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EAN : 9782070144747
320 pages
Gallimard (13/03/2014)
2.68/5   22 notes
Résumé :
Invité à donner un séminaire dans l'une des grandes universités nord-américaines, un célèbre romancier argentin du nom de Renzi observe d'un oeil amusé les moeurs étranges de la vie académique aux Etats-Unis. Peu de temps après son arrivée, il entreprend une liaison érotico-amoureuse avec Ida Brown, jeune universitaire brillante, rebelle et énigmatique. Mais cette relation est brutalement interrompue par la mort de la jeune femme dans un accident de voiture. Les aut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

La 4ème de couverture promet : "Roman de campus puis histoire d'amour, ce thriller haletant...est une critique farouche du devenir des États-Unis ".
Avec des ingrédients pareils, logiquement on ne peut se tromper. Pourtant le bouquin, paru en 2013, a été plutôt boudé sur Babelio : seuls 3 critiques et pas des plus favorables. Comment est-ce possible ? Voilà ce qui m'incite à risquer le plongeon chez Piglia. En plus, après Charlie Brown, le héros exemplaire des Peanuts de Charles M. Schulz, pourquoi ne pas faire la connaissance d'Ida Brown ? Et finalement, Ricardo Piglia est un écrivain et essayiste argentin (1941-2017) qui a été professeur invité aux universités prestigieuses de Princeton et Harvard aux États-Unis.

C'est bien d'avoir de la suite dans les idées et d'être conséquent, par contre être têtu l'est nettement moins ! Et c'est ce qui m'est passé avec ce bouquin. J'aurais mieux fait d'avoir un peu plus de confiance dans les avis des Babeliotes.
J'ai abandonné la lecture après un bon tiers. Comme je suis plutôt optimiste, j'ai tendance à espérer que cela s'arrangera tôt ou tard, et ainsi il est rare que je donne forfait en cours de route.

Qu'est-ce que je reproche à "Pour Ida Brown" ?

D'abord, les multiples et trop longues divagations sur des auteurs nord-américains de seconde zone, peu ou pas connus en Europe et qui ne le deviendront probablement jamais.
Ensuite, un enchaînement de trop de détails insignifiants relatifs au protagoniste principal : ce qu'il mange et boit et où, le chemin qu'il prend pour aller dans une petite ville de A à B, ses rencontres sans lendemain, sans parler de ses incessantes cogitations qui ne mènent nulle part.

