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Nuits nantaises tome 1 sur 4
EAN : 9791026210832
311 pages
Librinova (12/06/2017)
4.09/5   94 notes
Résumé :
Nantes, 22 décembre 1989. Le cadavre de Luc Kazian, dit l'Arménien, est retrouvé en forêt de Touffou. Deux balles dans la peau, et partiellement calciné. Assassiné. Mais par qui ? Et qui était vraiment l'Arménien ? Un trafiquant de cocaïne notoire, comme le pense l'inspecteur Greg Brandt ? Un copain de virées avec qui écumer les bars et draguer les filles, comme le voit Bertrand, son premier et peut-être unique ami ? Un jeune orphelin perturbé, mais à l'esprit vif e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
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Années 80, le jeune Luc Kazian est retrouvé sauvagement assassiné.
Mais qui est l'auteur de ce terrible meurtre ? Et la victime est-elle réellement ce qu'elle parait être ?

La narration se fait à deux voix. Tout d'abord Bertrand, coiffeur de son état et meilleur ami de Luc. Puis Françoise la psy de Luc. Cette alternance permet de voir l'intrigue sous un angle différent.

Si le démarrage est un peu long et confus, il met rapidement le lecteur dans un état tel qu'il prend sympathie pour la victime, qui n'est pourtant pas un enfant de coeur.
Dans les nuits nantaises, on se retrouve vite dans le milieu de la nuit, avec ses violence et ses abus d'alcool, de stupéfiants et de sexe. Malgré tout je pense que l'auteur n'a pas poussé assez cette violence à son paroxysme
J'ai trouvé les personnages très bien travaillés, leur psychologie également. Surtout celle de Luc qui est le personnage principal , mort et que l'on découvre petit à petit à travers les yeux des autres personnages.

L'écriture de Carl Pineau est très agréable, bien travaillées également et s'adapte parfaitement aux personnages qui racontent son histoire.

L'intrigue est très bien menée, je n'ai pas vu arriver la chute et c'est peu dire. J'ai juste a regretter que le policier de l'enquête n'ai pas été plus présent. Je pense que dans les années 80 la balistique et autres techniques policières étaient déjà bien utilisés, ce style de détails auraient pu apporter un plus au roman (même si bien évidement la science n'était pas aussi fiable qu'aujourd'hui).

