La légende du chien noir

La famille Lespérance vit dans une haute maison rose, entourée d'arbres. En cette saison hivernale, un manteau de neige a recouvert le toit. Au petit matin, Monsieur Lespérance aperçoit à travers la vitre « un chien noir, gros comme un tigre ». Etonné et apeuré, il appelle la police qui lui dit de ne surtout pas sortir de chez lui. Sa femme se lève à son tour et voit rôder le chien « gros comme un éléphant ». Effrayée, elle plonge tout le monde dans la pénombre, histoire de faire croire que la maison est vide. de la salle de bain où elle est en train de se brosser les dents, Madeleine la grande fille appelle ses parents, terrorisée, elle vient d'observer par les carreaux « un chien noir, gros comme un tyrannosaure Rex ». Ils tirent les rideaux. de sa chambre, Maurice, le grand garçon, regarde par sa fenêtre le « chien noir, gros comme un Sasquatch ». Parents et enfants se cachent alors sous des couvertures... Mais les Lespérance ne sont pas au complet : voilà Mini qui arrive, la plus petite de la famille. « Vous êtes ridicules ! » leur dit-elle en se chaussant et en revêtant son anorak jaune poussin. Sa famille n'a pas le temps de la mettre en garde, Mini est déjà dehors ! Est-elle inconsciente, naïve, ou courageuse ? Comment va-t-elle affronter ce grand chien noir ? En chantant, peut-être...
Un très bel album sur la peur de l'autre, de celui que l'on ne connaît pas. La peur qui déforme la réalité. La rumeur du monde qui enfle et se propage pour disparaître enfin quand la bienveillance et la tolérance se font jour. La construction narrative répétitive et les dialogues brefs et rythmés mettent l'accent sur cette peur panique qui envahit la maisonnée. Quant à la chanson de Mini, elle apaise, soulage et réconforte. Et n'oublions pas de parler des illustrations, un mélange de petites gravures et d' aquarelles surannées aux couleurs lumineuses, foisonnantes d'idées et de détails.
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Les membres de la famille Hope se réveillent un matin d'hier et aperçoivent chacun leur tour un chien noir à travers la fenêtre, qui devient de plus en plus énorme au fil des pages. Que vont-ils faire ? Heureusement, Petite, la benjamine de la famille, ose franchir la porte…

Un très joli conte sur le thème de la peur de l'inconnu, avec des illustrations sublimes qui nous plongent dans une ambiance à la frontière de l'onirique. Une maison de guingois et des scènes d'extérieur superbes font de cet album un petit bijou.
Mention spéciale pour la double page représentant le chien en gros plan, effrayante à souhait et qui produit son petit effet à chaque lecture. Les enfants qui aiment avoir une petite frousse vont adorer ! (Attention par contre aux enfants facilement apeurés, ils risquent de moins apprécier)

Age de lecture : A partir de 3 ans, voire 4 ans

"La légende du chien noir".

Un album étrange et amusant à la fois.



Alors?

Ce chien noir qui se tient devant la maison des Hope?

Il ressemble à quoi?

Nous n'en sommes qu'au début de l'histoire (cela deviendra vite une légende, croyez-moi) et déja personne n'est raccord dans la famille pour le décrire.

Il est là, devant.



De la taille d'un tigre, décrivit au téléphone Mister Hope à la police, de la taille d'un éléphant, dit Mme Hope en l'apercevant par la fenêtre, de la taille d'un Tyrannosaure, conclut Adeline Hope.

L'image confirme à chaque fois la vérité des uns et des autres, nous perdant dans une vraie perception de la situation.

Fantastique ou exagération?


Il y a manifestement quelque chose pourtant.

Toute la famille est en habit de nuit, une grenouillère douillette pour petits, à l'identique de celui du petit Maurice qui vient de se réveiller.

Le détail donne de la tendresse à l'ensemble.


Il y en a une, Petite (c'est son nom), la benjamine, qui finalement mettra le nez dehors et le collera à l'énorme truffe de la boule de poils toute noire.

Il s'agit bien d'un album sur la peur et les fausses impressions.

Levi Pinfold trouve un moyen très drôle pour "dégonfler la baudruche" grâce à la balade de Petite.

Vous verrez, jeunes lecteurs, finalement, ce gros "loup" de chien noir abandonné et mal peigné, ça a l'air d'un bon gros toutou.



A découvrir.

À l'image de ces grosse pierres grises toutes cabossés qui se confondent parmi les autres, ce livre, de par sa couverture, capte peu l'intérêt parmi les rayons d'autres albums pimpants et criards. D'abord l'image, toute en couleurs pastel et montrant un enfant seul, à l'air hébété, devant une maison isolée au milieu d'une forêt hivernale aux arbres dénudés. À cela s'ajoute le titre, qui laisse présager une histoire plutôt lugubre. Heureusement, le lecteur curieux peut espérer « et si cette couverture sans attrait contenait un trésor, telles les améthystes dans leur coque de pierre fade ». Pour le vérifier, il n'y a qu'une seule chose à faire : ouvrir et découvrir… puis être emballé d'avoir eu raison d'oser aller plus loin que les premières impressions.
Car ce livre est un véritable bijou, à placer dans la même catégorie que l'album « Un merveilleux petit rien », de Phoebe Gilman. Un album à lire et à relire pour découvrir à chaque passage un nouveau détail intéressant. Les illustrations aux couleurs vives de pleine page montrant l'intérieur de la demeure vibrent d'un joyeux capharnaüm que se partagent jouets, gribouillages, restants de nourriture et passage du temps, des enfants et des animaux de compagnie.
Autour du texte, se côtoient d'autres petites images, sépias, cette fois, à la façon des vieux clichés d'autrefois. le lecteur gagnera à s'y attarder et les comparer, de pages en pages, car celles-ci précisent l'histoire et en montrent des nouvelles facettes (ce qui se passe en coulisse, en quelque sorte).
Une histoire très expressive où la perception de chacun montre bien à quel point les membres d'une même famille peuvent être à la fois si semblables et si différents.

Très bel album à offrir à un enfant, à partir de 4 ou 5 ans. Difficile de s'y retrouver dans les livres pour enfants tellement l'offre semble vaste, on s'attache donc principalement à la couverture et au graphisme.

Ici, ce sont les dessins qui m'ont vraiment séduit. En effet, je suis retombée en enfance en repensant aux styles de dessins qui avaient saisi mon imaginaire. Et c'est le cas ici ! Les illustrations sont très belles et parlent d'elles-même, l'enfant tombe ainsi dans un univers quelque peu onirique.
Quant à l'histoire en elle-même, elle traite de la peur ou du courage comme c'est indiqué sur la 4ème de couv, tout dépend du point de vue, et représente une belle leçon pour les enfants, car si l'autre fait peur quand on ne le connait pas, il est beaucoup moins effrayant quand on l'approche et qu' on a pas peur de lui !