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EAN : 9782260020356
216 pages
Julliard (18/10/2012)
3.26/5   71 notes
Résumé :
Être ou ne pas être. Être un secret inavouable, affublé d’un prénom impossible, une vie entre les lignes : une enfant cachée. Être la fille du président Mitterrand ou ne pas être du tout. Être la progéniture adorée à la maison, au sein d’un trio aussi idéal que mythique, mais n’être rien ailleurs – rien, nada, personne. Être la soeur, la belle-fille, la nièce, la cousine, et la tante, d’une ribambelle de frères, belle-mère, oncles, cousins et neveux qui, eux, ne sav... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai découvert la plume de Mazarine Pingeot en lisant « Se taire », j'avais beaucoup aimé. En voyant ce titre exposé sur une étagère de ma médiathèque préférée, je me suis dit pourquoi pas en lire un autre. J'aime assez découvrir plusieurs titres quand un auteur me plaît.

Elle parle de son enfance, de la difficulté à vivre cachée, de la problématique de ce secret vue de son côté. Qu'a ressenti l'enfant puis l'adolescente qu'elle a été ? Très émouvant quand on essaye réellement de se mettre à sa place.

Pour le reste, d'un président à l'autre, d'un François à un autre, la politique ne m'intéresse pas plus que ça, mais la symbolique pour elle est forte. Elle fait malgré tout partie de l'Histoire, même si elle tend à nous prouver qu'elle est comme tout le monde !
La photo de couverture est tout aussi symbolique, une fille séparée de son papa Président par une chaîne… qui l'enchaîne.

J'ai envie de lire « Bouche cousue », maintenant !
Lien : https://motsdiresanshaine.bl..
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Pas facile d'être la "fille de", condamnée sa vie durant à exister dans l'ombre d'un père envahissant. Demandez à Claude Chirac, à Julie Depardieu, à Marine le Pen !
Pas facile non plus de pleurer sur son sort. Que diable ! Mazarine a, pendant toute son enfance, vécu aux crochets du contribuable, dans les "ors de la République", sous la coupe vigilante des policiers de l'Élysée qui devaient tout à la fois protéger le secret de son existence et éviter qu'à travers elle on porte atteinte au Chef de l'Etat.

