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3,87

sur 411 notes
En décembre 1944, alors que la contre-offensive allemande gronde dans les Ardennes belges, un curé confie une petite fille juive à deux soldats américains.
Mais les militaires sont en réalité des espions SS infiltrés.
Lorsque viendra l'heure d'exécuter la fillette, Mathias changera d'avis et tuera son compagnon d'armes pour la laisser vivre.
Renée, n'est bizarrement pas effrayée, elle ne pleure pas.
Il faut dire qu'elle en a vu d'autre cette « petiote », confiée dès son plus jeune âge à une famille d'accueil, elle s'est adaptée.
A la libération, personne n'est venu la chercher, elle a continué à regarder la vie, cramponnée à Ploc, son doudou de chiffon, tout ce qui lui reste de sa maman.
Mathias, le militaire n'est pas un tendre, loin de là. La vie humaine ou animale n'a pas beaucoup de valeur à ses yeux.
Alors que se passe-t-il ? Qu'a-t-elle cette enfant ? « Un peu farouche et fière avec ses yeux noirs comme on n'en voyait qu'aux bohémiens. »
Ces deux-là vont s'apprivoiser, se protéger mutuellement, s'aimer d'un amour pur et absolu.
Leur histoire est belle, miraculeuse presque, et malgré son improbabilité,
Emmanuelle Pirotte a réussi à me convaincre que personne n'est totalement mauvais et que le pire peut parfois engendrer le meilleur.
Je serai attentive au prochain opus de cette auteure dont la plume est empreinte de sensibilité et de talent.

