Michel Pinçon et
Monique Pinçon-Charlot, plus communément appelés « les Pinçon-Charlot » dans les facultés de sociologie, sont incontournables en sociologie. Il est très rare qu'un étudiant ou quelqu'un qui s'intéresse un peu à la sociologie ou plus largement à la société puisse échapper à ces deux sociologues. Ainsi, je me suis lancée dans la lecture de cet ouvrage au titre choc : La violence des riches.
Selon moi, on peut scinder cet ouvrage en deux, tant sur les idées et démonstration, que sur le nombre de pages. La première partie a été pour moi un « petit » calvaire ; ces sociologues ne faisaient que taper, et j'ai bien dit taper car il y a un grand manque d'objectivité selon moi, sur les riches, les bourgeois, appelez-les comme vous voulez. de même, sur
Nicolas Sarkozy qui est traîné dans la boue tout au long de cet ouvrage pour être « libéral », même si je conseillerais à ces deux auteurs de vérifier les écrits et dires de vrais libéraux au sens économique du terme, et d'être aussi trop amis avec les riches. Toutefois, cet homme est de droite, et revendique de manière ostentatoire son côté « bling-bling » et « néo-libéral ». Alors en quoi est-ce surprenant ou en quoi cela puisse être intéressant de le critiquer des pages et des pages ? D'autant plus, que
François Hollande ne fait lui l'objet que de quelques critiques, pourtant bien plus graves en idéologie, et en humanité ; et en plus se disant de gauche ?!
Personnellement, ces deux sociologues ne font pas, ici, dans cet ouvrage, un bon travail de sociologue, c'est-à-dire d'objectivation, de « refroidissement » de l'objet au sens durkheimien du terme.
Néanmoins, la seconde partie sur les explications ou les constats sociologiques de la pauvreté, de la précarité à travers l'emploi, et encore plus intéressant l'espace urbain (HLM, ZUS, etc) est vraiment un mine d'or. La sociologie reprend enfin ses droits dans cet ouvrage, et les théories foisonnent pour enrichir nos esprits et nos éventuels sens critiques.
Vous comprendrez donc que je suis plutôt mitigée sur cet ouvrage ; il est pas mal, mais il faut le prendre avec des pincettes, et faire la part des choses.
Encore une fois, et cela à peut-être ramener au titre choc de l'ouvrage, ces deux sociologues ont plutôt voulu vulgariser la sociologie et faire réagir (population dans toutes ses classes sociales, médias, politiciens, etc) qu'écrire un véritable essai sociologique...