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3,03

sur 88 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai regardé quelques critiques des Babeliotes et je me suis lancée dans la découverte de Féerie générale et j'ai été sous le charme. C'est léger et instructif à la fois.
Moi qui n'aime pas les Mangas car ce n'est pas ma génération d'y adhérer, j'ai vu avec déplaisir qu'un abus de lecture de mangas avait conduit un jeune otaku nommé Tsutomu Miyazaki à tuer et dévorer quatre fillettes dans les environs de Tokyo ! C'est juste un rappel des faits qui se sont passés en 1989. Personnellement je m'en souvenais fort bien.
L'auteure mêle des faits réels avec un peu d'imaginaire et cela passe très bien. Les enfants traders qui veulent vendre leurs appartements de la Côte d'Azur pour se renflouer et qui posent des questions pertinentes à leur maîtresse sur le but des banquiers, je ne pense pas que cela existe en vrai : c'est juste une extrapolation de sa part, une petite féerie...
J'ai aimé le thème récurrent des baisers (avec la langue bien sûr car c'est prouvé que les garçons ne savent pas embrasser) car cela donne beaucoup de légèreté à son discours. Moi aussi j'aime les films où on s'embrasse tout le temps. Là, c'et un peu les Bisounours.
Beaucoup de songes dans ce livre qu'on aimerait qu'ils deviennent réalité. Par exemple, "une allocation, un revenu de base versé à tous, adultes et enfants, sans obligation de travailler.Les gens deviennent maîtres de leurs choix, ils ont suffisamment pour vivre, et peuvent décider de consacrer leur temps soit à la vie associative, soit à ne rien faire, soit à travailler, et dans ce cas leur salaire s'ajoute à l'allocation." Bienvenue au Pays enchanté où tout désir devient réalité.
L'histoire de SunDog, le hacker californien est aussi très belle. Il dit que "c'est génial d'être un hacker, c'est comme être champion de surf ou chanteur de rock, d'ailleurs il y a des points communs entre nos modes de vie." "Le hacker enchante autrui par son perfectionnisme, sa compréhension intime du système ; il refuse de se laisser aliéner par les applications techniques, et d'être soumis, comme 99 % de l'humanité, aux machines, aux interfaces et aux vendeurs de licences. Il veut rester libre."
J'ai aimé l'excitation cool et le désir de perfection qui étaient présents dans le rêve du Grand Pingouin. le pingouin de Linus, le fondateur du système d'exploitation Linux dans les années 90, qui lui est apparu un jour dans ses visions en train de déguster un poisson assis sur la banquise, symbolisait le système d'exploitation qu'allait bientôt créer le jeune chercheur finlandais, et le poisson avalé représentait les codes trop complexes et les licences payantes. Intéressant !
La fin n'en est pas moins troublante : un jour les peuples du monde entier se révolteront contre tous ces traders qui les ont ruinés et ils se retrouveront au bout d'une fourche. Une réplique de 1789.
C'est assez loufoque mais peut-être aussi dans le style des Oulipiens, c'est une recherche littéraire qui même beaucoup de genre et c'est bien ficelé. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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S'agit-il d'un, de plusieurs contes de fées? Les "il était une fois" chatouillent notre réalité, regardée, triturée, analysée avec justesse et ironie. Les personnages très "d'aujourd'hui", comme on aurait dit "d'époque" pour un roman historique, vivent néanmoins dans un monde mystérieux, où les enfants se pasionnent pour la finance internationale, où le story telling rend dépressif, où l'on se demande comment bien se faire embrasser sans blesser celui qui ne met pas la langue, où des forums internet se créent pour rester halal en toute circonstance ou ne pas avoir honte de ses toilettes sèches. le texte gambade de récits saugrenus en analyses presque sérieuses sur notre temps désenchanté, en passant par des chats, des présentations PowerPoint et des photos de l'homme qui dit toujours "'c'est joyeux". Bref, ce roman - on peine à lui trouver un autre nom - a comme intérêt principal d'être un portrait au plus près du monde bizarre dans lequel nous vivons, un miroir à peine déformant, qui révèle ce que nos habitudes ont de surprenant, une description de notre société qui lui ressemble, en refusant de se prendre au sérieux et en se dégageant de toute pensée politique. Féerie générale, ce sont les Mythologie de Barthes d'aujourd'hui, sans prétention révolutionnaire et sans sérieux.
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Un compendium divers, très divers des faits du même nom. Ce qui me chagrine surtout dans ce livre, c'est surtout le manque d'une ligne éditoriale. Je comprends jouer à saute-moutons sur divers sujets, partir dans des billets, varier les champs lexicaux, mais à la fin, j'ai la même sensation que Septembre quand je mettais le point final à la première esquisse de mon premier roman : Pas fini. Une impression de pas fini dans ce livre, ou de ne pas savoir par où commencer, ça ressemble à une esquisse, des traits d'un dessinateur qui peut amener bien plus, ce livre a fait fonctionner mon cerveau à fond les ballons, tout cela pour que un à un chacun de ces ballons se vident de son hélium. Si bien que les dix dernières pages, je les ai lu dans les diagonales du bon sens.

J'ai bien apprécié les notes sur les collections de baisers qui ont une belle place ici, et qui méritent encore plus. Une pensée que je retiens : Aujoud'hui, pour se vendre, pour se reconnaitre, chacun construit son histoire. Mais sans pénétrer dans l'esprit et l'imagination de l'auteure, là, je ne vois pas d'histoire dans ce récit qui en appelle une.

Voilà donc une surprise, un 5 pour le principe sous-jacent. Ça me rappelle des oeuvres, bon je ne me rappelle plus de celui bien connu, mais bon les oeuvres de Ryan Mc Ginness, des symboles de différentes couleurs, et tailles donnant ainsi une image finale, bref là sur un fond léger et digestif si on sait digérer une nouvelle manière d'écrire, d'ailleurs se concentrant plus sur les effets que les causes, mais ce n'est pas le sujet,

un 3 sur la forme, j'avoue que je regarde avec sarcasme ce que M. Jacques Toubon voulait faire à l'époque, là j'entre des fois dans son cauchemar, avec des team, des strange, des topics, ou autres storytelling qui se perdent en plein milieu de phrases qui pourtant couleraient heureusement. Je trouve cela dommage. Mais c'est juste mon avis, d'ailleurs le tout aussi.

Lien : http://souslesportes.blogspo..
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Difficile de faire un résumé de ce livre... On y trouve une collection de baisers, le récit de plusieurs rêves (dont un où Edith Piaf fait des crottes de lapin sous une table), des considérations sur notre société de consommation, sur l'intégration, le revenu minimal universel... le tout à travers des rencontres avec des personnages aussi improbables que le thésard philosophe reconverti en hacker, la jeune fille voilée violoncelliste gestionnaire d'un site de fics, un tueur cannibale japonais, l'homme qui disait toujours "C'est joyeux" et bien d'autres...

 A découvrir !
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le livre était sur le présentoir coup de coeur bibliothécaire à la médiathèque. Un collage de textes avec, cependant, plusieurs fils conducteurs : la collection de baisers, des personnages récurrents. Une écriture très libre [...].

Lire la suite sur le Boudoir des livres, qui rassemblent les critiques des lecteurs du Cercle des écritures de Nantes.
Lien : https://cerclenantais.wordpr..
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