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L'histoire se passe pendant la toute dernière offensive allemande en décembre 1944 et janvier 1945 durant un hiver très froid, dans les Ardennes belges.
Des milliers d'Américains , des soldats alliés et des civils y ont laissé la vie face à des SS affichant leurs dernières cruautés et pas des moindres.
Les vieilles personnes et leurs enfants sont toujours sous le choc. Cela se transmet encore oralement.
Les faits du roman commencent par une fillette juive surnommée Renée qu'un prêtre, poursuivi par les Allemands, confie à deux soldats américains, croit-il.
En réalité, ce sont des SS déguisés et infiltrés pour déjouer les plans des soldats américains.
L'un deux décide d'abattre la fillette et au moment où il veut tirer, l'autre soldat, Mathias, l'abat et recueille la fillette dans un sursaut d'humanité.
Ils vont trouver refuge dans une cabane, puis dans une ferme avec des civils et des soldats et une belle relation de protection va s'établir entre eux.
J'ai beaucoup apprécié le personnage de Renée (Rebecca) , 7 ans. L'auteure nous livre ses pensées, ses faits, ses paroles et cela colle bien avec une fillette de cet âge qui a de l'aplomb et de la personnalité. Je l'affirme car j'ai connu ce genre de petite fille.
J'ai moins aimé Mathias, SS sanguinaire qui tout d'un coup donnerait sa chemise pour sauver une petite fille qui compte sur lui mais laissons-nous faire par l'histoire.
L'histoire est très vivante, riche en rebondissements, en détails de cette vie de dénuement où il faut survivre.
Le fond des faits est réel et l'histoire imaginée est rocambolesque. J'adore!
La fin me plaît tout à fait
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La seconde guerre mondiale continue d'inspirer nombre d'écrivains, inutile de s'étendre là-dessus. Aussi se démarquer de toute cette masse littéraire relève-t-il du miracle. Et bien pari réussi avec Today we live ! Iconoclaste est le terme que j'emploierais sans hésitation pour qualifier ce premier roman. En effet comment décrire un récit dont le héros est un nazi infiltré ayant sauvé la vie d'une fillette juive de 7 ans en plein coeur des Ardennes au moment de la déroute allemande ? Nous sommes en décembre 1944, l'armée allemande abandonne ses dernières forces dans une vaine tentative pour repousser le rouleau compresseur allié. Mathias, notre anti-héros, est membre d'un commando SS sanguinaire qui depuis des années s'infiltre auprès des résistants et opposants au 3e Reich afin de déstabiliser, mettre en échec tous ceux osant défier le régime. Intelligent, rusé, sorte de caméléon humain, Mathias est infiltré comme GI américain, lui qui a passé quelques années au Quebec et maîtrise parfaitement l'anglais. le destin lui fera rencontrer Renée, fillette juive brinqueballée de foyers en foyer, cachée depuis quelques années. D'elle on ne sait pas grand chose à l'image de ses propres incertitudes la concernant : des odeurs, quelques sensations vites effacées. Farouche, c'est une combattante résignée, trop mature pour son jeune âge, habitée d'une clairvoyance et d'une résignation patiente qui ont dérouté Mathias au moment de la tuer. Au final ce sera l'autre SS qui mourra sous le feu de Mathias, épargnant Renée. Débute alors une cavale, un road movie improbable au coeur de la forêt des Ardennes, Mathias et Renée irrémédiablement liés l'un à l'autre par une sorte d'attachement sauvage, quasi divin. Que faire d'une gamine qu'on est censé haïr et tuer ? Pourquoi Mathias éprouve-t-il cet amour si soudain qui lui fait remettre en question tout ce en quoi il croyait et vouait sa vie : la haine de l'autre, du juif, la fidélité totale et sans concession à l'idéologie nazie. Une faille se creuse au contact de cette enfant farouche et mystérieuse qui s'abandonne avec tant d'innocence entre les mains de l'ennemi.
Le thème du roman fut ma principale crainte : cette histoire hautement improbable convenons-en, allait-elle me convaincre ? Allais-je, moi la sceptique, la terre à terre, adhérer, me laisser porter par cette histoire d'amour alors que tout me poussait à en refuser le propos. Et bien croyez-le ou pas, je me suis dès les premières pages laissée embarquer dans ce road movie à la sauce allemande. Envoutée par Renée et Mathias, j'ai souhaité ardemment que tout se finisse bien pour eux, j'ai voulu croire qu'une telle histoire aurait pu être possible. Emmanuelle Pirotte nous offre le portrait intimiste et vibrant de ce couple absurde, intrusion pudique et bienveillante à leurs côtés. Précis et économe dans le verbe mais tellement concentré en émotion, Today we live est cette bulle de tendresse et d'humanité au coeur du chaos qui balaie tout sur son passage et nous laisse sereins, répus de bonheur et d'espoir. Que c'est bon parfois de lire de tels romans ! Merci pour ça madame Pirotte.
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Today we live...
Je n'aime pas les longues critiques...
Une jeune juive de 7 ans se retrouve confiée par erreur à un soldat allemand à la fin de la seconde guerre.
Ce livre est fait d'une multitude de rencontres : des soldats allemands, des soldats américains, des civils qui tentent de survivre tant bien que mal.
Personne n'est tout noir ou tout blanc.
Ce livre nous interroge sur ce que l'Humain a en soi. Personne est à 100 % gentil ou à 100 % méchant. On se rend compte qu'en toute personne, il y a de l'inhumanité et de l'humanité...
Le pardon est il possible ? Peut on effacer ce qui a été fait ?
Les bourreaux sont aussi des hommes avant tout...
Les sauveurs sont des hommes avec un passé parfois trouble...
Les innocents sont ils si purs que cela...?
Et par la suite, la vie continue... et cela reste une certitude...
J'ai lu ce livre d'une traite. La narration est fluide, facile, agréable.
J'ai beaucoup cette lecture qui m'interroge, sans donner de réponse toute faite. A nous, lecteurs, de faire notre chemin !
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"Today we live" ou l'histoire d'une rencontre à la vie à la mort entre un soldat et une fillette de sept ans.
Nous sommes en décembre 1944, à l'heure de la bataille des Ardennes. Les Allemands approchent du village et la petite Renée, juive, est confiée dans la précipitation à deux soldats américains, qui se révéleront être des SS infiltrés dans les troupes alliées. Sur le point d'exécuter Renée, Mathias, le faux GI, est soudain ébranlé par le regard intense et sans peurs de la petite. Il tue l'autre soldat. Après quelques jours passés dans la forêt dans une cabane isolée, Mathias et Renée trouvent refuge dans une vieille ferme qui abrite déjà une dizaine de civils. Mais le bâtiment est bientôt réquisitionné par les Américains, puis par les Allemands, et la situation devient très compliquée pour Mathias, toujours sous couverture.
Renée, petite fille juive et Mathias, soldat d'élite SS, l'idée même d'une relation durable entre ces deux personnages est improbable. Si on met de côté ce manque de crédibilité, la maturité excessive de Renée et la puissance inouïe de son regard capable de faire fondre un coeur de pierre, l'histoire est plutôt captivante, mais somme toute assez convenue, y compris quand il s'agit de montrer que les gentils sont parfois des brutes épaisses et que les méchants ne le sont pas toujours. On nous dit que "ce roman a été écrit d'après un scénario de long-métrage". En effet, l'écriture est très visuelle, les rebondissements omniprésents et les personnages bien campés.
On y croit ou pas, en tout cas ce roman m'a donné quelques heures agréables d'échappée dans le temps et L Histoire.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Je ne sais pour vous amis babelionaute mais j'ai pour ma part avant de finir une lecture déjà choisi la prochaine pour ne pas dire les prochaines. Cette fois pourtant ce ne fut pas le cas de cette lecture qui m'est tombé dans les mains presque par hasard étant tombé dessus alors que je cherchais un autre roman à la médiathèque.

