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Ma critique ne va pas être objective, puisque le cimetière des poupées est un vrai coup de coeur pour moi!
Autant le dire tout de suite je partais avec une tonne d'à priori : Mazarine Pingeot est une personnalité publique alors est-ce que son écriture allait être à la hauteur de mes attentes? de plus les critiques que j'avais lu n'étais pas très élogieuses et pour finir j'ai déniché ce roman sur les étagères poussiéreuses et bancales d'un emmaüs dans une petite ville de campagne au fin fond de ma Picardie natale! Autant vous le dire, ça s'annoncer mal!

Et bien je me trompais sur toute la ligne. L'auteur déjà à une plume magnifique, dès les premières lignes, j'ai été captivé et surprise d'avoir ici affaire a une auteure au grand talent.

De ce roman on ne sort pas indemne. L'histoire s'inspire de l'affaire Véronique Courjault, qui à fait la une des médias il y a quelques années. A travers une lettre a son mari, la narratrice essaie d'expliquer l'inexplicable. Comment cette mère de famille, cette épouse a pu cacher sa grossesse, son accouchement, tuer son enfant et le placer dans un congélateur. Au fil des pages, on n'en apprend plus sur cette femme, sur son enfance, sur sa vie de couple ou elle n'est que l'ombre d'un mari tyrannique, sur cette mère aimant ses enfants. Un livre que je recommande.
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Mazarine Pingeot s'est basée sur un fait divers tragique pour écrire ce roman. Que s'est-il déroulé dans la tête de cette femme coupable d'infenticide ? L'auteure du roman s'est mise dans la peau de cette mère, et raconte les faits épouvantables depuis une chambre de cellule, comme une lettre adressée aux gens pour qu'ils comprennent ce qu'il s'est passé.
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Depuis sa prison, une femme écrit une longue lettre à son mari. Elle explique ce qui l'a conduit au crime pour lequel elle est emprisonnée: des pulsions violentes qu'elle connaît depuis sa jeunesse et la maltraitance dominatrice de son mari. D'autres livres de Mazarine Pingeot m'ont procuré un énorme plaisir de lecture, mais j'ai peiné à terminer celui-ci, tant il est noir.

De Mazarine Pingeot, j'avais lu « Magda » et puis « Se taire » et ces deux livres m'avaient enthousiasmé et donné l'envie de garder leur auteure en bonne place sur ma pile. Je me réjouissais donc d'entamer « Le cimetière des poupées », mais pour moi, ce n'était pas une bonne pioche. Il s'agit de son cinquième roman, il est paru une bonne douzaine d'années avant ceux que j'avais davantage aimé.

Il s'agit d'une longue lettre d'une femme à son mari. Elle écrit depuis la prison où elle purge une peine pour un crime qu'elle a commis. Elle rumine tout le cheminement qui l'a conduite à cet acte, que l'on découvre peu à peu (si je comprends bien, il est expliqué sur la quatrième de couverture de certaines éditions et dans plusieurs critiques sur Babelio; je vous déconseille d'en prendre connaissance avant d'entamer votre lecture). La principale cause, c'est le comportement de son mari, un comportement dominant, dégradant, qui finit par briser sa personnalité, déjà fragilisée par des pulsions violente de sa jeunesse.

Certains lecteurs applaudiront probablement Mazarine Pingeot pour la force des ressentiments, de l'aigreur, de la détresse, qu'elle parvient à décrire ici. En effet, c'est fort, on n'en sort pas indemne. L'emprise destructrice qu'un homme peut avoir sur une femme est également fort justement dépeint.

Mais voilà: pour moi, c'était trop fort. Ce flux constant de noirceur m'a donné la nausée, pour finalement m'énerver. Les sentiments de cette femme auraient dû me toucher car clairement, elle a été maltraitée. Mais non, par le ton qu'elle a choisi d'employer, Mazarine Pingeot a tué ma compassion. La raison pourrait peut-être me pousser à vous recommander ce livre, mais pas l'émotion.

