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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« A nous les Inséparables ! »
Voilà ce que criait Filippo, l'ainé de Samuel, lorsqu'ils étaient petits. Ces 2 frères, fils de Rachel et Leo Pontecorvo ont eu, à Rome, une enfance gâtée et une adolescence pourrie due au suicide de leur père, le médecin charismatique accusé à tort d'avoir violenté une gamine de 12 ans, qui plus est la copine de Samuel (ce parcours de l'horreur était magistralement raconté dans « Persécution »).
Et les voici 25 ans plus tard, vivant leur vie tant bien que mal, plutôt mal que bien, d'ailleurs. L'aîné est marié à une névrosée, le cadet se partage entre deux femmes. Leur carrière respective connait des rebondissements spectaculaires qu'ils sont obligés de prendre en compte. Et leur vie sexuelle, racontée en long et en large, en subit les conséquences.

C'est bien là que le bât blesse, pour moi : autant « Persécution » fouillait dans les recoins sombres du cerveau et des coeurs, autant « Inséparables » s'attarde en dessous de la ceinture... Mais bon, Freud n'est pas loin, je suppose.

De plus, la stratégie narrative où apparait très rarement – mais curieusement - un « je » mystérieux alors qu'il s'agit d'un point de vue omniscient, me semble alambiquée (déjà dans le premier volume, d'ailleurs) et trouve son explication dans les dernières pages. Mais celle-ci me semble « scolaire », comme si l'éditeur avait sommé l'auteur de rendre compte de son narrateur, ce dont l'auteur s'acquitte consciencieusement.

C'est drôle, mais en lisant cette histoire que pourtant j'abordais avec une complète bienveillance, ayant beaucoup aimé le premier tome, j'ai eu l'impression de vivre dans un film américain pur jus, où les personnages s'interrompent continuellement sans s'écouter, où les affres sexuelles se taillent une belle part.

Mais la bienveillance que je ressentais avec « Persécution » ne s'est quand même pas totalement éteinte, car j'ai malgré tout suivi les tourments de cette famille juive hors du commun avec intérêt.

Alors, inséparables dans l'enfance, inséparables dans la vie adulte ? C'est à vous de le découvrir !
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Quelques vingt-cinq ans plus tard,les fils de Leo,devenus adultes, connaissent réussites ou échecs,difficultés dans leur quotidien conjugal,accompagnés d'une sexualité "hors norme".
Filippo reste le plus marqué et voici que se produit pour lui, un revirement radical de sa situation,de son comportement et,semble-t-il,de son caractère, tandis que Samuel le brillant,voit sa carrière détruite par sa faute.
Quelques retours dans le passé lèvent un peu le voile sur le ressenti des garçons et éclairent ceux qui n'ont pas connu le Leo de "Persécution"
Cette fois,le style est plus vif,les scènes moins statiques,il y a donc du mouvement ,la lecture en est facilitée.
Néanmoins,là encore,je n'ai éprouvé ni empathie,ni compassion.
Un manque d'authenticité.
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Deuxième tome de la saga familiale commencée avec "Persécution", qui narrait la chute et le suicide du célèbre cancérologue Leo Pontecorvo, à la suite d'un scandale de pédophilie, "Inséparables", qui a obtenu le prestigieux prix Strega en 2012, est consacré au portrait d'abord parallèle puis croisé de ses deux fils, à présent trentenaires, dont l'aîné, Filippo, indolent narcissique entretenu pas une épouse starlette névrotique et riche héritière, connait subitement un succès international pour un dessin animé humoristique défendant une cause humanitaire, tandis que le cadet, Samuel ou Semi, fils modèle et brillant financier, rencontre des déboires professionnels inattendus qui viennent doubler ses problèmes sexuels et relationnels.
Situé dans un milieu romain et milanais, de fils à papa et d'héritier(e)s où l'argent n'est jamais un problème, et où l'on vit nonchalamment dans le luxe, "un milieu privilégié, asphyxié, féroce", tout en cultivant un mal-être psychologique - on y oscille entre tentation du suicide, paranoïa et hypocondrie, entre antidépresseurs et anxiolytiques, et l'auto-analyse y est permanente - alimenté par des drames familiaux réels ou imaginaires, les problèmes intimes et existentiels des deux frères avec leurs compagnes respectives et les hauts et bas de leur sexualité n'intéressent guère... On se croirait dans un mélange déconcertant de Houellebecq et d'un Woody Allen italien, (pourvu d'une mère juive en tout point conforme aux clichés), et où les traits d'esprit et l'humour pimentent heureusement une chronique sociale complaisante.
Seul le drame familial de la déchéance du père et du faisceau croisé de responsabilités — car Rachel, la mère de famille, a voulu protéger ses enfants en observant une cruelle omerta sur le scandale qui a isolé et prostré dans la dépression le père fautif — mais l'était-il vraiment ? — parvient à créer une réelle tension dramatique dans la troisième partie du roman, qui s'achèvera logiquement par la disparition de la matriarche.
Sinon, n'étaient les traits d'humour brillants, on s'ennuierait ferme.
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Après les aventures de Leo et Rachel Pontecorvo dans Persécution, Alessandro Piperno s'attaque aux deux fils, Filippo et Samuel. L'un est dessinateur de bandes-dessinées, l'autre fait une brillante carrière dans la finance. L'un est marié à une fille à papa psychotique, l'autre va épouser une jeune femme raisonnable. L'un collectionne les conquêtes, l'autre est impuissant. Ces destins tout tracés s'inversent quand le premier voit sa bande dessinée adaptée au cinéma remporter un vif succès à Cannes et le second se fait licencier. Pour couronner le tout, les frangins sont affublés d'un mère juive aussi savoureuse que caricaturale.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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De quoi s'agit-il dans ce roman...un focus sur la vie de la mère et de ses deux fils qui se sont en partie émancipés chacun de leur côté, indépendamment de leur père rejeté par le groupe familial suite à une faiblesse rellationnelle...il en mourra prématurément. Mais la blessure familiale est là, même si "tabou". La famille essaie de tenir son statut bourgeois avec difficulté un temps. La vie amoureuse de ces frères est plutôt chaotique auprès de partenaires névrosés. le succès inopiné d'un film d'animation dessiné par Filippo le rend célèbre et ciblé par les islamistes. Samuel (premier de la classe) après un passage chez les "Traders" s'enfonce dans une opération scabreuse de commerce du coton. Alessandro Piperno que je découvre doit rester fidèle à sa capacité à décortiquer les rouages des conflits latents des individus qu'il met en scène, avec une certaine finesse d'à propos qui procure parfois un peu de plaisir au lecteur. On éprouve le besoin de faire une pause et malgré tout, la curiosité reprend le dessus et nous fait aller jusqu'au bout d'une lecture qui prend fin avec un certain soulagement. Ce que l'on en retire c'est que la vie ne se déroule pas sans erreurs qu'au fond de soi l'on ne peut occulter mais qui ne sont pas gravées sur notre front. Il faut surtout avoir la capacité de passer outre.
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Les frères, la mère Rachel et le père mort Leo Pontecorvo que de caractères tourmenté et pleins de secret. J'attendais des réponses aux "points de suspension" du premier tome "Persécution". En fait un deuxième tome plutôt autonome et qui du coup me laisse sur ma faim pour "Persécution".
En tout cas un beau ramassis de torturés de la vie avec leur lot de faiblesse et de non dit. Comme voudrait ne pas trop leur ressembler...
Des situations un peu glauques qui sont juste des prétextes à pointer les défauts de leur cuirasses.
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Avis et commentaires :