Pour conclure ce roman est addictif a souhait. On tourne les pages sans s'en rendre compte.. mais surtout on n'a aucune envie de refermer le roman avant la fin. Pour un premier roman c'est un très bon roman (avec quelques défauts, mais tout à fait pardonnable). Je suis donc sous le charme de Carl Pineau et vais suivre avec attention la suite de sa carrière… d'autant qu'il me semble que d'autres romans sont en préparation
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Titre : L'arménien
Auteur : Carl Pineau
Année : 2017
Editeur : Auto-édition
Résumé : Hiver 1989 dans la région Nantaise, un cadavre est retrouvé atrocement mutilé et partiellement calciné. La victime, rapidement identifiée, est un jeune homme nommé Luc Kazian, petit trafiquant notoire surnommé l'arménien. L'inspecteur Greg Brandt, chargé de l'enquête, plonge dans le passé du jeune homme pour tenter de démasquer l'auteur de ce meurtre infâme.
Mon humble avis : Après plusieurs lectures de romans auto-édités infructueuses je me plongeais dans le roman de Carl Pineau avec perplexité. Encore un auteur à qui je devrais avouer mon incapacité à rédiger un billet par manque d'intérêt et de motivation ? Encore un texte qui, à mon humble avis, aurait mérité moultes relectures avant d'être présenté au public ? Sachant que tout avis est éminemment subjectif, je ne prétends en aucun cas détenir une quelconque vérité et je profite de ce petit billet pour dire aux auteurs recalés à quel point j'en suis, une nouvelle fois, désolé. Ceci étant dit, revenons au texte de Pineau, un polar assez court dont la biographie de l'auteur m'indiquait le suivi de cours universitaires de création littéraire. Gage de qualité ? Assurément au vu du texte développé dans ce roman à deux voix. L'écriture de Pineau est fluide, les flash-backs incessants sont extrêmement bien dosés et apporte au lecteur des indices et des indications dispensés avec parcimonie tout au long de la lecture. Un vrai savoir-faire de l'auteur rendant son texte assez addictif à défaut d'être original. Nous sommes ici dans une enquête classique, les personnages comme celui de Bertrand (le meilleur ami de la victime) ou Françoise (sa psy) sont bien troussés mais je dois avouer une petite frustration quant au personnage de l'inspecteur Brandt qui lui, est à peine esquissé. L'arménien est un roman qui se lit facilement, dont la construction est maîtrisé de bout en bout, une oeuvre qui recèle un certain nombre de coups de théâtre propre à ce genre de littérature. La description des folles nuits nantaises des années 80 y est plutôt bien rendue et l'empathie pour la victime est totale grâce à la plume efficace et précise de Pineau qui n'est jamais aussi à l'aise que dans le portrait de personnages aux failles manifestes et béantes. L'arménien est donc, à mon humble avis, un bon polar souffrant parfois il est vrai d'un peu de naïveté dans les dialogues ce qui n'entrave en aucun cas le plaisir de lecture ressenti auprès de Bertrand et Françoise les deux narrateurs de ce texte. Une enquête qui tient la route, des personnages attachants, Carl Pineau est décidément un auteur à suivre.
J'achète ? : Oui et surtout si tu es fan d'enquête, si tu t'es trémoussé en boîte de nuit au cours des années 80 et si tu es fan de jeu à la nantaise, tu passeras un bon moment de lecture avec ce thriller.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Un polar français des années 80 (drogue, sexe, et funk).
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Tout d'abord merci à l'auteur @carl Pineau pour l'envoi de son premier tome d'une série policière française.
La couverture bleutée attire vraiment le regard. Une silhouette errant dans les rues de Nantes.
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Une enquête policière tout ce qu'il y a de plus classique dans la trame.
Deux narrations, Françoise la psychologue et Bertrand le coiffeur.
Des alternances de tons (l'un assez formel et l'autre assez cru dans les propos et aussi un peu "fouillis"), qui m'ont dérouté tout le long de ma lecture. Est-ce voulu? Pour empêcher le lecteur de trouver l'assassin trop tôt?
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L'écriture est maîtrisée de bout en bout; le scénario addictif sans être original nous mène dans les méandres des nuits sombres et glauques de la ville nantaise. Avec ses dessous, ses travers, ses "orgies alcoolisées et fumeuses (!)", ses "bastons" et tout ça en version technicolor des années 80.
Si vous avez à peu près mon âge, vous aussi avez connu les tubes funky des discothèques, donc vous passerez en "mode nostalgie" dans ce récit.
L'auteur a émaillé son texte par des références de cette époque: voiture, coupe, vêtements, musique....et cela fait du bien, j'ai eu l'impression de revenir à mes 17 ans...comme Luc (l'arménien tué au début de l'histoire).
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Le seul hic que j'aurais à donner, c'est que l'inspecteur de police, qui est le personnage récurrent de cette série, est peu présent finalement. Est-ce voulu là encore par l'auteur? Pour l'annoncer, le préparer, l'étoffer petit à petit?
Parlons de la fin (je ne spoile pas). Je n'ai pas vu venir l'identité de l'assassin. Vraiment pas. Les indices sont donnés au fur et à mesure de l'intrigue (juste bien dosés), on s'attend donc à une révélation massive à l'américaine (sortez la mitraillette et le gros lance-flammes). Mais non, nous sommes dans l'ambiance intimiste et sensible de la "french touch", ne l'oubliez pas, et l'auteur a réussi un tour de force: celui de l'empathie pour les assassins.
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Au final, une enquête classique bien menée, des personnages tout en nuances et le twist bien tourné. Je recommande à tous les amoureux de polar glauque avec une ambiance "pulp fiction" à la française.
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Avec son premier roman, l'auteur, Carl Pineau, fait le pari de nous embraquer dans les années 80, ce qui est très intéressant et je dois dire que de ce côté-là on est servi…. L'ambiance est vraiment palpable et tellement bien retranscrite qu'on s'y croirait.