Une fois en main, je n'ai pu me résoudre à repartir sans. J'ai lu plusieurs critiques très positives sur ce dernier et c'est donc sans crainte que je me suis plongé dans ce beau roman d'Emmanuelle Pirotte donc j'ai découvert pour la première fois la plume.

Ce fut une belle rencontre car j'ai aimé, oui j'ai aimé cette rencontre improbable mais très forte entre cette jeune juive et ce soldat SS qui dans une forêt des Ardennes ne parviendra pas à la tuer après avoir croisé son regard, ne parviendra pas à la tuer, elle, après avoir commis pourtant d'innombrable horreur.

Renée et Mathias, Mathias et Renée, un soldat SS et une enfant juive mais une même envie de vivre, une même flamme qui vibre en eux deux et qui a leur rencontre les liera, d'un lien puissant et improbable mais finalement assez beau.

Je trouve le titre de ce roman particulièrement bien choisi, rien n'est jamais tout blanc ou tout noir, le passé ne s'oublie pas et ne s'efface pas, mais le présent et l'avenir sont eux encore à tracer et c'est cela qui compte sans doute finalement le plus. Profiter de chaque instant présent, le vivre intensément et aller de l'avant.
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Renée et Mathias forment un couple improbable : lui le soldat SS infiltré dans le camp américain et elle la petite juive abandonnée de tous. Ils ne devaient pas se rencontrer, ils ne devaient même pas se lier et pourtant... le destin est parfois bien étrange, mais il fait bien les choses !! Chacun va puiser en l'autre la force de vivre et d'avancer...
Je découvre Emmanuelle Pirotte avec ce premier roman. Elle possède une jolie écriture, fluide, travaillée mais il m'a manqué un petit quelque chose pour m'abandonner complètement dans cette cave au milieu de fermiers, de soldats, de peur et de courage. Cette histoire nous révèle cependant qu'au milieu de périodes sombres et troubles, des liens se créent et qu'ils sont suffisamment puissants pour nous laisser l'espoir que les différences peuvent non seulement se comprendre mais aussi se trouver...
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Mathias est un déraciné, asocial, feu brûlant sous la glace.
Mathias est…Canadien ? Allemand ? Trappeur ? Soldat sanguinaire ?
Mathias est un tueur. Mathias est le sauveur d'une petite Juive au regard de braise sous lequel la vie explose. Ce n'est en tout cas pas un nazi obéissant corps et âme à son Fürher.


Nous sommes plongés dans l'offensive des Ardennes, en décembre 44, dans la campagne ardennaise près de Stoumont. Membre du commando de Skorzeny, chef de l'opération « Greif » qui a pour but de s'infiltrer dans les troupes américaines afin de faciliter l'accès à la Meuse et par-delà jusqu'Anvers, Mathias est déguisé en Américain. Et c'est en passant à Stoumont que le curé lui confie une petite Juive, « Renée », qu'une famille aux abois lui a remise séance tenante. Direct dans la gueule du loup…sauf que Mathias est hypnotisé par la force de vie de cette enfant au moment de l'abattre d'une balle dans la tête. Ceci sera le point de départ d'une relation hors du commun. de la cabane dans les bois à la ferme pleine de civils crevant de faim, de froid, de maladie, visitée par les Américains, par les Allemands, Mathias et Renée continueront à se subjuguer. Mais cela est-il possible, dans ce monde en guerre plein de chausse-trappes, plein de gens prêts à dénoncer une petite fille et un grand bonhomme pour sauver leur peau ?


