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3,53

sur 201 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette critique porte sur la nouvelle : "Le goût âpre des kakis".
C'est la première fois que je lis de la littérature iranienne. Cette nouvelle, le goût âpre des Kakis, fait partie d'un recueil éponyme de 5 textes ayant, d'après ce que j'ai pu voir, un fil conducteur : le couple tiraillé entre la tradition et la modernité.

Dans cette nouvelle, j'ai aimé la façon dont est décrite la société iranienne, ses us et coutumes, et son évolution. L'histoire ne nous donne pas de date précise, certainement pour nous perdre encore plus et adhérer au plus juste avec les personnages. La maîtresse de maison ne peut pas avoir d'enfant, tout le monde cancane mais elle résiste. Son mari, le prince, ne la quitte pas pour autant. le couple est connu et apprécié pour sa générosité, notamment quand les kakis sont mûrs.

J'ai trouvé cette nouvelle très intéressante, très enrichissante. Cependant, une petite chose me chiffonne : la fin. Il n'y a pas de chute, ou alors je ne l'ai pas comprise… et une nouvelle sans chute, ce n'est pas une nouvelle ! Ceci dit, je ne reste pas sur cette note légèrement négative. J'ai apprécié le style de Zoyâ Pirzâd et je vais aller de ce pas me renseigner un peu plus sur ses ouvrages.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Ne m'attendant pas à être confronté à cinq nouvelles , je me suis trouvé un peu dérouté devant cette lecture , agréable mais qui ne restera pas inoubliable.
Le thème est commun aux cinq textes, il s'agit de couples qui se cherchent et qui au fil des mots font apparaitre toutes leurs différences .
Le rôle de la femme est primordial ici: Que veut elle ? Travailler , vivre comme ce qu'en occident on appelle une femme libre ou rester dans le schéma ancestral de la femme au foyer, passant ses journées à récurer et faire la cuisine . Schéma qui suscite encore l'admiration dans une société où les hommes ne semblent pas tous prêts à abandonner certains acquis.
Les nouvelles font trente à quarante pages, de quoi installer convenablement une ambiance propre à chaque couple.
La structure des textes n'est quand même pas linéaire, il faut un minimum de concentration pour naviguer entre les époques .
Enfin , le plaisir a sans été de se balader dans les rues de Téhéran , de vivre avec ces jeunes couples, leurs aspirations, leurs activités ou encore la place de l'enfant .
Une lecture sympathique , dépaysante .
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Au travers de cinq nouvelles, Zoyâ Pirzâd, nous invite dans l'intimité des iraniens et plus particulièrement dans les relations de couples. Des couples mariés par amour comme Leila et Ali, mais les incartades du mari et les reproches sur le ménage vont pousser Lila vers une obsession des taches jusqu'à en devenir la grande spécialiste pour les éliminer. Simine, elle, est la parfaite femme d'intérieur mais son mari Majid, intellectuel ayant étudié aux Etats-Unis ne la tient pas réellement en grande estime, les deux femmes vont faire brièvement connaissance quand l'une visite l'appartement de l'autre, devinant chacune leur vie de couple insatisfaisante.

Ce recueil est une radiographe intéressante de la société iranienne, Zoyâ Pirzâd s'attache à décrire les situations courante de la vie de couple, les complicités, les périodes de tendresse suivies des petites infidélités ou l'absence de respect. mais les nouvelles restent assez égales dans leur style, et, après quelques semaines, je n'ai conservé que peu de souvenirs de cette lecture...Seules deux nouvelles sortent véritablement du lot car elles entremêlent les personnages et les couples des deux récits. Mon souvenir de cette lecture est un aperçu des variations tantôt réalistes, tantôt désenchantées sur le couple, dans l'Iran des années soixante.
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Touchant, tendre, subtil, féministe, ce petit recueil de nouvelles dans une société iranienne qui me demeure toujours aussi mystérieuse mais qui n'est déjà plus l'image archaïque et oppressante que nos si médiocres médias nous renvoient.

Des nouvelles sur le couple, des premiers émois à la rupture ou de ces compromis pour continuer cahin-caha. Sur le temps qui file et ceux qu'on enterrent, sur la vieillesse et la solitude.
Mais avec une plume toute en légèreté, descriptions emplies d'odeurs et saveurs de Téhéran, clins d'oeil sur la bêtise des hommes et la ténacité des femmes.

Exotique et rafraîchissant.
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Ces nouvelles iraniennes sont colorées, parfumées, fleuries et musicales. Nous entrons dans l'intimité des maisons, des couples, au coeur de la vie de la société iranienne.
J'ai découvert l'écriture subtile, tout en finesse, poétique et intimiste de Zoyâ Pirzâd. Un véritable régal on est touché au coeur de l'âme.
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Ce recueil de nouvelles nous transporte dans la vie quotidienne de jeunes gens, femmes, hommes, nouveaux et vieux couples en Iran.

Dans une société bridée, par le poids des traditions, des mariages arrangés et du paternalisme, les différents protagonistes et personnages secondaires tentent (ou non) de trouver des échappatoires.

Ces histoires sont avant tout faites de petits riens, de gestes, de rituels, des tracas du quotidien.