J'ai horreur de dénigrer une oeuvre littéraire, mais je ne rends service à personne en avançant des compliments fantaisistes comme Folio l'a fait sur la couverture de sa version poche.
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J'avais décidé d'acheter, à l'aveugle, trois livres coups de coeur de trois libraires différents. "Pour Ida Brown" de Ricardo Piglia fut celui déniché chez une libraire marseillaise. Je n'ai pas partagé son engouement pour cet ouvrage. J'ai eu plus de chance avec les deux autres.
Confronter un avis d'amateur à celui d'une personne avisée est toujours un exercice périlleux, mais n'est-ce pas le propre d'un site comme Babelio que de susciter l'audace chez les timorés anonymes. Je veux toutefois rester lucide et avouer que c'est moi qui n'étais pas prêt pour un aborder un tel ouvrage. Certes, sa forme narrative dissolue m'a un peu déstabilisé. Mais son environnement intellectuel a surtout mis en défaut ma culture de la littérature américaine. Il en est beaucoup question dans cet ouvrage. Et pour cause, le contexte d'ambiance de l'énigme qui s'offre à nous est celui du milieu universitaire nord-américain.
C'est en forgeant qu'on devient forgeron, me direz-vous, mais le marteau était un peu lourd pour mon bras d'apprenti.
Cet ouvrage est pourtant conçu comme une intrigue policière. Pourquoi Ida Brown est-elle morte ? Mais le cheminement de l'enquête, que le narrateur reprend à son compte après une conclusion plutôt hâtive de la part du FBI, y apparaît presque comme accessoire au regard de la volonté à peine voilée de la part de l'auteur (argentin) de faire preuve de son aisance dans les sphères intellectuelles. L'enquête très grossière n'entretient le suspense que par ses faiblesses. Elle fait un peu office de serpent de mer aux apparitions très occasionnelles. Il ne ressurgit que de temps à autre en maigre justification d'un sujet de roman qui paraîtra au final très accessoire. La prime étant donnée aux innombrables et infinies digressions d'un auteur qui veut attester de son intégration dans l'élite de la pensée moderne. de suprématie mondiale puisqu'américaine. Nul ne contestera toutefois la richesse des allusions bibliographiques. Mais c'est aussi l'écueil qui m'a rebuté. Je n'avais pas l'intention d'assister à un cours d'université pour finir dans un épilogue improbable à la crédibilité hasardeuse.
Je l'avais bien cherché avec mon idée de coup de coeur adopté. Heureusement qu'il y a toujours à prendre en tout. Surtout en littérature. J'ai l'avantage de faire mienne la maxime de Socrate lequel affirme avec lucidité : je sais que je ne sais rien. Et plus je lis plus je prends la dimension du gouffre béant de mon ignorance.
Aussi je respecte le choix de cette libraire. Donner son avis est une liberté. C'est le prosélytisme qui est condamnable. Et ce n'est pas en affichant un dessin en forme de coeur sur cet ouvrage en vitrine qu'elle m'a imposé quoi que soit. Elle a dit comme ci. Je dis comme ça. On en reste là. C'est un beau succès.
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En général, j'aime les romans qui ont pour cadre des universités. celui-ci me semblait donc assez attirant avec ce professeur argentin qui vient passer un an dans une université américaine. Il aura une liaison restée secrète avec une collègue appelée Ida Brown, or celle-ci sera retrouvée assassinée dans sa voiture. Il va alors mener lui-même l'enquête. J'ai eu du mal à suivre tellement c'est déconstruit, avec plein de digressions, des apartés politiques ou intellectuelles. Pour moi, c'est raté !
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Moi, ce n'est pas la quatrième de couverture alléchante qui m'a incité à lire ce roman mais une courte synthèse publicitaire publiée dans le Monde et signée Catherine Simon :
" Secrète, flamboyante, Ida Brown est une spécialiste de Dickens adepte du célibat, de l'humour caustique et des hôtels de luxe où elle retrouve ses amants. Après sa mort, inexplicable, Renzi, intellectuel argentin en séjour pour un an dans une université américaine, se lance dans l'enquête. «Campus novel », roman d'amour, thriller politique... Pour Ida Brown est tout cela à la fois ; un livre captivant, aussi finement orchestré qu'une partie d'échecs."

Convaincu par cette belle présentation, j'ai acheté le roman; J'ai failli renoncer en lisant les quatre critiques sur Babelio. Et la curiosité mêlée à la motivation pour peut-être trouver dans ce roman ce que les autres n'auraient pas vu, m'a incité à le lire.

Renzi, professeur d'université a une liaison avec une collègue. Elle est assassinée. Un lien est fait avec d'autres actes terroristes dans le milieu universitaire. Renzi poursuit l'enquête qui a été classée hâtivement par la police et en profite pour livrer ses réflexions sur la société américaine et les conditions d'émergence d'une pensée révolutionnaire qui passe à l'acte. C'est un polar d'intellectuel avec de nombreuses références à la littérature, certaines intéressantes, mais la narration se noie dans les détails et l'intrigue progresse avec une extrême lenteur.

Au final, une lecture usante et assoupissante, même si c'est bien écrit, bien construit, et érudit.