J'ai retrouvé dans « Le cimetière des poupées » le même trop plein qu'en lisant « La fille démantelée » de Jacqueline Harpman, où dans un long monologue, une femme réglait ses comptes avec sa mère. Cela ne m'a pas empêché de lire les autres romans de Jacqueline Harpman, une de mes auteures belges favorites. de même, je continuerai à lire les autres textes de Mazarine Pingeot. Je vous la recommande chaudement, mais pas « Le cimetière des poupées » !
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La polémique autour de ce livre et autour de qui est Mazarine Pingeot, je veux l'ignorer et simplement lire une jeune romancière talentueuse, ce qu'on semble oublier parfois tant le "people" recouvre de poussière (grise ou rose, à votre guise) toute personne dont l'identité est devenue publique. Oui, j'ai de la tendresse pour cette romancière, oui j'ai beaucoup aimé son livre "Bouche cousue" et je ne l'ai pas enviée ni plainte, à chacun son destin, il y en a de pires. Mais il me semble injuste de faire porter le poids de sa naissance sur chaque parole, chaque écrit qu'elle peut commettre. le sujet de l'infanticide dont elle traite avec pudeur est un sujet qui dérange, qui révolte, que l'on ne peut comprendre. Comprendre signifierait pardonner et cela semble impossible. Pourtant dans la longue lettre de cette mère, dans cet immense appel au secours, dans ce cri d'amour difficile à accepter, dans cette brimade vécue depuis l'enfance, un être humain demeure qui nous écorche. Compassion difficile certes, mais compassion tout de même malgré l'horreur. Compréhension à petits pas dans le vécu d'une enfant, d'une jeune fille puis d'une femme ignorée, malmenée, soumise, s'excusant sans arrêt, se justifiant, donc, étant coupable aux yeux de ces autres "monstres" bien dissimulés sous leurs oripeaux de gens bien-pensants, d'ordre et de savoir être dans le paraître. Il y aura toujours les forts et les faibles, les dominants et les dominés, chacun jouant son rôle soit bien soit mal. Et cette femme infanticide qu'on ne peut aimer alors que c'est tout ce qu'elle demandait : être re/connue, on peut au moins tenter de l'entendre et de la comprendre par le biais de la plume de Mazarine Pingeot. Plume tour à tour sèche, parfois trop "construite" dans un sens scolaire, un peu redondante et touffue mais qui ne laisse pas indifférent.

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Dans une longue lettre à son mari, une femme derrière les barreaux, raconte et explique comment elle a tué son enfant. Bien que c'est une histoire fictive, l'auteure s'est basé sur des faits réels : L'affaire Véronique Courjault.

Ça m'a plu de découvrir cette histoire. Une femme qui tente d'expliquer l'inexplicable et l'impardonnable surtout. Pourtant, on découvre qu'au fil de son mariage, son mari ne s'est jamais bien comporté avec elle. Peu d'amour, des réflexions, des paroles blessantes… Mais, on ne peut pardonner, ni même comprendre ce qu'elle a fait. On plonge dans ses souvenirs de petite fille, elle raconte sa vie conjugale, ce qui amène certainement son mari à voir son couple d'un autre angle. Je dis certainement car on ne saura jamais ce qu'il en pense, ni lui ni ses deux autres enfants. Ce livre est simplement composé des paroles de cette femme qu'elle destine à son mari.

