Citations sur Avec un grand H (14)
[Évangélisator - Moïse le noir]
Une nuit, une bande de quatre joyeux peigne-culs armés jusqu'aux dents s'introduit dans le monastère, pour chouraver tout ce qui leur tombera sous la main.
Et ils tombent sur Moïse. Et il n'est pas content.
...
Moïse leur tombe dessus, mais alors quelque chose de biblique. C'est bien simple, c'est la multiplication des pains, nouvelle formule.
Vous allez me dire que c'est pas très chrétien, mais justement, si : au lieu de finir par les dessouder, voilà notre Moïse qui les ligote fin fin fin et les laisse pisser le sang au beau milieu de l'église.
Le lendemain, il leur explique en substance, qu'ils ont le choix entre se convertir rapidement ou se convertir très rapidement.
Les quatres pinpins sont tellement soulagés qu'ils rejoignent aussitôt la petite communauté.
Convaincu de l'efficacité de sa méthode de conversion pour les nuls, frère Moïse va continuer d'évangéliser l'Egypte à grands coups de tatanes pendant un petit moment...
J’ai décidé de vous emmener au septième ciel, mais attention, en tout bien tout honneur, grâce à l’un des plus célèbres pilotes de la Première Guerre Mondiale : Georges Guynemer. Et il se trouve par le plus grand des hasards, et aussi parce que je l’ai fait exprès, qu’il y a presque exactement cent ans que ce pauvre Georges quittait le monde des vivants, le 11 septembre 1917, ce qui confirme au demeurant qu’il vaut mieux éviter de prendre l’avion un 11 septembre.
En regardant vers la droite, à l’est de la carte, on tombe en effet sur un empire – et pas un petit empire, un gros empire : un Empire perse. Pas commodes, les Perses, non, encore moins depuis la grosse ratatouille qu’ils se sont pris à Marathon dix ans plus tôt. Darius, le Grand roi de l’époque, ne s’en était pas vraiment remis ; et son fils Xerxès en a comme qui dirait gardé une dent contre ces Grecs insolents – format narval, la dent.
Sur le papier, c’est du gâteau, pour la bonne raison qu’ils sont beaucoup. Plein. Des tas. Hérodote, qui avait probablement fumé sa propre barbe, parle de cinq millions de soldats. Disons que la vérité se situerait plutôt entre quatre-cent et sept cent cinquante mille, mais c’est déjà gigantesque – deux ou trois fois l’armée française actuelle, pour vous donner une idée. Autrement dit, Xerxès s’attend à ce que ça rentre comme dans du beurre.
Il y a trente-trois siècles en Egypte est mort un jeune souverain de 19 ans qui venait tout juste de monter sur le trône : Toutânkhamon. Les embaumeurs lui rendent aussitôt hommage en lui faisant passer le cerveau par les narines avant de l’étriper et de le répartir en plusieurs épisodes dans un sarcophage et une série de vases destinés à accueillir, disons, les parties molles. Suite à quoi on lui colle un masque d’or sur la tronche, on fait sécher un peu et on le fiche dans un tombeau parfaitement anodin de la Vallée des Rois. Puis on s’empresse d’oublier jusqu’à son nom. Vous me direz que c’est moche, et vous n’auriez pas tort. Mais il se trouve que Toutânkhamon était le fils d’Akhenaton, dont les réformes religieuses n’avaient pas franchement plu au clergé égyptien. L’avantage, c’est que cette sorte de vengeance post mortem va protéger la sépulture. Comme personne n’a collé des panneaux avec marqué « ici, décharge de momies truffées de pognon », Toutânkhamon passe les trente-deux siècles suivants à sécher tranquillement.
Dans le registre « famille, je vous hais », il y a la catégorie « série américaine », du genre "Dynastie", la catégorie « faits divers », du genre Dupont de Ligonnès et la catégorie « Empire romain », du genre imbattable.
« Claude part avec un gros handicap d’image : il bégaie ; on le dit con comme un panier, et grâce à sa femme, Messaline, il traîne une telle réputation de cocu qu’il n’a rien de plus pressé que de la faire exécuter. » (p. 48)
La cité la plus puissante du Péloponnèse se fait une haute idée d’elle-même et de son rang, et ses citoyens y sont élevés pour la guerre et dans l’idée d’y rester si nécessaire. Difficile de trouver une communauté plus centrée sur l’exigence, la dureté et la résistance à la souffrance : à Sparte, la tatane, c’est culturel.
Prologue
L'Histoire a toujours quelques tours dans son sac. Après tout, elle est là depuis longtemps.
Terry Pratchett
« On oublie souvent les femmes, dans les guerres. Quoiqu’un peu moins ces derniers temps, et heureusement. Parce qu’aux soldats inconnus, il serait bon de ne pas ajouter les combattantes invisibles. » (p. 260)
« T’as beau être entraîné, quand le type que t’es sensé protéger te fonce dessus en agitant des trucs qui piquent, il faut un petit moment pour se reprendre. » (p.82)