Ce roman m'a enthousiasmée au début parce que la bataille des Ardennes et cette région chère à mon coeur me sont très familières. J'habite à quelques dizaines de kilomètres de là, et depuis mon enfance, nous nous y rendons. Je connais tous les musées de la région, donc les références historiques et géographiques relatées de main de maitre par Emmanuëlle Pirotte (historienne) ne me sont pas du tout étrangères. Ajoutées à cela les phrases en wallon disséminées dans la conversation, tout ceci me comble.
Par contre, j'ai moins aimé le choix narratif, comme le point de vue « omniscient » qui permet de connaitre les pensées de tout le monde, d'autant plus que le style très plaisant est à certains moments anachronique. Pensait-on comme ça à cette époque ? Cela m'a semblé trop dispersé, j'aurais préféré être en communion intime avec Mathias ou Renée. Et puis parlons-en de Renée…beaucoup trop mûre, à mon avis, pour ses 6 ou 7 ans. Mon intérêt s'est donc quelque peu émoussé au fil de ma lecture, même si je reconnais que j'ai aimé passer quelques heures dans cette cave où les passions et les jalousies se déchainent.


Emmanuëlle Pirotte, dont « Today we live » est le premier roman : encore une auteure belge à suivre !
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Renée et le soldat, tous deux silencieux devant l'âtre... L'image qui restera.

Mathias est allemand, soldat d'une armée en déroute.
Il a épargné la petite fille, bien qu'elle soit juive.
Dans les derniers combats des Ardennes, il a déserté, tuant même un autre soldat "vert de gris" pour sauver la petite d'une exécution sommaire.

Situation joliment ubuesque: le coup de foudre d'affection fait prendre tous les risques au grand taiseux polyglotte pour rester avec l'enfant, jusqu'à s'infiltrer en soldat canadien, dans une ferme perdue au milieu des combats où se terrent des habitants effrayés et une section de GI épuisés.

Ca commençait fort bien.
Insolite et rugueux, un contexte décalé dans une situation de guerre connue mais prise à contre pied. Et c'est là que ça s'est gâté, par perte de crédibilité. La psychologie des personnages est plutôt bien vue mais les situations sont irréelles, incongrues. Comment croire qu'un soldat allemand isolé, qui cherche à sauver sa peau, envisage de s'encombrer d'une gamine? Pour un guerrier affuté tel que présenté, c'est quand même surprenant. Même sa culpabilité ne tient pas la route. La rédemption semble impossible. Sans compter que cette petite a des réactions bien matures pour son âge, même si les drames forment le caractère.
Et je passe en grimaçant sur d'autres scènes au cours d'une nuit de Noël où la joie éphémère d'une crèche improvisée cohabite avec le drame de pulsions bassement humaines.

Je suis donc le poil à gratter dans un concert d'éloges dans les critiques publiées. J'assume. J'ai lu sans déplaisir mais en perdant un peu mon temps. Reste pourtant des très beaux moments de tendresse entre le loup et l'agneau.
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Vite, petite fille, sauve-toi ! Les nazis sont en train de perdre la guerre, ça les rend teigneux, ils n'ont pas fini d'exterminer les Juifs. On t'a cachée et protégée pendant quelque temps, mais là leur haine est décuplée, ça serait trop bête qu'on se fasse descendre à quelques semaines de la libération à cause de toi. Va-t'en, Renée (ou Esther, Rebecca, Judith, Sara, Ruth...). On a assez fait pour toi, tu nous mets en danger, là, ouste !
Alors Renée part, croise deux Allemands. Et que croyez-vous qu'il arriva ?

Road trip et vie souterraine sur fond de seconde guerre mondiale, de débâcle nazie et d'occupation américaine. Drôle de complicité entre un soldat de la pire espèce et une fillette de moins de dix ans, étonnamment mûre pour son âge.

L'auteur est présentée comme historienne, scénariste et femme de lettres. Je n'ai pas admiré ses talents de romancière, ici. Le récit m'a paru mal construit, lourd, dérangeant, et les personnages ne m'ont pas convaincue (sauf Jules, peut-être).

A la lecture, j'ai pensé à 'Skoda' (Olivier Sillig), 'La demoiselle des Tic-Tac' (Nathalie Hug), 'A la table des hommes' (Sylvie Germain) et au film 'Le vieux fusil' (Robert Enrico). Trois romans et un film qui m'ont beaucoup plus touchée que cet ouvrage.

J'ai en revanche apprécié les références historiques, notamment sur l'opération d'infiltration Greif, et la manière dont l'auteur montre la guerre : le meilleur et le pire des deux côtés, chez les soldats comme chez les civils.
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