Ils sont nombreux, ils viennent de toute l'Europe, poussés par la misère. Fuir une triste existence dans l'espoir d'une vie meilleur. Trois jours de train pour Szonja et sa cousine Marieka. Partir, s'éloigner de Sarvar et ses champs de houblon et de betterave.
Le travail en usine comme une promesse de liberté. La TASE (Textile Artificiel du Sud Est) de Vaulx-en-Velin, une usine chimique qui dévore le corps et l'âme de ses ouvriers, sera toujours mieux que l'absence d'avenir dans la campagne hongroise.
Soixante heures par semaine six jour sur sept
et ils dansaient le dimanche, en 1936 le Front Populaire leur fit espérer des lendemains qui chantent.
Au contact de travailleurs italiens ayant fui le fascisme, la jeune femme s'ouvre au monde. Elle n'est plus seule, sa vie sera plus belle, elle ne subira plus.
Une écriture blanche, presque froide pour nous conter la dure réalité de la vie ouvrière dans l'entre deux guerres.
Paola Pigani nous émeut et sous sa plume Lyon et sa triste banlieue brumeuse prennent vie, son roman, beau et poignant, touche au coeur, comme les photos de
Willy Ronis.
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http://www.baz-art.org/archi.. Commenter  J’apprécie         60