Et pourtant l'écrivain Mazarine Pingeot, déjà auteure d'une petite dizaine de romans (elle se plaint non sans raison que ceux où elle évoque son père se vendent mieux que les autres) parvient à nous rendre sympathique le mal-être de la Fille de ...
Car la vie de la fille adultérine d'un chef de l'État n'est pas facile. Lorsqu'elle clame que son papa était président dans la cour de la maternelle, on l'accuse de mentir. Lorsqu'on découvre son auguste filiation, on murmure dans son dos. En société, comment se situer ? Son silence passe pour de du mépris, ses paroles pour de la vantardise.
Mazarine - au prénom si peu discret - ne cherche pas la lumière. Elle s'énerve des sollicitations idiotes que les médias ne cessent de lui adresser et se moque de ses prestations peu glorieuses sur les plateaux télé ou aux meetings du candidat Hollande. Elle suit la campagne du futur président, le second pésident socialiste de la Cinquième République, au même prénom et à la même gestuelle que son père. Elle nous fait revivre la campagne chaotique, l'irrépressible envie de se débarrasser de Sarkozy et de ses tics horripilants, l'absence inquiétante de projet politique à lui opposer.
On peut être la fille du président ; on peut être une femme normale, avec des enfants, un chien, des poubelles à descendre et la peau sèche. (Faussement) ingénue, ne dit-elle pas d'elle-même que ceux qui la rencontrent pour la première fois la trouve "finalement plutôt sympathique" ?
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"Vous écrivez sur 'vous', et 'vous' est un autre".
Revisitant la célèbre citation d'Arthur Rimbaud "Je est un autre", Mazarine Pingeot, la trop célèbre fille cachée de François Mitterand, s'adresse à "vous", aux autres "je" de son moi éclaté par le lourd secret de famille aliénant qui pesait comme une chape de plomb sur ses frêles épaules d'enfant.
Mais non je ne me moque pas, je ne m'émerveille pas comme un de ces ravis de la crèche égratigné au passage Aixois, je m'apitoie sur cette "Zaza" qui n'était "pas censée exister", j'admire son courage de tout déballer alors qu'elle hait "les fouilleurs de poubelles".
Vous en voulez, ben voilà, té,je vous en donne des vertes et des pas mûres.
Bon petit soldat est un roman autobiographique, écrit sous forme de journal qui débute de façon symbolique le 8 janvier 2012 (anniversaire de la mort de son père) et se finit le mardi 15 mai jour de l'investiture de François Hollande.
Ce journal, serait-il libérateur? Confession,confidences,règlement de comptes,introspection,mises au point, témoignage (comme Bouche cousue)...
Dur dur d'être la "fille de" à l'Oedipe non résolu. Adulation,haine,culpabilité,angoisses existentielles.
Quand "moi" est un sujet tabou "il le demeure". Alors elle questionne son "vous" sur la normalité,l'identité,la peur de déplaire,le désir de bien faire,le repli sur soi.
"Les bons soldats ne convainquent pas toujours" mais tant de franchise convainct le lecteur car toute naissance se vit dans la souffrance, d'autant plus grande que c'est une petite fille niée donc morte qui renait, qui fait l'effort de renaitre pour ses enfants.
Non,je ne tombe pas dans le mélo, le film tiré de l'excellent roman le bon pouvoir de Françoise Giroud était déjà dérangeant et on comprend aisément que les crasses,les moqueries,les humiliations,les silences,les mensonges,les curiosités,les paradoxes soient durs à avaler pour une enfant à l'enfance cachée.
Mazarine Pingeot ne mâche pas ses mots. Et vlan Sarkozy! Et vlan Catherine Nay!
Emaillé de références philosophiques (Spinoza, Hegel..) ce récit est le combat d'un Bon petit soldat, d'une "enfant missionnée" qui passe ses armes à celui qu'elle estime le plus digne de représenter le parti de son père et se délivre des silences imposés durant de trop longues années.
Je souhaite à cette "fille de", jeune normalienne surdouée, professeur d'Université en philosophie,productrice d'émissions radio,écrivaine, mère aimante et femme fort sympathique (j'ai adoré l'ironie mordante et l'auto-dérision qui court au fil des lignes) tout le bonheur de vivre enfin pleinement sa vie de femme.
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Je ne suis pas un lecteur de "Gala" et de "Voici", et je ne m'intéresse pas du tout aux faits et gestes des "people". Pourtant, je n'ai pas hésité à lire ce texte clairement autobiographique de Mazarine Pingeot, la fille longtemps cachée de François Mitterand. Elle a eu un destin vraiment extraordinaire: être descendante directe d'un homme illustre et devoir vivre incognito (strictement !) jusqu'à l'âge de vingt ans. Comment a-t-elle vécu cette dichotomie, c'est le sujet du livre.
Tout est résumé dans un seul passage, que voici: « Vous avez un surpère, une surmère, une histoire, une métahistoire, une surfamille, des enfants surdoués (là c'est votre orgueil maternel qui exagère un peu) et un surmoi gros comme ça (ce qui n'exclut pas l'absence de moi). (…) Vous vous demandez à juste titre pourquoi vous continuez d'écrire. Mais pour arrêter de surestimer tout ça, pardi. Dieu merci, vous n'y parvenez pas du tout » Dans cet extrait, on trouve non seulement le sujet principal, mais aussi le ton du livre et cette étonnante façon de se désigner soi-même en se vouvoyant. Mais également un certain narcissisme, la conscience aigüe de ses contradictions internes et sa tendance à l'autodérision. On en a une illustration avec l'excellente photo de couverture du livre: elle la montre, enfant, paradant devant la tombe du soldat inconnu, avec sur l'épaule un parapluie qui remplace le fusil…