Je rejoins les avis déjà émis sur Babelio.
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Un exercice de style sur le milieu universitaire, ses marges et ses errances... Un manque de construction, peut-être.
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critiques presse (2)
LaPresse
21 juillet 2014
Références à la dictature en Argentine, propos sur des auteurs, des idées politiques, Pour Ida Brown évoque beaucoup de choses intéressantes, mais le tout donne un roman assez confus, où il se passe plein de choses et pas grand-chose en même temps.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lhumanite
24 mars 2014
Dans son dernier roman, Ricardo Piglia mêle avec force la réflexion politique et l’enjeu métaphysique dans une intrigue policière savante qui se passe sur un campus aux États-Unis.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Moi aussi je vivais dans un monde transparent et, attiré par une certaine cathexis monacale, essayais de suivre une routine fixe, même si je me sentais de plus en plus perturbé. Je souffrais de petits troubles qui produisaient en moi d’étranges effets. Je ne parvenais pas à dormir et, au cours de ces nuits d’insomnie, je sortais marcher. La ville avait l’air inhabitée et je m’enfonçais dans les quartiers sombres, comme un spectre. Je voyais les maisons dans les ténèbres de la nuit, les jardins ouverts ; j’écoutais la rumeur du vent entre les arbres et parfois j’entendais des voix et des bruits obscurs. Je pensais même que ces nuits blanches et mes déambulations dans les rues désertes étaient en réalité des rêves et, de fait, je me réveillais le matin, épuisé, sans être certain de ne pas avoir passé la nuit à me retourner dans mon lit, sans quitter la chambre.
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La jouissance ne peut pas se socialiser et ne respecte pas l’équivalenceI. Elle échappe à la logique économique. C’est pourquoi les utopies tendent à nier directement la sexualité, parce qu’elles ne peuvent pas la réglementer démocratiquement. Il y avait bien sûr des utopies sexuelles, mais elles étaient toujours arrogantes et despotiques. Les tirages au sort manipulés pour réglementer le choix des partenaires sexuels et améliorer la race dans La République de Platon ; l’esclavage philosophique désiré de Justine dans le roman de Sade ; les maisons closes dans la vie de Bataille ; les corps comme monnaie vivante dans les échanges aristocratiques de Klossowski.
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Les Psaumes sont pour la plupart des cantiques de mendiants qui faisaient entendre leurs litanies. Et dans l’Odyssée, Ulysse — déguisé en vagabond pour ne pas être reconnu — est obligé de se battre avec Iros, un mendiant qui traîne devant les portes du palais, à Ithaque.
Les vagabonds et les mendiants ont vu passer, assis sur le bord du chemin, des siècles d’histoire devant eux : les empires s’effondrent, les guerres se succèdent, les formes politiques et les systèmes économiques changent, mais il y a toujours quelqu’un qui mendie et erre dans les rues enveloppé dans des haillons.
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Il ne demandait jamais l’aumône, il trouvait des pièces de monnaie dans la rue et c’était là l’une de ses activités tout le long de la journée. Il suivait le rebord du trottoir, passait au peigne fin tout le pâté de maisons et trouvait toujours des pièces perdues. C’est au moment du dégel, lorsque le soleil fait fondre la neige, qu’il ramasse le plus d’argent, il se poste devant les grilles d’égout et il lui suffit d’un bout de tissu ou un morceau de grillage pour pêcher ce qui, dans son économie du passé, lui permet de survivre plusieurs jours. Tout le monde le connaît ici, et personne ne l’ennuie. « Ils sont aimables si on est aimable, ils ont peur si on a peur, ils sourient si on sourit » : c’était là une de ses conclusions sur le fonctionnement de la vie sociale.
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Dans l’île déserte, on rumine, on murmure, on parle entre ses dents, on pense. Personne ne peut savoir ce que nous tramons, les pensées ne peuvent pas se voir. Voilà en quoi consiste la clandestinité aujourd’hui, il faut se replier et reprendre de zéro. Nous vivons une époque de reflux et de défaite ; il faut être capable de rester seul pour recommencer. La nature a pris la précaution de faire invisibles les pensées. C’est le dernier refuge de la rébellion.
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ARGENT BRÛLÉ de Ricardo Piglia
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