On ressent beaucoup d'émotions durant ce livre et ce récit ne laisse pas indifférent. Je reste sur ma faim pour la fin du roman. J'aurais aimé découvrir ce qu'il est advenu du mari et des enfants et j'aurais aimé comprendre plus clairement ce qu'elle a fait… on parle d'un congélateur dans les dernières pages… Un final plutôt flou mais un récit fort et dur.
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Long discours d'une femme infanticide, le cimetière des poupées se contente de raconter le calvaire, l'attente et l'incompréhension d'une mère face à son geste. Un récit à la thématique forte et délicate, qui ne parvient cependant jamais à captiver ni à susciter l'empathie. Une histoire trouble, entre fiction et fait divers, qui, par manque de rythme autant que par un foisonnement d'idées formatées, ne réussit pas le difficile pari de raconter l'irréparable...
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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L'héroïne raconte sa descente aux enfers: de son enfance mal-aimée à son mariage cahotique. Elle décrit une lente dégringolade, alimentée par la noirceur du regard de ceux qui devraient l'aimer mais qui l'enfoncent. Elle est terriblement seule, perdue, apeurée. Son crime n'en demeure pas moins terrifiant, incompris et la renvoie à elle-même, sans plus aucune possibilité de retour dans le monde des vivants, même à demi. C'est glaçant, mais superbement bien écrit.
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Une mère infanticide – mérite-t-elle encore le nom de mère – raconte son histoire, moins pour se justifier que pour s'expliquer. Cherche-t-elle à être comprise ? Cherche-t-elle a être absout ? Nous ne pourrions le dire. le fait est qu'elle veut écrire, coucher sur le papier son histoire douloureuse. Désormais en prison, elle a le temps devant elle. Il lui faut désormais faire le tri dans sa vie, dans ses pensées, pour construire un récit. Qu'est ce qui l'a amené à en arriver là ? Comment peut-on tuer son enfant ? Des circonstances particulières peuvent-elles expliquer cet acte ?
En moins de deux cent pages, on entrevoit la vie d'un couple, d'une famille composée d'une mère, d'un père et de deux jeunes garçons. D'une banalité on arrive à une situation critique pour ensuite définitivement tomber en enfer. Cette femme dont on ne sait rien à part ce qu'elle nous livre nous apparait bien fragile.
Nous ne sommes pas là pour la juger, mais nous pouvons au moins l'écouter. La comprendre, cela reste à voir.
Encore une fois, Mazarine Pingeot écrit sur de la souffrance, du non-dit et des faux-semblants. Il y a le côté pile – la vie de famille classique – et le côté face – la violence ordinaire qui se transforme en harcèlement psychologique insidieux. D'une histoire sombre, l'autrice tire un récit lumineux.
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J'étais plein d'a priori sur Mazarine Pingeot.
Je pensais que la fille cachée de Mitterrand, ne devait pas être à la hauteur d'autres romancières et de mes propres attentes.
Une amie m'a suggéré de lire ce roman. Et je l'en remercie.


Je fus agréablement surpris de découvrir que cette auteure avait un joli style. Et que Mazarine n'avait pas choisi une histoire facile, plutôt glauque et inspirée de cette terrible affaire "Véronique Courjault."
J'avoue que dès les premières lignes je fus embarqué dans cette histoire dramatique mais combien captivante. L'auteure s'est faite narratrice en se glissant dans la peau de cette mère infanticide et surtout en entrant dans les grandes profondeurs de son esprit.
Le roman raconte, sous la forme de lettres écrites à son mari, ce qu'aurait pu être la vie cette femme, sa désillusion et sa longue descente aux enfers .
Mazarine s'interroge sur le passé torturé qu'a pu avoir cette mère, pour qu'elle puisse commettre un acte aussi monstrueux.


Avec son joli travail d'écriture, avec une grande habileté et clarté, Mazarine Pingeot nous plonge avec succès dans une longue réflexion sur le comportement humain qui engendre parfois des gestes qui nous semblent impardonnables. Elle tente surtout d'expliquer ce qui pourrait être inexplicable, avec ce mari violent et méprisant. Elle essaie de sonder cette femme, cette mère entièrement dépassée par sa vie, qui s'accroche comme une bouée à l'amour pour ses enfants et qui ne supporte plus la tyrannie de son mari.


C'est donc un très beau roman au récit passionnant et plein d'émotions.
A lire pendant vos longues soirées de confinement !


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Au départ, un a priori. Bon, c'est encore la fille de **** qui se prend pour ce qu'elle n'est pas. Et puis, stupeur et tremblement! Une vraie romancière se dessine sous une plume agréable, précise, claire, dans un récit passionnant où l'on ne fait qu'entrevoir les choses avant de les voir fixées, noir sur blanc, inexorablement.
C'est une vraie révélation et un grand moment de lecture. Un joli travail d'écriture sur un fait divers qui ne cesse de questionner la Médée qui dort en nous. Avec tous les éléments de déculpabilisation possibles: le mari retors et violent, la mère méprisante... Une jolie plongée dans les méandres d'un inconscient bien maîtrisé et très conscient. Un livre sans appel et sans excuse.
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