La famille Pontecorvo, Rachel, la mère, les deux frères inséparables, Filippo et Samuel (le narrateur) connut le scandale alors que Léo, le père, médecin émérite, accusé à tort (on le verra en fin de livre) de pédophilie se réfugie dans le silence et le rez de chaussée, désertant le premier étage de la maison familliale. Sur cette base et le scandale, chacun va devoir construire sa vie privée et professionnelle sur le chaos. Pour Filippo, médecin mais plutôt indolent, c'est une engagement dans l'armée puis dans les ONG dans les pays en crise tout en cultivant son talent de dessinateur, qui au retour de sa dernière mission va rencontrer, Anna, fille unique, adorée de son père, homme aisé et l'épouser, pouvant ainsi vivre à leurs crochets, alors que sa femme se pique d'être actrice à la recherche de la reconnaissance. Pour Samuel, au contraire ce sont des études prestigieuses qui lui permettent de faire fortune dans la finance puis dans le négoce du coton, sans vraiment réussir à trouver le grand amour, partagé entre deux femmes mais impuissant.

Au moment des faits narrés dans ce livre, Filippo, par hasard mais grâce à ses séries de dessins et d'un vague scénario de film tiré de son expérience d'humanitaire, alors même que son ménage bat de l'aile, connaît succés et fortune certes mais sous le coup d'une fatwa de musulman intégriste pour son film alors que son frère Samuel, mal inspiré et à l'aube d'un mariage peu souhaité, se retrouve ruiné.

Ce retour de destin, sur fond de religion et de tradition juive est aussi le récit de blessures intimes jamais guéries, rivalités / admiration entre les 2 frères, de l'effacement volontaire ou non du père.

Globalement peu de surprises dans cette lecture, pas déplaisante mais non passionnante. Texte bien écrit et bonne traduction.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Je n'ai jamais lu Piperno et en commençant ce livre j'ai été agréablement surprise par le ton badin de l'auteur. Il faut dire que je venais de finir deux livres assez lourds et que cette légèreté me faisait du bien.
Les inséparables sont les deux frères Pontecorvo, Filippo et Samuel. L'auteur nous les présente alternativement dans les deux premières parties, notamment dans leurs problèmes de couple et leur vie professionnelle.
En dehors de quelques confidences scabreuses, le sujet est intéressant surtout quand il se corse d'une sombre histoire concernant le père Léo Pontecorvo.
L'histoire de famille et de fraternité est passionnante et s'inscrit dans la pesanteur de la figure féminine de la mère juive.
Par contre, si j'ai apprécié la légèreté au départ, celle-ci se trouve déplacée sur certains sujets ( menaces islamistes suite au succès de la BD de Filippo, mort de Léo).
Il me semble que le roman aurait gagné en intensité si certains détours avaient été évité, si cet humour (scènes un peu exagérées) avait été contenu.
Car l'affrontement des deux frères, la description du milieu de la famille juive et les bribes d'analyse psychologique (passé familial et amoureux) sont des points forts du livre.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Où nous suivons le destin de la veuve et des deux fils devenus adultes du pauvre Leo Pontecorvo. Ce roman est la suite de "Persécution" à lire absolument avant d'entamer le deuxième qui a obtenu le célèbre prix Strega 2012. Nous retrouvons Filippo et Samuel qui malgré leur âge ne semblent pas avoir beaucoup mûri, sur fond d'échecs, d'apparences à sauvegarder, d'antidépresseurs, de paillettes et surtout de déni et de non-dits...Si j'aime beaucoup le style et la vision mordante d'Alessandro Piperno, ce deuxième volet m'a un peu moins enthousiasmée, mais tout de même...à consommer sans modération !
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