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Critique de fanfan50


J'ai regardé quelques critiques des Babeliotes et je me suis lancée dans la découverte de Féerie générale et j'ai été sous le charme. C'est léger et instructif à la fois.
Moi qui n'aime pas les Mangas car ce n'est pas ma génération d'y adhérer, j'ai vu avec déplaisir qu'un abus de lecture de mangas avait conduit un jeune otaku nommé Tsutomu Miyazaki à tuer et dévorer quatre fillettes dans les environs de Tokyo ! C'est juste un rappel des faits qui se sont passés en 1989. Personnellement je m'en souvenais fort bien.
L'auteure mêle des faits réels avec un peu d'imaginaire et cela passe très bien. Les enfants traders qui veulent vendre leurs appartements de la Côte d'Azur pour se renflouer et qui posent des questions pertinentes à leur maîtresse sur le but des banquiers, je ne pense pas que cela existe en vrai : c'est juste une extrapolation de sa part, une petite féerie...
J'ai aimé le thème récurrent des baisers (avec la langue bien sûr car c'est prouvé que les garçons ne savent pas embrasser) car cela donne beaucoup de légèreté à son discours. Moi aussi j'aime les films où on s'embrasse tout le temps. Là, c'et un peu les Bisounours.
Beaucoup de songes dans ce livre qu'on aimerait qu'ils deviennent réalité. Par exemple, "une allocation, un revenu de base versé à tous, adultes et enfants, sans obligation de travailler.Les gens deviennent maîtres de leurs choix, ils ont suffisamment pour vivre, et peuvent décider de consacrer leur temps soit à la vie associative, soit à ne rien faire, soit à travailler, et dans ce cas leur salaire s'ajoute à l'allocation." Bienvenue au Pays enchanté où tout désir devient réalité.
L'histoire de SunDog, le hacker californien est aussi très belle. Il dit que "c'est génial d'être un hacker, c'est comme être champion de surf ou chanteur de rock, d'ailleurs il y a des points communs entre nos modes de vie." "Le hacker enchante autrui par son perfectionnisme, sa compréhension intime du système ; il refuse de se laisser aliéner par les applications techniques, et d'être soumis, comme 99 % de l'humanité, aux machines, aux interfaces et aux vendeurs de licences. Il veut rester libre."
J'ai aimé l'excitation cool et le désir de perfection qui étaient présents dans le rêve du Grand Pingouin. le pingouin de Linus, le fondateur du système d'exploitation Linux dans les années 90, qui lui est apparu un jour dans ses visions en train de déguster un poisson assis sur la banquise, symbolisait le système d'exploitation qu'allait bientôt créer le jeune chercheur finlandais, et le poisson avalé représentait les codes trop complexes et les licences payantes. Intéressant !
La fin n'en est pas moins troublante : un jour les peuples du monde entier se révolteront contre tous ces traders qui les ont ruinés et ils se retrouveront au bout d'une fourche. Une réplique de 1789.
C'est assez loufoque mais peut-être aussi dans le style des Oulipiens, c'est une recherche littéraire qui même beaucoup de genre et c'est bien ficelé. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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