L'auteure nous plonge dans une atmosphère nostalgique, de regrets, de remords et d'espoirs déçus.
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Entre tradition et modernité, des nouvelles pleines de charme et de poésie qui font pénétrer le lecteur dans l'intimité des foyers iraniens et évoquent avec sensibilité la vie conjugale en Iran. A travers cinq nouvelles à l'écriture épurée, l'auteur brosse des portraits de femmes, avec leurs rêves et leurs frustrations et épingle les hommes, machines à engendrer des femmes au foyer ! La dernière nouvelle, "Le goût âpre des kakis", est empreinte de mélancolie et on a véritablement du mal à situer cette histoire dans le temps…
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Ce livre est un recueil de nouvelles qui tournent toutes autour des relations de couple et de la place de femme en particulier. Nous sommes dans l'Iran d'avant la Révolution où certaines femmes sont libres d'agir comme elles l'entendent mais où les traditions perdurent et le rôle de la femme reste très souvent cantonné à celui de mère et de ménagère.

Attendre un mari qu'elles n'ont pas toujours choisi, ne rien dire qui puisse le froisser (ou culpabiliser de lui avoir dit), et broder, faire la cuisine, s'occuper du jardin ou de la décoration.

De toutes ces nouvelles, une détonne un peu par sa modernité et a particulièrement retenu mon attention : L'appartement.
Mahnaz travaille, évolue dans sa société et n'a pas du tout envie de faire partie de ces femmes dépendantes et soumises. Son mari Faramarz finit par se lasser et la trouve négligente, voire paresseuse parce que ne répondant pas aux codes transmis par les familles. Elle finira par reprendre son indépendance.

J'ai aimé la douceur avec laquelle l'autrice évoque ces scènes de la vie quotidienne, le rôle essentiel mais absolument non reconnu des femmes au sein des foyers. Si on sent poindre une sensibilité féministe à travers sa plume, jamais elle ne vire à la critique. Elle reste respectueuse des traditions et donne un joli aperçu de ce qu'était l'Iran à cette époque. Si de notre point de vue d'occidentales, on peut s'étonner de l'acceptation de certaines traditions, je crains que la situation des femmes depuis l'arrivée des mollahs au pouvoir n'a fait que régresser. Et en cela ces nouvelles nous donnent un bel instantané sociétal.
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Ce recueil de nouvelles douces amères sur la vie en Iran entre tradition et modernité, traite des relations amoureuses, de l'attachement aux vieilles maisons décrépites ...

Il rappelle le goût ancestral des plats aromatisés avec herbes et ingrédients secrets, les après-midi de pêche, les nuits entre amis ...

Il évoque le temps qui passe, la nostalgie des étés et d'un temps qui ne reviendra plus ...

Un auteur que je découvre et dont je vais tâcher de trouver d'autres oeuvres ...
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Je suis très fortement impressionné par ce recueil de cinq nouvelles liées par le thème des relations conjugales, douloureuses, malchanceuses ou seulement insatisfaisantes, dans des milieux sociaux différents de l'Iran urbain contemporain. Loin des stéréotypes attendus (et recherchés) en Occident, prennent corps dans ces pages des femmes complexes et multiples, aux personnalités riches et variées, pas nécessairement soumises et pas du tout révoltées contre les carcans sociaux, mais dont la communication insuffisante ou impossible avec leurs conjoints, ou simplement des attentes existentielles différentes, les en éloignent... et réciproquement. Une histoire assez partagée dans le monde, somme toute, mais qui possède ici une foison de caractéristiques locales très marquées par le soin – minutieux – des détails – menus – de la vie quotidienne : le signe distinctif de l'écriture de Zoyâ Pirzâd. Quelquefois, les hommes pâtissent autant voire davantage que les femmes de ce défaut de communication ; dans la dernière nouvelle, il y a trois figures masculines (dont une seule est le mari), aucune véritablement communiquant avec l'héroïne.
Techniquement, toutes les nouvelles sont parfaites. Elles sont aussi très différentes l'une de l'autre, en adéquation à la fois avec l'histoire contée et, à l'évidence, avec le caractère de la (ou du) protagoniste de chaque récit : ainsi « L'Harmonica », qui est une histoire d'hommes, est caractérisé par la prose la plus masculine, et « Le Goût âpre des kakis », la dernière nouvelle, éponyme du livre, qui s'étend tout au long de la très longue vie d'une dame de haut lignage, possède une construction et un style très classiques.
Ma préférence va sans hésitation à la première nouvelle, « Les Taches », surtout en vertu de l'originalité de sa structure : toute en fragments et en ellipses, composée en très grande partie de dialogues, une lecture superficielle laisserait croire qu'elle concerne Leila, dont la spécialité est de savoir nettoyer tout sorte de taches. Pourtant, une violence inouïe de l'histoire, une densité évocatrice impressionnante des situations, une précision extraordinaire des personnages s'en dégagent en à peine plus de vingt pages.
La double nouvelle suivante, « L'Appartement », qui a une construction comportant une certaine symétrie interne – et un clin d'oeil à la précédente –, et qui pourrait porter le sous-titre : « tiraillements entre tradition et modernité » a été publiée aussi isolément avec le même titre.
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