresse surtout dans cette aventure, c'est ce qui se passe à l'intérieur de la cité-état car la Noblesse d'origine n'en a pas fini avec ce peuple qui lui a tout ravi. Ils se baptisent es frères de sang et sèment des troubles pour qu'on ne les oublie pas.

Elle prépare un retour mortel et le ver est déja dans le fruit.



En effet, nous nous rappelons de la nouvelle génération des frères de sang, cachée, dispersée sous de nouvelles identités, dans des Orphelinats ou adoptés.

Elle est le coeur du plan d'une oligarchie qui oeuvre en sous-main et rassemble ses troupes.

Des manipulations génétiques ont fait de ses enfants des êtres puissants doués de pouvoirs surnaturels, aussi sont-ils clairement précieux à retrouver. Une goutte de leur sang bleu suffit à plier les volontés.



Tout cela, le secret du sang et chaque identité, est consigné dans un livre codé que Liberté, une mécanicienne travaillant à la Tour des Trois, et sa meilleure amie Carmine, une bouchère, ont volé dans une demeure désertée afin de revendre ce qui avait encore de la valeur marchande.



Grain de sable au plan des nobles, Liberté ignore qu'elle est l'une des enfants recherchées mais elle va l'apprendre. Elevée comme une fille du peuple, elle ne sera pas forcément enclin à rejoindre le futur soulèvement des aristocrates.

Et un troisième personnage, Nathanaël, un orphelin, qui va lui révéler le secret de son sang, va se montrer un allié de poids. Nathanaël est menacé pour se rapprocher des filles et repérer le livre. Seulement, Nathanaël ne fera pas ce que l'on attend de lui. Marqué par une vie de brimades à l'orphelinat pour devenir l'arme attendue et secrètement opposé aux ambitions cruelles de sa classe, il opérera un travail de sape pour empêcher le prochain coup d'état.



Nous en sommes là. Nathaniel est "acheté" par des bouchers pour apprendre le métier.

La fête des Orphelins est une fête nationale et une bourse à l'emploi où les artisans misent sur de nouveaux apprentis. Certains diraient qu'ils sont achetés à l'orphelinat, d'autres diront qu'un don est fait à l'établissement pour son dévouement envers ses enfants à l'abandon

.

Pour fêter le passage au siècle suivant, nous tombons sur des jeux organisés, assez originaux, un jeu de l'oie grandeur nature, joué au dé sur les arrondissements de Larispem.



Tandis que Nathanaël et Liberté tentent de percer le code du livre, Carmine a aussi son rôle à jouer, sa famille fut bien placé pour renverser les nobles et les aristocrates ont la rancune tenace.



Voici donc les deux fils conducteurs à suivre, les manigances des frères de sang et de l'autre la vie quotidienne dans ce drôle de monde à l'équilibre précaire.

Les sentiments ne seront pas oubliés, Liberté souffrira de se trouver dans la ligne de mire des aristocrates, apprenant par là même ses véritables origines par sa mère qu'elle croyait une prolétaire.

Carmine, tête dure, se rapproche peu à peu de Nathanaël mais en sera t-il toujours de même quand elle apprendra que sa meilleure amie et son flirt sont du même sang que ceux qui ont tué son père?



On ne lâche pas non plus ce deuxième volume, les détails de cet univers renouvelé tient la route et les capacités fantastiques des aristocrates donnent du piquant à l'aventure.



Les caractères forgés dans l'effort des demoiselles et la sensibilité à fleur de peau de Nathanaël donne aussi une teinte originale, évitant des personnages clichés.

Tous sont animés de passion, diverse, mais Liberté sera la plus fragile. Trop de révélations, trop de pics quant à ses rondeurs, trop de mauvaises remarques sur ses origines hors État, trop de peines de coeur avec son amour contrarié vis à vis du frère charmeur de Carmine, nous la sentons sur un fil prête à exploser... Et la naissance de ce pouvoir du sang qui lui remet un nouveau pouvoir de répondre...

C'est assez existant et la cruauté des frères de sang, celle de la riche Comtesse Vérité, nous donne du bon méchant à détester.

Le gouvernement des Trois aurait bien à se soucier à rester uni et éviter les désaccords qui deviennent légion. Il est à espérer que les Jeux n'endormiront pas la vigilance.