L'auteure fouille dans ses souvenirs et évoque sa vie d'adulte en 2012, pendant la campagne électorale qui s'achèvera par la victoire du second président de la République socialiste. Ce texte m'a semblé parfois très intéressant. (J'ai appris, notamment, que F. Mitterand n'avait plus aucune vie commune avec sa femme légitime: on peut être interpellé par le fait que la presse des années '80 ait accepté de garder le secret jusqu'au bout). Si je la crois, Mazarine devenue adulte a su mener sa vie personnelle et professionnelle sans trop s'appuyer sur sa filiation. C'est un personnage étonnant, sinon attachant. Le livre est original et mérite d'être lu.
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Bon petit soldatMazarine PINGEOT
P104 "vous avez été exposée et jugée comme DSK"
Je pense qu'il n'y a pas lieu de vous comparer à DSK
P106 "le fantôme de son père ??"
Ils ont aimé votre père c'est plutôt une forme de respect vis à vis de lui.
Les électeurs, aiment l'homme politique qu'ils ont élu et ce qu'ils a pu apporter aux Français. le reste n'a pas à rentrer en considération cependant c'est de ça qu'il s'agit. Vous voulez « EXISTER » , et bien vivez et n'ayez pas de craintes à fortiori, votre père était aimé, ce n'est pas pour deux pleus-pleus .
Que le mépris habite et qui vous le montre avec «  l'histoire du pipi du chien de la fille du Président » qui me paraît sans intérêt à mes yeux en tant que personne.
On ne doit pas tout ramener à votre père, c'est un faux prétexte, de vous lyncher et vous attendre au coin de la rue pour distiller la petite haine du matin.
P110 on vous voit là où il y avait votre père ( parti socialiste) malgré le fait que vous n'ayez d'existence politique pour eux. Ils sont cruels de ne pas vous connaître .
On a le droit de ne pas avoir les mêmes idées que son père??!!
Vu votre position est-ce que cela est possible, vous donnez de l'eau à leur moulin ....
Et si votre père vous avez caché pour justement pour ne pas devenir comme LUI.
L'intelligence de votre PERE a bien dû lui insuffler cela....
page 151 le décor de la République n'avait pas l'air de convenir ?! VLF
Je pense pas qu'en vivant dans « un vieil HLM de riche » ( ghetto clermontois)MP, vous aurez aidé à écrire .
Vous n'avez pas de sang royal et n'être qu'une Républicaine.
Il ne suffit pas de vouloir pour avoir , il faut le mériter.
page 175 « Les élections continuent de plaire pour cet illusion, qu'elles nous donnent de détenir un pouvoir aussi minime soit-il le pouvoir d'un instant. »MP. A quoi vous a t-il servi le pouvoir ???
Page 177  « Seule la peur peut mener les foules pour Sarkozy » selon MP
Vous vous souciez du devenir politique des adversaires de votre PERE avec un intérêt certain qui vous mine . Alors que vous ne faites pas parti d'une tête de liste, vous êtes socialiste comme tout à chacun animé d'animosité envers vos adversaires de votre père en les dépeignant de tout part. Vos sentiments de mépris vous gâchent la vie, vous n'allez pas à l'essentiel ; c'est à dire « apportez des solutions concrètes aux difficultés que rencontrent les concitoyens ».
Si vous saviez le bien être que ressent une personne comme « Moi », je ne me suis jamais souciée du devenir des collègues de travail de mes parents malgré le fait qu'ils aient eu une carrière professionnelle .
Certainement pas dans la politique mais ils ont contribué à ce que la vie politique se fasse durant des décennies en France comme des millions de Français. Je préfère me situer dans le « commun des mortelles ».
Qu'est ce qui vous anime ?? Est ce réellement vos idées socialistes ou votre jalousie de savoir où se positionne les autres politiques ?
S'ils sont mis en place et pas vous, vous jouez aux échecs??
Sûrement, que cela vous dérange tellement que vous ne jugez pas ce qu'ils apportent à la République mais vous critiquez leurs façons d'agir devant l'électorat.
Concrètement au point de vue politique, on en apprend rien de votre livre, aucunes informations ne filtrent sur la politique de marché, par contre on apprend votre existence, ce qui semble confirmer que vous n'avez hérité que de votre Nom.
Il retrace la vie de votre PERE dans ces fonctions et sa vie privée avec vous et votre discrète mère.
Vous vous efforcez de ne pas rentrez dans les détails d'une vie intime protégée car « vous êtes effacée » dans la vie politique.
J'ai rie à la lecture de ce livre pour votre honnêteté dans vos propos « même vulgaires » parfois, je me suis retrouvée des similitudes avec vous.
Vous êtes une personne qui a su protégée son père aimé des Français avec beaucoup d'amour , et vous avez signez un pacte avec le diable qui vous a contraint au silence imposé tout le long de votre vie, cela vous a demandé des sacrifices. ( selon le vieil adage « Pour vivre heureux, vivons cachés » ) derrière la scène politique.VLF





