Zombillénium, tome 6 : Sabbath Grand Derby

Clap de fin sur la saga. Côté pile, on peut reconnaître une grande sagacité à l'auteur. Etre capable d'arrêter une saga avec un bon paquet de fans, au bout de 6 tomes, et avec pas mal de trouvailles et une atmosphère décalée... ce n'est pas donné à tout le monde. On pense à des séries comme... et encore comme... (eh non, je ne les citerai pas). Côté face, on doit bien reconnaître que la série est en perte de vitesse. Les idées originales et autres petits détails qui ont fait la force et l'intérêt de la série ont une fâcheuse tendance à s'émousser et ne suscitent plus l'engouement des lecteurs (en commençant pas moi).

De plus, le rythme de publication fait que le lecteur aura, avec une quasi certitude, oublié pas mal de choses d'un tome à l'autre.

On retrouve dans ce tome de fin tous les ingrédients qui ont fait la force de la saga: une compétition, des démons qui se disputent la présidence du Conseil d'Administration, 66 âmes à prendre, du suspense, un humour noir, de la rébellion, des préoccupations sociales, et des morts-vivants, des succubes, des squelettes... bref des affreux méchants qu'on adore. Mais comme je le disais les idées et positions transgressives font long feu. La lame est légèrement émoussée. le coup part lentement.

La compétition est une sorte de balle au prisonnier où 5 démons (dont Gretschen) vont devoir récupérer les âmes des 66 derniers visiteurs du parc. Devinez qui gagne...? Mais ce ne sera pas sans mal, ni sans un brin d'émotion. Là, je trouve que l'auteur rate le coche. Un peu plus d'émotion, cela aurait été -à mon avis- bienvenu. Ici, on passe rapidement et basta, on arrive à la fin du tome. Dommage, j'aurais bien versé une petite larmichette (et pas spécialement parce que c'est un thème en cours dans le Challenge BD, que je vous invite à rejoindre, d'ailleurs).

Je retiens 6 tomes globalement sympas. Une héroïne vraiment séduisante dans ses colères et sa rébellion. Et le fait que l'auteur mette fin à temps à sa série.

Les dizaines de visiteurs prisonniers de Zombillénium attise la convoitisent des actionnaires du parc. Celui qui aura le plus d'âmes sous sa coupe deviendra actionnaire majoritaire. Pour se départager, ils organisent le Sabbath Grand Derby, où cinq sorcières vont s'affronter au nom de leur sponsor.
Fin de partie pour le parc d'attraction rempli de monstres avec ce sixième tome. J'avoue être un peu triste de les quitter, même si les premiers tomes restent pour moi les meilleurs. J'ai apprécié ce dernier tome qui boucle les intrigues développées et nous offre une compétition effrénée entre les sorcières. On retrouve avec plaisir les protagonistes des précédents tomes. L'histoire se suit avec intérêt, majoritairement consacrée à cette compétition sensée résoudre les conflits. On retrouve avec plaisir les protagonistes des précédents tomes.
Bref, un chouette tome qui clôture avec bonheur une série que j'ai vraiment aimé, avec un univers original et des personnages attachants.

Fin de la série avec ce sixième tome. La couverture est toujours au top !

Le scénario prends fin autour d'une OPA transformée en sabbat des sorcières, c'est à dire dans l'univers des auteurs, en une sorte de match de quidditch dans lequel les sorcières transforment les visiteurs du parc en zombie...

La majeure partie de l'album est consacrée à ce match mais l'on prend plaisir au dénouement de cette aventure.

Cet album très en lien avec l'actualité (la coupure de presse en début d'album évoque la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt et la pandémie mondiale) permet aussi de faire le lien avec le film sorti au cinéma il y a quelques mois.

Cette série est excellente du 1er au dernier tome.

Le 5e tome était bien sombre... le 6e et dernier s'ouvre sur une situation d'horreur pour les humains tenus captifs dans le parc. Ils seront les proies d'un nouveau jeu diabolique dont les participantes sont des sorcières. Chacune jouera au nom d'un démon. La gagnante permettra à son sponsor de devenir LE boss de Zombillénium.

J'ai toujours la crainte d'être déçue par une fin de série. Je suis trop difficile je crois. Mais là franchement, la fin est parfaite. La tension monte à son paroxysme. J'étais plongée dans l'arène de combat avec les sorcières.
Je n'en dis pas plus pour maintenir le suspense.

Si vous hésitez à lire cette série, il ne faut pas. Plongez-y avec joie et terreur !

Alors pour le coup, je ne l'ai clairement pas vu venir. Lorsqu'il a été possible de demander le service presse sur Netgalley, je me suis juste dit : ce sera parfait pour rester dans l'ambiance Halloween. Mon avis sur les précédents tomes était en demi-teinte. Autant j'adorais les personnages, leur style et leur humour, autant j'étais peu impliquée. J'étais loin d'avoir mon compte, pas d'empathie, et pourtant, ce n'est pas la volonté qui me manquait pour cela. Était-ce de mon fait ou manquait-il quelque chose ? 

Je me dis que cela peut être les deux. L'auteur offre une bande dessinée aux propos très adultes, à travers la dénonciation du comportement des grosses entreprises. Leur capacité à licencier leur personnel à tour de bras sans aucune considération est montrée du doigt plus d'une fois. Cette partie-là était essentielle. Cependant, j'étais plus sensible aux propos qu'à la situation même des personnages et à leurs émotions. Ma lecture de cette saga était devenue trop sérieuse et peu réceptive à la détresse de Gretchen. J'étais aussi à distance et moins touchée par les répliques pince-sans-rire et acidulées. Ce tome est mieux dosé entre l'écriture engagée, le combat, l'humour et l'ironie. Je m'y suis plus retrouvé. Ça faisait écho à mes idéaux et valeurs tout en me laissant assez de respirer pour pouvoir être impliqué et immergé par cette situation burlesque, triste et en même temps plein d'humour.
La suite de ma chronique :


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