recueil de nouvelles qui se lit brièvement. Les personnages vont se croiser, sur un thème de fond en fil rouge : la poésie urbaine.
le style d'écriture a manqué pour moi de profondeur et de vivacité. Peut être un peu stéréotypé et prévisible dans l'idée que je me fais de la puissance du format "nouvelles". Les chutes ne m'ont pas prises par surprise au détour d'une phrase. J'ai trouvé l'ensemble dilué et un peu trop commun. Ca m'a manqué en engagement mais je reconnais une lecture agréable et un interêt à découvrir Gaelle Pingault qu'on m'a recommandé.
Dans Avant de quitter la rame, Gaëlle Pingault (connue pour son premier roman Il n'y a pas Internet au paradis que je ne saurais trop vous conseiller) livre en quelques textes délicats toute l'étendue de son talent à ordonner les mots pour faire jaillir l'émotion. Un fil rouge intitulé Poésie urbaine se déroule en sept épisodes qui sont autant d'instants puissants et poignants, campés d'un trait alerte : deux jeunes femmes se croisent sans se connaître dans le métro parisien ; Alice et Nadya diffèrent par leurs milieux, leurs envies, leurs goûts. La première déteste les encarts de poésie placardés dans les rames bondées et mal odorantes tandis que pour la seconde, c'est une bouffée d'air pur qui l'aide à traverser des journées vides de sens et lui inspire aussi ses propres mots à coucher sur un papier. Une nouvelle différente vient ponctuer chacun des épisodes, comme une respiration. Six textes qui vous serrent le coeur d'une belle émotion en capturant des moments de vie où l'on est face à soi-même. Mention spéciale en ce qui me concerne pour La nuit je ne mens plus et Les premières framboises du jardin. Mais l'ensemble est une sorte de baume qui peut combler les trous à l'âme.
Le recueil commence par ces encarts de poésie apparus dans le métro, qui agacent certains et enchantent la journée d'autres.
Environ une nouvelle sur deux évoque cette poésie urbaine et son impact sur les utilisateurs du métro. Tandis que les autres nouvelles abordent la thématique de l'amour. Mais le fil rouge de ce recueil reste les beaux mots (les poèmes, les paroles de chansons, les vers de poètes célèbres ou inconnus) qui réchauffent le coeur et rappellent de doux souvenirs.
De petites histoires qui nous immergent très vite au coeur de la vie de ces personnages, que l'on retrouve d'ailleurs parfois dans plusieurs nouvelles. Des personnages qui ressentent une certaine solitude et qui se rapprochent grâce à la poésie du métro parisien.
Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?