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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
03 décembre 2012
[Mazarine Pingeot] tente d’aller à la rencontre de "cette petite fille muselée" qui ne la lâche pas.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Telerama
20 novembre 2012
Avec ce second roman autobiographique, le « vous » remplace le « je », pour dire la ténacité de la douleur originelle, le poids de l'interdiction d'exister, la difficulté à passer de l'obscurité à la ­lumière.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Vous vous préserviez comme on soigne un décor, vous ne pouviez pas les décevoir. Mais vous ne vous demandiez pas s'il était normal de croire qu'on peut décevoir ses parents. Après tout on ne déçoit qu'à l'aune d'un idéal, d'une image fixe, d'une idée. A-t-on une idée de ses enfants ?... On attend de ses enfants qu'ils se débrouillent pour être heureux. Dans l'idéal. N'est-ce donc pas ce que vos parents attendaient de vous ? Comment auriez vous pu les décevoir ? Par quel chemin sinueux vous êtes vous un jour convaincue que vous les décevriez en devenant vous-même. C'est-à-dire autre qu'eux....
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Vous faîtes donc partie des perles qu'on enfile, dans les dîners en ville, une anecdote en chasse l'autre, vous logez au panthéon du potin, et on vous le fait savoir comme s'il s'agissait d'un trophée.
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Il demeurait lui-même, cet homme imposant et silencieux, confiant et méfiant à la fois, profondément bienveillant, sauf sur la scène politique, mais cela restait un jeu, une nécessité à l'intérieur des règles de ce jeu, et qui n'entamait pas sa confiance en l'homme – non pas une confiance en l'homme générique, mais en celui qu'il rencontrait. Enfin votre père était quelqu'un de secret. Et il avait incarné son secret en vous. Même avec son secret, il avait des secrets. Et ses secrets étaient le point nodal de toutes ses histoires, le lieu où elles se rencontraient, ce lieu que personne n'a jamais pénétré.
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(p. 119)

L’appel de l’extérieur s’est imposé avec violence. Mais vous n’avez jamais complètement franchi le seuil. Pour cela, il aurait fallu vous défaire des autres, ceux qui gardent la mémoire et vous enferment à l’intérieur. La porte est étroite, vous aviez tant aimé ce livre de Gide que votre père vous avait conseillé. Faut-il laisser vos parents au seuil pour entrer seule dans le canyon sinueux et abrupt de l’âge adulte ? Non, vous les voulez pour vous, grandes figures qui continuent de vous tenir la main – mais c’est pour vous empêcher de sortir.
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On pouvait se voir, se toucher, s'appeler « papa maman chéris » sans oreilles indiscrètes, en toute liberté. Au-dehors, il fallait se cacher. Et quand son père la conviait à marcher dans les rues de Paris, elle appelait à la rescousse les mille stratégies pour se cacher en se montrant. Par le regard, elle éloignait les autres. Il suffisait de les regarder pour qu'ils ne la voient pas. Les voir les transformait en pierre. La toute-puissance du regard qui rend le regard lui-même invisible.
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Mazarine Pingeot

Sa discrète mère, conservateur de musée, a travaillé longtemps dans un musée qui fête ses vingt-cinq ans :

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