Le pire est à venir.



Un très bon moment de lecture à suivre.
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Deuxième tome qui continue les mésaventures de nos trois héros, Nathanaël l'orphelin, Carmine la fougueuse louchébem et Liberté notre technicienne ingénieuse.
Nous entrons dans ce Paris de fin 1800, cité-état à l'avant-garde de la technologie de l'époque qui fait la jalousie de ses voisins dont la France.
Nos deux compères, Nathanaêl et Liberté après avoir découvert leur lien avec les Frères de Sang, décident de lutter contre leur chef, la comtesse Vérité qui trame dans l'ombre. Ils sont en possession d'un livre appartenu à Louis D'Ombreville, l'initiateur de ce pouvoir du sang et leur quête les mènent à des choix difficiles.
Ma conclusion sera pour le troisième tome qui semble aussi prometteur que les deux premiers.

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critiques presse (1)
Elbakin.net
24 janvier 2018
Ce deuxième roman confirme les qualités du premier et en estompe les petits défauts. Il se termine en suspens, avec une situation initiale qui a bien évolué, pas mal de nouveaux soucis à résoudre et des changements non négligeables à prendre en compte.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
- Comment tu fais pour avoir autant confiance en toi ? Je voudrais bien connaître ta recette.
[...]
- C'est simple. Amis ou pas, famille ou pas, au final, tu es le seul sur qui tu vas devoir compter toute ta vie. Alors autant entretenir de bonnes relations avec toi-même, non ? [...] Ne pas trop réfléchir, ça aide aussi.
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« Chaque semaine un dé sera lancé six fois, déterminant ainsi les déplacements des équipes. Tous les jours, l’une d’entre elles aura un défi à relever dans sa « case ».


Nos vaillants concurrents partiront du 20e arrondissement et remonteront les arrondissements à rebours jusqu’à la case du 1er. Si deux équipe tombent sur la même case, elles devront disputer la compétition l’une contre l’autre : la perdante sera éliminée.


Si une équipe échoue à son épreuve, elle sera également éliminée.


L’enjeu, vous le savez déjà, est de prendre place à bord de L’Esprit de la Commune lors de son vol inaugural, en compagnie de la Présidente. »
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« Quelle impression étrange, pensa Nathanaël, d’être comme un bibelot sur l’étagère d’un magasin ! » Des inconnus s’arrêtaient devant lui, le détaillant des pieds à la tête, et échangeaient, sans la moindre délicatesse, des commentaires à voix haute :
– Il est bien trop mignon, dit ainsi la tenancière d’un bistrot. Regarde-moi sa figure. Si je le mets derrière mon comptoir, j’aurai des comptes à rendre aux maris cocus.
– Mais pourquoi tu te fatigues ? lui répondit son amie. Il veut devenir boucher.
– Et alors ? Ils n’en voudront jamais chez les louchébems. Il est complètement monté en graine, sans une once de muscle. Faudra bien qu’il accepte ce qu’on lui propose, s’il veut pas rester sur le carreau.
Elles s’éloignèrent en continuant leur conversation, tandis que Nathanaël s’appliquait à garder un masque neutre sur son visage. Les professeurs les avaient prévenus qu’ils n’avaient pas leur mot à dire, l’employeur étant maître. Cependant, il sentait la moutarde lui monter au nez.
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On ne «trouve» pas le courage, c'est lui qui nous tombe dessus, en général quand on se rend compte que de toute façon on n'a pas le choix.
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A six-sept heures, le directeur de l'orphelinat, revêtu d'une toge d'apparat et d'une toque noire à pompon de soie, fit interruption dans le hall et frappa de ses mains:
- Remontez dans vos dortoirs ! annonça-t-il d'une voix forte. Vous avez une demi-heure pour enfiler un uniforme propre et parfaitement repassé, avant de revenir ici, impeccables.
Les orphelins laissèrent aussitôt tomber ce qu'ils étaient en train de faire et se précipitèrent dans les dortoirs en poussant des cris sauvages, se bousculant pour être le premier aux lavabos. Au moment où Nathanaël montait à son tour, il vit le directeur secouer la tête, consterné :
- Et c'est ça, la future génération de citoyens.....
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