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EAN : 9782864243120
247 pages
Editions Métailié (19/05/1999)
3.69/5   8 notes
Résumé :
Sous ce titre sont regroupés des récits dont certains avaient paru en France en 1971 et toute une série de textes restés inédits en français.
Contes brefs qui nous confrontent à un des univers les plus étranges qu'il nous ait été donné de lire. Les conduites apparemment les plus banales y sont prises en charge par une logique folle qui les fait déboucher sur des issues à la fois surréelles, absurdes et grinçantes. Ainsi, la famine mène à l'autodévoration, l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Virgilio Piñera (1912-1979) est un écrivain cubain, à la fois poète, romancier, nouvelliste, auteur de théâtre et d'essais, et traducteur. Vivant à Buenos Aires (où il a rencontré Borges) depuis 1946, il rentre à Cuba en 1958, quelques mois avant la Révolution qui renverse Batista. D'abord favorable au régime castriste, il connaît un certain succès, mais sera censuré dès 1961, en raison de son homosexualité et de sa prise de distance par rapport à la politique cubaine. Il meurt dans la solitude en 1979.
Les 46 "contes froids" de ce recueil (de 1 à 25 pages pour le plus long) ont pour point commun d'être absurdes, empreints d'une logique irrationnelle dépourvue de toute forme de sentiments, où les problèmes sont résolus de manière pragmatique mais horrifique. Par exemple "La viande", dans laquelle les habitants d'un village touché par la famine solutionnent la crise en mangeant chacun leur propre chair ; ou "Durant l'insomnie", pendant laquelle un homme, ne trouvant pas le sommeil, se suicide au petit matin : "Quoi de plus tenace que l'insomnie ?". Rien n'est normal, tout est étrange, mais paradoxalement tout semble faire partie du quotidien le plus terre à terre et apparaît parfaitement banal.
C'est tellement absurde et surréaliste que ça en devient parfois burlesque, toujours ironique, on frôle la satire politique dans certains contes ("Le combat", "Monsieur le Ministre", "Le grand escalier du Palais de justice"). Ces contes, narrés sans fioritures, sont certainement des modèles du genre, mais je les ai peu appréciés, restant plutôt hermétique à cet univers. Une lecture qui m'a donc laissée plutôt... froide.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Pour continuer la découverte de la littérature cubaine, un auteur marginal peut être mais encensé dans un certain Monde.
Une petite cinquantaine de textes, courts et même parfois très courts.
Les nouveaux contes froids sont terribles, déstabilisants, effrayants.
On y trouve les obsessions de l'auteur
Sur la chair, la disparition de la chair ...
Sur le corps sur ce qui constitue un corps, ses différents morceaux qui se combinent et se mélangent ...
Sur les rencontres entre individus, rencontres fusionnelles et mêmes plus que fusionnelles si c'est possible, rencontres mêlant les corps et les chairs jusqu'à l'obsession ...
L'écriture de ces textes datent des années 1944 ... à 1961 surprenante de modernité, surprenante de fantaisies.
Après ... on y croit ou pas ... on se laisse prendre par ce que certains appèleront magie ... pour ma part, à quelques exceptions près ... j'ai perdu pied.
Je crois que je n'apprécie pas les contes, il doit me manquer une case dans mon système imaginaire mais heureusement tout le monde n'a pas les mêmes goûts !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais plus qu'à poser ma tête sur le billot. Lorsque nous avons perdu les réserves de candeur que chacun d'entre nous possède à des degrés divers, les palliatifs sont mis au rebut. Un matin, je fus frappé de stupéfaction en voyant l'éboueur emporter mon lit, ma baignoire et mon bouclier. Je le suppliais de m'emporter moi aussi; mais il me répondit, comble d'ironie, que je partirais dans un autre camion qui passerait me prendre : en temps utiles.

L'ennemi
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Manchon était très énervé ; il s'est énervé davantage quand je lui ai fait savoir que je n'avais pas l'intention de quitter Cuba.
- mais c'est devenu invivable, ici ; les communistes ont tout raflé... tu vas pas me raconter que t'es communiste.
- Bien sûr que non, mais je quitterai pas Cuba.
- Alors, ça me dépasse. Ils t'ont tout pris.
- D'accord, je lui dis, tout, sauf la possibilité de rester à Cuba. C'est déjà quelque chose ; pour moi moins.
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Je me déteste, je crois être détesté par mes semblables, tout ce que j’écris est détestable et, je le crois, détesté.
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Mais voilà, on se prend pour un aigle et, un beau jour, on s’aperçoit brusquement qu’on est un âne.
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Lorsque nous sommes enfants, l'enfer n'est que le nom du diable dans la bouche de nos parents.
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