Une histoire somme toute banale, un caïd des nuits nantaises qui se fait assassiner, cela aurait pu être une histoire simple, sans fioriture qui aurait fait passer un bon moment, sans laisser de souvenir impérissable. Mais l'auteur a un vrai talent et la construction narrative est excellente avec ces flashbacks, permettant peu à peu au lecteur de comprendre pourquoi le personnage principal, Luc, est retrouvé mort ce 22 décembre 1989, deux balles dans la peau, partiellement calciné…

L'auteur a réussi le tour de force de m'entrainer dans cette ambiance sombre du monde de la nuit, avec cette liberté qui prédominait au début des années 80, avec sexe à gogo, sans protection… C'est glauque, c'est cru, c'est noir et tellement bien construit que l'on visualise la drogue, les dealers, les boites de nuit avec ces videurs, bâtis comme des armoires… King Kong, un personnage secondaire archétype des nuits chaudes…

Bertrand, coiffeur et seul véritable ami de Luc., qu'on aime et déteste à la fois, queutard sans vergogne, confronté à la perte de son meilleur ami… Petite frappe des milieux nantais, dealer d'herbe à ses heures, mais avec de l'honneur, car ne veut pas toucher à la drogue dure… Qui fera connaître les endroits les plus mal famés de Nantes à Luca… Il va l'initier au monde de la nuit, comme un grand frère qui guide…

Françoise, psy de Luc depuis son enfance, qui a développé des liens qui peuvent sembler particuliers, mais que l'on arrive à comprendre au fil de la lecture.

La trame est différente de ce que j'ai pu lire jusqu'à aujourd'hui, puisque ce n'est pas réellement un déroulé d'enquête policière que nous suivons, mais la voix de ses amis qui nous font remonter le fil des évènements.

Carl Pineau, propose une intrigue très bien bien ficelée qui peut sembler débuter lentement, mais qui peu à peu entraine le lecteur vers des révélations qui donnent envie de poursuivre la lecture pour comprendre et surtout apprendre à connaitre ces personnages très bien construits, très différents les uns des autres, certains détestables, d'autres attachants… Un langage très crue,parfois vulgaire, qui peut choquer… Mais auquel on se fait très bien puisqu'il cadre parfaitement aux personnages et à l'atmosphère des années 80.

J'ai particulièrement apprécié l'alternance des points de vue et celle alternance entre passé et présent… Même si parfois, il fallait que je m'accroche pour savoir qui parlait … Les indications de temps restent assez floues, certainement voulues par l'auteur pour dérouter son lecteur et l'obliger à se concentrer sur l'intrigue et la construction narrative.

L'auteur parsème son histoire des évènements majeurs des années 80, l'élection de Mitterrand… La chute du mur de Berlin… La découverte du Sida et surtout l'impact que cela va avoir sur les relations sexuelles, la prise de conscience du danger des MST… Mais surtout la transcription de la vie des jeunes de cité et la seule échappatoire qu'ils trouvent en dealant, la place qu'ils ont du mal à se faire sans ces années « touches pas à mon pote » et le racisme auquel ils sont confrontés… En fin de compte, même si les choses ont quelque peu changé… Malgré les années d'écart… Peu des choses ont changé… Dans l'esprit de certaines personnes…

La couverture, faite «maison» présente bien l'ambiance froide et sombre des nuits nantaises dans laquelle le lecteur va plonger.

Pour un premier roman, l'auteur propose un excellent livre, auquel je n'ai trouvé aucun défaut, une plume très bien travaillée et un talent d'écrivain pour le plus grand plaisir des lecteurs amoureux des bons polars.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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Roman d'une improbable amitié au coeur des années fric et frime, L'Arménien retrace les frasques nocturnes et fatales d'un coiffeur trentenaire et d'un jeune exilé ravagé par des événements traumatisants. Recueilli par une parente, Luc Kazian cherche à se reconstruire après avoir assisté impuissant à l'assassinat de ses deux parents alors qu'il était âgé de sept ans. Après de longues années de thérapie, l'état de ce dernier semble s'être stabilisé. Malheureusement, sa rencontre avec Bertrand va faire voler en éclats ce fragile équilibre et précipiter sa chute vers une fin tragique. Son corps, mutilé et criblé de balles, est retrouvé dans une forêt de la banlieue nantaise. Pourquoi un tel acharnement ? A-t-il fait l'objet d'un règlement de compte entre malfrats ? Les démons du passé ont-ils encore frappé ? Qui était-il vraiment ?

Bienvenue dans le milieu interlope des noctambules nantais des années 1980. Un univers dominé par les paillettes et les illusions où l'on croise des bimbos désabusées dont le rimmel bave vilainement et des dealers à la petite semaine qui flambent leur vie à défaut de la vivre. Dans ce troublant roman polyphonique habilement dosé en rebondissements, l'auteur nous campe les portraits, dénués de toute concession ou manichéisme, de personnages écorchés qu'un enchaînement d'événements dramatiques va faire dériver vers des rivages où ils ont perdu toute notion d'humanité.
Sombre et implacable, ce premier roman de Carl Pineau devrait combler les attentes des amateurs de polars urbains dopés à la testostérone !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Il marqua un silence, puis il eut un air préoccupé.

