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Critique de Dossier-de-l-Art


Alors qu'au XIXe siècle se répand un nouvel engouement romantique pour la nature et la vie champêtre, Joséphine de Beauharnais entreprend, avec l'aide de Jean-Marie Morel, l'aménagement du jardin du domaine de Malmaison qu'elle acquiert en 1799. Cette collaboration donnera naissance à un paysage exotique et raffiné qui, selon Joséphine elle-même, sera plus fréquenté que son propre salon. Pressentant peut-être qu'elle serait éphémère, elle chargea le peintre Auguste Garnerey de fixer cette délicieuse utopie antillaise. Ce charmant recueil rassemble les quelques aquarelles du peintre tandis que l'auteur, Christophe Pincemaille, biographe de Joséphine, raconte la genèse de chaque lieu. C'est l'occasion d'une véritable mise en abîme de ce jardin composé lui-même comme un tableau grandeur nature par les soins de Morel, à la fois peintre et architecte paysagiste. L'irrégularité volontaire des courbes et le mouvement des lignes font de ce domaine un lieu de plaisirs où contempler l'illusion d'une nature libre en apparence. La grande sensibilité de Joséphine, alliée à sa connaissance étendue de la botanique, agence le domaine comme son propre miroir. le rêve fragile ne durera guère ; à sa mort le domaine sera peu à peu morcelé, la serre détruite et les tulipiers remplacés par de l'avoine. Une promenade artistique à travers les pages de l'ouvrage permet d'en restituer le souvenir.

Par Maylis de Préval, critique parue dans L'Objet d'Art 549, octobre 2018
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