Les amoureux du palais de glace

Il était une fois, une reine méchante sont le mari était mort à la guerre. Cette reine avait l'habitude de voir satisfaits tous ses caprices. Elle demanda en mariage le prince Igor. Or ce dernier avait pour fiancée, Mylène, et les deux êtres s'aimaient d'amour tendre. Alors la reine en colère, pour assouvir son désir de vengeance, leur fit construire pour demeure, un palais de glace dans lequel assurément, ils mourraient de froid...

Un bien beau livre de conte, qui attirera les plus petits car le titre rappelle la reine des neiges et la couverture est magnifique, de même que les illustrations qui sont très belles et fines ne manqueront pas de marquer les esprits : la méchante reine porte sa méchanceté sur le visage, et ses victimes sont de vraies victimes, les éléments de décor et les bâtiments sont magnifiques, mais hélas, ce conte, succinct dont l'issue est vraiment trop rapide, n'a pas suscité l'enthousiasme quand je l'ai lu à mes élèves de 7 ans. Je ne crois pas que je le relirai.


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Pour qui a grandi en feuilletant les superbes illustrations des Contes russes de Bilibine, attention à la déception ! Ce serait évidemment stupide de demander à des illustrateurs de légendes russes ou "à la russe", de recopier le style de Bilibine, mais ça n'est peut-être pas trop leur demander de fignoler un peu leurs dessins. Pour le coup, ici, si la couverture peut faire envie, on dégringole assez vite devant le graphisme approximatif des personnages. Seule une double page est vraiment réussie, qui montre en gros plan la méchante reine avec son kokochnik (alors bon, je vais pas faire la fière, j'ai appris le nom de cette coiffe russe uniquement pour l'écriture de cet article , car j'aime à me montrer précise) et, derrière elle, une belle fresque animalière. Pour le reste, le côté légèrement esquissé des dessins ne colle pas bien à cet album.

Question histoire, on est dans le conventionnel le plus pur : une méchante reine (j'aurais plutôt employé le mot "tsarine", vu que les enfants ne rechignent pas devant un peu de vocabulaire exotique, mais bon, voilà) souhaite épouser une jeune homme, qui en aime une autre. Elle organise donc leurs noces avec un plan machiavélique en tête, plan qui va naturellement tomber à l'eau. On va donc au bout de l'album parce qu'on a envie de savoir comment vont s'en sortir les tourtereaux (et parce que l'album est court). Les couleurs sont certes chatoyantes, mais on trouve franchement mieux sur le marché des albums jeunesse, d'autant que le texte est écrit dans un style assez plat. C'est tout le problème lorsqu'on s'attaque à un sujet déjà largement traité : difficile de faire original et d'accrocher le lecteur.

: Si le titre renseignera parfaitement sur le sujet, l'illustration de première de couverture risquera en revanche de faire supposer des choses un peu erronées. Non, les amoureux ne seront pas un couple d'ours cherchant asile pour hiberner dans un palais de glace.
Laissez donc le récit de Michel Piquemal vous guider.
C'est un conte de jalousie, attention, comme les contes du Merveilleux de princes et de princesses en compte de nombreux, en général très attendus sur cet angle pris de l'intrigue.
Qui pourrait bien envier une belle princesse sinon ses méchantes soeurs ou sa belle-mère?
Ca ne sera pas l'histoire d'un roi veuf qui voudra se remarier mais d'une reine veuve cette fois (nous cumulerons ici le senior couronné solitaire sur son trône et l'affreuse Belle-Mère en un seul coup. Plus besoin de se débarrasser du mari ou d'en hériter à sa mort).
Nous serons invités par les auteurs en Russie, dans les steppes enneigées et très froides.
C'est de toutes beautés sous le graphisme de Cécile Becq mais ce décor d'hiver éternel peut devenir tout aussi mortel qu'ensorcelant. Ca sera le propos du conte.
La reine éconduite par un jeune comte déja fort amoureux d'une autre, de condition plus modeste, se vengera de toute sa cruauté et de toute sa frustration de reine mère.
Magnanime et bonne joueuse, elle la jouera fine, la guêpe, offrant aux amoureux de les marier et de leur construire un palais de glace bâti.
Les jeunes lecteurs ni le royaume ne seront dupes mais c'est la reine et tant que rien ne transparait, il n'y aura rien à reprocher.
Nous noterons la vilénie de son bon coeur (de glace), le personnage faisant cadeau d'un vrai tombeau au lieu d'un beau domaine pour y fonder une famille.
Un autre pic aux amoureux: elle chargera le propre frère du Comte de lui construire ce cercueil de glace somptueux, brisant le coeur de tous ceux qui pourraient apprécier ce mariage.
La suite et la chute du conte seront à savourer et à découvrir. Pas de grand mauvais tour mais une belle astuce dont le frère, architecte de la reine, aura le secret pour déjouer le mauvais tour et le mauvais sort.
Le message de fin sera malgré tout fort et tendre: on ne pourra pas empêcher des coeurs sincères de s'aimer, deux jeunes mariés mais aussi les membres d'une famille très soudée.
C'est un conte d'une morale tranquille, chaleureuse au coeur d'une Russie royale belle mais impitoyable.

Lu en bibliothèque, cet album jeunesse raconte une histoire très classique dans les contes pour enfants. La taille et les couleurs de l'album attirent rapidement le regard mais l'histoire est très très courte, ça se finit aussi vite que ça a commencé. J'ai bien aimé les illustrations des paysages, les personnages sont moins beaux mais l'ensemble reste un joli petit album. A feuilleter :)

Voici un conte traditionnel dans sa forme avec deux amoureux pourchassés et emprisonnés dans un palais de glace car le jeune homme a refusé de se marier à la reine.
Petit Bout, avec ses dix ans, a vraiment apprécié cette histoire qu'elle ne connaissait pas mais qui reprend tous les codes des contes classique.
Le grand format du livre et les illustrations qui s'étalent sur des doubles pages donnent une certaine magnificence à l'ensemble.
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