– Ce crime est un des plus sanglants qu’il m’ait été donné de voir. L’assassin de Luc devait avoir de sérieux griefs contre lui. Il voulait être certain qu’il ne survivrait pas. Or vous êtes une des personnes à qui Luc aurait pu se confier. Peut-être même la seule ? Croyez en mon expérience, lorsque l’on a perdu quelqu’un de cher, vivre sans savoir est le pire des poisons.
Il me regarda avec insistance, sans dissimuler son intérêt pour ma réponse.
– Je vous assure que j’aimerais vous être utile. Depuis quelque temps, Luc ne me racontait plus grand-chose d’intime.
– Et ce, « quelque temps » datait depuis combien de temps ?
Je réfléchis plusieurs secondes.
– Vous suggérez qu’il y aurait eu un événement déclen­cheur… Peut-être. Mais je vous le répète, rien ne me vient à l’esprit.
Greg Brandt hocha la tête avec résignation.
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Je racontai à Greg Brandt l’exécution des parents de Luc. Puis lui parlai du garçon meurtri et déraciné, traumatisé par le choc émotionnel d’une agression où sa vie avait été menacée. Greg Brandt se montra attentif et ne m’interrompit pas.
– Luc a dû batailler pour se débarrasser des influences de ce passé. C’est terrible comme le destin s’acharne sur certains. Mais pourquoi m’avoir parlé de vos soupçons ?
Greg Brandt se gratta le cou.
– Je ne sais pas, madame de Juignain. Une intuition… Peut-être en raison de votre métier. Il n’est pas très différent du mien en fin de compte. Nous devons découvrir ce qu’il y a au fond des gens. Au-delà même de ce qu’ils prétendent nous faire croire.
La réflexion me déconcerta. J’eus envie de lui adresser une réplique mordante, mais me contentai d’une moue sceptique qu’il reçut sans sourciller.
– Écoutez, ajouta-t-il, j’ignorais l’histoire de ce garçon. Je compatis vraiment. Je comprends aussi que vous n’ayez rien à me dire, pour l’instant.
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Acculé par des dettes de poker et pour financer ma propre consommation, j'avais mis en place un trafic de hachish et de marijuana.
Pour des raisons personnelles, j'ai une dent contre les dealers, je suis déterminé à démanteler le trafic de cocaïne et d'héroïne.
Et puis, c'est plus facile de mourir que de tuer. Tuer, on doit le porter toute une vie, alors que mourir, c'est juste fini.
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- Mais dites-moi, Bertrand, fe n’est pas l’un de fos habitués dont parle la rubrique Faits Difers ?
La vieille rombière avait postillonné tous azimuts. Je jetai un coup d’œil au titre de l’article : Macabre découverte dans la banlieue de Nantes. Une vive douleur me dézingua l’estomac, je lui arrachai le canard des mains et me précipitai vers l’accueil. Je dépliai les feuilles sur le comptoir. L’article se trouvait en page trois.
- Bordel, c’est pas vrai !
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– Inutile de vous mentir. Nous suivions Luc Kazian depuis plusieurs mois. Le milieu nantais, ce n’est pas la mafia sicilienne, mais il y a une hiérarchie. Et nous en connaissons les maillons. C’est notre rôle. Or Luc s’y était rapidement fait un nom. Depuis quelques années, le trafic de cocaïne a explosé, les prix ont tellement chuté que n’importe quel petit crétin peut s’en procurer. Nous pensons que Luc n’y était pas étranger. Et dans ce cas, il devait déranger du monde… Mais peut-être que je ne vous apprends rien ?
Sa question me laissa sans voix. Il jeta un coup d’œil vers Diane, comme s’il craignait qu’elle ne l’entende. Puis il m’interrogea de façon soudaine.
– Luc a fait deux voyages en Asie au cours des derniers mois, vous étiez au courant ?
– Pas du tout. Ce que vous me racontez me surprend au plus haut point. Luc vivait certes un peu en marge, mais c’était inévitable avec un passé comme le sien…
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Où Françoise trouve-t-elle une valise dans l'appartement de Luc ?

sous son lit
dans une commode
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